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jeudi 1 août 2013

Cosplay, consentement et sexisme en milieu geek

Dernièrement, le sujet du sexisme dans le monde geek s’est emparé du web, notamment cet article qui a largement circulé : «Sexisme chez les geeks : Pourquoi notre communauté est malade, et comment y remédier» et la sortie des premières capsules de Feminist Frequency sur la représentation des femmes dans les jeux vidéos.

Loin de s’essouffler, ces réflexions féministes se poursuivent durant la période estivale. D'ailleurs, ce moment de l'année est marqué par plusieurs conventions où s’exerce un incontournable hobby dans le milieu geek, le cosplay. On retrouve de ces événements au Québec, notamment Le Comiccon de Montréal consacré à la culture populaire (science-fiction, l’horreur, l’anime, les jeux vidéo, les jeux sur table, les comic books) et  l’Otakuthon, un festival d'anime.

Pour les néophytes, qu’est-ce que le cosplay? Le cosplay est une activité qui consiste à se déguiser en personnages de bande dessinée, d’anime, de jeu vidéo, de manga, de film, de télévision ou de livre. À ne pas confondre avec  les costumes d’Halloween, les cosplayers (les personnes qui se costument) se démarquent par un grand souci du détail pour reproduire le costume et jouer le personnage.

Bien que les personnages soient fictifs, le monde du cosplay n’existe pas en vase clos. Ainsi, la communauté du cosplay fait face aux mêmes problématiques et oppressions qu’on peut observer dans la société en général.


Personnages féminins
Les cosplayers interprètent les personnages de leur choix. Cependant ce choix se fait parmi un répertoire influencé par la culture. Les personnages féminins dans les jeux vidéo, la science-fiction, les comic books ou les bandes dessinées sont moins nombreux que les personnages masculins. Elles occupent plus rarement des personnages principaux et plus fréquemment des rôles secondaires. On retrouve en très grande majorité des femmes blanches, minces, jeunes et sexy qui correspondent également à des critères de beauté très peu réalistes. Les costumes et la posture des personnages féminins reflètent ces aspect.  




D’ailleurs, The Hawkeve Initiative le souligne bien au sujet des bandes dessinées. Le concept est simple, on remplace un dessin de personnage féminin dans une posture impossible/hypersexualisée par un superhéro masculin. 




  


 Un homme a d’ailleurs transposé cette initiative artistique au cosplay


Source

Bref, la culture geek tend à limiter les choix de personnages féminins à interpréter tant au niveau du nombre que de la diversité.


«Cosplay is not consent»
De manière plus concrète, le sexisme vécu lors des conventions de cosplay a engendré le mouvement «Cosplay is not consent» (Un costume n’égale pas le consentement). Durant les derniers mois, de plus en plus de cosplayers ont fait part de leurs expériences de harcèlement lors des conventions ou en ligne. Le harcèlement décrit par les femmes passe par des commentaires sur leur physique, des photos prises sans leur consentement, des questions inappropriées, des attouchements, des agressions ou des menaces. «Cosplay is not consent» permet donc de parler du problème, de sensibiliser la communauté geek et de créer des espaces plus sécuritaires. Initiative d’autant plus importante que lorsque des femmes rapportent qu’elles ont subi du harcèlement, on peut lire ou entendre des propos qui s’apparentent énormément à ceux qui vise à rendre responsable les victimes d’agressions sexuelles. 
«Son costume était provoquant, elle cherchait de l’attention. »
«S’habiller comme ça dans des évènements de gars, c’est sûr que... »
«Elle n’aurait pas dû porter un costume aussi sexy»
Bref, des commentaires qui sous-entendent que le costume d’une cosplayer est une invitation au harcèlement. Bien sûr, ceux-ci oublient que même des cosplayers, littéralement couverts de la tête aux pieds subissent des traitements semblables




Normes raciales et critères de beauté
Le harcèlement n’est pas le seul élément qui fait en sorte de créer un climat peu sécuritaire et inclusif dans le monde du cosplay. Ce qui est considéré comme la « norme » au sein de la  communauté geek est également un produit de la société. Beaucoup d’attention est accordée aux femmes cosplayers qui correspondent aux critères de beauté et qui incarne des personnages sexy. Des galeries de photos de « hot female cosplayers » leur sont dédiées. 

D’un autre côté, certains individus se moquent des cosplayers qui choisissent des personnages qui ne correspondent pas à leur genre, leur couleur de peau ou leur type de corps. Ces moqueries se manifestent notamment par les galleries de « Cosplay épic win vs épic fail », qui comparent deux photos du même personnage mais interprété par deux cosplayers différents, une considérée comme une réussite et l’autre un échec. La différence est rarement reliée au costume en tant que tel, mais se trouve essentiellement dans le fait qu’une des deux personnes correspond aux standards de beauté  et l’autre non.
On peut également lire sur le web plusieurs commentaires qui mentionnent qu’un ou une cosplayer qui serait gros-se ne devrait pas jouer de personnage mince ou bien que « pour une personne noire, elle a quand même bien réussi son cosplay. »

D’ailleurs à ce sujet, un témoignage très pertinent de Chaka Cumberbatch suite à une importante polémique lorsqu’elle a publié sur le net une photo de son cosplay d’un personnage de Sailor Moon.


« Online, I was "Nigger Venus," and "Sailor Venus Williams" because I am black.
My nose was too wide, lips were too big, I had a "face like a gorilla" and wasn't suited for such a cute character, because I am black. My wig was too blonde, my wig wasn't blonde enough, or, my wig was ghetto because I was making it ghetto, by being black and having it on my head. »

Traduction
«Sur le net, j’étais surnommée "Nigger Venus" et "Sailor Venus Williams" parce que je suis noire.
Mon nez était trop large, mes lèvres trop grosses, j’avais un "visage de gorille" et je ne correspondais pas bien à ce joli personnage, parce que j’étais noire.  Ma perruque était trop blonde, pas assez blonde ou bien ma perruque faisait guetto parce que je la rendais ghetto en était noire et en la portant. »



Les témoignages ne manquent pas et voici un autre court extrait d’un article tout aussi intéressant de Tabitha Grace Smith sur les raisons pour lesquels elle ne fait pas de cosplay.

«While my body image and confidence are usually fine, going to a big convention filled with scantily clad hotties sends my shields up. I’ve been in earshot of people who snicker and laugh at the plus-sized Batgirls or other cosplayers who don’t fit the skinny actresses they’re portraying. Once I asked one of these curvy girls to pose for a picture and genuine shock crossed her face. Othert imes it’s been a large man in a Roman gladiator outfit who gets laughed at or the plus-sized Princess Leia. Every time I heard these snickers and laughs I was less comfortable with dressing up. »
 Traduction
«Alors que ma perception de moi-même et ma confiance en moi sont habituellement assez bonnes, aller à une grande convention rempli de jolies filles légèrement vêtues me met sur la défensive. J'ai entendu des gens ricaner et se moquer de Batgirls plus-size et d'autres cosplayers qui ne correspondaient pas aux actrices maigres qu'elles interprètaient. Une fois, j'ai demandé à l'une de ces jeunes filles plus rondes de poser pour une photo et un véritable choc a traversé son visage. Une autre fois, c’était un homme en surplus de poids dans un costume de gladiateur romain qui faisait de rire de lui ou une princesse Leia plus-size . Chaque fois que j'ai entendu ces ricanements et ces rires, j'étais moins à l'aise avec le fait de me costumer. »
Tous ces jugements, ces railleries et insultes font en sorte de rendre le cosplay pénible pour plusieurs personnnes ou carrément inenvisageable. Ce constat est encore plus affligeant quand on pense que la plupart des personages de jeux video ou de comic books ont de toute façon des corps humainement impossible à atteindre. Ainsi, le corps des participants et participantes subit une forme de contrôle social par la valorisation ou la dévalorisation des cosplayers.  D’ailleurs, il semble y avoir des liens à faire avec d’autres formes de contrôle social où le corps, surtout celui des femmes, se transforme en propriété publique où tous et chacun peuvent juger comme c’est le cas pour le harcèlement de rue ou les creepshots

Bien qu’inspiré d’univers fictifs, le monde du cosplay reproduit des embûches bel et bien réelles pour les femmes, les personnes racisées et en surplus de poids. De prime abord, ce portrait peut sembler sombre, mais la grande quantité et qualité des textes de réflexion sur les problématiques vécues dans le monde du cosplay montre un désir de changement. Plusieurs conventions se sont doté de règles plus strictes contre le harcèlement, des initiatives viennent souligner de  manière positive la participation des personnes racisées et en surplus de poids et de plus en plus de matériel aborde ces sujets. D’ailleurs, pour  terminer voilà un court vidéo qui décrit les réalités vécues par des cosplayers.  



Pour en savoir plus :

Human Angle: Cosplaying The Part  (Vidéo)

Cosplay, Race, and Fat-Shaming
Despite the Haters, I Love Cosplay.

Cosplayers Are Passionate, Talented Folks. But There's A Darker Side To This Community, Too.

Cosplay Is Not Consent

Costumes Are Not Consent: Combating Cosplayer Harassment

The Beginnings of CONsent

I'm a Black Female Cosplayer And Some People Hate It

Race + Fandom: When Defaulting To White Isn’t An Option

What would you do if you weren’t afraid?

The Cosplay Feminist

Fuck Yeah Fat Cosplay/

More to Love: Fat-Positive Cosplay

Of Corsets and Comics

In defense of Fat Cosplay

Why I Don’t Cosplay

Cosplays With color

Cosplay and Body Type – It Doesn’t Matter!!


Wonderella



jeudi 28 juin 2012

Summer time! Aimez-vous!

Bon, c'est l'été. Il faut beau, il fait chaud, on veut aller sur la plage. Le problème, c'est que des tonnes de filles sont terrorisées à l'idée de se montrer en maillot de bain. Trop grosse, trop maigre... Elles entament des régimes en prévision du fameux port du bikini. Je dis: Il suffit! On s'en fout de ce que les autres pensent, on s'en fout des standards de beauté inatteignables et douloureux. Cet été, vous portez ce que vous voulez à la plage, vous montrez vos magnifiques corps (si vous voulez) quels qu'ils soient et pour une fois, vous profitez du soleil sans complexe. 




mardi 1 novembre 2011

Le vagin parfait...

Documentaire (en anglais) très intéressant sur une tendance en expansion : les chirurgies esthétiques du vagin. Réduction des lèvres, restauration de l'hymen, Lisa Rogers explore les raisons sociales et culturelles qui peuvent pousser des femmes jeunes et moins jeunes à recourir à ce genre de chirurgies. Attention, certaines scènes d'opérations ou de nudité peuvent être choquantes pour certaines. Un bon moyen de pousser la réflexion sur l'image que nous avons de nos propres organes génitaux et des tabous qui l'entourent. Via Sexactu.



The perfect vagina from heather leach on Vimeo.

samedi 18 juin 2011

L'alimentation selon The Fat Nutritionnist




J'ai toujours quelques appréhensions à présenter du matériels ou des blogues anglophones puisque je sais que ce n'est pas la majorité des francophones qui sont à l'aise avec l'anglais. C'est d'autant plus dommage qu'il y a énormément de textes avec des idées rafraichissantes et originales. Il n'en fallait pas plus pour qu'on traduise l'un d'entre eux!


Le texte provient du blog...
Merci à Michelle pour avoir accepté d'être traduite!



Un de mes messages les plus scandaleux est que vous devriez manger tout ce que vous voulez et autant que vous en voulez!

Ce qui me scandalise c’est la façon dont les gens interprètent souvent ce message. Encore et encore, voici ce que les gens me répondent :

“Je ne peux pas faire ça parce que je mangerais du gâteau 24h sur 24h, 7 jours sur 7.”

“Mais on s’empiffrerait tout le temps!”


“J’aurais une alimentation tellement déséquilibrée que je m’en rendrais malade.”

J’en conclus donc que quand je dis ; ‘’Mangez de la nourriture. Des trucs que vous aimez. Autant que vous voulez.’’ Ce que les gens entendent vraiment ressemble plus à:

Manger de la nourriture qui vous fait vous sentir mal, en quantité monstrueuse!

Cette interprétation en dit long sur la perception de notre culture par rapport à la nourriture.
Premièrement, ça montre que nous croyons que la nourriture savoureuse et la nourriture santé ne sont pas la même chose. Donc, si vous mangiez seulement de la nourriture qui a bon goût, vous auriez une alimentation malsaine pour le reste de vos jours.

À cette affirmation, ma petite voix intérieure ne peut que huer « BOUUUUH »

Non seulement tous les aliments, incluant la malbouffe (fast food), contiennent des éléments nutritifs, mais plus important – les aliments nourrissants sont souvent extrêmement délicieux. Si ce n’est pas l’expérience que vous avez avec les aliments, il y a plusieurs possibilités :

Peut-être avez-vous besoin de vous questionner sur ce que signifie nourrissant pour vous en apprenant un peu de Nutrition 101 – Qu’est-ce qu’un glucide? Qu’est-ce que le gras? Qu’est-ce qu’une protéine? Où les retrouve-t-on? (Réponse : partout où il y a quelque chose de comestible) Et que font-ils pour vous? (Réponse : à peu près tout.)

Ou peut-être n’avez-vous jamais eu de relation avec la nourriture santé autre que dans un contexte de culpabilité et donc vous éprouvez du ressentiment par rapport à celle-ci. Comme résultat, ou bien votre principale préoccupation alimentaire est de faire partie de ceux qui mangent santé ou bien vous mangez de la façon la plus rebelle possible.

Peut-être n’avez-vous jamais vraiment appris à apprécier plus que quelques aliments et que votre éventail de choix a besoin d’être agrandi. Peut-être que vous êtes sous une sorte de restriction thérapeutique avec laquelle vous n’êtes pas encore réconcilié.

Ou peut-être vous permettez vous de manger seulement quand vous êtes désespérément affamé-es – dans cette situation vous êtes plus susceptibles de rechercher des “mauvais’’ aliments riches en calories, parce que vous êtes au bas de la pyramide. Et à ce stade, avoir suffisamment de nourriture = avoir suffisamment de calories.

Peu importe de quelle façon on envisage le problème, il y a quelque chose qui interfère entre vous et votre nourriture.

Deuxièmement, ces suppositions indiquent que vous croyez que tout le monde veut trop manger, tout le temps. Je ne sais pas si cette suppositions vient d’une vie passée à restreindre son alimentation et d’une faim constante ou d’une mauvaise compréhension de la quantité de nourriture qu’il est approprié de manger (Réponse : la quantité juste est celle qui soutien votre santé et vous satisfait, peu importe votre poids), ou d’une croyance que la nourriture crée une dépendance ou d’une question de choix moraux? De toute façon, c’est une conception fausse et inappropriée à propos de l’humanité et de la nourriture en général.

Si vous êtes comme la plupart des êtres humains, vous recherchez probablement le plaisir et évitez la douleur, mis à part certaines contraintes morales, vous aimez vous sentir bien et vous ne souhaitez pas vous sentir mal.

Quand on parle d’aliments dans des termes immédiats, il semble évident que les gens aiment la nourriture qui a bon goût et n’aime pas celle qui goûte mauvais. Cependant, il y a plus que notre expérience immédiate des aliments.

Ceux et celles d’entre vous qui avez une intolérance au lactose, vous allez me comprendre quand je dis :

Ce que vous fais ressentir la nourriture est souvent aussi important que son goût.

Si vous ne vous êtes jamais arrêté-es pour penser à comment vous vous sentez après avoir mangé, peut-être est-ce parce que avez-vous été trop pris dans la spirale de la culpabilité et de la honte pour réfléchir à cette idée. Ou peut-être mangez-vous selon des règles de nutrition imposées sans vraiment vous arrêter pour porter attention à ce que vous ressentez en mangeant de cette manière. Ou vous êtes en plein milieu du grand divorce entre l’esprit et le corps. Et vous n’êtes pas seul-e.

Mais apprendre quel effet a la nourriture sur vous, immédiatement et à plus long terme, est fondamental pour apprendre à prendre soin de soi.

Selon moi, la nourriture qui vous fait sentir étrange ou pas dans votre assiette – peu importe son bon goût sur le moment – n’est pas un met que vous devriez aimer inconditionnellement. Les quantités de nourriture qui vous font vous sentir mal ne sont pas les quantités que vous voulez vraiment ingérer. Si vous sacrifiez constamment votre bien-être pour le goût immédiat des aliments, c’est le signe que quelque chose ne tourne pas rond.

Je mange sans réserve pratiquement tout ce que je veux. Avoir une attitude vraiment détendue par rapport aux aliments et me donner la permission de manger sans conditions m’a permis d’arrêter de trop penser à si je devrais ou ne devrait pas manger ceci ou cela, et de plutôt remarquer à quel point la nourriture est savoureuse et comment elle me fait sentir. Ci-dessous, un bref exemple de quelques observations que j’ai faites :

J’aime vraiment le goût du Coca-Cola, mais ça me fait sentir assoiffée et un peu bizarre parfois. J’en bois donc seulement à l’occasion, avec un repas et souvent coupé avec de l’eau et beaucoup de glace.Je me sens mieux si je mange un déjeuner riche en fibres qui contient une bonne quantité de gras (surtout sous forme de beurre et de crème) – c’est plus satisfaisant, a meilleur goût et me soutient plus longtemps. Je me sens mieux, plus énergique et plus satisfaite que si j’avais mangé des légumes. J’ai besoin de bonne portion de protéines avec mon dîner et mon souper. Si je ne mange pas une collation en après-midi, je m’endors. Je me sens bien et fonctionne mieux si je bois au moins 2 grands verres d’eau chaque jour. J’aime beaucoup les fraises et je les préfère entières, fraîches ou congelées. Mis à part les fraises, je ne mange pas beaucoup de fruits sans accompagnement, car le sucre seul me fait sentir un peu étrange. Ajouter du fromage ou des noix fait passer la chose beaucoup mieux. Les céréales avec du sucre ajouté goûtent vraiment bon, mais ne sont pas un repas satisfaisant pour moi et égratignent ma bouche. Donc, je pense à elles pour mes collations ou des desserts, au lieu d’un déjeuner. J’aime le chocolat et il me fait me sentir bien, j’en mange donc quand je veux, mais rarement assez pour m’en rendre malade ou inconfortable. Le popcorn nature est plus croquant que le popcorn extra-beurre. Si je veux plus de beurre, j’en fais fondre et l’ajoute à mon popcorn. Je déteste vraiment la sensation d’être désespérément affamée ou beaucoup trop pleine.


Ces observations me permettent de manger ce que je veux, dans la quantité que je désire – ce qui signifie que je finis par manger de la nourriture qui à la fois goûte bon et me fais sentir bien. Je satisfais ma faim sans dépasser les limites de ma satiété et je prends soin de moi-même avec la nourriture plutôt que de me nuire avec elle.

Pour moi, “vouloir” quelque chose signifie plus que simplement aimer le goût que ça a, mais veut également dire de considérer comment cela me fait me sentir. Les deux variables vont ensemble dans une sorte de calcul coût-bénéfice, à chaque repas, pour répondre à l’éternelle question, qu’est ce que je mange?

Peu importe ce que je finis par choisir dans chaque situation, la réponse est toujours la même : je veux me sentir bien.


Version originale:
Food you like is food that feels good.
By Michelle | Published: January 24, 2011

Traduction française : Les Furies avec l'aide précieuse de Philippe B.


G.S.

samedi 2 avril 2011

Salon national de LA femme 2011

En cette fin de semaine du Salon National de LA FÂME au Palais des Congrès, alors que les franfreluches, l'extreme make-up et les push-up bras seront de mises. Alors que la décoration, les tapis de macramé et les outils roses de Marie-Lise Pilote seront à l'honneur. Alors que les vertus des poussettes GPS, des couches auto-nettoyantes et des dernières théories-sur-le-développement-des-enfants à la mode seront sur la sellette. Alors que les Airoldi et autres connaisseurs seront prêts à prêcher la bonne nouvelle commerciale. Il fait bon se remémorer les sages paroles de Nicole Therrien, du Front de libération des femmes du Québec (FLFQ) en 1970. (Cliquez sur l'image pour voir le vidéo.)



dimanche 20 février 2011

The Big Ballet

J'ai découvert via The Fat Nutritionist, cette troupe de ballet russe; The Big Ballet



Les ballerines ne pèsent pas moins de 220 livres et la troupe a été formée en 1994. Le but de la troupe est de remettre en question les standards sociaux dans un monde qui pousse obsessivement à la poursuite de la minceur et de la beauté. La troupe défait l'idée préconçue que la danse ne serait réservée qu'à un seul type de corps. La grâce, l'élégance, le charisme, l'agilité, la flexibilité ne sont pas exclusif aux ''minces''. Le spectacle est une comédie et comporte deux partie; une sur le ballet classique et une plus moderne.


Je trouve l'initiative très intéressante. Cela fait changement des vidéos du genre '' Why Fat People Should Not Dance'' et l'attitude '' Hahaha un gros qui danse'', qui, en plus d'être immensément offensant, a réussi à nous faire intégrer que la danse n'est pas possible pour les personnes rondes. D'ailleurs, dans les commentaires d'un des vidéos de la troupe (outre les messages haineux) plusieurs personnes étaient étonnées d'apprendre par exemple qu'elles pouvaient faire des pointes et être aussi flexibles que n'importe quelle danseuse.


Petit reportage sur la troupe (anglais)



Bref, la passion pour la danse c'est pour tout le monde ;)

G.S

samedi 22 janvier 2011

Pilosité féminine


J’ai fait une petite trouvaille cette semaine une page web complète sur la pilosité féminine. Il y a énormément de contenu, des articles sur à peu près tout ce qui touchent le sujet :
L'utilité des poils
L'épilation des femmes dans l'histoire récente
La pilosité féminine dans les médias
Le libre arbitre et l'influence des images
La pression sociale
Les ados et la pilosité féminine
Les femmes qui ne s'épilent pas
et encore plus!

Bref, du beau matériel parsemé de témoignages qui portent à réflexion.

Quelques extraits des différents articles :
(PF, fait référence à pilosité féminine)
11. L'attrait pour les corps glabres

[...] Tout le monde a entendu parler des "Monologues du vagin" d'Eve Ensler, voici un extrait qui démontre l'intransigeance et l'égoïsme d'un homme qui préfère le pubis rasé, on n'est pas loin du sadisme.

On ne peut pas aimer un vagin si on n'aime pas les poils. Bien des gens ne les aiment pas. Mon premier et unique mari les détestait. Il disait que ça faisait désordre. Que c'était sale. Il m'a fait raser mon vagin. Il avait l'air bouffi, tout nu comme celui d'une fillette. Mon mari, ça l'excitait. Quand on faisait l'amour, mon vagin ressentait ce que doit ressentir une barbe. C'était bon qu'on le gratte, et douloureux en même temps. Comme quand on gratte une piqûre de moustique. On aurait dit qu'il était en feu. Il avait des bosses rouges sanguinolentes. J'ai refusé de le raser de nouveau.
Puis mon mari a eu une liaison. Quand nous avons fait une thérapie de couple, il a déclaré qu'il allait voir ailleurs parce que je refusais de le satisfaire sexuellement. (…) Pourquoi je ne voulais pas satisfaire mon mari ? Je lui ai répondu que je pensais que c'était étrange. Je me sentais comme une petite fille quand je n'avais plus de poils en bas, là. Je ne pouvais m'empêcher de parler avec une voix de bébé, la peau s'irritait et aucune crème n'y faisait rien. Elle m'a répondu que le mariage était un compromis. Je lui ai demandé si le fait de se raser mon vagin empêcherait mon mari d'aller voir ailleurs.(…)
Cette fois-là, quand nous sommes retournés à la maison, c'est lui qui a rasé mon vagin. C'était comme si la thérapie lui avait valu un bon point. Il a fait quelques estafilades, et il y a eu un peu de sang dans la baignoire. Il ne l'a même pas remarqué, tant il était content de me raser. Puis Plus tard, quand il s'est collé contre moi, j'ai senti ses poils, piquants comme des épines, dans mon vagin tout gonflé. Il n'y avait aucune protection. Aucune toison.
C'est alors que j'ai réalisé que les poils ont une raison d'être - c'est la feuille autour de la fleur, le jardin autour de la maison. Il faut aimer les poils pour aimer les vagins. On ne peut avoir l'un sans les autres. De plus, mon mari n'a jamais arrêté d'aller voir ailleurs. [...]


15. Le libre arbitre et l'influence des images

[...] Pour celles qui invoquent le libre choix, voici une situation fictive qui fera réfléchir.
Imaginons que vous ayez un rash (inflammation) à une aisselle. Le dermato interdit rasage ou épilation mais c'est l'été et vous avez réservé dans un hôtel. Il y a 3 solutions.
1) Vous annulez vos vacances
2) Vous partez mais vous restez en t-shirt à manches
3) Vous assumez vos poils car vous vous moquez du regard des autres

Si vous choisissez l'option 1 ou 2, c'est que vous tenez compte du regard des autres, vous avouez par la force des choses que vous n'êtes pas libres de choisir.
Si vous choisissez d'assumer, vous avez une "bonne" raison de garder vos poils, un problème médical. Mais croyez-vous que ceux/celles qui vont vous traiter de yeti penseront un instant que vous ne pouvez pas vous épiler ? Où est le libre choix dans ce cas précis ? [...]

17. Le point de vue de féministes

Ce qui m'offusque c'est qu'on dise à une femme qu'elle SE néglige si elle ne s'épile pas. Je pense qu'en vérité elle SE néglige lorsqu'elle laisse aux diktats de la beauté des droits sur son corps. [...]


16. La pression sociale

[...] Toujours sur le blog d'Hélène, un commentaire humoristique datant de 2006 qui démontre bien que la pression sociale est permanente et qu'elle pousse à vouloir épiler au laser

Effectivement, je serais aussi prete a donner un mois de salaire pour pouvoir :
- porter des jupes sans me demander si j'ai le temps de me raser les jambes avant de partir au boulot.
- accepter gracieusement de faire trempette sans me dire "et m... je peux pas, je suis pas epilee"
- ne plus voir mes poils repousser (sous la peau ou pas)
- ne plus voir mes poils tout court, d'ailleurs...
- ne plus faire de boutons et/ ou points noirs quand j'ai des poils qui repoussent
- ne plus serrer les dents chez l'estheticienne (bon, d'accord, je n'y vais pas souvent, mais quand même)
- ne plus me dire "Et m..., j'ai oublie de m'epiler la moustache", en courant attrapper mon métro. [...]

7. La PF dans les médias (hors cinéma)

[...] Voici le compte-rendu d'une séquence d'une émission sur NRJ, un soir de 2006.
Un gars d'une vingtaine d'années (A1)téléphone pour se plaindre de "l'énorme touffe" (sic) de sa copine et demande comment faire pour la convaincre de s'épiler.
L'animateur principal qui s'appelle Michaël a 24 ans (M), il y a 2 autres animateurs et une animatrice. Je les appellerai NRJG ou NRJF (pour la fille). D'autres auditeurs (A2,A3) appellent ainsi qu'une fille (AF)

A1 : j'ai un problème, ma copine a une énorme touffe entre les cuisses, je trouve ça moche mais je l'aime et je tiens à elle
M : tu n'en as jamais parlé ?
A1 : non, je ne sais pas comment lui dire qu'elle devrait s'épiler sans la vexer
M : dis-lui que tu préfères quand c'est lisse, c'est surtout plus propre
NRJF : ça va pas non, ne lui dis surtout pas ça car elle va croire que maintenant, elle est sale
M : ouais m'enfin, c'est tout de même mieux
NRJF : ce n'est pas une raison pour dire que c'est plus hygiénique
NRJG : ouais mais moi, je me taille les poils du pubis, sinon, ça ressemble à une jungle et c'est plus propre
A2 : salut à tous, il n'a qu'à faire un jeu érotique en bandant les yeux à sa copine et en prenant une tondeuse
M : oui, c'est génial comme idée
NRJF : mais vous êtes dingues, elle va s'en rendre compte
NRJG : non, je trouve ça génial
A1 : ouais mais elle va entendre le bruit de la tondeuse, ça va pas le faire
NRJF : elle va surtout se rendre compte que tu lui coupes quelque chose et ça peut faire mal
AF : salut, j'ai 22 ans et je n'ai que le ticket de métro, si ta copine t'aime, elle devrait le faire par amour pour toi
M : ouais, c'est vrai ça, elle peut bien faire ça pour toi
A2 : j'ai dit ça à plein de meufs et elles se sont toutes épilées pour moi, je trouve ça plus propre
A3 : vous avez vu sur RTL9, ils passent des trucs pourris avec des femmes pleines de poils ("la série rose")
M : ouais c'est horrible mais bon, c'était à la mode dans les années 80
A2 : c'est quand mieux sans poils, c'est plus propre et plus érotique
M : ouais, moi je préfère le ticket de métro ou carrément, l'intégral. Tu te rends compte, tu tombes sur une fille super jolie, tu te retrouves au lit et là, tu vois qu'elle ne s'épile pas, ça me bloquerait complètement

Conclusion, l'auditeur allait essayer de le dire à sa copine de façon diplomatique.

Cela peut sembler anodin comme discussion mais si l'on regarde de plus près, on a droit à tous les clichés et on parle bien peu de la principale intéressée qui n'a peut-être pas du tout envie de s'épiler le pubis. C'est ça le plus terrible : au lieu de dire "es-tu sûr qu'elle a envie de le faire", on ne fait que lui conseiller plein de méthodes, dont certaines sont débiles.
On notera le fait que le gars dit l'aimer mais que ferait-il pour sa copine ? Arrêter de passer des heures sur sa console de jeu au lieu d'être avec elle ? Voir moins ses copains relous ? C'est à sens unique la plupart du temps, le gars débarque avec ses exigences (je veux que tu sois blonde, que tu aies des gros seins, que tu t'épiles, que tu sois mince) et "par amour", la fille n'a qu'à se plier. Pincez-moi, je rêve. [...]

28. Les femmes qui ne s'épilent pas

[...] Je me rase les aisselles depuis que des poils y poussent et les jambes depuis que j'ai 13-14 ans. Ça m'a toujours gonflé de "devoir" enlever mes poils, mais bien évidemment je le faisais quand même, pour ne pas avoir les remarques. Par contre, j'ai toujours fait ça au rasoir, je ne me suis jamais épilée : je refusais de devoir me faire mal pour "ça". Le rasoir avait l'avantage d'être rapide et indolore.
Au bout d'un moment, j'ai commencé à prendre conscience que je devais me battre pour mon "droit à ne pas vouloir m'épiler" (à 18 ans).
Alors que j'étais assez déterminée et que j'avais laissé les poils de mes jambes repousser (pas ceux des aisselles), j'ai vu une émission avec des cousines où une femme qui ne s'était pas rasé les jambes provoquait le dégoût chez un prétendant et mes cousines trouvaient que le gars avait raison.
Là, ma détermination vacille... Comment se battre contre ça ? Quelles seraient leurs réactions en voyant mes jambes ?
Et comme le lendemain on allait à la piscine, forcément... j'ai repris mon rasoir. Je me sentais vraiment mal (et désespérée face à ce conditionnement incroyable).
Quelques semaines plus tard, je rejoins ma petite soeur de 13 ans, qui n'a jamais touché à ses poils et qui ne s'est jamais posé de questions sur son apparence physique, devant la télé. Sur M6, commence une émission sur l'épilation : et voilà que défilent des dizaines de filles qui expliquent qu'elles le font toutes, qu'elles en ont marre de leurs poils, que c'est moche, que les garçons préfèrent quand c'est lisse, qui expliquent les différentes techniques pour les enlever... Comme d'habitude, ça me déprime. Et puis, à la fin de l'émission, je vois ma soeur se lever, le visage sans expression, et se diriger vers la salle de bain sans rien dire. Et là, je sais ce qu'elle va faire. Parce que c'est exactement dans ces conditions là que j'ai utilisé un rasoir moi aussi la première fois. Sans savoir pourquoi vraiment, mais il faut le faire, parce que tout le monde le fait. Et effectivement, j'ai pu vérifier plus tard qu'elle avait commencé à se raser les jambes.
Et là je me dis, c'est pas possible. Je peux pas laisser faire ça, je peux pas laisser ma soeur, du haut de son innocence, se laisser enfermer là-dedans sans comprendre pourquoi, parce que la télé l'a dit, parce qu'elle a peur du regard des autres.
Alors j'ai laissé mes poils repousser, et surtout, l'air de rien, je les ai exhibés devant elle, y compris pendant les vacances d'été, à la plage. Comme je suis blonde, ils ne sautent pas aux yeux (et je n'ai pas eu de remarques), mais je voulais qu'elle voie que moi je résistais à la pression des autres, que je ne m'épilais pas, et qu'elle n'était pas obligée de le faire non plus. Et j'ai vu qu'au bout d'un moment, elle avait arrêté de raser ses poils dès qu'ils repoussaient. Une fois la fin de l'été arrivée, ils étaient de nouveau longs. J'étais vraiment contente et j'espère que j'ai pu lui enlever, au moins partiellement, ce poids-là, qui est lourd à porter alors qu'il ne sert à rien.
Après, rien ne me dit qu'elle ne va pas tout enlever à nouveau quand elle devra aller à la piscine avec ses amis, mais bon, je voulais surtout qu'elle sache que ce n'était pas obligé, et que j'étais là avec elle...
Pour moi, c'est important de se donner le courage de faire ce genre de choses pour le transmettre à ceux pour qui c'est plus difficile, et notamment les plus jeunes à qui on empêche de se poser des questions, les timides, les hésitants... et ceux pour qui on est un modèle.
Depuis la rentrée scolaire, j'ai cessé de me raser les aisselles également... Quel étonnement de me voir avec des poils sous les bras pour la première fois de ma vie ! Je les trouve marrants, j'aime bien. Mais je n'ai pas encore osé les montrer, je les cache (c'est pas trop dur pour l'instant, c'est l'hiver). Je veux absolument avoir le courage de rester ainsi, mais je dois avouer que la réaction des autres me fait vraiment flipper, et je crois que je ne suis pas du tout prête à les montrer encore... Et ça me ferait beaucoup de bien, et ça me donnerait beaucoup de courage, si je n'étais pas seule, si quelqu'un de mon entourage était comme moi. Mais j'espère que d'ici à ce que je "doive" vraiment les montrer (robes, retour du printemps...), j'aurai gagné en détermination. (Marie, 19 ans) [...]


et pour terminer en bonus une vidéo de Vie de meuf sur le sujet du poils! et une vieille trouvaille sur le sujet dont j'avais parler ici: Les joies de l'épilation


G.S

vendredi 31 décembre 2010

Bonne année 2011!

Les Furies vous souhaitent une bonne année chères lectrices et chers lecteurs!

On vous souhaite pour ce soir, car les partys des fêtes en regorgent et pour l'année entière de ne pas à subir ces quelques remarques (la liste n'est pas exhaustive) :

1- As-tu maigi-e/engraissé-e?

Par pitié, on évite le Fat Talk. En ce qui me concerne...JE LE SAIS PAS si j'ai maigri ou engraissé. Et je m'en fiche le plus possible. Les fêtes et surtout le nouvel an entraînent une espèce d'hystérie collective concernant le poids et les régimes. Ce sera bientôt le déluge de résolutions non tenues. Évitez-vous ce calvaire. Comme résolution prenez celle de ne plus vous peser et de faire attention à votre santé tout simplement. Et surtout de vous foutre de ce que les autres pensent/disent de votre poids.


2- As-tu un p'tit chum/ p'tite blonde?

D'autant plus dérangeant pour les personnes n'étant pas hétéro sans doute. On a déjà parlé de cette contrainte au couple renforcée par les pressions familiales et autres. Souhaitons nous de l'amour : familial, amical, érotique, qu'importe. Mais il y a autre chose que le ptit chum et la ptite blonde potentiel-le dans la vie.

3- Les éternelles blagues racistes, sexistes, homophobes, etc.

On se comprend. Je déteste le climat des partys quand une personne sort une blague vraiment trash, qu'on se lance des regards en coin et que personne ose réagir parce c'est l'aîné de la famille ou quelque chose du genre. Une autre résolution pour 2011? Ne plus laisser passer ces blagues.

4- "Insérez le truc désagréable de votre choix"

J'en ai oublié, c'est évident. N'hésitez pas à partager vos exemples dans les commentaires!

Les Furies vous souhaitent une année bien remplie! Remplie de plaisir, de découvertes. Une année entouré-es des personnes de votre choix, aimantes et ouvertes d'esprit! Et surtout, une année avec une petite touche de furie ;).


jeudi 11 novembre 2010

La charcuterie est ouverte!

On vous a déjà parlé de mariage féministe ou pas, mais surtout de l'obsession que certaines (beaucoup) femmes ont concernant cette journée. Avoir la robe parfaite, le bouquet parfait, le poids idéal, etc. Pas étonnant avec ce qui est répandu dans tous les films, et les séries qui parlent de mariage.

Une télé-réalité américaine va bientôt nous montrer l'étape suivante : la chirurgie esthétique.



Description de l'émission:

Each week, a group of women competes head-to-head in such challenges as writing wedding vows and planning honeymoons. The winner receives the chance to choose a plastic surgery procedure from her “wish list.” She’s given the procedure immediately, and results are shown at the start of the following week’s episode.

One by one, the women are voted out by their competitors and, according to the show’s description, “possibly walking away with nothing and losing [their] chance to be the perfect bride.”

The last bride standing will receive a “dream wedding,” where she will reveal her new appearance to friends, family and the groom. “Viewers will witness his emotional and possibly shocked reaction as they stand at the altar and he lifts her veil to see her for the first time following her extreme plastic surgery,” E! said.

En gros, à chaque semaine, la femme qui gagne le jeu, concours de la semaine, se fait immédiatement opérer pour une chirurgie de son choix. Une femme est éliminée chaque semaine "perdant ainsi sa chance d'être la mariée parfaite".

Comme toutes les télé-réalités concernant la chirurgie esthétique ou les transformations extrêmes, le concept est aberrant. Ce qui est encore plus troublant dans celle-ci, c'est que les filles vont être en compétition pour se faire charcuter en prévision de leur mariage. C'est UNE journée dans leur vie. Je veux ben croire que c'est un jour important, pis que les filles veulent être belles sur leurs photos, mais la chirurgie va durer fucking toujours. Pis c'est pas un petit truc, la bande-annonce laisse entendre que leur corps au complet va être modifié...

Être une mariée parfaite ça veut dire se préoccuper uniquement de son apparence, être control freak, et en bout de ligne probablement ne pas profiter de la cérémonie du tout. La bande-annonce laisse entendre aussi que le nouveau "visage" de la mariée ne va être révélé que le jour même à sa famille, amis et son époux. Eh ben. Je vois mal comment cette émission là va faire "rêver" les femmes américaines...

Une autre problème de ces séries, c'est de renforcer un stéréotype de femmes devenant complètement hystériques lorsque placées dans un contexte de compétition. Elles sont dominées par leurs émotions tout en n'ayant aucune pitié envers les autres participantes.

Sérieusement, si le but des ces émissions là est d'enlever complètement toute envie de se marier...chapeau, c'est une réussite.

Trouvé via Sociological Images.

mercredi 27 octobre 2010

Halloween et costumes stéréotypés 2


Suite à mon dernier post sur le sujet, j'ai continué à explorer le web. Vous vous souvenez des costumes de la gardienne de zoo, la joueuse de baseball, la lionne et la soldate et bien voilà leurs équivalents masculins...


D'autres comparaisons entre un même rôle ou métier et les deux costumes différents, fille vs garçon.



Du côté des adultes, la différenciation est encore plus frappante alors que la majorité des costumes pour femmes sont énormément sexualisés.


Quelques articles sur le sujet;

Worst Sexy Halloween Costumes: The “Sexy Indian”
du blogue The sexist
Sur les costumes qui sexualisent les femmes autochtones

Du même blogue; The Worst Sexy Halloween Costumes: “Super Sexy” Me Edition
Avec quelques exemples de la transition entre le costume original et sa version ''Super sexy''

The 10 Worst Sexy Halloween Costumes - The sexist
Le top 10 des pires costumes sexy, le numéro un est assez dur à battre dans la sexualisation de n'importe quoi, jusqu'au personnage de dessin animé pour enfants... Sexy Nemo
Et ce n'est pas seulement Nemo en voilà d'autres


Et pour finir, le pire costume que j'ai trouvé... la femme cage



G.S.

mercredi 20 octobre 2010

Devenez un jouet sexuel....

Certains et certaines d'entre vous ont peut-être eu l'occasion de voir cette publicité en ligne :


Voici le texte de la pub.

"Its hard. They always do that, as soon as they get what they want, they disappear.... They take advantage off me time and time again... And I let them... Sometimes I fell so dirty... "Used" What happened to romantic dinners.... ? Picnics at the beach? Holding hands in the park ? A cosy night with DVDs and popcorn ? They don't see me as me... They see me as some sort of toy... Sometimes I just wanna be held at night... All they think about is F.... And F.... is nice but not 24/7 Woman are pigs..."

Cette publicité là me rend extrêmement mal à l'aise. Gwen sur Sociological Images affirme que si cette publicité fonctionne c'est parce que les gens savent bien que les rôles sont ici inversés et que ce n'est pas crédible de voir des hordes de femmes superbes utiliser un homme comme objet sexuel, et que c'est encore moins plausible de voir cet homme s'en plaindre. Elle explique que cette idéologie masque le fait que les hommes peuvent réellement être à la recherche de relations sentimentales n'étant pas basées simplement sur le sexe sans lendemain.

C'est évident que ce genre de pub renforce les rôles stéréotypés. Elles montrent aux hommes, de la même façon que les pubs pour Axe, qu'en achetant, portant le produit, ils auront des femmes à leur pied. Elles leur apprennent à vouloir de relations basées uniquement sur la sexualité, en prime avec des femmes incroyablement belles et minces.

Ce qui me dérange encore plus de cette publicité, c'est que l'objectif est d'inverser les rôles. Donc l'homme de la publicité vit ce qu'une femme vivrait en temps normal. Dans la pub, il se fait utiliser, harceler sexuellement dans la rue. Il se sent "utilisé", sale et malheureux. Il est un objet sexuel... En regardant cette pub, je vois une fille à sa place et je ne trouve pas ça drôle du tout. En se moquant de ce qu'il vit dans la publicité (parce qu'en bout de ligne..le gars, il veut l'avoir le vêtement qui va le transformer en jouet sexuel), la compagnie dédramatise totalement ce qui arrive aux femmes tous les jours et le légitime. Cette pub laisse croire que la position d'objet sexuel est enviable. Ça me dégoûte...

lundi 18 octobre 2010

Fat Talk Free Week! (18-22 oct.)

Vous vous rappelez quand je vous ai parlé des pressions sociales liées au poids? Voilà l'occasion idéale de mettre en pratique ce que vous avez appris.

Cette semaine, du 18 au 22 octobre, c'est la "Fat Talk Free Week". En résumé, pendant au moins cette semaine (à défaut de toujours!) on évite les conversations liées au poids. Les "Est-ce que j'ai l'air grosse là-dedans?", les " Wow! Est-ce que tu as maigri?" et les "Hummm, tu ne devrais pas manger ça...". On oublie toutes ces questions. On ne les pose pas aux autres, et on ne se les impose pas non plus.

Et si cette semaine quelqu'un-e vous pose une question du genre, ou vous parle de son nouveau régime miracle, ou de ce dont elle se prive, c'est le moment de la sensibiliser sur le sujet de la grosseur, de sa perception dans la société, de toutes les contraintes et pressions qui sont associées à l'obsession de la minceur. Rendez-vous service et rendez service à d'autres personnes!

Bonne semaine ;)

samedi 16 octobre 2010

Vous avez besoin de cela!

Pas facile d'être une femme, mais notre amie l'industrie et son compagnon marketing sont toujours là pour nous faciliter la vie et nous dire ce qui est essentiel!

Mon top 3 des inventions géniales dont nous avons toutes besoin, c'est clair...



1-Mettre des vêtements serrés qui pourrait dévoiler un tantinet la forme de vos grandes lèvres, le fameux cameltoe, vous hante la nuit! Cessez de vous tracasser, vous n'avez qu'à cacher le fait que vous ayez un corps avec le CamelAmmo!





2-Besoin de faire croire que vous êtes vierge ou tout simplement apaiser votre esprit en étant sur que cela va être spectaculaire et sans équivoque , l'industrie à penser à vous! Avec l'hymen artificiel!
Mode l'emploi du fabriquant;
Insérez la petite pochette 20 à 30 minutes avant la pénétration.
L’humidité va la faire gonfler légèrement et ensuite une petite pression réussira à libérer le sang contenu dans la pochette.
Conseil ajouté par le fabriquant; pour plus d'efficacité, faire semblant d’avoir mal et pousser quelques gémissements.
Effet garantie!






3-Comment expliquer à votre enfant qu'une femme se doit d'être belle et que pour y parvenir elle utilise la chirurgie plastique? Voici le livre par exellence My Beautiful Mommy écrit par un chirurgien pour expliquer la chirurgie plastique de maman! En prime, peut être que cela va leur donner le goût d'en avoir une pour noël.




G.S.

vendredi 8 octobre 2010

Fat is Beautiful!


"One cannot think well, love well, sleep well, if one has not dined well." - Virginia Woolf

Vous avez peut-être la semaine passée lu cet article du Devoir. Malheureusement l'article n'est pas disponible en entier, je vous le résume donc ici.

On nous apprend que les taux d'obésité augmentent dans tous les pays. Que dans les pays pauvres, ce sont les riches qui ont des surplus de poids, alors que dans les pays riches, ce sont les pauvres qui sont obèses. Les femmes et les enfants sont plus à risques. Les personnes obèses ont moins de chances de trouver un emploi et d'obtenir des promotions à cause de leur "mauvaise santé", mais elles sont aussi victimes de discrimination par les employeurs qui considèrent les grosses personnes comme étant forcément moins performantes (lire paresseuses). En Suède, le salaire des personnes obèses est en moyenne 18% inférieurs à celui de leurs collègues minces. Finalement, on explique l'impact que cette augmentation de l'obésité a sur les différentes économies nationales et on propose des mesures telles que l'augmentation de taxes sur les produits "mauvais" pour la santé. "On rapporte également qu’en Alabama et au Japon, on n’hésite pas à offrir des crédits d’impôt aux contribuables qui acceptent de faire un effort pour améliorer leur santé. "

D'abord, le journaliste n'a pas tort lorsqu'il parle de discrimination, mais il n'en saisit pas toute l'ampleur. Ce qu'il faut savoir d'abord, c'est que les indicateurs de santé concernant le poids sont très arbitraires. Le fameux IMC (indice de masse corporelle - poids/taille) auquel nous avons tous été confronté à l'école n'est basé sur aucune étude significative. Les indicateurs que nous devrions considérer en réalité sont le taux de cholestérol, la pression artérielle et autres du même genre. Il est possible d'être gros et d'être néanmoins en santé. Une personne qui se nourrit bien, mange à sa faim, fait de l'exercice (qu'elle aime) régulièrement va avoir son poids santé, même si celui est plus élevé que celui des autres. Les grosses personnes peuvent être plus malades, mais il y des raisons à cela aussi. Premièrement, ces personnes peuvent être gênées d'aller consulter le médecin. Et ce pour la bonne raison que quasi systématiquement, peu importe le problème de la personne, le médecin va proposer une diète et demander au patient de maigrir. Tous les problèmes sont attribués au poids, ce qui fait que certaines personnes sont traitées beaucoup trop tard. L'ensemble des diètes a un taux de réussite de 10%, donc dans 90% des cas, les gens récupère le poids perdu et même plus. Certaines études montrent que les diètes à répétition seraient nocives pour la santé et réduirait l'espérance de vie.

Naomi Wolf a dit, dans son livre The Beauty Myth : "Dieting is the most potent political sedative in women's history; a quietly mad population is a tractable one." Non seulement le culte de la minceur est-il nocif physiquement, mais il l'est aussi mentalement. Des milliers de gens sont constamment préoccupés par leur poids, se morfondent, s'empêchent de faire des choses qu'elles voudraient faire, se refusent des activités ou des rencontres. Cette situation doit changer.


Toutes les infos que j'ai donné ici sont tirées de l'excellent livre Fat!so? par Marilyn Wann. Vous pouvez en lire des extraits en cliquant sur le lien. Je vous conseille aussi le site qui y est associé. Je le recommande à toute personne intéressée par le sujet.

J'aime aussi vous montrer des projets positifs, vous montrer qu'on peut changer les choses. J'ai découvert via Sociological Images un projet appelé Adipositivity. Il s'agit d'un projet photographique qui vise à montrer la beauté des grosses femmes et à sensibiliser les gens à ce sujet. Il y a de très belles photos, certaines de nues (faites pas le saut ;)). Les photos qui illustrent ce billet sont tirées de leur site.