dimanche 22 février 2009

Je suis abonnée au club vidéo...oui oui

Et donc, je loue des films, des bons, et plus souvent des moins bons.

Cette semaine, deux qui m'ont fait réfléchir. Le premier L'aveuglement (Blindness) avec Julianne Moore. En passant, si vous aviez prévu le louer, ben lisez pas les 2-3 prochains paragraphes.

En résumé, pour une raison inconnue, tout le monde devient aveugle les uns après les autres. S'ensuit un chaos facile à imaginer, on se serait cru dans Resident Evil ou n'importe quel autre film de zombies. Plusieurs personnes sont mises en quarantaine dans un immeuble sans aucune aide (car le truc est contagieux). Heureusement, ya une fille qui voit encore (pour une raison inconnue, yééé) et qui les aide un peu en jouant à la maman.

Sauf que bon, à un moment donné ya des méchants qui décident que la bouffe est à eux et que les autres vont devoir la payer. On s'y attendait, donc tout le monde vide ses poches et mange pendant une semaine.

Là où ça commence à être plus que dérangeant, c'est après, quand plus personne n'a d'objets de valeur. Prochaine demande des méchants? On veut des femmes. (Évidemment.)

Donc, quelques-unes se portent volontaires. Qu'est-ce que les gentils maris disent?

Pas: Oh mon dieu, il est pas question que tu ailles te vendre chérie, on va trouver un autre moyen! Les femmes ne doivent pas être des marchandises. ou Je veux pas que tu sois blessée psychologiquement et physiquement!

Nooooooon.

Mari #1 : Il est pas question que tu y ailles! Il est pas question que MA femme y aille, c'est dégoutant! Je t'ORDONNE de rester ici.

Mari #2 : Ma femme fera ce qu'elle décide, je ne l'empêcherai pas, MAIS, c'est sur que ça atteint ma dignité d'homme.

Donc, plusieurs problèmes dans ce passage. De 1, les hommes non-mariés encouragent les femmes à se sacrifier pour nourrir tout le monde au risque de leurs vies.

De 2, les hommes mariés ne veulent pas que leurs femmes y aillent car ils les considèrent comme leurs biens, ne veulent pas les céder et ne veulent pas laisser leurs femmes décider ou comme le mari #2 se sentent blessés de ne pouvoir la sauver je suppose.

De 3, les femmes se sentent obliger d'y aller, ont l'air d'avoir assimilé que de soumettre leurs corps à ces hommes est quelque chose d'inévitable.

Évidemment, l'une d'elle se fera battre à mort car elle ne sera pas assez coopérante au goût de son agresseur..."Elle fait un peu poisson mort, ahahah" Sérieux, ce passage là du film est passablement atroce.

Mais le pire dans tout ça, c'est que c'est réaliste... j'arrive facilement à croire que ça se pourrait se passer comme ça dans la réalité, et en fait on sait tous et toutes que des choses du genre se passent tous les jours.
Voilà donc pour L'aveuglement. (J'ai lu que le roman du même nom était de loin meilleur que le film, ce qui est assez prévisible.)

Deuxième film de la semaine : 4 mois, 3 semaines, 2 jours

C'est un film roumain, datant de 2007.
L'action prend place en Roumanie en 1987. Deux étudiantes, l'une d'elle est enceinte et veut se faire avorter. Sauf que, c'est interdit dans le pays. Elle doit donc faire appel à un avorteur clandestin avec l'aide de son amie. Donc, contact, location d'une chambre d'hôtel, emprunt d'argent à tous les amis pour réussir à le payer, le tout en prenant le plus de précautions possible. Une fois dans la chambre avec le fameux M. Bébé, problème. L'homme se rend compte qu'elle est à 4 mois plutôt que 2, il lui dit qu'il est beaucoup trop risqué de faire l'avortement à ce stade, que la peine encourue est beaucoup plus importante. Elle insiste, il lui propose un nouveau marché. Comme elle n'a pas assez d'argent, si elle et son amie couchent avec lui, il fera l'avortement.

Encore une fois un passage dégoûtant, les deux amies font ce que le trou de cul demande. Il pratique l'avortement (c'est pas un truc gore avec des aiguilles à tricoter au moins) et trouve le moyen en plus de faire comme si de rien n'était et de jouer au gentil docteur prévenant.
Maintenant on comprend à quoi ça sert que l'avortement soit légal entre autre, les abus qui ont lieu dans les autres cas sont indescriptibles. Sérieux, voir ces deux films là en 2 jours c'est pas la joie.

Ce que j'ai aimé de celui là par contre c'est que le message passe bien, on n'y fait pas la morale, il n'est jamais mention des raisons de la fille de vouloir se faire avorter, elle n'a pas à se justifier. L'accent est vraiment mis sur la démarche. À part un passage où on voit le foetus dans une serviette, mais je crois pas que ça soit dans un but de propagande pro-vie, ça fait seulement partie de l'expérience des deux filles. Quand même un film à voir.

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