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mercredi 27 octobre 2010

Encore un festival!

Du 28 octobre au 7 novembre se tiendra le festival Image+Nation de Montréal, un festival mettant de l'avant les productions cinématographiques LGBT. Voici quelques suggestions de visionnement parmi la vaste programmation offerte. Toutes les descriptions sont tirées du site du festival.

Le 30
Cameroun : sortie du Nkuta
Incarnation même de la femme traditionnelle camerounaise, avec ses poignets ornés de bracelets et son boubou bleu vif, l’infatigable et inspirante féministe Alice Nkom est une défenseure des droits de la personne LGBT de renommée internationale et la fondatrice de l’Association de défense des droits des homosexuels et du Collectif des familles d’enfants homosexuels. (...)

Other Nature (Tritiya Prakriti)
Bien que le concept de « tritiya prakriti » ou « troisième sexe » existe depuis des millénaires, il ne protège pas réellement les minorités sexuelles contre les expulsions de l’école, le rejet par la famille, le harcèlement, les brutalités policières et le viol. Le documentaire de Nani Sahra Waller donne la parole à Sunil Babu Pant, premier député ouvertement homosexuel et fondateur de la Blue Diamond Society, à un couple butch-femme en fuite et à une soldate lesbienne.

Le 31
Amorous, Antiquated, Audacious (Verliebt verzopft verwegen)
Un dynamique trio de lesbiennes d’âge mûr dépoussière les idées fausses et déboulonne les mythes à propos de leurs vies et de leurs amours dans l’Autriche des années 1950 et 1960. À mesure que Rosmarin Frauendorfer, Ursula Hacker et Birgit Meinhard-Schiebel prennent conscience de qui elles sont, leur identité prend forme, lentement mais sûrement, dans le contexte mouvementé de l’après-guerre. Elles racontent comment les gais et les lesbiennes s’apportaient un soutien mutuel en contractant des mariages (passeport garanti vers la respectabilité) de convenance et comment ils partageaient un espace social qui assurait leur protection mutuelle.

La bisexualité : tout un art? (The Bisexual Revolution)
Documentaire sur le B dans LGBT, La bisexualité : tout un art? brosse un portrait fascinant et rythmé d’une orientation sexuelle qui est souvent tournée en dérision et qui fait encore l’objet d’une réelle incompréhension de la part de gens qui devraient avoir un meilleur jugement. Le film laisse toutefois entrevoir un avenir prometteur et nous invite à devenir plus fluides et plus ouverts d’esprit que nous pensons l’être.

Le 5
The Secret Diary of Miss Anne Lister
Film historique accompli, The Secret Diary of Miss Anne Lister raconte l’histoire véridique et passionnée d’Anne Lister (1791-1840), propriétaire foncière et industrielle du Yorkshire qui consigna en détail sa vie et ses amours saphiques dans un journal intime de quatre millions de mots. Le film, produit par la BBC, donne vie au journal d’Anne, rédigé en langage codé, et procure un aperçu intime de la vie d’une femme qui est considérée comme la première lesbienne moderne britannique.

Le 6
The Heretics
En 1977, à Manhattan, New York, un collectif de femmes artistes se forme, radicalisé par le sexisme étouffant des années 1960 et 1970 et motivé par les récents succès du mouvement des droits civiques, des manifestations contre la guerre au Vietnam et du mouvement naissant pour les droits des homosexuels. Cofondatrice du magazine radical HERESIES: A Feminist Publication on Art and Politics, Joan Braderman fait appel à ses anciennes collègues révolutionnaires et collaboratrices pour jeter un regard en arrière sur cette expérience grisante qui a lancé la carrière de féministes de renom comme Barbara Ehrenreich, Adrienne Rich et Alice Walker.

Le Tigre on Tour
Cinq ans après une dernière tournée mondiale sur quatre continents et dans dix pays, ce documentaire-concert saisit le groupe Le Tigre en train de faire du rock tout en préservant son tranchant politique. Et la plupart du temps, ça marche. Vous vous surprendrez à répondre viscéralement au cri de ralliement de la chanson « F.Y.R. », un succès de concert : « Féministes, ce message est pour vous. Présentez-vous à la réception. » Vous assisterez également à l'entrée d'un groupe marginal dans le réseau mondial bien établi du rock et aux manigances auxquelles il doit se livrer, souvent dans le plaisir et avec une rare conscience de soi.


Too Much Pussy! Feminist Sluts in the QueerXShow
TOO MUCH PUSSY! Feminist Sluts in the QueerXShow est un road-movie jouissif et truculent sur la post-pornographie et le mouvement féministe pro-sexe. C’est un documentaire explicite sur les folles aventures de sept jeunes artistes performeuses, réunies le temps d’une tournée épique, qui ont traversé l’Europe en fourgonnette pendant l’été 2009.(...) Nées de la révolution féministe pro-sexe amorcée dans les années 1980 par Annie Sprinkle, Candida Royalle et Carol Queen, ces jeunes femmes assument leur goût pour la sexualité, jouent librement avec les genres et réinventent sur scène de nouvelles représentations du désir et de la jouissance. Le film documente leur tournée, les expériences marquantes vécues par les sept filles, les croisements dans leur spectacle et dans leur vie entre la pornographie et l’art, la performance et la réalité, le privé et le politique.

Le 7
Hello my Name is Lesbian
À quoi ressemble la culture lesbienne au Danemark, un des pays les plus sexuellement libérés au monde? Gouines, queers, lesbiennes, transgenres : toutes ces femmes, qu’elles soient encore adolescentes ou octogénaires, parlent de leur famille, de sexe, du travail, de la vie nocturne, de la solitude, de la maternité et de l’art. Avec en arrière-plan des images d’archives remontant jusqu’au Danemark des années 1950, ce documentaire nous offre un aperçu de la diversité fascinante des histoires de ces femmes.

Évidemment, il y en a des tonnes d'autres qui ont l'air intéressant! Bon festival!

jeudi 24 juin 2010

Le pouvoir d'une question.

Extrait d'un essai-photo sur la thématique des questions qui sont souvent posées aux personnes trans, queer ou ayant un genre divergent, peu importe la façon.





jeudi 13 mai 2010

Film queer



Un film (en anglais) que j'ai découvert sur Facebook, leur site web n'est malheureusement plus à jour et non disponible... J'ai tenté de trouver d'autre endroit que Facebook où on peut le visionner mais j'ai pas trouvé, désolé!

Pour les membres de Facebook, vous pouvez visonner sur leur page,

Film * Art * Gender




G.S

mercredi 24 février 2010

"Princess Sarah wears what she pleases!"

Une super bd découverte via Feministing. Elle raconte l'histoire d'un enfant trans qui doit dealer avec ses parents, ses amis, etc. Très divertissant et intéressant! Bonne lecture. Cliquez sur l'image pour lire la suite.

jeudi 11 février 2010

Fluidité


Une brochure très intéressante sur la question de la transsexualité, de l'intersexualité, de la fluidité entre les sexes et les genres.

Nous sommes touTEs en devenir

par Leslie Feinberg


C’est possible que la vue codée rose/bleu des vêtements et accessoires d’en­fants selon le genre te mette les nerfs à vif. Ou bien que tu sois une femme ou un homme qui se sente à l’aise dans ces catégories. Le mouvement de libération trans te défend dans tous les cas. Toute personne devrait avoir le droit de choisir entre des catégories de genre rose ou bleu, ou en toute autre nuan­ce de la palette. Au jour d’aujour­d’hui, ce droit nous est dénié. Mais nous pouvons, ensemble, en faire une réalité.

Voilà ce dont parle ce texte. Je suis un être humain qui aimerait qu’on ne s’adresse pas à lui en tant que madame ou monsieur. Je préfère user de pronoms de genre neutre [1] pour me définir. Je suis une personne qui se trouve face à une difficulté presque insurmontable lorsqu’on lui demande de cocher un F ou un M sur un papier administratif.

Je n’ai pas de problèmes d’être né avec un corps de femelle biologique. Et je ne m’identifie pas plus à un sexe intermédiaire. Seulement, je ne me sens pas de porter les concepts occidentaux dominants de ce à quoi « devrait » ressembler une fem­me ou un homme. Et cette réalité a gravement infléchi le déroulement de ma vie.

Je vous donne un exemple pratique. De décembre 1995 à décembre 1996, je me suis trouvé en train de crever d’une endocardite – une infection bactérienne qui se loge et prolifère dans les valvules du cœur. Un simple examen par culture des germes de mon sang aurait immédiatement révélé l’origine de mes terribles accès de fièvre. Huit semaines d’injec­tions permanentes d’antibiotiques en intraveineuses auraient éradiqué jusqu’à la dernière souche de bactéries dans les circuits de mon cœur. Cependant, ce que j’ai expérimenté fut une telle haine de la part de certains toubibs que j’ai failli mourir.

Je me rappelle que tard, un soir de décembre, mon amantE [2] et moi sommes arrivés aux urgences d’un hôpital, en pleine tempête de neige. J’avais plus de quarante de fièvre et celle-ci continuait à grimper, cependant que ma pression sanguine cognait dangereusement haut. Le personnel m’a immédiatement mis sous appareils de contrôle et s’est mis en devoir de faire tomber ma fièvre. Le médecin de garde commença à m’examiner physiquement. Lorsqu’il se rendit compte que mon anatomie était biologiquement femelle, il me renvoya un rictus qui en disait long sur ce qu’il pensait. Ne me quittant pas des yeux, il s’approcha d’une infirmière, qui était assise devant le tableau des instruments, et se mit à lui tripoter le cou et les épaules. Il lui parla de sexe pen­dant plusieurs minutes. Après cette démonstration appuyée de « sexualité nor­male », il me dit de m’habiller et quitta la pièce en faisant voler la porte. Encore dans le coltar, je me débattis pour arriver à enfiler mes habits, et pour arriver à me ren­dre compte de ce qui venait de se passer.

Le médecin revint lorsque je fus habillé. Il m’intima de quitter l’hôpital et de n’y jamais remettre les pieds. Je refusai. Je lui dis que je ne m’en irais pas tant qu’il ne me dirait pas pourquoi ma fièvre était si haute. Il me rétorqua : « C’est parce que tu es complètement tordue que tu as la fièvre ».

La façon dont m’a nui ce médecin, qui s’en prenait à moi en un moment où j’étais malade de manière catastrophique, aurait pu me coûter la vie. Le certificat de décès aurait porté : Endocardite. Mais en toute logique il y aurait du avoir écrit : Fanatisme.

Alors que mon/ma partenaire et moi nous fourrions dans une voiture glaciale, devant la porte des urgences, encore sous le choc de la haine de ce toubib, je me demandais combien de gentes avaient ainsi été privés de secours médicaux, en étant gravement malades – certainEs en fonction de l’écriteau d’apartheid « Blancs seulement » appendu à la porte des urgences, ou d’autres à cause des lésions bien visibles de sarcome de Kaposi [3], qui faisaient fuir le personnel loin de leurs lits. Je me souvenais d’une dartre qui ne voulait pas guérir, pour laquelle ma mère, dans les années 50, dut aller et retourner chez le docteur sans cesse. Je me souviens que celui-ci finit par lui donner une ordonnance pour du valium, parce qu’il avait décidé qu’elle était une hystérique. Lorsque ma mère finit par aller voir des spécialistes, ceux-ci lui dirent que le cancer avait déjà atteint son cerveau.

Le fanatisme lève son tribut sur la chair et sur le sang. Et si on les laisse inquestionnés, sans les défier, ces préjudices entraînent un climat empoisonné pour nous touTEs. ChacunE d’entre nous a un enjeu dans la revendication que chaque humain ait droit à un travail, à une protection, à la santé, à la dignité, au respect.

Je suis très heureux d’avoir cette occasion de lancer un débat avec toi, sur la question de ce qu’il est vital, aussi, de défendre le droit des individus à exprimer et à définir leur sexe et leur genre. Pour moi, c’est une question de vie ou de mort. Mais je n’en crois pas moins qu’elle a une gran­de signification pour toi. Toute ta vie tu as été bassinéE avec le dogme de ce que doit être une « vraie » femme ou un « vrai » homme. Et il y a des chances qu’il y ait des choses qui t’aient heurté dedans. Tu as renâclé devant l’idée qu’être une femme veut dire être maigre comme un clou, qui cultive l’émotionnel, et une tête de linotte quand il s’agit de s’occuper de ses comptes. Tu sais par tes tripes qu’être un hom­me n’a rien à voir avec des muscles gonflés, le courage inné, ou bien savoir se débrouiller avec une tronçonneuse. Tout cela, ce sont des caricatures. Et pourtant ces images ont fait leur trou en nous au moyen de la culture populaire, de l’édu­ca­tion, au cours des années. Et des messages insidieux, plus subtils, se tapissent dans les interstices de ces concepts sans nuances. Ces idées sur ce que devraient être de « vrais » hommes et femmes subvertissent la liberté d’expression individuelle. Ces mes­sages sur le genre vont et viennent dans notre cervelle dans un manège perpétuel, comme des publicités qu’on ne pourrait faire taire.

Pourtant, au cours de ma vie, j’ai aussi vu des soulèvements sociaux, qui défiaient cette doctrine sur le sexe et le genre. J’étais enfant à l’époque du Mac-Carthysme, des années 50 du « papa-sait-mieux », et j’ai atteint l’âge adulte au moment de la seconde vague de libération des femmes aux Etats-Unis. J’ai vu des changements dans la manière dont les gentes pensaient et parlaient de ce que signifiait être une femme ou un homme.

Aujourd’hui, les acquis du mouvement de libération des femmes des années 70 sont la cible des propagandistes de droite. Mais beaucoup, qui sont trop jeunes pour se rappeler ce qu’était la vie avant le mouvement féministe, doivent sa­voir que celui-ci a produit un développement de progrès extraordinaire, qui a obtenu des réformes économiques et sociales décisives. Et ce combat mené par les femmes et leurs alliés a lancé en avant la conscience humaine comme un pendule.

Ce mouvement a remplacé les manières courantes et restrictives de définition des humaines biologiques par le mot femme et a insisté sur ce mot avec force et fierté. Les femmes, dont la plupart étaient auparavant isolées, se rassemblèrent en groupes de prise de conscience. Leurs discussions – sur les racines de l’oppression des femmes et comment l’éradiquer – résonnèrent bien au delà des pièces dans lesquelles elles furent tenues. Le mouvement des femmes fit jaillir une mise en cause massive de la dévalorisation systématique, de la violence, de la discrimination dont souffraient les femmes dans cette société. Et cette prise de conscience fit changer bien des manières selon lesquelles femmes et hommes pensaient sur elleux-mêmes, et menaient leurs relations mutuelles. Rétrospectivement, cependant, nous ne devons pas oublier que ces discussions foisonnantes n’étaient pas seulement organisées afin de parler de l’op­pres­sion. Elles furent aussi un échange gigantesque sur comment agir pour combattre les attitudes misogynes institutionnalisées, le viol, les violences, l’illégalité de l’avortement, les discriminations au travail et dans l’éducation, et d’autres manières dont les femmes étaient socialement et économiquement défavorisées.

Ce fut un grand pas en avant pour l’humanité. Et même la période de réaction politique qui suivit n’a pas été capable d’abolir tous les gains venant de cet important mouvement social.

Suite ici.

mercredi 28 octobre 2009

Comme quoi on peut tomber sur des trucs intéressants dans le Journal de Mourial...(j'ai pas dit pertinent ou bien écrit quand même)

Lu dans le Journal de Montréal du 26 octobre 2009

Un prêtre de Florence célèbre l'union d'un homme devenu femme à un autre homme

ROME / Un prêtre d'une paroisse de Florence a célébré hier le mariage de Sandra Alvino, 64 ans, un homme devenu femme il y a plus de 30 ans, et son compagnon Fortunato Talotta, 58 ans, contre l'avis de la hiérarchie catholique.
Les deux époux, déjà mariés civilement depuis 25 ans, n'ont pas prononcé le classique "oui je le veux" après les formules consacrées, mais ils ont procédés à l'échange des anneaux et on été bénis par le père Alessandro Santoro, à Piagge, en Toscane. Un bon nombre des 200 invités à la cérémonie ont pleuré pendant l'homélie du prêtre. Celui-ci a souligné que sa décision n'était "pas un acte de rébellion" envers l'Église: c'est "un acte de fidélité à l'égard de mes fidèles, de l'Évangile et envers les gens que j'aime. C'était mon devoir",a-t-il ajouté.
Il y a deux ans, ce mariage religieux avait été stoppé par l'archevêque de l'époque, le cardinal Ennio Antonelli. Selon l'Église, ce mariage n'est rien de toute façon, car le droit canonique exige l'hétérosexualité des époux.


Sur Carnalnation.com

Italian Priest Suspended for Marrying Transgender Woman

The archbishop of Florence has "invited" one of his local priests, Father Alessandro Santoro, to take a little time off from his priestly duties for "reflection and prayer," about a controversial marriage ceremony that he performed. Santoro married Sandra Alvino, a 64-year-old MTF woman, to Fortunato Talotta, a 58-year-old cisgendered man on Sunday despite the objections of Church officials. Archbishop Giuseppe Betori condemned the union as "devoid of value because of the absence of the necessary components of a religious marriage." Senior Vatican official Cardinal Renato Martino was even more harsh: "I do not understand how something like that can be done," he said. "It's against nature and it does not bring anything to the church.... Biology, that God made man and woman, cannot be changed by trickery."

Although official church doctrine does not recognize same-sex or transgender relationships, Santoro said that his decision to give the couple his blessing was done out of love for the Church, not in opposition to it: "[It was] an act of loyalty to my congregation, to the church and to the people that I love."

This is the second time that Alvino and Talotta have tried to get married; a previous attempt two years ago was halted by the former archbishop of Florence, Ennio Antonelli. When they finally joined hands on Sunday, over 200 people attended the ceremony. We at CarnalNation wish much happiness to them and congratulate Father Santoro for his rare compassion and courage. We hope we see more like him in the Catholic clergy.