mardi 30 novembre 2010

Vedette, dis-moi quoi penser.

C'est quoi l'affaire avec les vedettes là?!

Je vous explique.
Journal 24h, le 30 novembre 2010.

P.1 et 3 : "Douze personnalités s'unissent contre l'exploitation des enfants"

Lancement d'une campagne de sensibilisation contre l'exploitation et le trafic sexuel des enfants. Le thème de la campagne est "Homme à homme" et est portée par 12 personnalités québécoises masculines dont Éric Salvail, Yvon Deschamps, etc. Les capsules sont sur le web.
Danielle Ouimet, la marraine, "espère que la campagne incitera les hommes à prendre la parole et qu'elle changera l'état d'esprit des délinquants sexuels". Elle dit aussi : "Notre message est pur et hard-core, il est grand temps que cesse l'exploitation sexuelle, même au nom de je ne sais quelle liberté de religion".

Remarquons le lien douteux entre exploitation sexuelle et liberté de religion. La particularité de cette campagne c'est aussi qu'elle soit "masculine". En regardant sur le site on constate que la majorité des témoignages tournent autour de la paternité, de la responsabilité parternelle de protéger ses enfants, mais aussi ceux du monde entier. On retrouve dans ce concept une espèce de valorisation de l'homme sous prétexte qu'il ose prendre position sur une question comme celle là.

P.4 : "Intimidation à l'école, c'est assez!"

Une vingtaine de personnalités publiques participent à une campagne orchestrée par Jasmin Roy pour lutter contre l'intimidation à l'école et pas seulement celle contre les homosexuels, mais contre "tous les jeunes qui sont différents des autres". Les capsules seront diffusées sur le web à partir du 1er décembre.

P.19 : "Campagne sur le VIH/Sida - Abattre les préjugés"

Véronique Cloutier, Mario Dumont et autres participent à une campagne "visant à modifier les perceptions sociales sur le VIH/Sida". Par exemple, Mario Dumont apparaît sur une affiche disant : "Est-ce que vous écouteriez mes opinions si j'étais séropositif?" Les affiches seront apposées dans diverses villes québécoises durant quelques semaines.

On a l'habitude.

Des campagnes comme celles là, promues par des vedettes, il y en a des tonnes. À vrai dire, on ne voit que ça. À peu près chaque cause possible à son cortège de "personnalités" pour les défendre. J'avoue que d'en voir trois lancées le même jour dans le journal, ça m'a fait péter un câble et pour plusieurs raisons.

Premièrement, je ne remets aucunement en question les intentions louables qui sont derrière ces campagnes de sensibilisation. Elles sont toutes parfaitement légitimes. Ce qui me dérange, c'est le culte du vedettariat qui est illustré par le phénomène. Pour convaincre une personne "normale", entendre comme nous, il faut qu'une vedette lui dise que la situation est grave et qu'il faut agir. Sur le site de la campagne contre l'exploitation sexuelle, on peut lire: "Joignez-vous à ces hommes canadiens célèbres. Parlez haut et fort contre l’exploitation sexuelle des enfants. Arrêtez la demande." Les gens sont donc encouragés à embrasser une cause, car leur idole ou tout simplement une personne "importante" leur dit de le faire.

Vous me trouverez peut-être cynique, mais je crois qu'on ne peut pas éviter de se questionner sur les raisons qui poussent les vedettes à représenter des causes. C'est impossible d'ignorer que certaines d'entre elles profitent de ce moyen pour se créer un capital de sympathie immense dans la population. Honnêtement, quand Monsieur Madame tout le monde voit une capsule web d'Éric Salvail sur l'exploitation sexuelle, est-ce qu'ils et elles prennent soudainement conscience de la réalité, développent leur esprit critique et deviennent membres de l'organisme concerné? Non. Ils et elles se disent : "Ah Salvail, c'est donc un bon petit gars. Je vais continuer à écouter son programme tv." Ou : "ah telle chanteuse est dont fine, je vais acheter son prochain cd".
Je suis vraiment loin de dire que toutes les vedettes ont ça en tête, et surtout que c'est conscient de leur part. À mon avis, ça reste quand même un effet très plausible de ces campagnes.

On vante souvent ces vedettes en disant qu'elles prennent des "risques" en s'associant à des causes sociales. On le sait bien, c'est tellement mal vu de revendiquer quelque chose! Pourtant ce genre de campagne ne signifie pas tant d'engagement pour elles: un spot web, une entrevue dans un journal, peut-être une apparition télé si elle est marraine de la campagne, et c'est tout. Pour ce qui est du risque, cette idée est désastreuse car elle sous-entend que la cause à laquelle l'artiste s'associe est "honteuse". C'est aussi peu réaliste car ces campagnes ne vont jamais réellement à l'encontre des positions étatiques par exemple. Il va de soi que le gouvernement est contre l'exploitation sexuelle, de la à prendre des mesures, il y une marge, mais il demeure que ce n'est pas une position fondamentalement révolutionnaire. À ce titre, je citerais la campagne lancée hier par des artistes pour un moratoire sur le gaz de schiste. On pourrait en débattre, mais à mon avis cette campagne mérite beaucoup plus mon respect de part sa teneur "combative".

Ce qui me semble douteux dans cette avalanche de campagnes axées sur les vedettes, c'est l'idée que ces personnes soient plus aptes que d'autres à faire adopter des opinions aux gens. On se rappelle que ces personnes sont chanteurs, acteurs, etc la plupart du temps. Ça ne veut pas dire qu'ils et elles ne peuvent pas avoir de positions politiques, mais pourquoi ne pas les défendre en tant que citoyen-nes au lieu qu'en tant que "personnalités publiques". Je trouve aussi dommage que les campagnes sitôt qu'elles sont portées par les vedettes reçoivent de la visibilité dans les médias alors que les revendications populaires n'ont aucune tribune de masse.

Finalement, pour illustrer toutes les contradictions que peut comporter ce genre d'initiative, je voudrais vous montrer cette campagne états-unienne intitulé "Watch what you watch" (Fais attention à ce que tu regardes).



Cette campagne, vous l'aurez deviné, vise à sensibiliser les jeunes à être critiques de ce qu'elles voient à la télévision. En gros ne faites pas tout ce que les vedettes vous disent, portez attention à la façon dont les femmes et les filles sont représentées à la télévision, "On est des vedettes, écoute ce qu'on dit, fais attention à ce que tu regardes". Et le message est transmis par des vedettes, qui sont évidemment toutes très bien maquillées et habillées. Si les vedettes te disent de les écouter quand elles te disent de ne pas les écouter, tu fais quoi ? Paradoxal non?

Fin du pétage de câble. Alors vous en pensez quoi? C'est un problème ou pas?

lundi 29 novembre 2010

GrévistEs!

En ce temps de colère et révolte étudiante à travers le monde (notamment ici, en Italie et en Grande-Bretagne), j'ai pensé mentionner dans les prochains jours quelques contextes de grèves historiques où les femmes ont eu un rôle majeur! On parle peu de leur participation à l'effervescence syndicale, et pourtant...


Grève des allumettières de Hull en 1924

Ces femmes étaient syndiquées. Leur syndicat était affilié au Syndicat catholique (ancêtre de la CSN), très peu militant à cette époque. Elles agissent d’abord sans avertir la direction du syndicat (direction composée d’hommes) et de manière spontanée dès l'annonce de baisse salariale. Le conflit concerne également le remplacement des contremaîtresses par des contremaîtres. C'est une des premières manifestation publique pour souligner que les femmes ne veulent pas travailler sous les ordres d'hommes. Cette grève fut appuyée à la fois par le syndicat catholique et par la population en général. La médiation finit par une entente qui ne fut pas respectée par l'employeur.

Source: « Le syndicat catholique des allumettières de Hull, 1919-1924 »

Michelle Lapointe
Revue d'histoire de l'Amérique française, vol. 32, n° 4, 1979, p. 603-628.

G.S.

vendredi 26 novembre 2010

Le féminisme doit-il être sexy?

Dernièrement, j'ai assisté à une conférence sur la place du féminisme dans les médias de masse. L'une des conférencières a émis l'hypothèse que le féminisme radical n'avait pas de visibilité dans les médias car il n'était ni sexy ni vendeur à leurs yeux. Pas besoin d'avoir étudié les médias en long et en large pour savoir qu'ils sélectionnent leur contenu en fonction de l'intérêt qu'il va susciter dans la population. Les dénonciations des féministes sont devenues trop banales pour servir leur sensationnalisme et trop "passées-date" pour mériter de l'attention. Même le 8 mars est devenu une occasion de faire passer le discours des antiféministes avant le nôtre. On a dit aussi lors de cette conférence que les "ismes" effrayaient les gens, qu'il fallait y aller plus subtilement, utiliser l'humour. Une participante a répondu que pourtant les nationalismes, fédéralismes n'ont jamais été écartés, que pourtant l'"écologisme" est plus vendeur que jamais. Et n'oublions jamais notre chère PETA...

Avec tout ça, vous vous demandez peut-être comme moi: à quoi ça ressemble du féminisme sexy?
À ça, apparemment.

Femen est une association féministe ukrainienne qui lutte entre autres contre le tourisme sexuel. Elles sont connues pour les actions qu'elles font les seins nus. Le vidéo qui suit les présente et montre plusieurs des actions qu'elles ont faites dans les dernières années.



Bon, je vous avoue que tout ça me trouble un peu. Une chose est certaine, on comprend pourquoi elles font parler d'elles. De là à dire que leur message passe, c'est autre chose. Je ne pense pas que le fait d'utiliser leurs propres corps de cette façon est cohérent avec le message qu'elles veulent transmettre. Ça revient à dire à tout le monde que se mettre nue est vraiment le seul moyen pour les femmes d'être entendues. "Tu veux que je t'écoute? Montre-moi tes seins!" Et après la personne n'écoute quand même pas parce qu'elle est trop occupée à profiter de la vue. J'ai plutôt l'impression que ce genre d'action renforce les stéréotypes sexuels et l'image de la femme comme objet sexuel. Pensez-vous qu'elles passent des auditions pour leur groupe? Ya pas une seule fille dans les vidéos qui se démarque par son poids par exemple. Si le patriarcat était une personne, il serait mort de rire. Même plus besoin de pousser les filles à se déshabiller, elles le font elles-mêmes pour défendre leurs droits! Si c'est ça un féminisme sexy, j'en veux pas.

Si un féminisme sexy c'est plutôt une gang de filles engagées, sûres d'elles-mêmes, fières de ce qu'elles sont et de ce qu'elles pensent, des filles de toutes les tailles et couleurs, alors le féminisme est DÉJÀ sexy. Et tant pis pour les médias qui ne veulent pas le voir.

jeudi 25 novembre 2010

Ça bouge! (du 25 nov. au 6 déc.)

C'est aujourd'hui que commençaient les 12 jours d’action pour l’élimination de la violence envers les femmes . 14 propositions , une pour chaque victime de Polytechnique, sous forme d'autocollants ont été faites pour atteindre cet objectif. En voici quelques-unes:

  • Dénoncer les publicités sexistes
  • Dénoncer l'idéal de beauté qui nous est imposé
  • Refuser que les droits des femmes servent de prétexte à la guerre
  • Intervenir si nous entendons des paroles violentes ou sexistes
  • Intervenir lorsqu'une femme se fait harceler ou violenter
  • Dénoncer les propos antiféministes
  • Dénoncer la banalisation de la violence
À chaque jour durant cette campagne se dérouleront diverses activités. Vous trouverez les informations nécessaires sur le site de la FFQ entre autres. Le point culminant sera la commémoration de l'attentat de Polytechnique le 6 décembre.

En France, les associations Mix-cité, Osez le féminisme et Collectif féministe contre le viol lançaient hier une vaste campagne contre le viol : "La honte doit changer de camp".



Et puis en cette journée de la jupe organisée par le regroupement français Ni putes Ni soumises, on se demande quoi en penser. Voici une entrevue très intéressante avec l'historienne féministe Christine Bard. J'en retiens pour vous la fin :

Que pensez-vous de l’initiative «La journée de la jupe»? Y a-t-il des précédents?

Le printemps de la jupe existe depuis 2006: c’est une très belle initiative, partie d’un lycée agricole près de Rennes. Les élèves y sont amenés à réfléchir aux relations entre les sexes, au sexisme, à la violence. C’est une association extérieure à l’établissement (Libertés couleurs) qui intervient pour libérer la parole des jeunes: des jugements portés sur le vêtement, on passe vite à des questions qui relèvent de la gestion de la mixité.

La journée de la jupe de NPNS est de nature différente. Il faudra en faire le bilan. Je me demande si les femmes qui ont connu l’interdiction du pantalon lorsqu’elles étaient élèves seront enthousiastes.

La jupe, après avoir été symbole du sexisme, peut-elle devenir celui de l’antisexisme? C’est possible, mais le risque est grand de recréer une assignation identitaire. La «fierté féminine» peut servir des objectifs politiques progressistes autant que conservateurs (voir Sarah Palin et les tubes de rouge à lèvres brandis dans ses meetings).

A mon sens la jupe ne pourra devenir vraiment libératrice que si elle concerne aussi les hommes. Combien d’hommes aujourd’hui porteront la jupe pour dénoncer les violences que subissent tant de femmes?


Alors, on revendique la jupe ou pas?

samedi 20 novembre 2010

Course aux cadeaux...





La fête de la consommation approche (mieux connue sous le nom de Noël), la course aux millions de cadeaux également… et inévitablement mon découragement face à tout ce phénomène. Il faut qu’en plus de la surconsommation, on voit les allées habituelles de jouets qui ressemblent à ceci…



L'année dernière, j'ai également profité de cette période de l'année pour parler des jouets sexistes; Bleu, Rose ... Jouets sexistes Et bien! Je récidive!

De belles affiches sur le sujet! (Possible matériel de sensibilisation?)



Affiches trouvées via Redonnons la parole aux murs -Mai 68



Suggestions!

Vous pensez acheter un livre! Et bien un autre ancien article qui pourrais vous intéresser pour choisir un livre égalitaire!
Grille d'observation; Est-ce que ce livre est égalitaire?

Et petite idée livre;
Le féminisme québécois raconté à Camille
Micheline Dumont


Qui est donc cette jeune femme qui court dans la rue ? Où va-t-elle? À l’image de cette jeune femme, les Québécoises ont avancé vers leur liberté et leur autonomie, parfois en courant, parfois à petits pas. C’est cette passionnante histoire, déjà longue de plus de 100 ans, dont Micheline Dumont relate les multiples épisodes, dans ce récit adressé à Camille, sa petite-fille âgée de 15 ans.

Ce récit s’amorce à la fin du XIXe siècle, alors qu’un peu partout dans le monde, les femmes de la bourgeoisie entreprennent de faire entendre leur voix dans une société dominée par les hommes. Au Québec, quelques audacieuses se lancent dans ce projet. Elles nous paraissent aujourd’hui bien timides, pourtant on les accusait alors de vouloir briser la société.

Après plus d’un siècle d’action, le féminisme a réussi à transformer la condition des femmes du Québec et à rejoindre les femmes du monde entier. Profondément convaincue qu’une meilleure connaissance de notre histoire nous aidera à comprendre que le féminisme n’est ni dépassé ni inutile, mais au contraire toujours nécessaire, Micheline Dumont a mis à profit sa vaste expérience d’historienne pour écrire ce livre d’histoire vivante.

«Ce livre s’adresse aux jeunes femmes du XXIe siècle, à qui je souhaite raconter l’histoire du féminisme au Québec depuis plus d’un siècle. Il s’adresse aussi à toutes les femmes qui n’ont pas beaucoup d’atomes crochus avec les livres savants, avec les notes au bas des pages ou avec les rapports de recherche.» — Micheline Dumont, extrait de l’avant-propos

Et pour finir n'hésitez pas à discuter avec votre entourage des jouets sexistes et de leur effets sur la construction sociale des enfants!

G.S

vendredi 19 novembre 2010

Ragazze la vita trema

La semaine passée, je vous ai fait un certain nombre de suggestions de documentaires à voir lors des Rencontres Internationales du Documentaire de Montréal. J'aime prêcher par l'exemple lorsque possible, je suis donc allée voir Ragazze la vita trema hier soir. On pourrait traduire le titre par "Les filles, la vie tressaille". Produit par Paola Sangiovanni, le documentaire nous dresse un portrait de l'Italie des années 60-70 à travers les regards de 4 femmes ayant participé au mouvement féministe de l'époque. Accompagnées de superbes images d'archives, les femmes nous parlent d'une façon très intime de leur vécu, de leur implication, de ce que le mouvement féministe représentait pour elles. Je recommande définitivement le visionnement de ce documentaire!

(Le signe de triangle sur la photo de droite est le salut féministe qu'utilisait les Italiennes. On l'adopte? :) )



Ce qui frappe en regardant le documentaire ce sont entre autres les similitudes évidentes entre la façon dont le féminisme de "deuxième vague" a émergé ici et là-bas dans ces années fertiles en révolte. On nous montre le mécontentement des femmes impliquées dans les différents mouvements sociaux (étudiant, communiste, etc) face à la place qui leur est donnée pour s'exprimer, la cassure qu'il y a entre la perception qu'elles ont d'elles même comme "personnes" et que les autres ont d'elles comme "femmes". On voit bien comment le fait qu'elles ne se sentaient pas écoutées et respectées les a poussées à s'organiser sur des bases non-mixtes. Le documentaire exprime aussi les différentes manières qu'avait le féminisme de se manifester: à travers des groupes de prise de conscience, de la radio, des occupations, des pressions politiques sur le gouvernement. On voit aussi comment une partie des militantes se radicalisent devant une répression étatique accrue, causée entre autres par les activités de groupes terroristes comme les Brigades rouges alors que d'autres féministes prennent peur et refusent la violence.

Bref un documentaire à voir si vous vous intéressez à l'histoire du féminisme, au foisonnement militant de mai 68 ou à l'Italie en général. Et surtout, un film à voir si vous aimez les vidéos de manifestations! ;)

mardi 16 novembre 2010

Pretty Dolly

Je suis tombée en amour avec Dolly Parton cette semaine. Je savais qui c'était, je l'avais déjà vue à la télé avant, mais cette semaine je l'ai vraiment découverte. J'ai fait plein de recherches sur elle, son lien avec le féminisme et tout ça. Puis je me suis dit que j'allais laisser ses chansons parler pour elle. :)

En bref, la plupart des journalistes, critiques et fans s'entendent pour dire d'elle qu'elle est une icône féministe (et pour la communauté gaie). Quant à savoir si elle-même se disait féministe...dur à dire. Malgré tout, il n 'y pas de doute que certaines chansons qu'elle a écrite véhiculent un message se rapprochant du féminisme.

Nine to Five

Certains considèrent que c'est la chanson Nine to Five qui lui a donné son statut d'icône. Cette chanson parle de l'aliénation du travail féminin (principalement de bureau). Elle a joué dans un film du même titre en 1980. C'est cette chanson là qui m'a accroché et je dois dire que j'ai passé une bien meilleure journée au travail après l'avoir écouté samedi dernier! Merci Dolly!
En prime dans le vidéo : des personnages de Disney.





Just Because I'm a Woman

D'autres avancent plutôt que c'est la chanson Just Because I'm a Woman (cliquez le lien pour l'entendre) qui lui vaut le titre de féministe. La chanson dénonce le double standard en ce qui concerne la sexualité. Elle l'aurait écrite lors d'une dispute avec son mari lorsqu'il a appris qu'elle avait eu d'autres amants avant de l'épouser. Les paroles sont ici.

"Just let me tell you this
Then we'll both know where we stand
My mistakes are no worse than yours
Just because I'm a woman "

Dumb Blonde

Dolly a aussi écrit des chansons pour répondre aux gens qui pensaient qu'elle était stupide, ou qu'elle n'était QUE blonde. Sa carrière a prouvé à tous combien ils avaient tort.

"Just because I'm blonde
Don't think I'm dumb
Cause this dumb blonde ain't nobody's fool "





Backwood Barbie

"I've always been misunderstood because of how I look.
Don't judge me by the cover 'cause I'm a real good book.
So read into it what you will, but see me as I am.
The way I look is just a country girl's idea of glam.

I'm just a backwoods Barbie in a push-up bra and heels.
I might look artificial, but where it counts I'm real.
And I'm all dolled up and hopin' for a chance to prove my worth,
And even backwoods Barbie's get their feelings hurt. "




En bref, Dolly Parton et ses chansons ont certainement eu une grande influence sur des milliers de femmes. Elle a été un modèle, pas nécessairement vestimentaire (elle dit elle-même :"It costs a lot of money to look this cheap") mais plutôt en ce qui concerne l'affirmation de soi, de sa sexualité. Elle a aussi donné de l'espoir à pleins de femmes qui voulaient faire carrière, que ce soit dans la musique ou comme femme d'affaire.

En bonus, la chanson qui l'a rendu célèbre : Jolene

samedi 13 novembre 2010

Le Wapikoni mobile

Une vraiment belle découverte...

Image tiré du clip Anishnabekwe

...Le Wapikoni mobile, studio ambulant de formation et de création audiovisuelles et musicales, circule depuis cinq ans dans les communautés des Premières Nations du Québec. Cette organisation unique en son genre donne aux jeunes autochtones l'occasion de s'exprimer au moyen de réalisations vidéo et musicales. Tout en encourageant l'émergence des talents, il facilite les échanges et la communication entre les jeunes et contribue à leur ouverture sur le monde. Il leur donne l'occasion de se faire connaître, de sortir de leur cadre de vie habituel et de rayonner autant dans leur milieu que dans le monde.

Conçu en 2004 par la cinéaste Manon Barbeau, le projet Wapikoni mobile a pris naissance à Wemotaci en 2000 alors que Manon Barbeau travaillait en collaboration avec un groupe de jeunes Atikamekws à l’écriture d’un scénario de film. Sa plus fidèle collaboratrice était alors une jeune fille de 20 ans, Wapikoni Awashish. Impliquée au Conseil des jeunes de Wemotaci, Wapikoni, travaillait au développement de plusieurs projets pour sa communauté. Alors qu’il y avait beaucoup de détresse et de suicide chez les jeunes autour d’elle, elle incarnait la santé, la force et l’espoir et constituait un modèle positif pour sa génération.

Malheureusement, en mai 2002, Wapikoni trouvait la mort dans un accident alors que sa voiture heurtait un camion forestier sur la route 25. C’est pour honorer sa mémoire et pour venir en aide aux jeunes de son âge que le Wapikoni mobile a été créé.

Leur site web
http://www.wapikoni.ca/

4 réalisations des jeunes qui m'ont particulièrement plu!


Anishnabekwe : An algonquin Woman
Réalisation : Sheila Polson Mathias.
Winneway 2009.


Anishnabekwe
Yasmina Jérôme, Blake Hunter, Krystin Mathias Hunter, Sokayna Jérôme et Sharène Néquado-Niquay ont réalisé un film qui rend hommage au rôle de la femme dans les traditions Anishnabe. Lac Simon, hiver 2010.


La marche des femmes


Je me souviens
Témoignage troublant sur l'épisode des pensionnats autochtones.



G.S

vendredi 12 novembre 2010

Rencontres Internationales du Documentaire de Mtl - Suggestions

Les Rencontres Internationales du Documentaire de Montréal (RIDM) se tiennent cette semaine, du 10 au 21 novembre. Allons-y encore une fois de quelques suggestions furiesques. * Toutes les descriptions sont tirées du site des Rencontres.

12 et 14 nov. Grace, Milly, Lucy... des fillettes soldates : Grace Akallo est un modèle peu commun de résilience. Kidnappée autrefois par les milices de l’ARS sévissant dans le nord de l’Ouganda, cette fillette soldate a réussi par sa détermination à échapper à la spirale de l’horreur, puis par son engagement à s’instruire à l’étranger afin de témoigner, de l’ONU à Washington et sur les campus étudiants, d’une réalité touchant encore aujourd’hui des milliers d’enfants en bas âge.

12 et 14 nov. 12th & Delaware : Au coin de la 12e avenue et de Delaware, à Fort Pierce, en Floride, un centre pro-vie déclare la guerre à sa compétitrice voisine, la clinique d’avortement, à laquelle il est bien décidé à arracher des clientes par tous les moyens.

13 nov. Des marelles et des petites filles : Partout dans le monde, par ignorance, pauvreté, perversion, bêtise, méchanceté ou superstition, les adultes volent l’enfance des petites filles : déni du droit à l’éducation, travail forcé, mutilations, violences sexuelles et autres injustices.

13 et 15 nov. Dish: Women, Waitressing & the Art of Service : (...) Maya Gallus, elle-même ancienne serveuse, jette un regard compréhensif sur ces femmes exerçant l’art du service aux tables. Alors qu’il s’agit pour la plupart d’un gagne-pain avec lequel on subsiste grâce aux pourboires, le métier se transforme vite, aussitôt que le montant de la facture s’élève, en une vocation respectable... réservée aux hommes.

14 et 21 nov. Pink Saris : On vous a déjà parlé d'elles ;) et La Presse en parle aussi. En Uttar Pradesh, au nord de l’Inde, la tradition des castes est encore bien vivante. Et qu’y a-t-il de pire que de faire partie de la classe sociale la plus basse, celle des intouchables ? Être une femme intouchable, évidemment. Heureusement, la « Gulabi Gang », la bande des saris roses, veille au grain.

15 et 21 nov. Red Shirley: Mais Red Shirley est surtout Shulamit Rabinowitz, une presque centenaire au destin extraordinaire. Désolation pendant la Première Guerre mondiale, fuite de sa Pologne natale vers le Canada durant la Seconde, passage illégal aux États-Unis à l’âge de 19 ans, quarante-sept ans de dur labeur dans une usine textile new-yorkaise, sœurs sionistes retrouvées en Palestine, luttes syndicales et marche sur Washington pour les droits civiques des Noirs.

18 et 21 nov. Ragazze la vita trema : (...)l’Italie des années 1960 et 1970 reprend vie. Une période effervescente où, pour des femmes en quête de libération, voulant s’affranchir d’une discrimination coutumière à leur égard et améliorer leurs conditions de vie, la possibilité de changer le monde ne semblait plus un projet illusoire.

18 et 20 nov. L'imposture : Brisées, violées, écœurées, dans le trou... Les prostituées en ont vraiment ras le bol. Pourtant, la prostitution est un cercle vicieux où il est beaucoup plus facile d’entrer que de sortir. (...)Pendant plus d’un an, elle suit quelques-unes de ces adolescentes et de ces femmes dans leur démarche de réintégration à la société. Un chemin long et solitaire, puisque les politiques sociales pour leur venir en aide sont inexistantes, et que leur unique support provient d’organismes communautaires.

19 nov. La nuit, elles dansent : (...) le duo de cinéastes Isabelle Lavigne et Stéphane Thibault pénètre de nouveau dans les coulisses d’une occupation aussi mystérieuse que séduisante, celle de danseuse orientale en Égypte. En s’éloignant des stéréotypes, ces jeunes femmes voluptueuses sont peu à peu déshabillées avec franchise par une caméra délicate mais pénétrante : sous leur perruque, leur maquillage et leur costume affriolant, les filles sont épuisées, endettées, droguées ou réprouvées par leur entourage.

19 nov. Silver Girls : Si on se fie à Christel, Paula et Karolina, trois prostituées berlinoises ayant dépassé la cinquantaine, mais loin d’être à la retraite, l’âge d’or n’a pas que le nom de miroitant. Pour ces femmes sublimes, épanouies et assurées, il s’agit d’une occasion de s’affranchir, de se libérer, d’échapper à une vie banale et, pourquoi pas, de faire un peu d’argent.

Je vous invite à consulter la programmation complète pour connaître les heures et les salles où les films sont diffusés. Bien sûr, il y en a des tonnes d'autres qui sont intéressants, je me suis limitée même si ça paraît pas (!). Si vous assistez à l'un ou l'autre des documentaires suggérés, ça nous ferait vraiment plaisir de partager vos commentaires/critiques sur le blogue si vous en avez. Envoyez-les à notre adresse courriel : les.furies@gmail.com . Bonnes RIDM!

*Bonus : 18 nov. The People vs. George Lucas
17 et 20 nov. Machete Maidens Unleashed!

jeudi 11 novembre 2010

Pousse...Pousse...POUSSE! Un exemple à suivre sur l'accouchement.

J'ai entendu, lu, vu plusieurs témoignages de femmes concernant leur expérience d'accouchement à l'hôpital. Le bilan, c'est qu'il y en a quelques-unes de chanceuses pour qui tout se passe bien et beaucoup pour qui l'expérience s'avère très éprouvante entre autre à cause du traitement donné par le personnel soignant.

Les principaux problèmes : la logique marchande et le non-respect du corps et du rythme de la femme.

Les femmes sont constamment brimées dans leurs droits durant la grossesse mais aussi durant l'accouchement. Si le travail s'annonce très long, si la place manque, les médecins n'hésiteront pas à provoquer, précipiter l'accouchement pour une plus grande efficacité. On poussera les femmes à accepter la péridurale à tout prix, encore pour raccourcir le processus. On procédera à des césariennes lorsque ce n'est pas nécessaire pour sauver du temps. On obligera la femme à être couchée sur la civière, les jambes élévées alors que des études prouvent que ce n'est pas du tout la position idéale. On séparera très rapidement la femme de son enfant sous différents prétextes. Toutes ces opérations sont pratiquées souvent sans réellement informer les femmes, en dénigrant leurs incertitudes, en attribuant leurs doutes légitimes aux hormones, à la peur, à la panique, etc. Il n'est pas tenu compte des droits de la femme de consentir en pleine connaissance de cause à ce que lui est proposé. Évidemment certains hôpitaux ont des politiques infiniment plus respectueuses du rythme et des besoins des femmes. Des organismes comme le Regroupement Naissance-Renaissance travaillent sur ces enjeux depuis longtemps. Elles font entre autre la promotion de la profession de sage-femmes, des maisons de naissance, etc.

Le Venezuela a fait un grand pas dans la reconnaissance du phénomène en 2007 lorsqu'il a ajouté le concept de "violence obstétrique" dans "The Organic Law on the Right of Women to a Life Free of Violence". Le concept est en gros défini comme étant
"…the appropriation of the body and reproductive processes of women by health personnel, which is expressed as dehumanized treatment, an abuse of medication, and to convert the natural processes into pathological ones, bringing with it loss of autonomy and the ability to decide freely about their bodies and sexuality, negatively impacting the quality of life of women.”

Traduction approximative : l'appropriation du corps et des processus reproductifs des femmes par le personnel médical, qui s'exprime par un traitement déshumanisé, une médication abusive. La transformation de processus naturels en pathologies, accompagné d'une perte d'autonomie et de la capacité de décider librement pour les femmes en ce qui concerne leurs corps, leur sexualité. En bref, des comportements ayant un impact négatif sur leur qualité de vie.

Plusieurs actes sont identifiés comme étant de la violence obstétrique.
(1) Untimely and ineffective attention of obstetric emergencies; (2) Forcing the woman to give birth in a supine position, with legs raised, when the necessary means to perform a vertical delivery are available; (3) Impeding the early attachment of the child with his/her mother without a medical cause thus preventing the early attachment and blocking the possibility of holding, nursing or breast-feeding immediately after birth; (4) Altering the natural process of low-risk delivery by using acceleration techniques, without obtaining voluntary, expressed and informed consent of the woman; (5) Performing delivery via cesarean section, when natural childbirth is possible, without obtaining voluntary, expressed, and informed consent from the woman.

Donc 1 - Attention prématurée et inefficace accordée aux urgences obstétriques.
2- Obliger les femmes à accoucher couchées, les jambes levées...
3- Nuire à la création du lien mère/enfant en les séparant sans causes médicales dès la naissance.
4- Altérer le processus naturel d'accouchement en utilisant des moyens pour l'accélérer sans avoir un consentement conscient et volontaire de la femme.
5- Utiliser la césarienne lorsque non-nécessaire, sans consentement, etc.

Cette loi ne couvre pas toutes les situations abusives et violentes pouvant arriver aux femmes durant l'accouchement, entre autre ce que les anglophones appellent le "birth rape", c'est-à-dire l'introduction à répétition ou non de doigts ou d'objets dans le vagin de la femme sans son accord et sans justification suffisante. Cette loi constitue malgré tout un très bon début, déjà beaucoup plus poussé que ce qui existe ici. Espérons qu'elle est réellement appliquée. Il semble qu'en 2008, il y avait toujours un manque d'information et que les résultats escomptés n'étaient pas au rendez-vous.

Somme toute, pas de doute qu'il y a encore énormément de chemin à faire pour que les femmes se réapproprient totalement le contrôle de leurs fonctions reproductrices...

Un premier petit pas à faire si vous voulez: signer cette pétition sur les maisons de naissance ;)

La charcuterie est ouverte!

On vous a déjà parlé de mariage féministe ou pas, mais surtout de l'obsession que certaines (beaucoup) femmes ont concernant cette journée. Avoir la robe parfaite, le bouquet parfait, le poids idéal, etc. Pas étonnant avec ce qui est répandu dans tous les films, et les séries qui parlent de mariage.

Une télé-réalité américaine va bientôt nous montrer l'étape suivante : la chirurgie esthétique.



Description de l'émission:

Each week, a group of women competes head-to-head in such challenges as writing wedding vows and planning honeymoons. The winner receives the chance to choose a plastic surgery procedure from her “wish list.” She’s given the procedure immediately, and results are shown at the start of the following week’s episode.

One by one, the women are voted out by their competitors and, according to the show’s description, “possibly walking away with nothing and losing [their] chance to be the perfect bride.”

The last bride standing will receive a “dream wedding,” where she will reveal her new appearance to friends, family and the groom. “Viewers will witness his emotional and possibly shocked reaction as they stand at the altar and he lifts her veil to see her for the first time following her extreme plastic surgery,” E! said.

En gros, à chaque semaine, la femme qui gagne le jeu, concours de la semaine, se fait immédiatement opérer pour une chirurgie de son choix. Une femme est éliminée chaque semaine "perdant ainsi sa chance d'être la mariée parfaite".

Comme toutes les télé-réalités concernant la chirurgie esthétique ou les transformations extrêmes, le concept est aberrant. Ce qui est encore plus troublant dans celle-ci, c'est que les filles vont être en compétition pour se faire charcuter en prévision de leur mariage. C'est UNE journée dans leur vie. Je veux ben croire que c'est un jour important, pis que les filles veulent être belles sur leurs photos, mais la chirurgie va durer fucking toujours. Pis c'est pas un petit truc, la bande-annonce laisse entendre que leur corps au complet va être modifié...

Être une mariée parfaite ça veut dire se préoccuper uniquement de son apparence, être control freak, et en bout de ligne probablement ne pas profiter de la cérémonie du tout. La bande-annonce laisse entendre aussi que le nouveau "visage" de la mariée ne va être révélé que le jour même à sa famille, amis et son époux. Eh ben. Je vois mal comment cette émission là va faire "rêver" les femmes américaines...

Une autre problème de ces séries, c'est de renforcer un stéréotype de femmes devenant complètement hystériques lorsque placées dans un contexte de compétition. Elles sont dominées par leurs émotions tout en n'ayant aucune pitié envers les autres participantes.

Sérieusement, si le but des ces émissions là est d'enlever complètement toute envie de se marier...chapeau, c'est une réussite.

Trouvé via Sociological Images.

mardi 9 novembre 2010

Le jour du souvenir...

Cette semaine, le 11 novembre, a lieu le jour du Souvenir qui, à la ''base'', est une commémoration des sacrifices des deux Guerres Mondiales ainsi que d'autres guerres. Selon moi, la journée est beaucoup plus devenue (ou a toujours été, peut être) un beau moment pour renforcer la fierté militaire et légitimer l'armée. D'ailleurs, on ''fête'' les vétérans, mais on ne daigne pas leur accorder un traitement égalitaire. Notamment, pour les Métis qui sont exclus du programme d'indemnisation des anciens combattants autochtones rendu public en juin 2002.

Mais ce jour a été également le fruit d'une action symbolique pour dénoncer une autre réalité; le viol utilisé comme arme de guerre...

11 novembre 1983
Dana Zwonok, « une mystérieuse dame en noir provoque un émoi en déposant, pendant la cérémonie du Souvenir, Carré Dominion à Montréal, une couronne de fleurs : “ Pour toute femme violée en temps de guerre / For every woman raped in war ”

11 novembre 1984
Dana Zwonok accompagnée d’une quarantaine de femmes, d’hommes et d’enfants réitère son acte symbolique posé le 11 novembre 1983. Elle veut rendre hommage à la mémoire de « toutes les femmes victimes des guerres. » Désirant respecter la douleur de ceux et celles que les guerres ont fait souffrir, les Consœurs du souvenir attendent la fin de la cérémonie officielle pour tenir la leur, dans le calme et la dignité. Cette attitude pacifiste n’est pas payée de retour par les militaires présents. [La vie en Rose, no 23, février 1985, p. 13]




Petite plogue de la future action qui ma fait découvrir ces initiatives de Dana Zwonok ...

Jeudi le 11 novembre 2010 à 11h30, au cénotaphe de la rue King (Statue de l’ange), la Coalition féministe sherbrookoise organise une commémoration visant à dénoncer le viol comme tactique de guerre, en solidarité avec toutes les femmes qui en sont victimes. Parce que la mémoire de centaines de milliers de femmes et fillettes mérite d'être honorée et que nous nous devons d'être solidaires avec toutes celles qui sont toujours vivantes et luttent pour leur survie. Portons toutes et tous le coquelicot blanc et déposerons une banderole en leur honneur.

G.S

vendredi 5 novembre 2010

Cosmétiques toxiques

Un petit vidéo d'éducation populaire très bien fait, à voir...



Un article sur le même sujet sur Jesuisféministe: Cosmétiques : On veut votre peau avec beaucoup de liens québécois, canadiens, européens ou américains pour s'informer sur le sujet et sur les alternatives disponibles.


G.S.

mercredi 3 novembre 2010

Les anti-choix et leurs mensonges

Une enquête à voir de Rue Frontenac sur des groupes anti-choix, qui prétendent conseiller les femmes enceintes de façon neutre et éclairée, mais qui leur donnent des informations fausses afin de les convaincre de ne pas se faire avorter. On peut écouter des entretiens téléphoniques avec les ''intervenantes'' de ces centres qui profèrent des conseils faux, alarmants et très jugeants.

***À noter que la journaliste utilise une image utilisée fréquemment par ces groupes, preuve de leur influence insidieuse.


D'ailleurs, voici l'avertissement qu'on retrouve sur le site Canadians for choice;

Attention : au Canada, il y a plusieurs centres qui se font appeler « centres d’aide à la grossesse » ou « centres d’urgence-grossesse » et qui mettront gratuitement à votre disposition des tests de grossesse. Ces centres peuvent être dangereux car beaucoup d’entre eux sont anti-choix : sous prétexte de vous « conseiller » dans vos choix, ils tenteront de vous dissuader de vous faire avorter en vous induisant en erreur sur les étapes de croissance du fœtus et sur l’avortement. Si vous n’êtes pas sûre de l’attitude pro-choix ou anti-choix du centre de grossesse près de chez vous, appelez-le avant d’y aller et demandez à la personne qui vous répond si elle peut vous aiguiller vers un endroit où vous faire avorter. Si le centre est anti-choix, la personne refusera de vous aiguiller et elle tentera de vous convaincre de venir la voir pour vous faire « conseiller ». Si c’est le cas, vous n’avez qu’à refuser et à contacter un autre centre. Vous pouvez aussi appeler l’Association canadienne pour la liberté de choix, dont l’une des employées compétentes se fera un grand plaisir de vous aider.

Le mouvement anti-choix aux États-Unis se mobilise également. En plus des centres qui mentent aux femmes enceintes, on retrouve un réseau de ''Phamaciens pour la vie'' qui refuse de donner des prescriptions de contraception, de pilules du lendemain ou de conseils sur la contraception ou l'avortement aux femmes et également de les référer à un autre pharmacien.
Pour en savoir plus : Pharmacists Dispense Anti-Choice Activism ou voir une réaction d'une blogueuse déjà publier sur les furies


Et pour finir une petite BD sur Wal-Mart (un des cinq plus gros distributeurs de médicaments aux États-Unis) qui, il y a quelque années, a refusé de distribuer et de vendre le Plan B, un contraceptif. Il c'est ravisé depuis suite à la polémique que cela avait engendré.








G.S.

mardi 2 novembre 2010

QUOI? Ya des femmes qui jouent au hockey ...

...et qui sont bonnes en plus ?!?

Déjà entendu parler du Temple de la renommée du hockey?

En résumé, c'est une institution qui vise à récompenser les meilleurs joueurs de hockey que ce soit dans la NHL, mais aussi dans d'autres ligues. Une catégorie de Temple vise également les "bâtisseurs", ceux qui ne sont pas joueurs mais font la promotion du sport de différentes façons (entraîneurs, etc.). Le Temple existe depuis 1943. Je ne vous apprendrai surement rien en vous disant que jamais une femme n'a été intégrée au Temple depuis ses débuts et ce malgré qu'il n'y ait aucun règlement particulier empêchant les femmes d'être admises.

Eh bien bonne nouvelle, cette fin de semaine pas une mais deux femmes seront finalement intégrées au Temple. Il s'agit de l'Américaine Cammi Granato et de la Canadienne Angela James. Je vous invite à consulter les liens pour avoir le détail de leurs carrières prolifiques. Ce qui importe est de savoir que ces femmes étaient des joueuses exceptionnelles, des pionnières du sport.

Le Temple a stipulé qu'à partir de maintenant deux joueuses (pour 4 joueurs) pourront être admises chaque année. Cette décision qui réjoui bon nombre de personnes en fait aussi grogner plus d'un qui voient évidemment d'un mauvais oeil l'intrusion de femmes dans la chasse-gardée qu'avait constitué le Temple de la renommée jusqu'à maintenant. Certains n'aiment pas qu'hommes et femmes soient comparés sur le même pied d'égalité. D'autres prétendent qu'ils n'y a pas assez de bonnes joueuses pour inclure deux femmes chaque année (ce qui me fait grincer des dents...). Citons Adam Proteau du magazine The Hockey News (dont la plupart de mes infos sont tirées) : "This is the same bucketload of crap that has kept women on the outside of hockey looking in for so long".

Dans un contexte où le hockey féminin aux Olympiques (depuis 1998) est constamment questionné et menacé, entre autres pour des raisons de niveau des équipes (les USA et le Canada torchent tout le monde), ce genre d'avancée est très important pour les hockeyeuses qui recherchent une certaine reconnaissance de leurs exploits.

Félicitations donc aux deux premières honorées de ce que l'on espère être une longue série !

Pour ceux et celles qui s'intéressent au hockey féminin, vous savez peut-être qu'il existe une ligue canadienne de hockey féminin (CWHL), dont une équipe est basée à Montréal. Si vous avez envie de voir un match, il y en a régulièrement à Montréal. En plus, c'est seulement 5$ (moins cher qu'un billet pour le Centre Bell :P).