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mardi 12 février 2013

Méli-mélo de St-Valentin


Le 14 février, journée comme les autres? Occasion de fêter? Dans tous les cas, les Furies vous offrent un méli-mélo pour la St-Valentin!

-What If Everyone Had Only One True Soul Mate, a Random Person Somewhere in the World?
Si chaque personne a son âme sœur quelque part dans le monde, qu'est-ce que cela implique? Cet article analyse les quelques questions qui s'imposent face au concept d'âme sœur qui assume que chaque personne a une moitié qui lui est destinée. On ne connait rien d'elle, mais comme le veut le cliché romantique, dès le moment où leurs regards se croisent les deux personnes se reconnaitront. Est-ce que son âme soeur est toujours en vie? A-t-elle le même âge? La même langue, la même culture? Si sa trouvaille dépend d'un regard, combien de personnes regarde-t-on dans les yeux durant notre vie, question de calculer nos probabilités de la croiser? Devront-on créer un SoulMateRoulette afin de croiser le regard du plus grand nombre de personnes possible? Bref, une petite réflexion cocasse qui pousse un important cliché romantique aux limites de la logique!


- La St-Valentin se trouve également être, cette année, une journée importante de mobilisations féministes.

Marche commémorative pour les femmes disparues et assassinées
Justice pour les femmes autochtones disparues et assassinées (Missing Justice) vous invite à assister, promouvoir et participer à la Marche commémorative pour les femmes disparues et assassinées.

Le jeudi 14 Février à 18h00, Métro St. Laurent Montréal
Évènement Facebook






V-Day One billion rising
Le 14 février 2013, à l’occasion du 15ème anniversaire de V-Day, fondation créée par Eve Ensler, l’auteure des Monologues du Vagin, un milliard de femmes et tous ceux qui les aiment se lèveront et danseront dans les rues pour demander la fin de cette violence.

Montréal
Rassemblement contre les violences faites aux femmes
Jeudi le 14 février
De 15h à 16h
Au Square-Victoria
(St-Antoine Ouest/rue du Square-Victoria)
Métro Square-Victoria (sortie Square-Victoria)

Évènement facebook

Sherbrooke
14 février à 16:30 devant la mairie de Sherbrooke, au coin Frontenac et Wellington.
Évènement Facebook


- Pour terminer en beauté, la traduction de la fin, pleine de sagesse, de cet article féministe sur la St-Valentin :

    En cette Saint-Valentin, je mets au défi chacune d'entre nous de prendre cette journée de l’amour pour la personne la plus négligée dans nos vies - nous-mêmes. Prenons soin de nous tout comme nous le faisons avec nos enfants ou nos proches. Faisons en sorte que tous les jours de l’année soit une St-Valentin féministe pour nous-même!


dimanche 12 février 2012

Encore la St-Valentin...

Le 14 février est à nos portes. Outre le troisième anniversaire du blogue des Furies, cette date est plus connue pour être le jour de la St-Valentin, fête commerciale parmi les plus lucratives. En effet, en 2009 aux États-Unis seulement, il s'est vendu pour 14,7$ milliard de cartes, chocolats, fleurs, bijoux et autres dépenses dédiées à la romance. 

Nous vous avions déjà profité, par le passé, de cette date pour partager un texte sur la St-Valentin ainsi que des affiches. Encore une fois, nous vous proposons de la lecture ainsi qu'une action de Justice pour les femmes autochtones disparues et assassinées. 




Qu’est ce que la Saint-Valentin ?

Une fête commerciale
La Saint-Valentin est le bon moyen de re-dynamiser l’activité économique après les fêtes de Noël et les soldes. La pression est telle que tout(e) bon(ne) amoureux(euse) se doit de combler de cadeaux l’élu(e) de son coeur : nécessité de participer, nécessité de consommer. Et le plus merveilleux pour tou(te)s ceux et celles qui utilisent l’amour pour se remplir le porte-monnaie : personne n’y échappe ! Car il n’y a pas d’âge, de sexe, de couleur de peau ou de religion pour fêter la Saint-Valentin : nous sommes tous égaux devant la consommation.

Une fête oppressante
La Saint Valentin, c’est aussi l’obligation d’être en couple, de montrer qu’on est bien ensemble, et gare à celles et ceux qui seraient célibataires ! C’est l’occasion de raffermir la norme, de bien faire sentir à tous et toutes qu’il est nécessaire de prouver leur bonheur conjugal ; avec toute la souffrance, la culpabilité, la honte pour celles et ceux qui n’auraient personne avec qui fêter la Saint-Valentin.

Une fête sexiste
Et bien sûr, la Saint-Valentin, c’est une manière de plus de rappeler à la femme le rôle qu’elle se doit d’avoir : sois belle et tais-toi ! On nous exhibe partout la nécessité d’être séduisantes et désirables, d’attendre bien gentiment que notre prince charmant vienne nous chercher pour nous emmener dîner. C’est encore la femme objet, parée de dessous affriolants et inconfortables, mince jusqu’à l’anorexie, au service des fantasmes de l’homme et n’existant qu’à travers son regard.

Une fête homophobe
Tous les petits couples épanouis qu’on nous donne à voir on un curieux point commun : ils sont hétéros. Parce que bien sûr c’est le modèle absolu, le seul ; et que ceux et celles qui chercheraient leur bonheur dans une relation homosexuelle sont toujours considéré(e)s comme anormaux. C’est un instrument de plus pour entériner le stéréotype, et bien faire sentir à tou(te)s ceux et celles qui ne se reconnaissent pas dans ce modèle qu’ils et elles n’ont pas leur place ici.

La fête du couple
C’est l’occasion de nous remettre à l’esprit que le couple est la seule voie possible au bonheur et à l’épanouissement, avec tout ce qu’il implique : jalousie, tromperie et peur de perdre l’autre, mensonges, appropriation de l’autre. C’est nier qu’il existe d’autres façons de s’aimer : s’aimer pour un moment, s’aimer à trois, s’aimer librement. Avec la St-Valentin, on nous rappelle que l’amour se conjugue à deux, et n’existe que dans l’exclusivité ; et que la sexualité doit s’y limiter. Et c’est la dévalorisation de ceux et celles qui n’acceptent pas cette norme : une femme qui vit librement sa sexualité avec les partenaires de son choix n’est-elle pas toujours appelée "salope" ?

Texte du groupe : Les Farfadettes
contact : farfadettes@no-log.org
Formation d’ Anarcha-féministes Radicales Farouchement Autonomes et Dissidentes




Ailleurs sur la blogosphère 
Un article de Jesuisféministe.com avec des liens intéressants vers le site de Occupy Valentine Day et la campagne de Filles d'Action  : Actualités et féministeries, spécial St-Valentin radicale



le 14 février, à Montréal, à 17h30 au Square Cabot.


lundi 7 février 2011

Il y a de l'amour dans l'air...

Bon bon, avouez que vous êtes tous et toutes en train de vous morfondre parce que dans une semaine c'est la Saint-Valentin.

Vous ne savez pas quoi faire avec votre douce moitié ou vous n'en avez pas du tout?
Les Furies ont la solution idéale pour vous!

Le 14 février, la moitié des Furies participera à un panel convivial sur le thème du blogging féministe. Donc, oubliez la Saint-Valentin qu'on aime tellement et venez nous donnez votre amour à l'UQAM, au local A-2680 de 18h à 21h.


Notez qu'à cette même date, Les Furies célèbreront leur deuxième anniversaire ! Une raison de plus de venir fêter avec nous!

En bonus, quelques affiches tirées du site dont on vous a déjà parlé ici.


mercredi 19 janvier 2011

30 vies moins 2

Est-ce qu'il y en a parmi vous qui ont écouté les premiers épisodes de 30 vies, la nouvelle série de Fabienne Larouche? En gros, c'est la même chose que Virginie, sans Virginie et un peu modernisé j'ai l'impression. J'ai pas beaucoup écouté Virginie, donc j'ai pas de points de comparaisons. Les épisodes sont dispos sur tou.tv aussi.

J'ai remarqué quelque chose d'étonnant en écoutant les 3 premiers épisodes. Dans deux épisodes sur trois, le terme féministe a été utilisé, et pour désigner deux femmes différentes. Wow! me direz-vous, enfin une série qui nous donne de la visibilité. Hum... pas si certaine. Je vous mets en contexte.

Premier épisode:
On découvre les parents d'un jeune. La mère a un nouvel emploi depuis trois mois, c'est elle qui subvient au besoin de la famille. Le père s'est fait crisser dehors peu de temps avant et il vit TRÈS mal le fait de ne plus pourvoir au besoin de sa famille. Il se rabaisse beaucoup et surtout culpabilise sans arrêt sa femme parce qu'elle travaille et pas lui. Il dénigre les tâches à faire à la maison. On voit qu'il se sent rabaissé de ne plus être le pourvoyeur. À un moment, il dit à sa femme qu'il va "faire la femme" ou "la mère". Elle lui répond: "Je sais pas ce qui me dérange le plus : que tu te rabaisses ou que tu fasses le gros nono macho ". Ce à quoi il répond: "laisse faire la morale féministe, c'est vraiment pas le temps."

On peut interpréter ce passage là de plusieurs façons. À date pourtant, l'émission met beaucoup l'emphase sur le mal être du père. C'est parfaitement légitime qu'il soit déprimé, fâché d'avoir perdu son emploi. Pourtant en mettant l'emphase sur son malaise de ne pas jouer comme il faut son rôle d'homme pourvoyeur, je ne crois pas que l'émission nous rende service, ni aux femmes ni aux hommes. Elle le représente comme un personnage tourmenté, qui culpabilise sans cesse sa femme, lui fait regretter de travailler. Il lui fait entendre qu'elle ne s'occupe pas assez de leur enfant. Il se montre aussi très jaloux, va la voir à son nouveau travail sans sa permission, exige de voir son patron, car il ne lui fait pas confiance. Il faudra attendre plus longtemps pour voir comment leur relation évoluera, mais pour le moment, c'est problématique.

Troisième épisode:
Il y a dans 30 vies, un patron particulièrement atroce. C'est évident que l'auteure veut qu'on le déteste. Il oblige la mère (de l'épisode 1) à coucher avec lui si elle veut conserver son emploi et sa promotion, il profite de la précarité de son budget familial, etc. Un vrai de vrai trou de cul. À un moment de cet épisode il est au restaurant du mari de la personnage prof principale, Gabrielle. Alors qu'il attend à la caisse pour payer, il appelle la caissière "pitoune". Gabrielle lui répond: "C'est Katia son nom." Il rétorque : "Ça te dérange tu, ma belle?". Elle répond: "Le mien c'est Fortin." Il se tourne vers le mari de Gabrielle et lui dit : "Laisse pas rentrer des lesbiennes féministes enragées, chef, tu vas perdre ta bonne clientèle." Quand le chef lui répond que c'est sa femme, le trou du cul lui dit : "C'est pour ça que tu cuisines ahah". Il finit par donner un giga pourboire à la serveuse, et il lui dit : "Tiens pitoune, tu le mérites. Tout s'achète." Et il part.

C'est clair qu'on est supposé haïr le personnage. Le problème avec cette scène là, c'est qu'il gagne. Il fait à sa tête, il paye la caissière, l'appelle pitoune, insulte la femme du boss, et il part pareil tranquille, parce qu'il a du CASH. Donc, l'insulte reste valide, ce qu'on retient c'est que Gabrielle est pas lesbienne, mais elle est quand même féministe frustrée. D'ailleurs au moment où le trou de cul dit "pitoune", le mari de Gabrielle fait tout de suite une face de "oh non, ya pas dit ça" parce qu'il sait qu'elle va réagir. Il s'attend à sa réaction. De là à savoir s'il la trouve enragée ou pas, ça serait de la sur interprétation.

Donc, ya ben du stock à analyser dans cette nouvelle série. Pour le moment, on connait pas assez les personnages et l'histoire pour vraiment déterminer l'intention de l'auteure. Les deux exemples que j'ai donné sont déjà surprenants, reste à voir comment ça va évoluer. À suivre! En passant, si vous êtes pas d'accord avec mon interprétation, ou si vous avez d'autres exemples, hésitez pas à commenter!

vendredi 31 décembre 2010

Bonne année 2011!

Les Furies vous souhaitent une bonne année chères lectrices et chers lecteurs!

On vous souhaite pour ce soir, car les partys des fêtes en regorgent et pour l'année entière de ne pas à subir ces quelques remarques (la liste n'est pas exhaustive) :

1- As-tu maigi-e/engraissé-e?

Par pitié, on évite le Fat Talk. En ce qui me concerne...JE LE SAIS PAS si j'ai maigri ou engraissé. Et je m'en fiche le plus possible. Les fêtes et surtout le nouvel an entraînent une espèce d'hystérie collective concernant le poids et les régimes. Ce sera bientôt le déluge de résolutions non tenues. Évitez-vous ce calvaire. Comme résolution prenez celle de ne plus vous peser et de faire attention à votre santé tout simplement. Et surtout de vous foutre de ce que les autres pensent/disent de votre poids.


2- As-tu un p'tit chum/ p'tite blonde?

D'autant plus dérangeant pour les personnes n'étant pas hétéro sans doute. On a déjà parlé de cette contrainte au couple renforcée par les pressions familiales et autres. Souhaitons nous de l'amour : familial, amical, érotique, qu'importe. Mais il y a autre chose que le ptit chum et la ptite blonde potentiel-le dans la vie.

3- Les éternelles blagues racistes, sexistes, homophobes, etc.

On se comprend. Je déteste le climat des partys quand une personne sort une blague vraiment trash, qu'on se lance des regards en coin et que personne ose réagir parce c'est l'aîné de la famille ou quelque chose du genre. Une autre résolution pour 2011? Ne plus laisser passer ces blagues.

4- "Insérez le truc désagréable de votre choix"

J'en ai oublié, c'est évident. N'hésitez pas à partager vos exemples dans les commentaires!

Les Furies vous souhaitent une année bien remplie! Remplie de plaisir, de découvertes. Une année entouré-es des personnes de votre choix, aimantes et ouvertes d'esprit! Et surtout, une année avec une petite touche de furie ;).


vendredi 10 décembre 2010

Lettre à Juliette l'éternelle célibataire.

Pour celles d'entre vous (montréalaises probablement, désolée pour les autres) qui lisez parfois
le journal Métro, vous êtes peut-être déjà tombées sur les chroniques de Juliette l'Éternelle Célibataire. Juliette nous parle de célibat et de comment s'en sortir d'une manière toute personnelle. Voici notre réponse à sa chronique du 9 décembre.

Chère Juliette,

Sache que je compatis avec toi! En tant que célibataire, je comprends l'abîme de douleur dans lequel tu te trouves. Si tu ne m'avais pas éclairée avec tes trucs pour passer l'hiver, comment aurais-je survécu?

Comment n'avais-je pas pensé à m'acheter un coussin en "minou" pour personnifier l'amant que je n'ai pas? Comme tu le dis si bien : "il ne (me) fera peut-être pas monter au 7e ciel", nous savons toutes deux qu'il nous faut absolument un homme pour être satisfaite sexuellement! Grâce à tes lumières, j'aurai maintenant moi aussi une "présence rassurante dans (mon) grand lit queen", dire que j'ai vécu dans la terreur jusqu'à maintenant.

Comment n'avais-je pas pensé à me "coller contre un inconnu dans le métro" pour aller chercher un peu de l'affection qui me fait cruellement défaut? Je n'avais pas compris que mes amis et ma famille ne me fournissait pas une réelle affection! Il est beaucoup mieux de profiter de l'achalandage du métro pour tirer de l'affection d'un étranger contre son gré. Je comprendrai maintenant que si un inconnu me touche dans le même contexte ce n'est que parce qu'il est aussi seul que moi!

Comment n'avais-je pas pensé à "partir à la chasse aux "emo", moi qui les aime tellement. Les calins gratuits ne remplacent pas une douce moitié, mais ils peuvent au moins temporairement adoucir mon malheur!

Comment n'avais-je pas pensé à m'acheter un animal de compagnie? S'acheter un animal dans le seul but de pouvoir le caresser de temps à autres, quelle bonne idée! Peu importe les responsabilités que cela implique, en autant qu'il me fournisse une réservoir d'affection à portée de main. Merci surtout de me rappeler que je ne serai pas toujours célibataire et qu'en conséquence je ne dois pas acheter un petit chien de fille, mais plutôt un gros chien, car les hommes les préfèrent!

Finalement, merci Juliette de m'avoir fait réalisé à l'aide de ta "liste non exhaustive et humoristique" que mon statut de célibataire devait me remplir de désespoir. Je croyais, je sais c'est honteux, que je pouvais être heureuse sans être en couple. Maintenant, je sais que je suis comme une morte-vivante et que je dois à tout prix me trouver un partenaire!

Continue ton beau travail Juliette.

De ta fan #1,
Furie

Vous l'aurez compris, mon ton est sarcastique! Je voulais seulement monter l'énervement dans lequel me plonge ces fréquents dénigrements du célibat dans les médias. Cette idée qu'une femme ne peut être heureuse seule a assez duré. En complément : ce billet sur Sociological Images qui arrive à point nommé!

jeudi 11 novembre 2010

La charcuterie est ouverte!

On vous a déjà parlé de mariage féministe ou pas, mais surtout de l'obsession que certaines (beaucoup) femmes ont concernant cette journée. Avoir la robe parfaite, le bouquet parfait, le poids idéal, etc. Pas étonnant avec ce qui est répandu dans tous les films, et les séries qui parlent de mariage.

Une télé-réalité américaine va bientôt nous montrer l'étape suivante : la chirurgie esthétique.



Description de l'émission:

Each week, a group of women competes head-to-head in such challenges as writing wedding vows and planning honeymoons. The winner receives the chance to choose a plastic surgery procedure from her “wish list.” She’s given the procedure immediately, and results are shown at the start of the following week’s episode.

One by one, the women are voted out by their competitors and, according to the show’s description, “possibly walking away with nothing and losing [their] chance to be the perfect bride.”

The last bride standing will receive a “dream wedding,” where she will reveal her new appearance to friends, family and the groom. “Viewers will witness his emotional and possibly shocked reaction as they stand at the altar and he lifts her veil to see her for the first time following her extreme plastic surgery,” E! said.

En gros, à chaque semaine, la femme qui gagne le jeu, concours de la semaine, se fait immédiatement opérer pour une chirurgie de son choix. Une femme est éliminée chaque semaine "perdant ainsi sa chance d'être la mariée parfaite".

Comme toutes les télé-réalités concernant la chirurgie esthétique ou les transformations extrêmes, le concept est aberrant. Ce qui est encore plus troublant dans celle-ci, c'est que les filles vont être en compétition pour se faire charcuter en prévision de leur mariage. C'est UNE journée dans leur vie. Je veux ben croire que c'est un jour important, pis que les filles veulent être belles sur leurs photos, mais la chirurgie va durer fucking toujours. Pis c'est pas un petit truc, la bande-annonce laisse entendre que leur corps au complet va être modifié...

Être une mariée parfaite ça veut dire se préoccuper uniquement de son apparence, être control freak, et en bout de ligne probablement ne pas profiter de la cérémonie du tout. La bande-annonce laisse entendre aussi que le nouveau "visage" de la mariée ne va être révélé que le jour même à sa famille, amis et son époux. Eh ben. Je vois mal comment cette émission là va faire "rêver" les femmes américaines...

Une autre problème de ces séries, c'est de renforcer un stéréotype de femmes devenant complètement hystériques lorsque placées dans un contexte de compétition. Elles sont dominées par leurs émotions tout en n'ayant aucune pitié envers les autres participantes.

Sérieusement, si le but des ces émissions là est d'enlever complètement toute envie de se marier...chapeau, c'est une réussite.

Trouvé via Sociological Images.

vendredi 6 août 2010

How to be alone! (Comment être seul-e!)

Trouvé via le site web de Bitch Media

Un poème (en anglais) sur la solitude avec un magnifique vidéo :)




How to Be Alone, by Tanya Davis

If you are at first lonely, be patient. If you've not been alone much, or if when you were, you weren't okay with it, then just wait. You'll find it's fine to be alone once you're embracing it.

We could start with the acceptable places, the bathroom, the coffee shop, the library. Where you can stall and read the paper, where you can get your caffeine fix and sit and stay there. Where you can browse the stacks and smell the books. You're not supposed to talk much anyway so it's safe there.

There's also the gym. If you're shy you could hang out with yourself in mirrors, you could put headphones in.

And there's public transportation, because we all gotta go places.

And there's prayer and meditation. No one will think less if you're hanging with your breath seeking peace and salvation.

Start simple. Things you may have previously based on your "avoid being alone" principles.

The lunch counter. Where you will be surrounded by chow-downers. Employees who only have an hour and their spouses work across town and so they -- like you -- will be alone.

Resist the urge to hang out with your cell phone.

When you are comfortable with eat lunch and run, take yourself out for dinner. A restaurant with linen and silverware. You're no less intriguing a person when you're eating solo dessert to cleaning the whipped cream from the dish with your finger. In fact some people at full tables will wish they were where you were.

Go to the movies. Where it is dark and soothing. Alone in your seat amidst a fleeting community.

And then, take yourself out dancing to a club where no one knows you. Stand on the outside of the floor till the lights convince you more and more and the music shows you. Dance like no one's watching...because, they're probably not. And, if they are, assume it is with best of human intentions. The way bodies move genuinely to beats is, after all, gorgeous and affecting. Dance until you're sweating, and beads of perspiration remind you of life's best things, down your back like a brook of blessings.

Go to the woods alone, and the trees and squirrels will watch for you.

Go to an unfamiliar city, roam the streets, there are always statues to talk to and benches made for sitting give strangers a shared existence if only for a minute and these moments can be so uplifting and the conversations you get in by sitting alone on benches might've never happened had you not been there by yourself.

Society is afraid of alonedom, like lonely hearts are wasting away in basements, like people must have problems if, after a while, nobody is dating them. But lonely is a freedom that breaths easy and weightless and lonely is healing if you make it.

You could stand, swathed by groups and mobs or hold hands with your partner, look both further and farther for the endless quest for company. But no one's in your head and by the time you translate your thoughts, some essence of them may be lost or perhaps it is just kept.

Perhaps in the interest of loving oneself, perhaps all those sappy slogans from preschool over to high school's groaning were tokens for holding the lonely at bay. Because if you're happy in your head then solitude is blessed and alone is okay.

It's okay if no one believes like you. All experience is unique, no one has the same synapses, can't think like you, for this be relieved, keeps things interesting life's magic things in reach.

And it doesn't mean you're not connected, that community's not present, just take the perspective you get from being one person in one head and feel the effects of it. Take silence and respect it. If you have an art that needs practice, stop neglecting it. if your family doesn't get you, or religious sect is not meant for you, don't obsess about it.

You could be in an instant surrounded if you needed it.
If your heart is bleeding, make the best of it.

There is heat in freezing, be a testament.



G.S.

mercredi 28 juillet 2010

La galanterie!


On m’a auparavant déjà demandé mon avis sur la galanterie (surtout quand je refuse qu’on paye pour moi au resto, en faite). Ma réponse n’a jamais été aussi étayée que l’article qui va suivre, mais j’avais le goût de clarifier le tout pour la prochaine fois!



D’abord, c’est quoi la galanterie? :
Selon wiki;

La galanterie est un ensemble de règles de comportement des hommes à l'égard des femmes. Vécue par beaucoup comme une forme de politesse et de savoir-vivre, elle est aussi considérée comme un moyen de séduction. La galanterie se présente comme un ensemble de manières développées par un homme en vue de faciliter les déplacements, les mouvements ou l'habillement d'une femme.

C’est déjà assez éloquent juste par la définition… mais prenons quand même le temps d’analyser un peu en quoi la galanterie peut être perçue et vécue comme du sexisme.


Il faut d’abord considérer l’approche de certain-e-s chercheur-euse-s qui considère le sexisme comme ambivalent, c'est-à-dire avec deux tendances. Dans ce cas-ci, le sexisme hostile et le sexisme bienveillant.

Le sexisme hostile est le plus flagrant, c’est l’image classique qu’on se fait du sexisme; une attitude négative envers les femmes. Le sexisme bienveillant est beaucoup plus subtil. Il consiste en attitude positive et est souvent considéré comme de la galanterie, de la gentillesse, de l'estime etc. Cela est sexiste dans la mesure où, comme dans le sexisme hostile, on perçoit les femmes de manières stéréotypées et on les confine dans certains rôles bien précis, mais de façon jugée positive, bienveillante.

Un bon exemple ( tiré de l’étude nommée plus bas) : « une phrase comme "Les femmes et les enfants d'abord" ne constitue pas a priori un énoncé négatif à l'égard de la femme. Pourtant, elle est le support de discriminations subtiles qui contribuent à asseoir la domination des hommes. Elle relève donc bel et bien du sexisme.»

Les deux sexismes basent leur existence sur la croyance qu’il y a des différences jugées ‘’naturelles’’ entre les deux sexes, qu’il existe une complémentarité entre ceux-ci et que les hommes sont le groupe dominant. Le sexisme hostile va réprimer les comportements qui vont nuire à cette idée (en quelque sorte des punitions) et le sexisme bienveillant va favoriser les comportements qui vont en ce sens (les récompenses).

Bref, le sexisme bienveillant peut être défini comme une attitude paternaliste. On voit la femme comme un être plus fragile et sensible et moins compétent que l’homme. Cependant, on a besoin qu’elle joue son rôle de mère et d’épouse, d’où une idéologie où il faut la protéger, vénérer son rôle de mère et d’épouse et idéaliser l’amour envers elle.

Toute cette idéologie pousse les femmes à endosser les stéréotypes de genre et leur apprend ‘’où est leur place’’ en offrant à celles qui se conforment aux modèles voulus; protection, affection et idéalisation. D’ailleurs, ce sexisme est beaucoup plus dur à cerner puisqu’en apparence positif et donc beaucoup plus difficile à rejeter par les femmes. Non seulement les femmes ne le remarquent pas, mais plusieurs l’apprécient et vont adhérer aux croyances sexistes du sexisme bienveillant, car sans vraiment s’en apercevoir, les ‘’récompenses’’ qu’elles en retirent facilitent l’acceptation de l’ordre établi.

Bref, je considère la galanterie comme faisant partie de la branche du sexisme bienveillant. Le principe de base que seuls les hommes peuvent faire preuve de galanterie** est déjà assez révélateur de ce qu’il sous-tend. Et puis je ne vois pas en quoi l’idée que la femme est une belle petite chose fragile dont il faut prendre soin, c’est faire preuve de gentillesse! Pourquoi ne pas être attentionné-e avec tout le monde (pas seulement dans des rapports de séduction) tout simplement parce que ce sont des êtres humains comme vous!

** Malgré que j’ai trouvé ce bloggeur (clairement masculiniste) qui explique que oui , oui la femme galante existe, mais sa tâche est … «de donner à son homme l’envie d’être galant… Une femme doit savoir se faire ouvrir la porte de façon charmante. Elle doit rendre la pareille par son sourire, par ses remarques, par sa façon de bouger et par son élégance.» Je vous épargne le reste du blogue (qui est à vomir) qui se résume à : Messieurs passez à l’action et mesdames restez passives et souriez … Hum qu’est-ce qu’on disait… Ah oui! Le sexisme bienveillant renforce les stéréotypes de genre…

Plus!

Commentaires qui représentent le malaise de certaines dans les commentaires d’un vox pop (parmi plusieurs autres très en faveur de la galanterie) que j’ai trouvé sur un site de psycho pop;
  • Galanterie Un intérêt, Françoise, 59 ans
« Je n’accorde aucune valeur à la galanterie. Parce que je remarque que les hommes sont galants quand ils ont affaire à une belle jeune femme. Ce qui prouve bien que la galanterie a à voir avec la séduction et qu’elle est toujours intéressée. »
  • Un esclavage, Sabine, 58 ans
« Pour moi, la galanterie a comme corollaire l’esclavage : l’homme porte nos valises, mais il nous faut faire la vaisselle ! Comme j’estime que toutes les tâches doivent être partagées, j’aime autant porter ma valise et ne pas être une boniche à la maison ! »

Le commentaire final de l’article est assez bien dit!

«Dans le métro, un homme qui tient la porte à une femme est galant. Et une femme qui tient la porte à quelqu’un ? Elle est… normale, simplement humaine!»


Une étude de psychologie sur le sexisme bienveillant et ses conséquences sur les performances des femmes

Texte sur le sexisme hostile et bienveillant qui m’a aidé à écrire ce texte!


G.S

mardi 8 juin 2010

La robe blanche!

Je suis tombé sur cette article; Why Shonda Rhimes isn't throwing a big white wedding du blog The american virgin;

(Pour ceux et celles qui ne connaissent pas Grey's Anatomy ou Les leçons d'anatomie du Dr Grey, version francaise, Derek et Meredith sont un couple qui se marit symboliquement sur un post-it sans la cérémonie traditionnelle.)


I'm a big fan of Grey's Anatomy creator Shonda Rhimes. You know what I'm really not a big fan of? Chastity-based wedding rituals, ie big white dresses! So I had to share this, which comes via Women & Hollywood, who quotes Ask Ausiello (my italics emphasis):
The Question:
Any chance Shonda Rhimes will do an about-face and give Derek and Meredith a real wedding on Grey’s Anatomy? She backed down on her “no babies” stance, so I’m hoping maybe she changed her mind about the wedding thing too. A girl can dream.

Replies Shonda:
“I deeply appreciate the fans and how much they care about Meredith and Derek, but as a woman and a human being and the mother of a girl, I just feel like this idea that somebody in a big white dress is the be-all and end-all of human existence is a terrible message to send out,” maintains Rhimes.

“I felt like Meredith and Derek’s choice to be together becomes a marriage of equals as opposed to some faux fairy tale. And while I love a good wedding, I felt like for Meredith, it was so counter to who she is as a human being. And I love the fact that Derek doesn’t need her to do it. I get why the fans want it; I’d probably want it too if I was just watching. But I literally feel sick every time I think about Meredith in a big white poufy dress.”
No disrespect to big-white-dress-lovin' brides (like Izzie), but as someone who ended up wearing lime green and black at my wedding, I really appreciate Shonda's take on things. We did have some poufy white tulle on the dog, though. She wore my sister's recycled wedding hairpiece as a collar and looked quite fetching.


Bref, inspiration du moment, faire une entrée sur la fameuse robe blanche et le mariage, le supposé plus beau jour de la vie d'une femme.

Bien souvent le web ne regorge pas vraiment de contenu qui peuvent servir à mes inspirations soudaines mais là, ouh là du matériel il y en a! (Peut être justement à cause de l'obsession du beau et merveilleux mariage en blanc) Des articles qui traite le sujet de manière très critique, moins critique, avec humour ou qui veulent se le réapproprier...


- Target women, un peu d'humour sur les émissions de télévision dédiées au mariage




En français
-"On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans", écrivait Rimbaud.
Une femme répond à une jeune fille de 17 ans qui rêve au plus beau jour de sa vie.
''Forcément tu veux retenir l'attention, on t'a appris depuis que tu es petite qu'une femme doit plaire, être belle. Ce jour-là, ce serait toi la princesse.''
-Le mariage, reflet de la société
L'historique de l'institution patriarcale du mariage et le mariage entre personnes de même sexe.
''Pourquoi refuser l’accès au mariage aux couples de même sexe ? D’où vient donc cette volonté quasi obsessionnelle de les exclure à tout prix de cette institution ?''
-Le mariage, du rêve à l'obsession Le point de vue d'une femme sur l'omni-présence dans la vie des femmes de l'idéal du mariage.
''Depuis des générations lointaines, l'accomplissement de la vie d'une jeune fille, sa consécration, ressemble à une robe blanche''

En anglais

-A “feminist wedding” is an oxymoron
Une critique du mariage traditionnel et la vision d'une manière politique de se le réapproprier.
''Can we just be honest between us girls? No matter how committed we are to feminist ideals, each day in small ways we collude with patriarchy to maintain male hegemony.''

-Adventures in Feminist Wedding Planning
Une féministe qui a décidé de se marier et qui parle de toutes les considérations qui s'en suive.
''So that's where I'm at so far. I'm sure things will continue to come up and that I'll continue to try and find ways to subvert them or add a little dash of feminism.''

-How to Have a Feminist Wedding
Article qui ma fait sourire, sous le format d'un guide avec des étapes sur comment avoir une mariage féministe hahaha.
''Don't even bother picking up a bridal magazine, unless your purpose is to laugh at it.''





G.S

vendredi 19 mars 2010

Le culte du couple

Combien de fois, on c’est fait demander dans les party de famille : Et puis tu t’est tu faite un-e tit-e chum/blonde? On revoit un-e ami-e de longue date : Quoi de neuf? Ta tu un-e copain/copine? Et quand on finit par être en couple, les interminables félicitations et manifestations de joie n’en finisse plus! (Observations de commentaires face au changement de ‘’statut facebook’’ à l’appuie) Comme si être célibataire c’était être dans un état léthargique et quand on est (enfin!) en couple on sort du coma, on existe!

Être célibataire c’est être dans une salle d’attente, un genre d’état transitoire, un entre deux. On attend! Quoi au juste? Mais bien sûr d’être en couple! Tout est tellement beau une fois en couple, on est heureux-se, on a un-e complice, on rayonne, on gambade dans les champs avec des fleurs qui tombe du ciel! Donc être célibataire, vous savez l’état végétatif, la quasi maladie qu’on ne peut guérir quand étant en couple, c’est attendre ce stade si merveilleux.

Je nommerais tout cette idéologie, le culte du couple (oui je sais j’ai pas trouvé mieux). On ne peut pas être complètement heureux-se en étant célibataire, l’image du couple est survalorisée et on doit à tout prix essayer de parvenir à ‘’trouver’’ quelqu’un. Imaginer qu’un individu soit célibataire par choix est inconcevable. Les célibataires sont automatiquement un groupe homogène de personnes à la recherche de... et bien un-e autre célibataire. Dans cette quête effrénée, nous sommes désespéré-e-s , découragé-e-s et avons toujours ‘’les blues’’. Ce statut de célibataire ou non est aussi considéré comme une information primordiale dans nos relations avec les autres (presque la première question quand on revoit des vieux ami-e-s) mais pourtant cela définit peu notre personnalité ou qui nous sommes. À la limite, les gens en couple peuvent discuter de leur relations amoureuses mais sinon ce n’est pas une information plus crucial qu’une autre. D’ailleurs, c’est soit l’un soit l’autre, tu es célibataire ou en couple point, il n’existe aucun autre alternative.

J’en ai assez de ce culte! Évidemment qu’être en couple est agréable, mais ce n’est pas un conte de fée pour autant. Évidemment que plusieurs personnes aspirent à trouver un-e copain/copine, mais cela ne fait pas d’elles des êtres incomplets, malheureux et désespérés. Être célibataire ce n’est pas une maladie, ni un état transitoire, ni un stade négatif de la vie. Et oui, on vit normalement quand on est célibataire, pas d’état végétatif ou de coma profond. C’est agréable être célibataire, on n’a pas à se préoccuper d’une autre personne, on peut se concentrer sur soi-même, on peut profiter de plus de libertés. Il n’y a pas que des désavantages, comme il n’y a pas que des désavantages à être en couple. Le célibat et être en couple ne sont pas des ennemis ou des statuts opposés, ce sont simplement différents modes de vie qui se valent l’un comme l’autre. À quand le culte d’être tout simplement heureux-se que ce soit en couple ou célibataire!

G.S

mercredi 25 février 2009

Vive l'offre et la demande...

Lu sur le site Éconoclaste. Je vous laisse vous faire votre opinion là-dessus!

La polygamie est-elle mauvaise pour les femmes?
Cette réponse, initialement destinée à être publiée dans un quotidien, est très courte. Nous la publions pour donner quelques pistes.
Naturellement, le nombre de femmes et d'hommes est sensiblement identique. Une société où, par choix des intéressées, certains hommes ont plusieurs femmes (polyginie), crée une rareté des femmes pour les hommes non polygames. La demande en femmes est supérieure à l'offre. Le prix de la femme augmente. Abstraction faite de cette inélégante analogie, ce prix se traduit concrètement par des efforts de séduction accrus pour les hommes en concurrence : plus de roses dans les bouquets, plus d'efforts pour s'entretenir, être un compagnon exemplaire, etc. On en déduit que les femmes seraient vraisemblablement les grandes gagnantes d'une société où la polyginie serait légale (bien sûr, si la polyandrie était autorisée, cela rétablirait l'équilibre). Pour la société dans son ensemble, pourtant, cette légalisation serait la source d'un grand gaspillage : toutes ces ressources utilisées pour séduire se traduirait par une course aux armements où, en dépit d'une surenchère permanente, les hommes initialement les plus favorisés prendraient le dessus sur les autres ; mais au prix, pour tous, de dépenses et d'une occupation du temps que les femmes elles-mêmes trouveraient certainement excessives.
Encore une fois, pour l'aspect ludique de la chose, quelques blagues d'économistes:
Combien faut-il d’économistes de Chicago [fief de l’école libérale américaine, dont viennent Milton Friedman et Robert Lucas entre autres] pour changer une ampoule ?
Aucun, si elle doit être changée, le marché s’en chargera.
Combien d’économistes marxistes faut-il pour changer une ampoule ?
Aucun. Elle porte en elle les germes de sa propre révolution.
Autres bonnes blagues ici.

mercredi 18 février 2009

Joyeuse Saint-Valentin en retard!

Non! Même si la Saint-Valentin est déjà passée, voilà 2 petits trucs pour vous faire réfléchir à ce que vous ferez l'an prochain.
Le premier, un vidéo fait par ONG américaine. Vous pouvez vous épargner la fin, c'est pas vraiment pour ça que je vous montre le vidéo. Ah oui, eh si il vous prenait l'envie obscure de donner pour ce groupe là, faites juste prendre en considération que c'est une ONG à caractère religieux, vraisemblablement liée à un poste de télévision appelé GOD TV...
Ensuite, cette brochure assez intéressante, tirée du site Vegantekno.


Contre la (saint) valentin…

A l'approche du mois de février, médias et publicitaires nous assènent leurs messages vantant la sacro-sainte fête de l'amour avec un grand A, la Saint-Valentin. Mais loin d'être un heureux événement et une célébration de Cupidon, cette tradition à vocation marchande nous enferme dans une vision unilatérale des relations humaines, contribue à l'aliénation des femmes et nous impose, une fois encore, les normes de la société.

Une fête marchande
Après Noël et les soldes, les commerçant-e-s doivent relancer la consommation, motiver les acheteurs et acheteuses. En un mot, créer l'obligation. Quoi de mieux qu'une fête pseudo-universelle pour inciter, rendre indispensable les nouveaux achats ? Quel valentin, quelle valentine pourrait prendre le risque de refuser cette fête sans avoir peur de vexer l'autre ? La pression des normes semble rendre absolument impérative la participation à toutes ces fêtes commerciales. Et qui dit participation dit consommation…

Une fête excluante
La société impose ses normes. Pour mieux les rendre présentes à nos esprits, certains événements ponctuels viennent nous rappeler à l'ordre. Il faut ainsi être heureux et heureuses à Noël en famille, faire la fête entre ami-e-s pour le jour de l'an, et bien sûr sortir en couple pour la (saint) valentin. En dehors de ces schémas imposés, point de bonheur, espère-t-on nous faire croire. Si bien que culpabilité, honte, impression de rejet hantent toutes les personnes qui n'auraient pas la possibilité de participer à ces "fêtes".

Une fête sexiste
La (saint) valentin fige les femmes dans un rôle stéréotypé et sexiste. Elle consacre la croyance au "prince charmant", homme formidable amoureux pour la vie, qui transforme les femmes de Cendrillon en princesses, comme dans les contes de leur enfance. Elle les conforte dans l'impression qu'elles ont besoin d'un homme à leurs côtés pour pouvoir exister, qu'elles ont besoin de l'approbation d'un homme pour estimer leur propre valeur. Elle les pousse à l'anorexie ou à la boulimie pour être sûres de plaire aux hommes. Hommes qui leur offriront de jolis dessous pour qu'elles correspondent à leurs fantasmes, et se plient encore un peu plus à leurs désirs sans écouter leurs propres envies.

Une fête homophobe
La (saint) valentin consacre les relations hétérosexuelles comme norme absolue. Elle fige l'amour, la relation privilégiée, comme émanant de la rencontre entre un homme et une femme. Elle vient ainsi renforcer l'homophobie ambiante et quelque part justifier toutes les discriminations dont sont victimes les homosexuel-le-s et bisexuel-le-s.

La fête du couple
La (saint) valentin est LA fête du couple. Elle tend à souligner le couple comme unique espace possible à l'épanouissement personnel et aux relations privilégiées. Pour la société, le couple est la seule forme d'amour possible. Mais c'est faire abstraction de l'appropriation émanant du couple. L'appropriation, c'est le fait de considérer "son" copain ou "sa" copine comme nous appartenant. C'est jalouser toute personne qui s'approchera de lui ou 'elle. C'est enfermer la personne que l'on aime dans une prison que l'on a soi-même fabriquée. C'est refuser le droit au bonheur et au plaisir à cette personne en dehors de celui que l'on pourra (voudra) lui apporter. C'est finalement travailler à son propre bonheur, et non pas à celui de la personne aimée… Mais le couple c'est aussi l'obligation de mettre un caractère affectif à des histoires qui auraient pu être simplement sexuelles. Et c'est encore une fois opposer les femmes "biens" celles qui vivent leur sexualité au sein d'une "histoire d'amour", et celles qui tentent de vivre leur envies sans tabous, toujours considérées comme des "salopes".

Le bonheur sur commande…
La société et la (saint) valentin nous imposent un amour normé. Or nous voulons précisément dénoncer ces normes qui nous enferment dans une seule réalité, qui nous imposent le bonheur contre notre gré, qui nous font prendre l'autoroute de la vie et des sentiments et nous interdisent les petits chemins inexplorés ou si peu connus…

Contre l'hétérosystème qui conditionne notre orientation sexuelle et amoureuse.

Contre la fidélité et les relations amoureuses exclusives qui transforment les couples en prison et les hommes et femmes en propriétés privées.

Contre l'ordre moral, il est temps de choisir nos vies, et de fêter notre libération.

Donc sur ce, j'espère que vous avez passé une mauvaise Saint-Valentin :P