dimanche 28 février 2010

On en a marre de la terre des hommes - Chanson

"On en a marre de la terre des hommes. Il est temps de changer la donne", fredonnent en cœur 17 personnalités féminines, chanteuses professionnelles ou non.


J'ai découvert une chanson composé au profit de la campagne d’Amnesty International contre les violences faites aux femmes, en 2004. La chanson s'intitule « On en a marre » et dit « halte » aux violences en musique. Étrangement (et malheureusement selon moi), elle a été composée par deux hommes, mais bon...

Vous pouvez l'écouter là

Les paroles

Marka/Thierry Robberecht

Nos conditions de filles
Personnes ne s’en soucie
Notre état de gonzesse
Personne ne s’y intéresse

Les hommes nous voilent
Ou nous foutent à poils
Ça dépend des habitudes,
De leur macho attitude

On en a marre de la terre des hommes
Nous, les filles, les femmes, les moins que personne
On en a marre de la terre des hommes
Il est temps de changer la donne

Nous sommes des marchandises
Jolies poupées qui séduisent
Les femmes, on les possède
On les force jusqu’à ce qu’elles cèdent

On en a marre de la terre des hommes
Nous, les filles, les femmes, les moins que personne
On en a marre de la terre des hommes
Il est temps de changer la donne

Nous sommes des objets usuels
Voyez nos derniers modèles
Des femmes fatales et futiles
Entre capitales et inutiles
Ni putes ni soumises
Parfois vulgaires et exquises
Amantes et mères de famille
Ce sont nos conditions de filles

On en a marre de la terre des hommes
Nous, les filles, les femmes, les moins que personne
On en a marre de la terre des hommes
Il est temps de changer la donne

Nos conditions de filles
Personne ne s’en soucie
Notre état de gonzesse
Personne ne s’y intéresse



G.S

mercredi 24 février 2010

"Princess Sarah wears what she pleases!"

Une super bd découverte via Feministing. Elle raconte l'histoire d'un enfant trans qui doit dealer avec ses parents, ses amis, etc. Très divertissant et intéressant! Bonne lecture. Cliquez sur l'image pour lire la suite.

"C'est à Canary Bay, ouuuuuuuuuu ouuuuuuuuuu..."

J'aime ça vous faire écouter de la bonne musique ;)

Canary Bay - Indochine



"Et dans la nuit et sous la lune
elles s'embrassaient, s'amusaient quand elles voulaient
et elles se baignaient toutes en short dans les écumes
et elles dansaient , s'amusaient comme elles voulaient
EH ! EH ! dans cette baie personne ne pouvait accéder
une baie en secret où personne ne peut aller"

3ème sexe - Indochine



"Des robes longues pour tous les garçons
habillés comme ma fiancée
Pour des filles sans contrefaçons
maquillées comme mon fiancé
Le grand choc pour les plus vicieux
c'est bientôt la chasse aux sorcières
ambiguë jusqu'au fond des yeux
le retour de Jupiter"

jeudi 18 février 2010

Maman...maman....MAMAN!

Elisabeth Badinter: «Le biberon a été un objet moteur de l’égalité au sein des familles»

POLEMIQUE / Dans son dernier essai, elle dénonce l’apologie de la mère parfaite, s’en prend à l’obligation faite aux mères d’allaiter et à une forme d’écologie qui irait contre la liberté des femmes. Bref, la philosophe féministe ne se fait pas que des amis.
MARIE-CLAUDE MARTIN | 14-02-2010 |

En 1980, dans «L’Amour en plus», Elisabeth Badinter créait une onde de choc en affirmant que l’instinct maternel n’existait pas.

Aujourd’hui, dans «Le Conflit, la femme et la mère», la philosophe montre comment, malgré la contraception, l’émancipation des femmes et leur accès au monde du travail, la maternité se retrouve à nouveau au cœur du destin féminin. Elle parle de «Révolution silencieuse» ou plutôt, de son point de vue de féministe oeuvrant pour l’égalité des sexes, d’involution.

La mère du XXIe siècle

Le livre, sorti le 12 février, fait polémique car la philosophe s’en prend avec ironie aux écologistes, aux pédopsychiatres, à la Leche League, aux sages-femmes, aux éthologues, aux militants du développement durable et aux féministes différentialistes. Une sorte d’alliance objective qui, au nom du bien-être de l’enfant, a créé la mère parfaite du XXIe siècle.

Elisabeth Badinter lui a donné un nom, «la bonne mère écologique.» Son portrait? Elle veut accoucher à la maison, se méfie des césariennes et même des péridurales, elle lave les couches de son bébé pour protéger la planète, l’allaite pendant six mois et à sa demande. Bref une mère qui pour être à la hauteur de sa mission doit lui consacrer un plein temps.

Natalité déficiente

Pourtant, constate Elisabeth Badinter, les pays où la mère est survalorisée, notamment l’Italie, le Japon et l’Allemagne, sont ceux dont la natalité est la plus basse. «Il existe deux freins puissants au désir d’enfant: l’absence d’une politique familiale coopérative pour les femmes et la prégnance sociale du modèle de la bonne mère.

Un nombre toujours plus important de femmes préfèrent s’abstenir plutôt que de passer pour de mauvaises mères. En 20 ans, leur nombre a même doublé en Allemagne. A l’inverse, la France qui n’a jamais identifié la femme à la mère, connaît le meilleur taux de fertilité d’Europe.»

Les Quotidiennes: Etat des lieux de la maternité en ce début de XXIe siècle, votre livre s’intitule « Le Conflit, la femme et la mère.» Où situez-vous ce conflit ?

Elisabeth Badinter: Je montre comment s’est constitué au fil de ces trente dernières années le modèle de la mère idéale. Comment, en ayant le choix de faire ou pas un enfant, les charges et les responsabilités de la mère se sont accrues.

On est passé du don à la dette. Puisque bébé n’a pas demandé à naître, la mère lui doit tout: son temps, son énergie et son lait.

Tout cela en même temps que la société devient de plus en plus hédoniste. Comment passer du «moi d’abord» au «tout pour mon enfant» ? Deux solutions s’offrent alors à elles: rentrer à la maison pour être cette mère parfaite ou ne pas en avoir. Il devient de plus en plus difficile de concilier les deux.

Au cœur de cette révolution maternelle, il y a l’allaitement. En quoi cette pratique ancestrale peut-elle se révéler pernicieuse?

Je ne suis pas contre l’allaitement et pense même que le lait maternel est parfaitement adapté, mais pas pendant six mois et à la demande du bébé, comme le recommande l’OMS et d’autres experts ! Ce n’est plus une recommandation mais une obligation.

Chaque semaine, on trouve de nouvelles vertus au lait maternel et de nouvelles raisons de se méfier du biberon. «Vous devez donner le meilleur à votre bébé» entend-on partout. Quelle mère supporterait de ne pas donner le meilleur? La culpabilité est une arme imparable.

Il y a aussi une autre raison: contrairement au biberon, l’allaitement ne peut se faire que par la mère.
Le biberon, je n’hésite pas à le dire, a été un objet moteur de l’égalité des sexes à l’intérieur des familles. Il a permis de décharger les mères. Or, justement, le point culminant de l’inégalité des sexes se manifeste dans le travail domestique.

Plus il y a d’enfants, plus les femmes sont astreintes à ce travail, parfois jusqu’à 90% comme le révèle les dernières statistiques européennes. Si on exclut dès la naissance le père de ses responsabilités coparentales, il y a peu de chances qu’il y revienne par la suite. De fait, presque logiquement, la femme reste à la maison.

La suite ici.
Découvert via Sexactu.

jeudi 11 février 2010

Fluidité


Une brochure très intéressante sur la question de la transsexualité, de l'intersexualité, de la fluidité entre les sexes et les genres.

Nous sommes touTEs en devenir

par Leslie Feinberg


C’est possible que la vue codée rose/bleu des vêtements et accessoires d’en­fants selon le genre te mette les nerfs à vif. Ou bien que tu sois une femme ou un homme qui se sente à l’aise dans ces catégories. Le mouvement de libération trans te défend dans tous les cas. Toute personne devrait avoir le droit de choisir entre des catégories de genre rose ou bleu, ou en toute autre nuan­ce de la palette. Au jour d’aujour­d’hui, ce droit nous est dénié. Mais nous pouvons, ensemble, en faire une réalité.

Voilà ce dont parle ce texte. Je suis un être humain qui aimerait qu’on ne s’adresse pas à lui en tant que madame ou monsieur. Je préfère user de pronoms de genre neutre [1] pour me définir. Je suis une personne qui se trouve face à une difficulté presque insurmontable lorsqu’on lui demande de cocher un F ou un M sur un papier administratif.

Je n’ai pas de problèmes d’être né avec un corps de femelle biologique. Et je ne m’identifie pas plus à un sexe intermédiaire. Seulement, je ne me sens pas de porter les concepts occidentaux dominants de ce à quoi « devrait » ressembler une fem­me ou un homme. Et cette réalité a gravement infléchi le déroulement de ma vie.

Je vous donne un exemple pratique. De décembre 1995 à décembre 1996, je me suis trouvé en train de crever d’une endocardite – une infection bactérienne qui se loge et prolifère dans les valvules du cœur. Un simple examen par culture des germes de mon sang aurait immédiatement révélé l’origine de mes terribles accès de fièvre. Huit semaines d’injec­tions permanentes d’antibiotiques en intraveineuses auraient éradiqué jusqu’à la dernière souche de bactéries dans les circuits de mon cœur. Cependant, ce que j’ai expérimenté fut une telle haine de la part de certains toubibs que j’ai failli mourir.

Je me rappelle que tard, un soir de décembre, mon amantE [2] et moi sommes arrivés aux urgences d’un hôpital, en pleine tempête de neige. J’avais plus de quarante de fièvre et celle-ci continuait à grimper, cependant que ma pression sanguine cognait dangereusement haut. Le personnel m’a immédiatement mis sous appareils de contrôle et s’est mis en devoir de faire tomber ma fièvre. Le médecin de garde commença à m’examiner physiquement. Lorsqu’il se rendit compte que mon anatomie était biologiquement femelle, il me renvoya un rictus qui en disait long sur ce qu’il pensait. Ne me quittant pas des yeux, il s’approcha d’une infirmière, qui était assise devant le tableau des instruments, et se mit à lui tripoter le cou et les épaules. Il lui parla de sexe pen­dant plusieurs minutes. Après cette démonstration appuyée de « sexualité nor­male », il me dit de m’habiller et quitta la pièce en faisant voler la porte. Encore dans le coltar, je me débattis pour arriver à enfiler mes habits, et pour arriver à me ren­dre compte de ce qui venait de se passer.

Le médecin revint lorsque je fus habillé. Il m’intima de quitter l’hôpital et de n’y jamais remettre les pieds. Je refusai. Je lui dis que je ne m’en irais pas tant qu’il ne me dirait pas pourquoi ma fièvre était si haute. Il me rétorqua : « C’est parce que tu es complètement tordue que tu as la fièvre ».

La façon dont m’a nui ce médecin, qui s’en prenait à moi en un moment où j’étais malade de manière catastrophique, aurait pu me coûter la vie. Le certificat de décès aurait porté : Endocardite. Mais en toute logique il y aurait du avoir écrit : Fanatisme.

Alors que mon/ma partenaire et moi nous fourrions dans une voiture glaciale, devant la porte des urgences, encore sous le choc de la haine de ce toubib, je me demandais combien de gentes avaient ainsi été privés de secours médicaux, en étant gravement malades – certainEs en fonction de l’écriteau d’apartheid « Blancs seulement » appendu à la porte des urgences, ou d’autres à cause des lésions bien visibles de sarcome de Kaposi [3], qui faisaient fuir le personnel loin de leurs lits. Je me souvenais d’une dartre qui ne voulait pas guérir, pour laquelle ma mère, dans les années 50, dut aller et retourner chez le docteur sans cesse. Je me souviens que celui-ci finit par lui donner une ordonnance pour du valium, parce qu’il avait décidé qu’elle était une hystérique. Lorsque ma mère finit par aller voir des spécialistes, ceux-ci lui dirent que le cancer avait déjà atteint son cerveau.

Le fanatisme lève son tribut sur la chair et sur le sang. Et si on les laisse inquestionnés, sans les défier, ces préjudices entraînent un climat empoisonné pour nous touTEs. ChacunE d’entre nous a un enjeu dans la revendication que chaque humain ait droit à un travail, à une protection, à la santé, à la dignité, au respect.

Je suis très heureux d’avoir cette occasion de lancer un débat avec toi, sur la question de ce qu’il est vital, aussi, de défendre le droit des individus à exprimer et à définir leur sexe et leur genre. Pour moi, c’est une question de vie ou de mort. Mais je n’en crois pas moins qu’elle a une gran­de signification pour toi. Toute ta vie tu as été bassinéE avec le dogme de ce que doit être une « vraie » femme ou un « vrai » homme. Et il y a des chances qu’il y ait des choses qui t’aient heurté dedans. Tu as renâclé devant l’idée qu’être une femme veut dire être maigre comme un clou, qui cultive l’émotionnel, et une tête de linotte quand il s’agit de s’occuper de ses comptes. Tu sais par tes tripes qu’être un hom­me n’a rien à voir avec des muscles gonflés, le courage inné, ou bien savoir se débrouiller avec une tronçonneuse. Tout cela, ce sont des caricatures. Et pourtant ces images ont fait leur trou en nous au moyen de la culture populaire, de l’édu­ca­tion, au cours des années. Et des messages insidieux, plus subtils, se tapissent dans les interstices de ces concepts sans nuances. Ces idées sur ce que devraient être de « vrais » hommes et femmes subvertissent la liberté d’expression individuelle. Ces mes­sages sur le genre vont et viennent dans notre cervelle dans un manège perpétuel, comme des publicités qu’on ne pourrait faire taire.

Pourtant, au cours de ma vie, j’ai aussi vu des soulèvements sociaux, qui défiaient cette doctrine sur le sexe et le genre. J’étais enfant à l’époque du Mac-Carthysme, des années 50 du « papa-sait-mieux », et j’ai atteint l’âge adulte au moment de la seconde vague de libération des femmes aux Etats-Unis. J’ai vu des changements dans la manière dont les gentes pensaient et parlaient de ce que signifiait être une femme ou un homme.

Aujourd’hui, les acquis du mouvement de libération des femmes des années 70 sont la cible des propagandistes de droite. Mais beaucoup, qui sont trop jeunes pour se rappeler ce qu’était la vie avant le mouvement féministe, doivent sa­voir que celui-ci a produit un développement de progrès extraordinaire, qui a obtenu des réformes économiques et sociales décisives. Et ce combat mené par les femmes et leurs alliés a lancé en avant la conscience humaine comme un pendule.

Ce mouvement a remplacé les manières courantes et restrictives de définition des humaines biologiques par le mot femme et a insisté sur ce mot avec force et fierté. Les femmes, dont la plupart étaient auparavant isolées, se rassemblèrent en groupes de prise de conscience. Leurs discussions – sur les racines de l’oppression des femmes et comment l’éradiquer – résonnèrent bien au delà des pièces dans lesquelles elles furent tenues. Le mouvement des femmes fit jaillir une mise en cause massive de la dévalorisation systématique, de la violence, de la discrimination dont souffraient les femmes dans cette société. Et cette prise de conscience fit changer bien des manières selon lesquelles femmes et hommes pensaient sur elleux-mêmes, et menaient leurs relations mutuelles. Rétrospectivement, cependant, nous ne devons pas oublier que ces discussions foisonnantes n’étaient pas seulement organisées afin de parler de l’op­pres­sion. Elles furent aussi un échange gigantesque sur comment agir pour combattre les attitudes misogynes institutionnalisées, le viol, les violences, l’illégalité de l’avortement, les discriminations au travail et dans l’éducation, et d’autres manières dont les femmes étaient socialement et économiquement défavorisées.

Ce fut un grand pas en avant pour l’humanité. Et même la période de réaction politique qui suivit n’a pas été capable d’abolir tous les gains venant de cet important mouvement social.

Suite ici.

mercredi 10 février 2010

Documentaire : Sexy Inc Nos enfants sous influence

Une documentaire sur les pratiques de marketing qui a dans sa ligne de mire les jeunes filles. Société de consommation, marchandisation du corps des femmes, hypersexualisation, rapport entre les sexes, pornographie, un grand tour d'horizon sur la culture où les enfants grandissent






G.S

mercredi 3 février 2010

Le débat sur le voile! (ouais encore...)

Et voilà! J'ai mis le doigt sur mon malaise sur le débat du voile! J'avais une discussion avec des amies sur ce sujet et j'avoue que leur opinion et leur visions des choses est venu me chercher. Je me suis toujours dit que c'était un sorte de faux débat sans pouvoir vraiment m'expliquer, mais je viens de réaliser ce qui me chicotais tant et que je ne pouvais pas formuler.

Oui, dans un monde idéal sans patriarcat le voile n'existerais pas, donc personnellement je suis contre et je ne le porterais pas.
Par contre, je n'irais jamais dire à une femme d'enlever son voile.
Là j'entend déjà les cri, oui mais le voile est un signe de domination, ca leur est imposer par la société etc...
Oui, mais qu'en est t'il des talons hauts, du maquillage, de l'épilation, des robes, bijoux etc...

Ce sont des codes vestimentaires ou physiques qui sont tout aussi patriarcale et qui nous sont imposé comme norme, une norme de beauté au lieu de religieuse mais une norme tout de même. Des talons hauts c'est loin d'être confortable (ni très bon pour la santé des articulations), l'épilation c'est loin d'être agréable... Même si ce sont des signes patriarcales, je ne vais pas aller dire à une femme d'enlever ses talons hauts!

Il faudrait arrête de se penser si bon et généreux en voulant défendre les droits de ''ses pauvres femmes opprimées'', commençons par arrêter de jouer la carte de l'hypocrisie et laissons les parler et donnons leur la place qu'elles devraient avoir. C'est bien facile de dire, nous voulons qu'elles enlèvent leur voile, mais je vois peu de monde qui disent qu'on devrait leur donner la parole. C'est bien facile de critiquer en tant que personne occidentale mais faudrait peut être se regarder soi même et analyser le discours qu'on a sur ce débat!


G.S