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mardi 10 septembre 2013

Journée d’action contre la violence sexuelle faite aux femmes & Sisters in Spirit 2013


La journée d’action contre la violence sexuelle faite aux femmes se déroule généralement le 3e vendredi de septembre. C'est un moment pour dénoncer la violence sexuelle faite aux femmes par des actions collectives qui par le fait même sensibilise la population.  Plusieurs évènements ont lieu simultanément partout au Québec dont plusieurs organisés par des CALACS (Centre d'action et de lutte contre les agressions à caractère sexuel).

Pour leur part, les vigiles de Sisters in Spirit, organisées par l'Association des femmes autochtones du Canada, se tienne le 4 octobre afin de commémorer la vie des femmes autochtones disparues et assassinées.


Les Furies, comme les années précédentes, ont établi la liste des activités pour cette journée et vous invite à y participer ( ou à prendre l'initiative d'en créer)!

Si nous avons oublié des évènements, n'hésitez pas à nous écrire : lesfuries@gmail.com

Grand-Mère
18 septembre 2013 à 17h
Salle communautaire du Centre d’action bénévole
Le CALACS Entraid’Action, centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel, invite la population à une activité publique d’information et de sensibilisation sous le thème «LA PROSTITUTION»

C’est sous le thème de la prostitution que se tiendra cette année la Journée d’Action contre la violence sexuelle faite aux femmes. Ce thème invite les gens à réfléchir collectivement et individuellement sur cette réalité sociale. Pour ce faire, le CALACS Entraid’Action vous convie à venir rencontrer Madame Félicité Godbout, représentante régionale pour le Conseil du statut de la femme. Madame Godbout nous entretiendra entre autre, sur le contenu et la réflexion qui ont mené le CSF à publier au printemps 2012 l’avis intitulé La prostitution, il est temps d’agir.

C’est dans une formule 5h à 8h le mercredi 18 septembre que nous accueillerons ceux et celles qui désirent mieux comprendre les enjeux de la prostitution dans notre société, en particulier sur les droits des femmes. Cette activité se tiendra à la salle communautaire du Centre d’action bénévole de Grand-Mère située au 632, 13è rue. Vous devez obligatoirement confirmer votre présence avant le 16 septembre en téléphonant au 819-538-4554 ou par courriel à info@calacs-entraide.ca. 
Soyez les bienvenus!
Drummondville 
20 septembre 2013 à 18h30
Parc Saint-Frédéric
Pour dénoncer la violence sexuelle faite aux femmes, une vigile sera organisée, le vendredi 20 septembre à 18h30 au parc Saint-Frédéric de Drummondville.

Le Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) et leur Regroupement soulignent la Journée d’action contre la violence sexuelle faite aux femmes sous un thème d’actualité : la prostitution.

CALACS La Passerelle invite la population, hommes et femmes, adolescentes et adolescent à participer à la Vigile en solidarité avec les femmes qui vivent dans la prostitution. L’événement débutera par une présentation théâtrale animée par trois femmes, suivra un moment consacré aux débats où tous pourront s'exprimer. La soirée se terminera par une vigile.

Maniwaki 
20 septembre à 19h
Auditorium de la Cité étudiante de la Vallée-de-la-Gatineau
Le C.A.L.A.C.S de Maniwaki tiendra sa pièce de théâtre d'intervention annuelle lors de la journée de solidarité contre la violence faite aux femmes, soit le 20 septembre prochain, 19h00, à l'auditorium de la Cité étudiante de la Vallée-de-la-Gatineau. Cette année, la troupe de théâtre professionnelle « Parminou» présentera une pièce audacieuse nommée « Parole d'or, silence d'argent», celle-ci visant à sensibiliser la population à la matraitance faite aux aîné(e)s. Le C.A.L.A.C.S souhaite mentionner que l'entrée se fera sur contribution volontaire alors que les billets sont habituellement d'une valeur de 40,00$. Pour toutes informations, veuillez contacter Madame Maude Bélair au 819-441-2111. Il est à noter que les billets pourront vous être envoyés par courrier. Au plaisir de vous voir!
Sherbrooke
20 septembre 2013 à 16h
Marché de la Gare

Ensemble, marchons pour l’égalité JACVSFF 2013

Le Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) de l’Estrie est fier de vous annoncer la tenue imminente de l’évènement « Ensemble, marchons pour l’égalité – JACVSFF 2013 », le vendredi 20 septembre à compter de 16h, au Marché de la Gare.

Depuis la nuit des temps, les femmes vivent dans la peur et l’évitement en appréhendant sans cesse d’être victimes d’agression.

San Francisco, 1978. Des femmes prennent d’assaut la ville et revendiquent : « La rue, la nuit, femmes sans peur ». Aujourd’hui, ce sont des hommes et des femmes du monde entier qui descendent dans la rue à chaque troisième vendredi de septembre afin de souligner la Journée d’action contre la violence sexuelle faite aux femmes (JACVSFF).

La population de l’Estrie ne fait pas exception. En effet, cette année encore, un rassemblement d’organismes communautaires ainsi qu’une marche sont organisés pour susciter l’implication de la communauté dans la lutte contre la violence sexuelle : parce que c’est la pression populaire qui est à la base de tous changements fondamentaux dans une société.

Contribuez donc au mouvement mondial en y prenant part et en faisant circuler l’information. Parlez de l’évènement afin qu’un maximum de personnes soit rassemblé et que l’Estrie se lève enfin pour dénoncer les violences sexuelles faites aux femmes.

VENDREDI 20 SEPTEMBRE 2013 MARCHÉ DE LA GARE 16H DÉPART DE LA MARCHE 17H30

Des t-shirt à l’effigie de la marche seront offerts aux 150 premiers participants

Montréal
20 septembre 2013 à 19h15
Parc des compagnons de Saint-Laurent
Événement facebook

La peur de marcher la nuit est un phénomène bien connu de toutes les femmes, quel que soit leur âge, leur origine ou leur classe sociale.
Hormis la maison, l’espace public est le deuxième lieu où les femmes risquent le plus d’être victimes de voies de fait ou d’agressions sexuelles.
L'insécurité des femmes dans l’espace public, est donc une inégalité sociale de plus qu’il faut considérer comme faisant partie du continuum de la violence sexiste.
Le 20 SEPTEMBRE 2013 vous êtes donc invitées à reprendre la nuit lors d'une marche non-mixte afin de protester contre la peur, la violence, le sexisme et l'exploitation sexuelle dont les femmes sont victimes dans l'espace public.
Le rendez-vous est  à 19h15 au PARC DES COMPAGNONS DE SAINT-LAURENT (sur Mont-Royal, entre Papineau et deLorimier). Ce parc a été choisi comme lieu de départ car plusieurs agressions de femmes itinérantes y ont eu lieu au cour des derniers mois. Nous y lirons un cour discours avant de nous diriger vers le MÉTRO MONT-ROYAL.
Après la marche vous êtes chaleureusement invitées à une SOIRÉE SPECTACLE GRATUITE AU RESTO PLATEAU (4450 rue St-Hubert). 

Participez à une courte marche suivie d’une soirée-spectacle avec des centaines de femmes pour revendiquer le droit des femmes à occuper l'espace public la nuit, comme le jour, en plus de dénoncer le harcèlement et les violences faites envers les femmes.

**Les femmes du Centre Écho des femmes de la Petite-Patrie se donnent rendez-vous au métro Beaubien à 18h45. Billets d'autobus fournis. Inscription requise.Téléphone du contact : 514-277-7445

Montréal
17 septembre 2013 à 11h
Collège de Maisonneuve
Dans le cadre de la journée d’action contre la violence sexuelle faite aux femmes, Trêve pour Elles (centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel) organise une activité de sensibilisation sous le thème de «L’exploitation sexuelle ».

Trêve pour Elles désire susciter la réflexion sur ce thème. Pour ce faire, nous avons élaboré différentes activités dynamiques et amusantes afin de rendre cette journée conviviale. Des prix (laissez-passer, certificats-cadeaux, etc..) pourront être gagnés lors des différents activités.

Que ce soit pour échanger, partager, questionner ou recevoir de l’information, vous êtes les bienvenues! Sans compter que nous avons quelques petites surprises pour les participantes.

Au plaisir de vous compter parmi nous!!

Quand : mardi 17 septembre 2013

Heure : de 11h00 à 14h00

Où : Collège de Maisonneuve
2701 Nicolet Montréal Hochelaga-Maisonneuve

Informations supplémentaires (lieu) : Porte B4, en face de la cafétéria

Contact : Trêve pour Elles

Téléphone du contact : 514-251-0323
Lévis
20 septembre à 20h
Affiche de l'évènement
Départ : 39 rue Guérette (Caisse Desjardins)
Arrivée : L'Espéranto (55, Côte du Passage)
Info : 418 835 8342
Ottawa
26 septembre
Évènement facebook

Tu ne sais pas ce qu'est "La rue, la nuit, tous sans peur!"?
Vous voulez dénoncer la violence genrée dans vos communautées?

Joignez-vous à nous avant le marche de la ville pour ''La rue, la nuit, tous sans peur!'', dans le Centre de ressources des femes au 220 Jock Turquot/UCU, entre le Tim Hortons et le ATM banque Scotia.

Nous discuterons de La rue la nuit, tous sans peur, ses origines, son histoire et pourquoi c'est important pour toi.
Nous aurons du chocolat chaud, du café et du tea avec des grignotines!

Après nous marcherons ensemble au ralliement!

DISCUSSION AU CRF (uOttawa)
16h30 - 220 UCU

RALLIEMENT
18h00 – Ralliement au Parc Minto

MARCHE
18h45 – La Marche débutera au Parc Minto. Un autobus accessible sera disponible

FOIRE D’INFORMATION
20h15 – La Marche se terminera à l’Hôtel de Ville où il aura une foire d’information ainsi que des rafraîchissements pour les participantes.

8ième édition annuelle de la marche et veille commémorative Sisters in Spirit pour les femmes autochtones disparues et assassinées 

Montréal
4 octobre à 18h
Square Cabot
Missing Justice et le Centre contre l'oppression des genres vous invitent à venir et à soutenir la marche et veille commémorative et annuelle des Sisters in Spirit. Bridget Tolley a fondé la Marche et veille en 2005. Depuis, l’événement s’est répété chaque année à l’occasion de l’anniversaire du décès de sa mère, le 4 octobre. Au fil des ans, des marches similaires ont été organisées d’un bout à l’autre du pays pour marquer cet anniversaire. En 2010, 86 marches ont été organisées dans des communautés partout au Canada, un nombre record à ce jour. Une marche a même été organisée au Nicaragua pour montrer que la violence systémique à l’endroit des femmes autochtones est un phénomène qui afflige les nations colonisées partout dans le monde.

Vous pouvez également contacter votre CALACS le plus près pour savoir si des évènements se déroulent dans votre région : Coordonnées des CALACS

samedi 13 octobre 2012

Pour en finir avec la "pop" culture du viol

    AVERTISSEMENT: Cet article traite de viol et de violence sexuelle.
    Ça nous arrive à toutes de se faire désagréablement surprendre par une scène de viol lorsqu'on regarde la télévision, un film, qu'on lit un roman ou qu'on joue un jeu vidéo. Ça nous arrive à toutes de serrer les dents devant la violence, de détourner le regard pour l'éviter, de fermer le livre par dégoût. Ça nous arrive à toutes parce que le viol est partout, tout le temps.

     

     Nous vivons dans une culture du viol. C'est-à-dire "une culture dans laquelle le viol et la violence sexuelle sont communs et dans laquelle les attitudes, normes, pratiques et médias normalisent, excusent, tolèrent et même approuvent la violence sexuelle. Des comportements associés à la culture du viol sont: blâmer les victimes, objectiver sexuellement et banaliser le viol."

  



     On a eu plus que notre part d'exemples de tout cela dans les dernières années. Il y a tous les cas où les femmes sont "responsables" de leur viol à cause de leur habillement, de leur comportement, de leurs habitudes de vie. Il y a tous les cas où les agresseurs sont acquittés parce que la justice refuse de croire les victimes, etc.

      Au delà de la triste et choquante réalité que vivent les femmes tous les jours, on est confrontées à des représentations (plus ou moins graphiques et violentes) du viol et de la violence sexuelle tout autour de nous, en tout temps. Les auteur-e-s de romans, pour la télévision, les films, etc, l'utilisent à toutes les sauces. Le site TV Tropes, qui regroupe les tendances ou les clichés que l'on retrouve continuellement au cinéma, dénombre pas moins d'une soixantaine de "tropes" liés au viol et au harcèlement sexuel. Je vous laisse explorer la liste.

     Il y a des cas où le viol est utilisé paresseusement comme moyen de choquer facilement les gens. C'est le cas des blagues de viol qui sont utilisées à profusion dernièrement dans les sitcoms américaines, mais aussi par des humoristes bien connus. Il semble que ce soit un must de briser les barrières et conventions en faisant des blagues sur le viol.(sic) Il y a eu un cas aux États-Unis où un humoriste sur scène se plaisait à dire que les blagues de viol était toujours drôles. Quand une spectatrice choquée lui a dit qu'au contraire ce n'était jamais le cas, il a répondu quelque chose du genre: "Ce ne serait pas drôle si une femme se faisait violer par cinq hommes? Ici, maintenant?" Suite à l'hilarité de la foule et à son malaise personnel, la femme a quitté l'endroit. Après qu'elle ait dénoncé l'évènement sur Internet, de nombreux autres humoristes se sont portés à la défense de ce comédien. Kate Harding propose ici "15 blagues de viol qui fonctionnent."

     Dans les films et à la télévision, le viol sert à choquer. Il sert aussi de prétexte pour montrer de la nudité et titiller les spectateurs. Dans les dernières années, j'ai vu des scènes de viol vraiment atroces à l'écran et très peu d'entre elles me semblaient "justifiées". Prenez n'importe quel film où une bande de personnes sont prisonnières, dans un monde post-apocalyptique ou juste dans un monde violent et vous êtes sûres d'en trouver à profusion. Je pense à L'aveuglement, The Girl with the Dragon Tattoo, 28 jours plus tard... Le viol est ici utilisé pour montrer la barbarie d'un monde maintenant sans règle, bla bla bla. Le problème, c'est que ça représente plutôt ce qui se passe actuellement à tous les jours. Il faut savoir questionner la pertinence d'une scène de viol dans un film. Qu'est-ce que la scène apporte? Est-elle nécessaire à l'histoire? Le personnage aurait-il pu se développer autrement? Y avait-il d'autres manières de le présenter?

     Il y a aussi le viol comme façon de nous faire "aimer" une protagoniste, de la victimiser. Ça sert dans le cas où la femme va ensuite chercher une vengeance ou dans ceux où elle va devenir une super ninja à cause de son expérience, etc. Par exemple, le tout nouveau chapitre de la série des jeux Tomb Raider nous présente une nouvelle origine pour Lara Croft. Dans la bande-annonce du jeu, on voit que Lara subit une tentative de viol. On peut se demander ce que cela apporte au personnage, considérant tous les autres évènements traumatisants qu'elle doit apparemment subir dans le jeu. Quand on lui demande pourquoi rendre Lara si vulnérable, le producteur exécutif répond que les joueurs vont avoir envie de protéger Lara (parce que c'est une femme!). C'est dommage, parce que c'est une représentation des femmes de plus qui ne sera plus "positive". Malgré l'accent mis sur sa poitrine, Lara était un personnage intelligent et aventureux. Elle se retrouvera maintenant dans une situation où elle est victime et doit être protégée.

     Finalement, on a récemment demandé à une auteure de Fantasy "quand son personnage allait être violé, car c'était nécessaire pour que son histoire soit réaliste." Elle a répondu ce qui suit: 

Le viol en fiction peut être une chose puissante et importante. Il peut être utilisé pour faire d'importantes déclarations ou pour pour faire avancer une histoire importante. C'est important de montrer des choses inconfortables dans la fiction. Je ne dis pas qu'il ne faut jamais écrire sur le viol. Mais le viol en fiction peut aussi être problématique et dénigrant quand il est utilisé pour remettre des héroïnes impudentes à leur place.
Je ne veux pas écrire ça. Je ne comprends pas, ne vais pas comprendre, refuse de comprendre pourquoi le viol doit être sur la table pour chaque histoire avec une femme protagoniste ou même un personnage féminin secondaire fort. Pourquoi est-il assumé que je suis "irréaliste" quand je dis qu'aucun de mes personnages ne sera violé? Pourquoi cela "enlève-t-il la tension de l'histoire"? Il y a déjà assez de tension sans que j'écrive à propos de quelque chose qui me fâche moi et plein de mes lecteurs. Merci. (Ma traduction.)

Notre culture du viol est tellement étendue, tellement incrustée partout que tout cela ne représente qu'un infime survol de la réalité. Le problème, ce n'est pas que l'on entende parler de viol, que l'on retrouve le viol dans la culture populaire. Au contraire, il a fallut tellement de temps pour le sortir du secret, pour oser en parler. L'idée n'est surtout pas d'effacer la question du viol de nos représentations culturelles, mais plutôt de cesser de l'utiliser comme un raccourci paresseux et offensant pour servir des buts de comédie, d'horreur ou de victimisation. La violence sexuelle est une réalité et comme toutes les autres réalités, elle doit être visibilisée. Mais il est plus que temps que l'on se questionne sur la manière dont cela est fait actuellement et que l'on cesse d'accepter d'être exposées à de la violence gratuite tous les jours.

samedi 10 septembre 2011

Journée d’action contre la violence sexuelle faite aux femmes 2011



Je trouvais important de souligner cette journée en relayant un appel à l’action et en fouinant sur le web pour faire une petite liste de ce qui allait se passer au Québec!



Une initiative de :
La Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle (CLES), le Y des femmes de Montréal, la Maison d’Haïti, le Centre d’Aide à la famille (CAF),le Centre d’Aide aux Familles Latino-Américaines (CAFLA), le Centre des Femmes Sud-Asiatiques (SAWC), le Centre d’Encadrement des Jeunes Filles Immigrantes (CEJFI), et le Mouvement Contre le Viol (MCVI)

Dans le cadre de la Journée annuelle d’action contre la violence sexuelle faite aux femmes qui aura lieu le vendredi 16 septembre prochain, marquez votre solidarité par un geste significatif pour :

-Dénoncer la violence et l’exploitation sexuelles envers les femmes et les filles ;
-Exprimer que les femmes en ont assez de mourir à tue-tête ;
-Dénoncer la violence subie majoritairement dans le privé de nos maisons, de nos familles, de nos relations ;
-Réclamer notre droit de profiter de l’espace public que la peur d’être agressées rend trop souvent menaçant ;
-Rappeler que l’exploitation sexuelle sous toutes ses formes (pornographie, marchandisation du corps/sexualité, pubs sexistes, etc.) n’est pas digne d’une société juste et équitable ;
-Affirmer que peu importe où nous sommes, ce que nous portons : « non » veut dire « non »!

COMMENT ?

Voici quelques exemples d’actions ou de gestes que vous pouvez poser…
-portez du rouge ou du violet
-discutez de la problématique avec vos ami-e-s
-réunissez-vous dans un endroit public pour chanter un slogan, une chanson
-entrez dans un lieu d’exploitation sexuelle de l’image (sexualisation) ou du corps (industriessexuelles) des femmes et poussez un grand cri de ras-le-bol
- organisez une marche symbolique avec un groupe de collègues
- klaxonnez exactement à 20 h
- ou encore inventez votre propre manière de rendre hommage à la lutte et de dénoncer la violence dont femmes et filles sont encore victimes aujourd’hui !

AGIR C’EST RECONNAÎTRE L’INTOLÉRABLE :
LE 16 SEPTEMBRE, MOBILISONS-NOUS ET AGISSONS !
Nous vous invitons à prendre des photos de vos actions et à nous les envoyer à : info@lacles.org

UN PEU D’HISTOIRE…

2011 est l’année du 35e anniversaire du premier Tribunal international des crimes contre les femmes suite auquel a eu lieu une marche aux chandelles dans les rues de Bruxelles appelée « Take back the night » (Reprendre la nuit) qui inspirera bon nombre de groupes.

En 1978, des féministes de San Francisco ont organisé une conférence intitulée « Contre la violence dans la pornographie et les médias » au cours de laquelle elles ont initié la marche « La rue, la nuit, femmes sans peur » sur Broadway, haut lieu de l’industrie porno et de la prostitution sous diverses formes.

Au Québec et au Canada, les premières manifestations ont eu lieu dès 1978. Au début des années 80, plus de 10 000 femmes occupaient les rues de Montréal, le soir, dans le cadre de ces marches, pour manifester leur détermination à faire reconnaître leur droit d’occuper l’espace public autant la nuit que le jour.Depuis, des marches continuent d’avoir lieu dans diverses villes mais en nombre restreint. L’année dernière, la CLES, le RQCALACS ainsi que les autres groupes

POUR PARTICIPER À L’ORGANISATION DE « LA RUE, LA NUIT FEMMES SANS PEUR » 2012, CONTACTEZ-NOUS : info@lacles.org


Plusieurs CALACS et groupes de femmes organisent des activités pour cette journée. Voici celles que j'ai dénichées, si jamais vous en connaissez d'autres simplement nous écrire : lesfuries@gmail.com


Maniwaki
Marche : La rue, la nuit, Femmes sans peur !
16 septembre 2011 • 19:00 - 22:00
Deuxième étage du centre des loisirs de Maniwaki
Page facebook de l’évènement


Drummondville
Marche de Solidarité
16 septembre 2011 • 18:30 - 21:30
Départ Parc Woodyatt
Accueil, animation, léger goûter dès 17h30
Beau temps, mauvais temps
Page facebook de l’évènement


Baie-Comeau
Une marche sous le thème une pour toutes et toutes pour elles contre la violence sexuelle.
16 septembre 2011 • 18:00
Information : Julie fréchette au 418-589-1714


Trois-Rivières
Conférence de Madame Gabrielle Lavallée, survivante de la secte de "Moïse" Roch Thériault.
15 septembre 2011 • 18h30
Musée québécois de culture populaire (Trois-Rivières)
Coût: 5$
*Réservation obligatoire: 819-373-1232

St-Jérôme
Marche pour dénoncer la violence sexuelle faite aux femmes
16 septembre 2011 • 18h30
Stationnement de la vielle gare de St-Jérôme


Lévis
Marche contre la violence sexuelle faite aux femmes
16 septembre 2011 • 20h00
Point de départ : le Parc de l'Îlot Fleuri Mgr. Déziel, situé devant l'Église Notre-Dame dans le Vieux-Lévis.


Québec
Geste d'éclat visant à souligner la Journée d'Action Contre la Violence Sexuelle Faite aux Femmes.
Le 16 septembre 2011 • 12h00 à 13h00
Cafétéria du pavillon De Koninck (Université Laval)
-Avec un chandail orange (si possible)
Pour inscription ou information : 418-522-2120

Montréal
30e édition de la Journée d'action contre la violence sexuelle faite aux femmes : Spectacle bénéfice en solidarité aux femmes victimes de violence sexuelle en Haiti

Samedi 17 septembre 2011 • 19h
Au Bain Mathieu - 2915, rue Ontario Est, Montréal, Métro Préfontaine.
Coût du billet : 25 $ (30 $ après le 5 septembre)
Les profits réalisés seront versés à l'organisme Kay Fanm
Soirée animée par Maguy Métellus
Slam, chant, danse et autres performances offertes par des artistes exceptionnelles !




Vous pouvez également contacter votre CALACS le plus près pour savoir si elles ont organisé un évènement : Coordonnées des CALACS


G.S.

samedi 14 mai 2011

«Tu n'as pas le sens de l'humour...»

J'implose! «Tu n'as pas le sens de l'humour...»
Avez-vous déjà réfléchi à ce commentaire et sa signification?!?

La plupart du temps (enfin selon mon expérience) la fameuse phrase est dirigée vers quelqu'un-e qui conteste un commentaire, une initiative ou une toute autre chose. On lui rétorque alors, «Bah voyons, c'est de l'humour.», «Tu n'a vraiment pas le sens de l'humour.», «C'est juste pour rire...» etc.

On peut allègrement observer la dite phrase sur le net notamment lorsque des personnes vont dénoncer des pages Facebook racistes ou sexistes. Les personnes interviennent sur le mur pour mentionner que le groupe en question est offensant et haineux et une partie des membres leur répondent , c'est juste des blagues... vous n'avez pas le sens de l'humour.

Mentionnons que ces groupes portent des noms (tous très drôles) comme : Aryan brotherhood, Women belong in the kitchen, beaten if they refuse, It's not rape, its surprise sex, I feel badass when I tell a racist joke in public etc.

Sérieusement, quand on y pense, dire «Tu n'a pas le sens de l'humour» suite à un commentaire qui explique que c'est offensant lance quel message? Quel est sont utilité (elle doit en avoir une si les gens l'utilisent)?

Pour moi le message est clair : Malgré que tu aies énoncé un malaise, je ne remettrais pas en question mon comportement, je ne m'excuserais pas, je vais même te reprocher de t'avoir exprimé, car je peux tout dire sous le couvert de l'humour et c'est toi qui est dans le tort.
Bref, une expression qui permet de ne pas remettre en question les différentes oppressions : racisme, sexisme, homophobie/lesbophobie etc.


Pour aller un peu plus loin... des articles!

A woman walks into a rape, uh, bar

Pourquoi les blagues sexistes nous donnent la nausée

Why rape jokes aren't harmless fun.

Homosexualité dans le sport. Des blagues qui font mal

Rape Jokes Aren’t Funny, Nigel Lythgoe

Vidéos

Gay & Lesbian Jokes Are Not Funny


L'humour après tout, n'est-ce pas des gens qui sourient, qui sont heureux et non pas qui se sentent mal, attaqués ou exclus. Avoir le sens de l'humour, ça ne serait pas plutôt justement de faire la différence entre ce qui est drôle et ce qui fait violence.


Pour terminer, une petite chanson qui me trotte dans la tête quand j'entends... «Tu n'as pas le sens de l'humour...»



G.S.

dimanche 30 janvier 2011

Être enchaînées et s'aimer?

Lorsqu'on entend "prison", on pense d'abord "hommes", puis "violence", souvent "sexualité" et "échapper son savon". Vous voyez le principe. Évidemment, il y des femmes prisonnières (3% en France) et elles peuvent aussi vivre une sexualité en prison.


Selon Gwénola Ricordeau, " (l)es raisons de l’invisibilisation des femmes incarcérées (...) et de leur sexualité sont certainement à chercher dans les représentations communes de la sexualité des femmes, mais aussi des identités sexuées et des rapports sociaux de sexe qui réduisent les femmes – dedans encore davantage que dehors – à des mères ou à des épouses."




Dans son article Sexualités féminines en prison : pratiques, discours et représentations, Ricordeau parle du peu de recherches ayant été effectuées d'abord sur ces femmes et encore plus sur leur vie sexuelle taboue. Elle émet certaines hypothèses concernant cette situation. Elle effectue donc une série d'entrevues avec des hommes et des femmes emprisonné-es sur la question de la sexualité féminine en prison.

Elle explore plusieurs aspects de la sexualité féminine et de sa répression en prison, mais aussi les conceptions genrées qui sont à l'œuvre dans le milieu. On y retrouve des données sur l'homosexualité féminine, les perceptions du désir féminin versus le désir masculin avec témoignage à l'appui. « La frustration, ça doit être plus dur pour les femmes. Nous, on a la veuve poignée, on a les pornos. […] On m’a dit que si, en tant qu’homme, vous allez chez les femmes, vous vous faites violer ! » (Renald, Clairvaux).


Un exemple intéressant concernant les rôles et stéréotypes masculins/féminins: une expérience française appelée Unité de Vie Familiale (UVF) garantit un endroit où rencontrer ses proches dans l'intimité pour les détenu-e-s. Alors que pour les hommes, cet endroit est considéré comme un "parloir intime ou sexuel", pour les femmes il s'agit d'un endroit pour maintenir le lien des mères avec leurs enfants. Donc avec la prison," on punirait les hommes par la privation des femmes (et donc de sexualité), (et), on punirait les femmes en les privant de leurs enfants ou de la possibilité de procréer."



On y parle de "safe sex" :

"Si dans la plupart des établissements, l’accès aux préservatifs masculins est possible, les préservatifs féminins (fémidons) sont eux distribués exceptionnellement. De plus, la politique de prévention des transmissions des maladies et infections sexuellement transmissibles, imparfaite certes, menée dans les prisons d’hommes, n’a pas d’équivalent dans les détentions féminines. Selon un préjugé tenace, les rapports sexuels lesbiens seraient exempts de risques de contamination."

L'auteure traite finalement des relations des détenues avec le personnel surveillant de sexe opposé, des agressions à caractère sexuel et des rapports de pouvoir entre détenues.

Je ne vous ai donné que quelques bribes de cet article très intéressant. Je vous invite fortement à le lire en entier!

Les très belles photos sont tirées du JailProject.





jeudi 25 novembre 2010

Ça bouge! (du 25 nov. au 6 déc.)

C'est aujourd'hui que commençaient les 12 jours d’action pour l’élimination de la violence envers les femmes . 14 propositions , une pour chaque victime de Polytechnique, sous forme d'autocollants ont été faites pour atteindre cet objectif. En voici quelques-unes:

  • Dénoncer les publicités sexistes
  • Dénoncer l'idéal de beauté qui nous est imposé
  • Refuser que les droits des femmes servent de prétexte à la guerre
  • Intervenir si nous entendons des paroles violentes ou sexistes
  • Intervenir lorsqu'une femme se fait harceler ou violenter
  • Dénoncer les propos antiféministes
  • Dénoncer la banalisation de la violence
À chaque jour durant cette campagne se dérouleront diverses activités. Vous trouverez les informations nécessaires sur le site de la FFQ entre autres. Le point culminant sera la commémoration de l'attentat de Polytechnique le 6 décembre.

En France, les associations Mix-cité, Osez le féminisme et Collectif féministe contre le viol lançaient hier une vaste campagne contre le viol : "La honte doit changer de camp".



Et puis en cette journée de la jupe organisée par le regroupement français Ni putes Ni soumises, on se demande quoi en penser. Voici une entrevue très intéressante avec l'historienne féministe Christine Bard. J'en retiens pour vous la fin :

Que pensez-vous de l’initiative «La journée de la jupe»? Y a-t-il des précédents?

Le printemps de la jupe existe depuis 2006: c’est une très belle initiative, partie d’un lycée agricole près de Rennes. Les élèves y sont amenés à réfléchir aux relations entre les sexes, au sexisme, à la violence. C’est une association extérieure à l’établissement (Libertés couleurs) qui intervient pour libérer la parole des jeunes: des jugements portés sur le vêtement, on passe vite à des questions qui relèvent de la gestion de la mixité.

La journée de la jupe de NPNS est de nature différente. Il faudra en faire le bilan. Je me demande si les femmes qui ont connu l’interdiction du pantalon lorsqu’elles étaient élèves seront enthousiastes.

La jupe, après avoir été symbole du sexisme, peut-elle devenir celui de l’antisexisme? C’est possible, mais le risque est grand de recréer une assignation identitaire. La «fierté féminine» peut servir des objectifs politiques progressistes autant que conservateurs (voir Sarah Palin et les tubes de rouge à lèvres brandis dans ses meetings).

A mon sens la jupe ne pourra devenir vraiment libératrice que si elle concerne aussi les hommes. Combien d’hommes aujourd’hui porteront la jupe pour dénoncer les violences que subissent tant de femmes?


Alors, on revendique la jupe ou pas?

mardi 9 novembre 2010

Le jour du souvenir...

Cette semaine, le 11 novembre, a lieu le jour du Souvenir qui, à la ''base'', est une commémoration des sacrifices des deux Guerres Mondiales ainsi que d'autres guerres. Selon moi, la journée est beaucoup plus devenue (ou a toujours été, peut être) un beau moment pour renforcer la fierté militaire et légitimer l'armée. D'ailleurs, on ''fête'' les vétérans, mais on ne daigne pas leur accorder un traitement égalitaire. Notamment, pour les Métis qui sont exclus du programme d'indemnisation des anciens combattants autochtones rendu public en juin 2002.

Mais ce jour a été également le fruit d'une action symbolique pour dénoncer une autre réalité; le viol utilisé comme arme de guerre...

11 novembre 1983
Dana Zwonok, « une mystérieuse dame en noir provoque un émoi en déposant, pendant la cérémonie du Souvenir, Carré Dominion à Montréal, une couronne de fleurs : “ Pour toute femme violée en temps de guerre / For every woman raped in war ”

11 novembre 1984
Dana Zwonok accompagnée d’une quarantaine de femmes, d’hommes et d’enfants réitère son acte symbolique posé le 11 novembre 1983. Elle veut rendre hommage à la mémoire de « toutes les femmes victimes des guerres. » Désirant respecter la douleur de ceux et celles que les guerres ont fait souffrir, les Consœurs du souvenir attendent la fin de la cérémonie officielle pour tenir la leur, dans le calme et la dignité. Cette attitude pacifiste n’est pas payée de retour par les militaires présents. [La vie en Rose, no 23, février 1985, p. 13]




Petite plogue de la future action qui ma fait découvrir ces initiatives de Dana Zwonok ...

Jeudi le 11 novembre 2010 à 11h30, au cénotaphe de la rue King (Statue de l’ange), la Coalition féministe sherbrookoise organise une commémoration visant à dénoncer le viol comme tactique de guerre, en solidarité avec toutes les femmes qui en sont victimes. Parce que la mémoire de centaines de milliers de femmes et fillettes mérite d'être honorée et que nous nous devons d'être solidaires avec toutes celles qui sont toujours vivantes et luttent pour leur survie. Portons toutes et tous le coquelicot blanc et déposerons une banderole en leur honneur.

G.S

mercredi 22 septembre 2010

Chaines de lettres et contrôle social

J'ai une connaissance qui ma fait part d'une chaîne de lettre qu'elle avait reçue.
(heureusement pour moi j'ai réussi à faire comprendre à mes contacts de ne plus m'envoyer des canulars ou hoax en anglais alors j'en n'en reçoit presque plus) Je connaissais le fameux ''hotmail va fermer envoyer ceci...'', ''La petite une telle est atteinte d'une maladie rare, AOL va envoyé 5 sous pour chaque email envoyer...'' etc etc etc... mais là c'était un autre type de chaines de lettres à la sauce légende urbaine.

Le message ce résume à ceci:
Subject: Message provenant de la Sûreté du Québec, de Québec IMPORTANT

DITES-LE À VOS FILLES, BRUES, NIÈCES, GARDIENNES, VOISINES, ETC...

Le 10 septembre 2005, une femme au bar The Rain à Halifax a été enlevée par 5 hommes. Selon l'hôpital et des rapports de police, ils l'auraient violé avant de se débarrasser d'elle.

[…]
Ils auraient combiné ce médicament avec du Progesterex, qui est une petite pilule de stérilisation. Le médicament est maintenant utilisé par des groupes de violeurs et sert principalement à stériliser leurs victimes. Progesterex est disponible chez les vétérinaires pour stériliser de gros animaux.

Progesterex est utilisé avec Rohypnol, la drogue du viol. Comme avec Rohypnol, tout ce qu'ils doivent faire est de verser un goutte du produit dans le verre d'une fille. Le matin suivant, elle n'a aucun souvenir de la nuit précédante. Progesterex, qui se dissout facilement dans des boissons, fait que la victime n'est pas consciente du viol et le violeur n'a pas besoin de s'inquiéter que sa victime tombe enceinte et puisse procéder à un test de paternité 9 mois plus tard qui pourrait l'identifier.

Les effets du médica ment NE SONT PAS PROVISOIRES - ILS sont P*E*R*M*A*N*E*N*T*S. Progesterex a été conçu pour stériliser des chevaux. N'importe qu'elle femme qui en prend NE POURRA JAMAIS TOMBER ENCEINTE.

[…]


Voir le message complet


J'ai bien sûr retrouver le message sur HoaxBuster (il y a également Hoaxkiller), un site qui répertorie les chaines de lettre et mentionne si elles sont des canulars ou non avec des explications pour appuyer leurs dires. À propos de cette lettre on explique que le Progesterex n'existe pas.

Après une petite recherche sur HoaxBuster, j'ai découvert que les chaines alarmistes sur le viol et les agressions sont très répandues et propagent des informations tous plus fausses les unes que les autres.

D'autre exemples:

Le Burundanga et les cartes
Cette information nous a été passée par Paul Bevan de l'unité d'agression sexuelle de NRPS.
SVP lire ce qui suit:
À une station service, un homme a approché une dame qui était en train
de remplir son réservoir à gaz. Il lui a offert ses services en tant que peintre et lui a laissé sa carte. Elle lui a dit non, mais a accepté sa carte pour faire preuve de bonne foi et est entrée dans sa voiture. […] Presque immédiatement, elle a commencé à se sentir étourdie et ne pourrait pas attraper son souffle. […] Apparemment, il y avait une substance sur la carte qui aurait pu sérieusement lui faire du tort. Cette drogue s'appelle le BURUNDANGA et elle est utilisée par des personnes qui souhaitent frapper une victime afin de la voler ou de tirer profit d'elle. Cette drogue est quatre fois plus dangereuse que la drogue du viol et est transmissible sur de simples cartes.
Prenez garde et assurez-vous de ne pas accepter des cartes d'un inconnu sur la rue et d'autant plus si vous êtes seule. Ceci s'applique à ceux qui font des visites à domicile et qui vous glissentune carte quand elles offrent leurs services.
VEUILLEZ ENVOYER CE MESSAGE D'ALERTE À CHAQUE FEMME QUE VOUS CONNAISSEZ.


En réalité: Cette drogue existe, mais le moyen de l'administrer est très différent.Il faut l'ingérer, parfois l'inhaler, et non pas seulement tenir une carte plus ou moins contaminée dans sa main.

Les méchants gitans kidnappeur de femmes et d'enfants

Objet : vol d'organes

ATTENTION !!! Cette information a été confirmée par téléphone par la police de Marseille.
Les Roumains enlèvent petits & grands; filles & garçons, pour des trafiques d'organes.
Il s'agit, entre autres, d'une vieille gitane qui demande de l'aide (tombée au sol, pour traverser etc..). La personne aimante se fait alors prendre au piège. Ils ont déjà agit dans plusieurs endroits à Marseille tel que : La Rose, La Cayoll, Beauvallon, Malpassé, La Viste etc...
Ils ont failli enlever un petit à Font-Vert. L'enlèvement de Fatima à Malpassé a été certainement un de leurs premiers enlèvements. Ils agissent de plus en plus à Marseille & ils sont de plus en plus nombreux. Ils ont plusieurs camionnettes bleues et blanches avec les vitres teintées noires ou parfois des camions 'Don du Sang'. Lorsque vous montez dans le camion, ils vous piquent pour vous endormir et ils font ce qu'ils veulent de vous. C'est comme la petite fille qui a été retrouvée morte, dans une colline de Marseille, vidée de ses organes.
Donc FAITES ATTENTION à vous. Maintenant, faites tourner à tous vos contacts, ça vous prendra même pas 5 minutes donc, c'est mieux de perdre 5 minutes plutôt que quelqu'un que tu aime.



En réalité:
Totalement faux, d'ailleurs cette chaîne en plus d'entretenir les préjugés envers les Roumains, aurait mené à des agressions envers des Roumains. Bien que le trafic d'organe existe, il faut se méfier des messages xénophobes.

Vol d'auto - spécial femme

Sujet : Vol de voiture

On n'est jamais trop prudent.
SOYEZ ATTENTIFS TOUT LE MONDE ! Soyez avisés qu'une nouvelle façon de voler une voiture est en opération. (Ceci peut aussi être employé comme complot pour ravir quelqu'un)

Imaginez: Vous marchez dans le stationnement, déverrouillez votre auto et montez. Vous verrouillez toutes les portes, démarrez et embrayez pour reculer et soudain, vous regardez dans votre miroir pour reculer de votre espace de stationnement et vous remarquez un morceau de papier de collé dans votre vitre arrière. Vous remettez la transmission à PARK, déverrouillez les portes et sortez de l'auto pour retirer ce morceau de papier (ou ce que c'est) qui obstrue votre vue. Lorsque vous êtes derrière l'auto c'est là qu'apparaissent les voleurs d'on ne sait où, qui sautent dans votre auto et partent !!! Votre moteur tournait (les dames auraient leur sac à main dans l'auto) et en plus ils vous passent presque sur le corps lorsqu'ils partent en vitesse avec votre auto. SOYEZ AVISÉS DE CE "NOUVEAU" STRATAGÈME QUI EST MAINTENANT UTILISÉ. Faites seulement partir et enlevez ce damné papier collé à votre vitre plus tard et soyez fiers d'avoir lu ce courriel. J'espère que vous le ferez parvenir à tous vos amis et votre famille SPÉCIALEMENT AUX FEMMES ! Un sac à main contient toutes vos identifications et vous ne voulez certainement pas que ces gens aient votre adresse à la maison. ILS ONT DÉJÀ VOS CLEFS !!!

En réalité : Littéralement possible à l'écrit mais peu probable en réalité étant donné tout les données à considérer, stationnement désert, manière dont le véhicule est garé etc... En fait, ce n'est pas une pratique utilisée par les voleurs.

Le parfum à l'éther

Mon amie a été approchée hier après-midi dans le stationnement du centre d'achat Fairview par deux hommes, lui demandant quel parfum elle portait.

Après ça, ils lui ont demandé si elle aimerait sentir un échantillon d'une nouvelle fragrance qu'ils seraient prêt à lui vendre à un prix très raisonable. Elle aurait probablement essayé si elle n'aurait pas reçu un e-mail il y a quelques semaines, l'avertissant du complot "Essayez notre nouvelle fragrance".

Les hommes ont continué à se tenir entre les voitures stationnées, probablement en attente d'une autre victime. Mon amie a arretée une autre femme qui s'en allait en leur direction, les a pointés et lui a dit comment elle avait reçu un e-mail au boulot l'avertissant que quelqu'un se présentait à vous dans un centre d'achat ou un stationnement, en vous demandant de SENTIR UN PARFUM qu'ils vendent pas cher. CECI N'EST PAS UN PARFUM - C'EST DE L'ETHER. Lorsque vous le sentez, vous perdrez connaissance et ils prendront tout ce qu'ils veulent-- votre sac à main, votre argent, vos paquets, et qui sait, quoi d'autre. Si ce n'était pas de ce e-mail, elle aurait probablement senti le "Parfum" !!

S V P PASSEZ CE MESSAGE À TOUTES VOS AMIES, ET SOYEZ ALERTE ET AVERTIE! CECI S'APPLIQUE AUX MAMANS, AUX FILLES, AUX GRAND-MÈRES,TANTES, SOEURS, ET AMIES.
SI VOUS ÊTES UN HOMME, PASSEZ LE MESSAGE À VOS FAMILLES ET AMIES.

Réalité : L'éther est un produit beaucoup trop volatil pour pouvoir endormir ou même étourdir une personne à l'air libre et en quelques inspirations. Pour ce faire, il aurait fallu que la victime accepte ou soit forcée de ne respirer que de l'éther pendant plusieurs secondes.


À force de saturer les boites de messages des femmes avec des lettres alarmistes remplies de faussetés et de crier au loup, on détourne l'attention des vraies préoccupations et on affaiblit les vrais messages de prévention. De plus, la lecture de tous ces messages me laisse un goût amer, on y lit le message que les femmes devraient constamment se méfier de tout le monde et avoir peur de toutes les situations. Bref, vous devez vivre dans la peur constante qu'un désaxé (tandis que c'est un fait avéré que les agressions sexuelles sont commises dans 80% des cas par une personne connue de la victime) vous attaque gratuitement n'importe où avec des tactiques plus tordues les unes que les autres et souvent avec des produits qui n'existent même pas. De plus chaque message invite ou vise à avertir particulièrement les femmes (ou plutôt les alarmées) et ne vise jamais à informer les garçons ou bien les invite à apeurer leur entourage féminin.

Alors par pitié ne transférez plus ces messages de légendes urbaines, vérifier leur véracité et écrivez à la personne qui vous l'a envoyé pour l'informer afin de briser la chaîne!



G.S

vendredi 23 juillet 2010

Panel de témoignages d'ex militaires sur l'armée et le genre

J'ai découvert l'association américaine IVAW (Iraq Veterans Against the War) qui essaie d'inclure une perspective de genre dans leur revendication, voici un de leurs panels de témoignages qui portait sur la thématique du genre et de la sexualité. Très intéressant d'écouter des récits provenant d'ancien-ne-s militaires qui dévoilent leurs réalités quotidiennes au sein de l'armée.

Pour ceux et celles qui ne parlent pas anglais, les vidéos sont accompagnées de texte en français qui résume rapidement les propos.

*Les textes sont des traductions libres des résumés qui se trouvent sur le site, avec quelques ajouts ou suppression que je trouvais pertinents



Abby Hiser

Abby Hiser a passé huit ans dans la Garde nationale du Wisconsin et a été honorablement renvoyée comme sergent en 2007. Elle décrit ses propres expériences qui montrent que les femmes dans l’armée font encore face à des préjugés et des obstacles qui les empêchent d’avancer. Ces incidents incluent des attouchements par un soldat masculin pendant un exercice de formation et les barrières qu’elle a rencontré pour avoir une promotion. Quand elle a surmonté finalement ces barrières, son autorité comme officier a été défiée.

Joe Wheeler

Joe Wheeler parle de son expérience de déploiement au Koweït au début de la guerre. Il fait une allusion rapide à une soldate qui pendant qu’elle prenait une douche n’a pas entendu les alarmes d’urgence qui indiquent de se cacher dans les bunkers et c’est faite violer par un soldat à ce moment. Le reste du témoignage parle de ces expériences où il a refusé d’utiliser son arme. (le lien avec le thème genre et sexualité?!?)

Margaret Stevens

Margaret Stevens était une médecin dans la Garde nationale du New Jersey pendant 9/11 et savait qu'elle serait probablement déployée à une guerre ou à une occupation. Elle dit que les femmes qui sont violées dans l’armée subissent des pressions pour ne pas documenter le crime et formuler une plainte. Elle parle également de la relation de pouvoir entre le recruteur et les jeunes filles qui en sont à leur première expérience avec une figure masculine forte. Elle éclaire le fait également que de mettre plus de femmes dans des positions de commandement ne réglera pas le problème. Elle pense que c’est le contexte de ces guerres génocidaires où la raison de se battre est déjà mauvaise qui engendre toutes ces violences.

Jeff Key

Jeff Key était un réserviste qui n'avait pas projeté de dire qu'il était gai, mais “dès que vous êtes dans un combat avec quelqu'un qui partage le contenu de son âme avec vous et qui est disposé à prendre une balle pour vous et vous pour eux, fabriquer une vie est ridicule et je ne cracherais pas dans leur visage en faisant ainsi.” Il ajoute, “Tous mes camarades étaient hétéro. Ils m'ont soutenu dans la guerre, ils savaient qui j'étais, … ils m'ont soutenu à mon mariage et eux … se sont mis en danger pour se prononcer pour le service queer.” Quand il est revenu, il s’est dit, “je savais que je ne pouvais pas faire partie de cette occupation... donc je suis allé à CNN et suis sorti du placard … et les ai fait me renvoyer.” Il croit que la machine de guerre est soutenue par l'homophobie et la binarité des genres, la conviction que les hommes réels n'ont aucun sentiment de compassion et que les femmes sont émotionnelles et faibles. “De bons hommes vont … faire des choses horribles pour prouver qu'ils ne sont pas gais,” dit-il.

Patty McCann
Partie 1

Partie 2


Patty McCann a servi en Iraq avec la Garde nationale d'Illinois. Dans son unité, elle dit que le grade a été utilisé pour forcer des femmes dans des rapports sexuels. Elle rattache deux cas d'harcèlement et dit que les femmes sont conseillées de ne pas signaler de tels incidents pour diverses raisons; car elles n’ont pas été blessées, l’accusé est marié ou sa carrière sera ruinée bref cela causerait du tort à l’agresseur. Elle parle également que tout ce qui est considéré comme féminin est démonisé. Elle aborde également les abus des recruteurs.

Rafay Siddiqui

Rafay Siddiqui, un vétéran des Marine de l'Iraq, dit que dans l’armée, “vous n'êtes pas un homme avant que vous n'ayez exploité une femme.” Les jeunes hommes de 18-19 ans entrent en service, voient “tout le monde le faire, donc ils doivent le faire aussi parce qu'ils veulent s'intégrer.” Il témoigne de ses expériences non pas en Iraq, mais dans le Djibouti en Afrique sur un ancien déploiement. De jeunes filles, en essayant d'échapper à la pauvreté, vont à Djibouti et finissent par travailler comme prostituées pour les Marines et pour les légionnaires français qui sont aussi postés là.

Wendy Barranco


Wendy Barranco a reçu un entrainement de technicienne médical de campagne. À sa demande, un chirurgien l’a laissé travailler dans la salle d'opération, mais par la suite il a voulu des faveurs sexuelles en échange. Elle explique pourquoi elle ne l'a jamais signalé : il était une personne importante, donc “je pensais continuellement que, ‘si j’en parle, ça va être ma parole contre la sienne et je suis juste un E4 (grade assez bas dans la hiérarchie militaire) , … qui vont-ils croire ? Vont-ils se débarrasser du gars qui prend toutes les décisions et sauve des vies, ou moi ?” Elle dit que beaucoup de soldates ne signalent pas d'abus à cause de rapport de pouvoir semblable et parce que “on vous regarde comme une balance’’. Elle dit que l'entraînement militaire pour prévenir le harcèlement est inutile parce qu'il ignore ces réalités quotidiennes.

Nathan Peld


Nathan Peld a servi dans la Marine comme technicien d'électronique nucléaire. Il raconte l'histoire d'une jeune femme dont le supérieur direct s’est dénudé devant elle. Elle a fait une plainte, mais une fois rendu au commandant du département de Peld, celui-ci a essayé de la décourager de continuer, en disant que le contrevenant ne lui avait pas fait mal et qu’il était seulement à deux ans de la retraite. Elle a persisté et son supérieur a finalement été renvoyé pour son action, mais on a donné seulement une réprimande à l'officier qui a essayé de taire le dossier. Cette histoire selon M.Peld montre que les attitudes de domination et d’agression sont tolérées dans la Marine.

Tanya Austin


Tanya Austin parle du cas d'une femme des Garde-côte qui a été violée par un compagnon. Elle a formulé une plainte, en fournissant une lettre de confession écrite par le violeur. Mais la Garde côtière lui a dit qu'elle serait renvoyée parce que le fait de survivre à un viol la rendait inéligible pour un déploiement. Elle a commencé une bataille de neuf mois pour garder son travail et changer la politique. Elle a fini par créer le site web stopmilitaryrape.org, où il y a aussi plus de renseignements sur le viol et les agressions dans l’armée, pour raconter son histoire et tenter de changer les choses.

Jen Hogg

La modératrice Jennifer Hogg et plusieurs membres du panel ajoutent des commentaires finaux. Le panéliste Jeff Key avait dit plus tôt que l'association profondément encrée des hommes avec la force et des femmes avec la faiblesse est au coeur de la machine de guerre. Il note qu'une des panélistes a pleuré pendant son intervention et a dit, “Je déteste être la fille dans ce panel!” Keys dit que cela démontre encore une fois le pouvoir du stéréotype selon lequel “pleurer vous rend une fille et c'est essentiellement faible d'une façon ou d'une autre.” De par le fait même, il dit que la misogynie forge la manière de déshumaniser l’ennemi. Wendy Barranco, la personne auquel il faisait allusion, dit qu'elle n'a pas voulu correspondre à l'image que beaucoup de personnes ont de la victime : “ils-elles nous regardent et ils-elles se disent, ‘Oh, donc vous êtes la personne brisée, hein ?’’

G.S

mercredi 9 juin 2010

Rape on the Reservation

Un reportage de Vanguard, visionné sur Current tv cette semaine.
La journaliste explore la situation des femmes autochtones sur une réserve des États-Unis. On y voit comment elles font face à la violence physique et sexuelle presque systématiquement, quelles sont les ressources à leur disposition et comment leur entourage réagit à ces situations.



Si vous aimez leur style, il y a plusieurs autres reportages intéressants sur le site dont celui-ci, sur la situation des gays et lesbiennes en Ouganda qui doivent faire face à une vague de haine et à un projet de loi (incluant l'emprisonnement à vie et la peine de mort) sans précédent.

lundi 29 mars 2010

Campagne Where is your line?

Je vient de découvrir un superbe concept, la campagne Where is your line?

Description du blogue:
WHERE IS YOUR LINE? is a group blog on consent, sex, pleasure, and ways we can ask for it. Through your stories, your photos, and your comments, we hope this is a place where we can dig deeper into all the questions raised by the film. We invite all voices, genders and opinions (as long as they’re respectful) to this space.

Il y a également un film qui accompagne la démarche et une partie ''up to you'' qui demande l'avis des individus... ce qui donne ce beau projet que j'adore:



Where is your line? from Nancy Schwartzman on Vimeo.













Autre vidéo pour la campagne

"Ask Me" from Nancy Schwartzman on Vimeo.



G.S

mardi 19 janvier 2010

Quand une catastrophe en amène d'autres...

Le chaos en Haïti multiplie les dangers qui guettent les filles
Traduit pour Sisyphe par Marie Savoie

Déjà vulnérables et très exposées à la violence sexuelle, elles perdent leurs lieux-refuges.

Bien avant que le séisme ne dévaste leur pays, bien avant que les écoles où elles pouvaient être en sécurité ne s’écroulent, les fillettes et les jeunes femmes étaient déjà les personnes les plus vulnérables en Haïti.

Au lendemain de la catastrophe, on craint de plus en plus pour la sécurité des filles dans ce pays où des centaines de milliers d‘enfants vivent en quasi-esclavage et où les filles les plus pauvres des bidonvilles de Port-au-Prince sont victimes de viols collectifs.

« Nous déployons beaucoup d’efforts pour porter secours à la population, mais il faut prendre des mesures pour protéger les femmes et les fillettes contre la brutalité et les agressions sexuelles, ce qui était déjà difficile en temps normal », a indiqué Gerardo Ducos, chercheur d’Amnistie International pour Haïti.

En juin 2008, une organisation de femmes haïtiennes a fait état de 238 viols survenus au cours des 18 mois précédents : 140 des victimes étaient des filles âgées de 19 mois à 18 ans.

Ce n’est qu’en 2005 que le viol est devenu un acte criminel en Haïti, et les poursuites sont extrêmement rares. D’après les propos d’un journaliste du Guardian rapportés dans un documentaire, seulement 12 affaires de viol ont abouti à un procès l’année dernière et l’unité de la police chargée de la protection de l’enfance ne compte que 12 agents pour 4 millions d’enfants.

Stéphanie, victime d’un viol pendant le carnaval de février 2007, s’est confiée à Amnistie Internationale : « J’ai beaucoup trop peur pour porter plainte à la police. Mes agresseurs m’ont avertie de ne pas les dénoncer, même si je ne les connaissais pas. C’est si humiliant. Je ne pouvais pas en parler. »

Une jeune Haïtienne du nom de Laure a expliqué à Amnistie Internationale que le propriétaire du logement où habitait sa famille l’avait forcée à avoir des rapports sexuels avec lui, parfois à la pointe du fusil. Sinon, il menaçait de jeter sa famille à la rue. Quand sa mère a porté plainte à la police, elle a été rouée de coups et Laure a été violée de nouveau.

Les fillettes et les femmes d’Haïti ont besoin de soutien plus que jamais, souligne Yifat Susskind, directrice des politiques et des communications pour MADRE, une organisation de défense des droits des femmes basée à New York. En temps de crise, ce sont elles qui s’occupent des autres et prennent en charge les plus faibles. Elle ajoute qu’un pays se rebâtit souvent sur les épaules des femmes.

« Elle ont besoin d’un appui proportionnel au fardeau qu’elles portent. Mais loin d’être aidées et soutenues, les filles et les femmes sont la cible de toutes sortes d’abus, et particulièrement de violence sexuelle. »

Rappelant que la prison centrale s’est effondrée, elle signale que les normes sociales qui régissent les comportements en temps normal peuvent disparaître à l’occasion d’une catastrophe nationale. « Le tissu social est détruit et les interdits contre le viol, l’inceste et les explosions de violence à la moindre provocation disparaissent eux aussi. »

« Un des aspects les moins glorieux de la nature humaine est l’émergence de la loi du plus fort en situation de crise. »

Pour les fillettes et les femmes, il y a aussi des pertes moins tangibles, ajoute-t-elle.

« Dans bien des cas, la grand-mère est la seule personne à qui une jeune fille peut s’adresser quand elle a besoin de protection ou de réconfort. Mais à l’heure actuelle, elle ne sait même pas si sa grand-mère est encore vivante. Son école, le seul endroit sûr où elle pouvait se rendre tous les jours, n’est plus qu’un tas de décombres. »

« Même si les fillettes sont plus nombreuses à s’inscrire à l’école que les garçons, beaucoup de filles abandonnent l’école après trois mois », a déclaré Ducos, un Canadien rejoint en Angleterre. Elles s’inscrivent de nouveau l’année suivante mais décrochent encore une fois, souvent pour prendre soin de leurs frères et sœurs plus jeunes ou pour faire les corvées domestiques. »

D’après les estimations de l’UNICEF, 100 000 jeunes Haïtiennes travaillaient dans le service domestique en 2007, mais selon l’organisme CARE, il y en aurait deux fois plus.

Les parents indigents confient parfois leurs enfants à d’autres familles, dans l’espoir qu’ils auront à tout le moins un toit et de quoi manger. Peu de ces enfants – appelés restavek - fréquentent l’école. Ce mot péjoratif, dérivé de « rester avec » laisse entendre que leurs familles les ont abandonnés.

Par ailleurs, Amnistie fait état de l’existence de courtiers qui cherchent à repérer les enfants, notamment ceux de familles nombreuses. Ils « leurrent les parents par de fausses promesses, en les assurant que leurs enfants auront ainsi un meilleur avenir ».

Susskind explique : « Si vous craignez que votre enfant ne meure de faim, vous le confiez à une famille qui a les moyens de le nourrir. On peut penser qu’une mère ne pourrait jamais faire une chose pareille, mais il arrive que ce soit la meilleure option à ses yeux. »

Il y a aussi d’autres sujets d’inquiétude. « Qu’adviendra-t-il des orphelins ? se demande Ducos. On sait qu’il y avait déjà un trafic d’enfants haïtiens vers d’autres pays. De faux orphelinats opéraient illégalement et envoyaient les enfants en République dominicaine pour en faire de petits mendiants. Le traitement des orphelins au lendemain du séisme pourrait bien s’avérer une autre catastrophe humanitaire. »

Trois adolescentes de 18 et 19 ans qui vivaient dans un orphelinat pour filles fondé par le détective retraité Frank Chauvin ont péri lors du tremblement de terre. Un employé est mort et deux autres sont portés disparus.

Le Foyer des Filles de Dieu, où résident 70 filles âgées de 3 à 19 ans, n’aurait subi que de légers dommages, d’après Chauvin, qui a fondé cet orphelinat avec un éducateur haïtien en 1987, après avoir visité un centre de détention pour les enfants abandonnés où les conditions étaient lamentables.

« En ouvrant la porte, j’ai aperçu 125 fillettes assises là, sous un soleil de plomb. Il n’y a avait absolument rien pour elles, a-t-il indiqué. J’ai décidé de fonder une organisation pour les prendre en charge et de leur apprendre à lire et à écrire pour qu’elles puissent subvenir à leurs besoins après avoir quitté l’orphelinat. »

« Avant, elles n’avaient pas la moindre chance d’aller à l’école, d’ajouter ce père de 10 enfants âgé de 76 ans, membre de l’Ordre du Canada. À peine sorties de l’enfance, elles devaient faire le travail d’une femme avec tout ce que cela comporte. »
# Source : « Danger grows fort Haitian girls amid chaos. Already at high risk of sexual violence, vulnerable lose their safe havens », The Toronto Star (thestar.com), le 17 janvier 2010.
# Traduction pour Sisyphe : Marie Savoie

Mis en ligne sur Sisyphe, le 19 janvier 2010

lundi 21 décembre 2009

Festival Femmes en Résistance

Un festival de documentaires et de films féministes que j'ai découvert avec ce projet d'un regroupement de femmes qui y ont présenté des petites capsules sur la discrimination que vivent les femmes. Ce sont les femmes issue de la rue qui ont porter le projet et les scénario viennent d'elles.

Un vidéo qui présente le Festival femmes en résistance



Les 4 capsules du projet




G.S


mercredi 15 juillet 2009

ya des stratégies plus atroces que d'autres..

Un court vidéo sur des femmes sud-africaines lesbiennes, que des hommes violent pour les rendre hétéros...



Si vous en avez pas vu assez après ça, vous pouvez aussi aller regarder cet extrait d'un documentaire d'une vingtaine de minutes sur le même sujet.

jeudi 25 juin 2009

Prévention contre le viol XXX

Voilà le viol vu par 2 actrices pornos. Évidemment, elles ne sont pas les seules conceptrices des clips. Je vous laisse juger de celui que vous trouvez le plus pertinent. D'ailleurs, si je ne me trompe pas, le 2ème est en réponse au premier.




jeudi 12 mars 2009

Poèmes écrits et chantés

Pour commencer le site d'une bdéiste québécoise, Julie Doucet avec plusieurs poèmes assez originaux.



Ensuite, une chanteuse française, Agnès Bihl qui a écrit plusieurs chansons féministes, dont les suivantes:


Agnès bihl l'enceinte vierge
envoyé par marxattaque

Vous pouvez télécharger L'enceinte vierge ici (en bas de la page).

et Viol au vent

L'enfer sans bruit, sans faire de cris
Et rien à dire sauf à hurler
C't un sale quart d'heure au coin d'une vie
Quelques s'condes de cauchemar bâclé
Ça s'est passé à toute violence
Très vite, très mal, taché, torché
Et sans un mot et en silence
La haine ça n' se dit pas, ça s' fait.

Ça s' joue à la queue leu leu
Pique et pique et sans raison
Ainsi font et sauve qui peut
Trois p'tits coups, et puis s'en vont.

Et s' récurer, s'essuyer l' cœur
Passer par le pire de l'hygiène
S' désinfecter de l'intérieur
Et s' rhabiller là où ça saigne
C'est tout c' qui reste d'un rire plein d' sang
Gratter, frotter, sécher ses bleus
Des cuisses qui veulent serrer les dents
Et l' ventre qui peut qu' fermer les yeux.

Ça pirouette à la sauvette
Pique et pique et sans raison
Piquent, niquent et galipettes
Trois p'tits coups et puis s'en vont.

Plus qu'une sueur panique à punir
Plus qu'un silence sourd à tue-tête
Peut-être hurler, surtout rien dire
Juste se taire jusqu'à perpète
Et pour un flirt avec l'enfer
Y reste qu'un deal avec le pire
Et pour trois secondes de foutre en l'air
C'est plus qu'une vie de haine à jouir.

Ça s' tire d'elle à bout portant
L'estomac dans l' pantalon
Ainsi font le viol au vent
Trois p'tits coups et puis s'en vont.

Plus qu'à prendre sa rage à deux mains
Sa honte dans l'autre, sa rogne en poche
Torcher son amour propre à rien
Et s'interdire d'être aussi moche
Et s'interdire d'être aussi crasse
C'est que d' l'injustice à soi-même
Et surtout s' regarder en face
Surtout laisser purger sa haine.

Ça s' joue à la queue leu leu
Pique et pique et sans raison
Ainsi font et sauve qui peut
Trois p'tits coups, et puis s'en vont.

Trois p'tits coupables en prison
Bisque rage et garde fous
Trois p'tits cons n'enfermeront
Triple tour et puis c'est tout