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jeudi 25 novembre 2010

Ça bouge! (du 25 nov. au 6 déc.)

C'est aujourd'hui que commençaient les 12 jours d’action pour l’élimination de la violence envers les femmes . 14 propositions , une pour chaque victime de Polytechnique, sous forme d'autocollants ont été faites pour atteindre cet objectif. En voici quelques-unes:

  • Dénoncer les publicités sexistes
  • Dénoncer l'idéal de beauté qui nous est imposé
  • Refuser que les droits des femmes servent de prétexte à la guerre
  • Intervenir si nous entendons des paroles violentes ou sexistes
  • Intervenir lorsqu'une femme se fait harceler ou violenter
  • Dénoncer les propos antiféministes
  • Dénoncer la banalisation de la violence
À chaque jour durant cette campagne se dérouleront diverses activités. Vous trouverez les informations nécessaires sur le site de la FFQ entre autres. Le point culminant sera la commémoration de l'attentat de Polytechnique le 6 décembre.

En France, les associations Mix-cité, Osez le féminisme et Collectif féministe contre le viol lançaient hier une vaste campagne contre le viol : "La honte doit changer de camp".



Et puis en cette journée de la jupe organisée par le regroupement français Ni putes Ni soumises, on se demande quoi en penser. Voici une entrevue très intéressante avec l'historienne féministe Christine Bard. J'en retiens pour vous la fin :

Que pensez-vous de l’initiative «La journée de la jupe»? Y a-t-il des précédents?

Le printemps de la jupe existe depuis 2006: c’est une très belle initiative, partie d’un lycée agricole près de Rennes. Les élèves y sont amenés à réfléchir aux relations entre les sexes, au sexisme, à la violence. C’est une association extérieure à l’établissement (Libertés couleurs) qui intervient pour libérer la parole des jeunes: des jugements portés sur le vêtement, on passe vite à des questions qui relèvent de la gestion de la mixité.

La journée de la jupe de NPNS est de nature différente. Il faudra en faire le bilan. Je me demande si les femmes qui ont connu l’interdiction du pantalon lorsqu’elles étaient élèves seront enthousiastes.

La jupe, après avoir été symbole du sexisme, peut-elle devenir celui de l’antisexisme? C’est possible, mais le risque est grand de recréer une assignation identitaire. La «fierté féminine» peut servir des objectifs politiques progressistes autant que conservateurs (voir Sarah Palin et les tubes de rouge à lèvres brandis dans ses meetings).

A mon sens la jupe ne pourra devenir vraiment libératrice que si elle concerne aussi les hommes. Combien d’hommes aujourd’hui porteront la jupe pour dénoncer les violences que subissent tant de femmes?


Alors, on revendique la jupe ou pas?

samedi 5 décembre 2009

C'est le bon moment pour se souvenir

À la mémoire de toutes les victimes du 6 décembre 1989, de toutes les victimes d'avant cette date, et de toutes les victimes d'après cette date.

vendredi 27 novembre 2009

En parlant du loup...

... on se retrouve devant la meute.

On parle beaucoup de Polytechnique ces derniers temps. Rien d'étonnant, le 20ème anniversaire (si on peut parler d'anniversaire, je déteste le mot dans ce cas précis) est dans quelques jours.

Polytechnique, il faut en parler, il faudra toujours en parler. Ce qui est aberrant, c'est de voir de qui on entend le plus parler. On se croirait revenues 20 ans en arrière, alors que ça venait juste se produire et que des hommes dans les lignes ouvertes et les journaux se vidaient le coeur et approuvaient le geste du tueur.

Dans les dernières semaines, on a beaucoup entendu parler de la sortie du film La domination masculine au RIDM de Montréal. Le réalisateur Patric Jean avait pour ce film, fait des entrevues avec des masculinistes québécois bien connus. Il devait venir lui-même présenter son film à Montréal et finalement, il a décidé de ne pas venir car il craignait des représailles des masculinistes. Certains, dont celui qui gère un blog à la gloire de Marc Lépine, prônait le recours à l'organisation de milice et à des actions violentes. Bien que ces évènements aient donnés de la visibilité au documentaire et à son contenu (excellent, soit dit en passant), ils ont aussi attirés encore une fois l'attention sur les masculinistes qui misent souvent sur le scandale pour faire passer leurs idées. Et comme nos chers médias sont férus de sensationnalisme, pas besoin de préciser que les deux se complètent à merveille...

Le dernier développement de cette saga? La semaine prochaine se tiendra un Colloque pour commémorer les vingt ans de Polytechnique et bien sur, certains et certaines craignent une action d'éclat contre le colloque. Encore une fois, le même blogueur a tenu des propos très inquiétants concernant les événements de Polytechnique. Il a été dénoncé et a du répondre de certains de ces propos. Ce qu'il a fait avec empressement à Radio-Canada, en parlant de son site comme étant "humoristique".

Il ne comprend pas l'émoi que cause son site et se défend bien d'être dangereux. « La récupération est tellement monstre. Nous, on dit ça n'a pas de bon sens, et on fait de l'humour », ajoute-t-il.

Bref, ce qui est le plus dérangeant, c'est que non seulement, 20 ans plus tard, il faut encore justifier pourquoi on garde cet événement en mémoire, il faut encore lutter contre les masculinistes, mais en plus, les femmes et les féministes vivent maintenant dans la crainte de se regrouper pour cet évènement (celui là parmi d'autres).

Ça suffit! À toutes les femmes qui doutent,qui ont peur de s'afficher comme féministes, qui ont peur d'aller à l'UQAM pour le colloque, qui ont peur que les masculinistes passent à l'action: ça suffit! On a pas à avoir peur, on a eu peur assez longtemps, et c'est pas une bande de gnochons qui vont nous empêcher de nous rappeler ce qui s'est passé, et pourquoi ça s'est passé. Ils ne vont certainement pas réussir à nous faire taire encore une fois. La place, on va la prendre. On le doit bien à toutes les femmes tuées et blessées par Lépine (et les autres) et on se le doit aussi à nous.

mardi 10 novembre 2009

Célébration en l'honneur de Marc Lépine chez les militaires

En 1995, à la Chambre des Communes d'Ottawa (Canada), des député-es de l'opposition ont interrogé à plusieurs reprises le ministre de la Défense nationale sur une célébration en l'honneur de Marc Lépine, organisée par des soldats du Régiment aéroporté de l'armée canadienne basé à Petawawa. Certains de ces hommes ont obtenu ensuite des promotions. Le ministre a répondu assez mollement qu'une enquête était en cours. Mais la dissolution du Régiment aéroporté en 1995, qu'il considère comme un règlement de la question, n'a pas dû aider beaucoup le déroulement de cette enquête. Comment enquêter sur ce qui n'existe plus ? Le rapport d'une réunion du conseil d'aministration de l'université de Sherbrooke, le 27 novembre 1995, fait état d'une résolution qui réclamait aussi une enquête sur une semblable célébration organisée au même endroit en décembre 1991.


Archives d'Ottawa:
Mme Christiane Gagnon (Québec, BQ): Monsieur le Président, ma question s'adresse au ministre de la Défense.

Des soldats de l'ancien Régiment aéroporté ont célébré, en l'honneur de Marc Lépine, celui qui a tué 14 jeunes femmes à la Polytechnique de Montréal. Des militaires de ce groupe ont même été promus par l'armée canadienne et le ministre de la Défense, malgré nos questions sur le sujet, refuse toujours de suspendre ces promotions.


16368

Le ministre ne convient-il pas que la décence la plus élémentaire lui commande de suspendre sur-le-champ les promotions qui ont été données aux personnes impliquées dans des soupers en l'honneur de Marc Lépine?

(1455)

L'hon. David M. Collenette (ministre de la Défense nationale et ministre des Anciens combattants, Lib.): Monsieur le Président, j'ai répondu à ces questions, il y a deux jours. Je n'avais pas confirmé que l'action ait eu lieu, mais si l'incident s'est vraiment produit, naturellement, c'est déplorable, inacceptable et les forces canadiennes n'acceptent pas ces activités. Mais il y a une enquête en ce moment et j'espère que le lieutenant-général Baril, le commandant de l'armée, va soumettre son rapport bientôt.

Mme Christiane Gagnon (Québec, BQ): Monsieur le Président, étant donné que le ministre s'obstine toujours à maintenir les promotions accordées aux militaires impliqués dans ces soupers en l'honneur de Marc Lépine et fait preuve de peu de sensibilité dans ce dossier, j'adresserai donc ma question à la vice-première ministre.

Comment le gouvernement peut-il tolérer que des militaires ayant participé à une célébration en l'honneur de l'assassin de 14 jeunes femmes aient obtenu des promotions par l'armée canadienne et les conservent toujours, même après que les événements aient été portés à l'attention du ministre de la Défense?

[Traduction]

L'hon. David M. Collenette (ministre de la Défense nationale et ministre des Anciens combattants, Lib.): Monsieur le Président, je trouve choquant qu'on puisse juger quelqu'un et le condamner sans la moindre preuve. Attendons le rapport du général Baril avant de porter un jugement

Source: http://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/301/hansard-e/35-1/257_95-11-08/257OQ1F.html


Un article intéressant sur le sujet:
Plongée dans l’imaginaire antiféministe
Marc Lépine, héros et martyr ?



G.S

20 ans plus tard....

Cette année cela va faire 20 ans que Marc Lépine est entré à Polytechnique et a tué 14 femmes parce que c'était des femmes. Les masculinistes ont repris le personnage pour en faire leur martyr, les médias ont dépolitisé son geste et la horde de psychologue a fait état de son enfance, de son profil psychologique etc...

Pourtant son geste était politique et il l'affirme lui-même!
Voici la lettre de suicide de Marc Lépine qui est assez claire sur ce point!

Excusez les fautes. J’avais 15 minutes pour l’écrire

Veillez noter que si je me suicide aujourd’hui 89/12/06 ce n’est pas pour des raisons économiques (car j’ai attendu d’avoir épuisé tout mes moyens financiers refusant même de l’emploi) mais bien pour des raisons politiques. Car j’ai décidé d’envoyer Ad Patres les féministes qui m’ont toujours gaché la vie. Depuis 7 ans que la vie ne m’apporte plus de joie et étant totalement blasé, j’ai décidé de mettre des bâtons dans les roues à ces viragos.

J’avais déjà essayés dans ma jeunesse de m’engager dans les Forces comme élève-officier, ce qui m’aurais permit de possiblement pénétrer dans l’arsenal et de procédé Lortie dans une rassia. Ils m’ont refusé because associàl. J’ai donc attendu jusqu'a ce jour pour mettre à exécution mes projets. Entre temps, j’ai continué mes études au grès du vent car elles ne m’ont jamais intéressée sachant mon destin à l’avance. Ce qui ne m’a pas empécher d’avoir de très bonnes notes malgré ma théorie de travaux non remis ainsi que la carence d’étude avant les examens.

Même si l’épitète Tireur Fou va m’être attribué dans les médias, je me considère comme un érudit rationnel que seul la venu de la Faucheuse on amméné à posé des gestes extrèmistes. Car pourquoi persévéré à exister si ce n’est que faire plaisir au gouvernement. Etant plûtot passéiste (Exception la science) de nature, les féministes ont toujours eux le dont de me faire rager. Elles veulent conserver les avantages des femmes (ex. assurances moins cher, congé de maternité prolongé précédé d’un retrait préventif, etc.) tout en s’accaparant de ceux des hommes.

Ainsi c’est une vérité de la palice que si les Jeux olympiques enlevaient la distinction Homme/Femme, il n’y aurait de Femmes que dans les compétitions gracieuses. Donc les féministes ne se battent pas pour enlever cette barrière. Elles sont tellement opportunistes qu’elles ne négligent pas de profiter des connaissances accumuler par les hommes au cours de l’histoire. Elles essai toutefois de travestir celles-ci toute les fois qu’elles le peuvent. Ainsi l’autre jour j’ai entendu qu’on honoraient les canadiens et canadiennes qui ont combattus au front pendant les guerres mondiales. Comment expliquer cela alors que les femmes n’étaient pas autorisés à aller au front??? Va-t-on entendre parler des légionnaires et galériennes de César qui naturellement occuperont 50% des effectifs de l’histoire malgré qu’elles n’a jamais exister. Un vrai Casus Belli.

Désoler pour cette trop compendieuse lettre.

Marc Lépine

Annexe

[Suit une liste de 19 noms]

Ont toutes Failli disparaitre aujourd’hui. Le manque de temps (car je m’y suis mis trop tard) à permis que ces féministes radicals survives.