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mardi 9 novembre 2010

Le jour du souvenir...

Cette semaine, le 11 novembre, a lieu le jour du Souvenir qui, à la ''base'', est une commémoration des sacrifices des deux Guerres Mondiales ainsi que d'autres guerres. Selon moi, la journée est beaucoup plus devenue (ou a toujours été, peut être) un beau moment pour renforcer la fierté militaire et légitimer l'armée. D'ailleurs, on ''fête'' les vétérans, mais on ne daigne pas leur accorder un traitement égalitaire. Notamment, pour les Métis qui sont exclus du programme d'indemnisation des anciens combattants autochtones rendu public en juin 2002.

Mais ce jour a été également le fruit d'une action symbolique pour dénoncer une autre réalité; le viol utilisé comme arme de guerre...

11 novembre 1983
Dana Zwonok, « une mystérieuse dame en noir provoque un émoi en déposant, pendant la cérémonie du Souvenir, Carré Dominion à Montréal, une couronne de fleurs : “ Pour toute femme violée en temps de guerre / For every woman raped in war ”

11 novembre 1984
Dana Zwonok accompagnée d’une quarantaine de femmes, d’hommes et d’enfants réitère son acte symbolique posé le 11 novembre 1983. Elle veut rendre hommage à la mémoire de « toutes les femmes victimes des guerres. » Désirant respecter la douleur de ceux et celles que les guerres ont fait souffrir, les Consœurs du souvenir attendent la fin de la cérémonie officielle pour tenir la leur, dans le calme et la dignité. Cette attitude pacifiste n’est pas payée de retour par les militaires présents. [La vie en Rose, no 23, février 1985, p. 13]




Petite plogue de la future action qui ma fait découvrir ces initiatives de Dana Zwonok ...

Jeudi le 11 novembre 2010 à 11h30, au cénotaphe de la rue King (Statue de l’ange), la Coalition féministe sherbrookoise organise une commémoration visant à dénoncer le viol comme tactique de guerre, en solidarité avec toutes les femmes qui en sont victimes. Parce que la mémoire de centaines de milliers de femmes et fillettes mérite d'être honorée et que nous nous devons d'être solidaires avec toutes celles qui sont toujours vivantes et luttent pour leur survie. Portons toutes et tous le coquelicot blanc et déposerons une banderole en leur honneur.

G.S

vendredi 23 juillet 2010

Panel de témoignages d'ex militaires sur l'armée et le genre

J'ai découvert l'association américaine IVAW (Iraq Veterans Against the War) qui essaie d'inclure une perspective de genre dans leur revendication, voici un de leurs panels de témoignages qui portait sur la thématique du genre et de la sexualité. Très intéressant d'écouter des récits provenant d'ancien-ne-s militaires qui dévoilent leurs réalités quotidiennes au sein de l'armée.

Pour ceux et celles qui ne parlent pas anglais, les vidéos sont accompagnées de texte en français qui résume rapidement les propos.

*Les textes sont des traductions libres des résumés qui se trouvent sur le site, avec quelques ajouts ou suppression que je trouvais pertinents



Abby Hiser

Abby Hiser a passé huit ans dans la Garde nationale du Wisconsin et a été honorablement renvoyée comme sergent en 2007. Elle décrit ses propres expériences qui montrent que les femmes dans l’armée font encore face à des préjugés et des obstacles qui les empêchent d’avancer. Ces incidents incluent des attouchements par un soldat masculin pendant un exercice de formation et les barrières qu’elle a rencontré pour avoir une promotion. Quand elle a surmonté finalement ces barrières, son autorité comme officier a été défiée.

Joe Wheeler

Joe Wheeler parle de son expérience de déploiement au Koweït au début de la guerre. Il fait une allusion rapide à une soldate qui pendant qu’elle prenait une douche n’a pas entendu les alarmes d’urgence qui indiquent de se cacher dans les bunkers et c’est faite violer par un soldat à ce moment. Le reste du témoignage parle de ces expériences où il a refusé d’utiliser son arme. (le lien avec le thème genre et sexualité?!?)

Margaret Stevens

Margaret Stevens était une médecin dans la Garde nationale du New Jersey pendant 9/11 et savait qu'elle serait probablement déployée à une guerre ou à une occupation. Elle dit que les femmes qui sont violées dans l’armée subissent des pressions pour ne pas documenter le crime et formuler une plainte. Elle parle également de la relation de pouvoir entre le recruteur et les jeunes filles qui en sont à leur première expérience avec une figure masculine forte. Elle éclaire le fait également que de mettre plus de femmes dans des positions de commandement ne réglera pas le problème. Elle pense que c’est le contexte de ces guerres génocidaires où la raison de se battre est déjà mauvaise qui engendre toutes ces violences.

Jeff Key

Jeff Key était un réserviste qui n'avait pas projeté de dire qu'il était gai, mais “dès que vous êtes dans un combat avec quelqu'un qui partage le contenu de son âme avec vous et qui est disposé à prendre une balle pour vous et vous pour eux, fabriquer une vie est ridicule et je ne cracherais pas dans leur visage en faisant ainsi.” Il ajoute, “Tous mes camarades étaient hétéro. Ils m'ont soutenu dans la guerre, ils savaient qui j'étais, … ils m'ont soutenu à mon mariage et eux … se sont mis en danger pour se prononcer pour le service queer.” Quand il est revenu, il s’est dit, “je savais que je ne pouvais pas faire partie de cette occupation... donc je suis allé à CNN et suis sorti du placard … et les ai fait me renvoyer.” Il croit que la machine de guerre est soutenue par l'homophobie et la binarité des genres, la conviction que les hommes réels n'ont aucun sentiment de compassion et que les femmes sont émotionnelles et faibles. “De bons hommes vont … faire des choses horribles pour prouver qu'ils ne sont pas gais,” dit-il.

Patty McCann
Partie 1

Partie 2


Patty McCann a servi en Iraq avec la Garde nationale d'Illinois. Dans son unité, elle dit que le grade a été utilisé pour forcer des femmes dans des rapports sexuels. Elle rattache deux cas d'harcèlement et dit que les femmes sont conseillées de ne pas signaler de tels incidents pour diverses raisons; car elles n’ont pas été blessées, l’accusé est marié ou sa carrière sera ruinée bref cela causerait du tort à l’agresseur. Elle parle également que tout ce qui est considéré comme féminin est démonisé. Elle aborde également les abus des recruteurs.

Rafay Siddiqui

Rafay Siddiqui, un vétéran des Marine de l'Iraq, dit que dans l’armée, “vous n'êtes pas un homme avant que vous n'ayez exploité une femme.” Les jeunes hommes de 18-19 ans entrent en service, voient “tout le monde le faire, donc ils doivent le faire aussi parce qu'ils veulent s'intégrer.” Il témoigne de ses expériences non pas en Iraq, mais dans le Djibouti en Afrique sur un ancien déploiement. De jeunes filles, en essayant d'échapper à la pauvreté, vont à Djibouti et finissent par travailler comme prostituées pour les Marines et pour les légionnaires français qui sont aussi postés là.

Wendy Barranco


Wendy Barranco a reçu un entrainement de technicienne médical de campagne. À sa demande, un chirurgien l’a laissé travailler dans la salle d'opération, mais par la suite il a voulu des faveurs sexuelles en échange. Elle explique pourquoi elle ne l'a jamais signalé : il était une personne importante, donc “je pensais continuellement que, ‘si j’en parle, ça va être ma parole contre la sienne et je suis juste un E4 (grade assez bas dans la hiérarchie militaire) , … qui vont-ils croire ? Vont-ils se débarrasser du gars qui prend toutes les décisions et sauve des vies, ou moi ?” Elle dit que beaucoup de soldates ne signalent pas d'abus à cause de rapport de pouvoir semblable et parce que “on vous regarde comme une balance’’. Elle dit que l'entraînement militaire pour prévenir le harcèlement est inutile parce qu'il ignore ces réalités quotidiennes.

Nathan Peld


Nathan Peld a servi dans la Marine comme technicien d'électronique nucléaire. Il raconte l'histoire d'une jeune femme dont le supérieur direct s’est dénudé devant elle. Elle a fait une plainte, mais une fois rendu au commandant du département de Peld, celui-ci a essayé de la décourager de continuer, en disant que le contrevenant ne lui avait pas fait mal et qu’il était seulement à deux ans de la retraite. Elle a persisté et son supérieur a finalement été renvoyé pour son action, mais on a donné seulement une réprimande à l'officier qui a essayé de taire le dossier. Cette histoire selon M.Peld montre que les attitudes de domination et d’agression sont tolérées dans la Marine.

Tanya Austin


Tanya Austin parle du cas d'une femme des Garde-côte qui a été violée par un compagnon. Elle a formulé une plainte, en fournissant une lettre de confession écrite par le violeur. Mais la Garde côtière lui a dit qu'elle serait renvoyée parce que le fait de survivre à un viol la rendait inéligible pour un déploiement. Elle a commencé une bataille de neuf mois pour garder son travail et changer la politique. Elle a fini par créer le site web stopmilitaryrape.org, où il y a aussi plus de renseignements sur le viol et les agressions dans l’armée, pour raconter son histoire et tenter de changer les choses.

Jen Hogg

La modératrice Jennifer Hogg et plusieurs membres du panel ajoutent des commentaires finaux. Le panéliste Jeff Key avait dit plus tôt que l'association profondément encrée des hommes avec la force et des femmes avec la faiblesse est au coeur de la machine de guerre. Il note qu'une des panélistes a pleuré pendant son intervention et a dit, “Je déteste être la fille dans ce panel!” Keys dit que cela démontre encore une fois le pouvoir du stéréotype selon lequel “pleurer vous rend une fille et c'est essentiellement faible d'une façon ou d'une autre.” De par le fait même, il dit que la misogynie forge la manière de déshumaniser l’ennemi. Wendy Barranco, la personne auquel il faisait allusion, dit qu'elle n'a pas voulu correspondre à l'image que beaucoup de personnes ont de la victime : “ils-elles nous regardent et ils-elles se disent, ‘Oh, donc vous êtes la personne brisée, hein ?’’

G.S

mardi 1 juin 2010

Les femmes dans les affiches de propagande de la Deuxième Guerre Mondiale

En écoutant Amour, Haine et Propagande, un documentaire sur la propagande de la Deuxième Guerre Mondiale, j'ai décidé de fouiller un peu dans les affiches de propagande de cette période pour voir le rôle et l'image des femmes!

Les grands messages sont plutôt semblables même pour différents pays:


Les femmes au foyer étaient très sollicitées pour l'effort de guerre, on leur demander de réduire la consommation de leur foyer pour rationner les vivres et matériaux ainsi que de recycler tout ce qui pouvait être utile au front. Elle organisait également des groupes pour fabriquer des vêtements pour les soldats ou vendre des bons pour financer la guerre. On glorifie également son rôle de mère qui apporte des enfants au pays.


Origine inconnu


Texte: Pour les soldats grecque
Affiche grecque

Texte: Get rid of old cloth and shoes!
Affiche allemande



Texte: Gloire à la mère - héroïne!
Affiche soviétique




La propagande utilise l'image de la famille pour appeler les hommes à défendre le pays et la population à participer à l'effort de guerre. Les femmes et les enfants sont en danger sous la menace ennemie, ils faut défendre ses êtres ''sans défense''.


Affiche canadienne


Texte: Marin ! Délivre ta chère jeune fille des mains des vipères ! N'aie pas de pitié pour les bourreaux. Tue les violeurs au combat !
Affiche soviétique


Un peu dans la même lignée, l'appel de la patrie (représentée et symbolisée par une femme) , à la délivrer et à se battre pour elle pour la protéger.

Texte: Motherland is calling!
Affiche soviétique


Texte: L'Europe sera libre !
Affiche soviétique


Des avertissement aux soldats pour dire que les femmes étrangères et les prostituées ont des maladies et de s'en tenir loin ou encore de ne pas communiquer à leur femme d'informations sur le front. Des affiches destinées à dire aux femmes de taire ses informations ont également circulées. Bref, il faut se méfier des femmes!


Origine Inconnue

Affiche américaine

Texte: Taisez-vous, elle n'est pas si muette
Affiche britannique

Texte: Keep your mouth shut!
Affiche soviétique




Inciter les femmes à s'enrôler. Elles étaient rarement envoyées au front, elles servaient surtout à libérer des hommes des postes d'administration, de communication, services de santé etc pour que ceux-ci puissent aller se battre.

Affiche canadienne
Affiche canadienne



Promouvoir le travail des femmes dans les usines d'armement en remplacement des hommes partis à la guerre. Bien sûr à la fin de la guerre, on leur demanda de laisser la place aux hommes de retour.


Affiche américaine

Texte: Everything for the Victory - Women of USSR for the Front
Affiche soviétique

Affiche américaine
Cette affiche est souvent appelée (à tort car ce n'était pas au départ une représentation de ce personnage) Rosie the Riveter qui est le nom qui symbolise les femmes qui travaillent en usine dans la propagande américaine.

L'équivalent au Canada est Ronnie the Bren Gun Girl qui a servi à plusieurs photos de propagande dont celle-ci



Page wiki de Rosie the Riveter et de Ronnie the Bren Gun Girl


Et mon coup de coeur hihi
Origine inconnue



La plupart des affiches on été trouvé sur ces sites
The Pop History Dig
Affiche de la Seconde Guerre mondiale

Pour plus d'info
La page wiki sur : Women's roles in the World Wars et un document sur Les femmes canadiennes pendant la Deuxième Guerre mondiale



G.S