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mardi 7 août 2012

Anatomie 101 - Hymen

Les féministes se font parfois reprocher de trop parler de sexe, plus précisément de leur sexe, le vagin. Cela rend certaines personnes inconfortables, ça en dégoûte d'autres. Plusieurs trouvent qu'il s'agit de quelque chose de privé dont on ne doit pas discuter sur la place publique. On a vu récemment au Michigan le cas d'une démocrate ayant été bannie d'un débat sur un projet de loi anti-avortement pour avoir utilisé le terme "vagin". Inutile de souligner le ridicule de cette situation considérant que le vagin était au centre du débat.

Malgré le fait que la sexualité soit infiniment plus présente sur la place publique, dans les médias, à la télévision, etc, les détails de l'anatomie féminine sont toujours tabous. J'ai trouvé un vidéo très intéressant qui démystifie ce qu'est l'hymen (voir plus bas). J'ai appris beaucoup en le regardant et je présume que ce sera la même chose pour la plupart des gens qui le regarderont. On comprend à quel point certains mythes ou tabous peuvent influencer notre vie, notre façon de la vivre, d'en interpréter les différentes étapes. Si on prend l'exemple de l'hymen, la désinformation dont la plupart des gens sont victimes renforce d'une part l'importance exagérée accordée à la "virginité" et à sa "perte", mais aussi comment une fille se préparera à cette 1re relation sexuelle, l'appréhension qu'elle ressentira par rapport à l'évènement, etc. Bref, ne pas connaître son corps et son fonctionnement peut causer du stress, des douleurs inutiles, etc. Ce qui me ramène aussi à l'importance de l'éducation sexuelle de qualité dans les écoles. J'en ai déjà parlé, mais c'est tellement en enjeu fondamental pour plein de raisons. Et pas une éducation sexuelle seulement centrée sur la génitalité et les maladies transmissibles sexuellement mais une éducation qui fait la promotion du respect de soi, de l'importance des relations basées sur le consentement et l'égalité et surtout qui évite de créer de la culpabilité en déterminant des normes arbitraires concernant une sexualité saine.

Donc, voici l'excellent vidéo de Laci Green. Je vous conseille de parcourir son channel Youtube, elle a plein d'autres vidéos intéressants. Pour avoir les sous-titres français, vous devez visionner le vidéo directement sur youtube et cliquer sur le petit "CC" dans le bas du vidéo.





vendredi 11 novembre 2011

Bedsider - tout ce que vous avez besoin de savoir sur la contraception


Bedsider est un site web américain extrêmement complet concernant les méthodes de contraception. On y trouve des fiches détaillées de chaque méthodes, un tableau comparatif plus que complet, des témoignages et des capsules informatives sur des mythes associés au sexe et à la contraception.

Une des capsules que je considère particulièrement importante est la suivante. Ce vidéo concerne les risques de conception durant les règles. J'ai remarqué qu'un grand nombre de jeunes femmes n'étaient pas au courant, ce qui peut avoir des conséquences importantes. Partagez l'information avec vos amies! Vous pouvez activer les sous-titres en cliquant "cc". La traduction est en dessous du vidéo. Plus de capsules ici.


(Traduction)

Vrai ou Faux?

Règles bénies

M, 27 ans : Si vous avez des rapports sexuels durant vos règles, il n'y a absolument aucun moyen pour vous de tomber enceinte. Pensez-y. Vous saignez. Où l’œuf va-t-il aller? C'est comme un paysage totalement inhospitalier là-dedans.

Eve Espey, docteure : Les œufs peuvent trouver une oasis dans n'importe quel paysage. La vérité est qu'il n'y a aucun moment absolument sécuritaire.
Première chose, il peut y avoir un épisode de saignement sans que ce soit les règles. Rappelez vous seulement d'être protégée 100% du temps.
Plus précisément, on est jamais à l'abri d'un dérèglement de notre cycle, donc soyez prudents et prudentes!

mardi 22 février 2011

Pour éviter que nos enfants naissent à nouveau dans des feuilles de choux

L'éducation sexuelle dans les écoles suscite bien des réflexions ces derniers temps dans les médias. On se demande si c'est le travail des parents ou des profs de la faire. S'il ça doit être des cours spécifiques ou bien des petites parties dans toutes les matières. S'il faut seulement parler de prévention (grossesse, ITSS, etc) ou aussi de plaisir, d'amour, de respect. Dans la catégorie " Ce qu'il ne faut absolument pas faire", voici une série de capsules créées par l'organisme états-unien Amplify your Voice. Cette série explore le contenu de cours d'éducation sexuelle qui consistent en fait à promouvoir uniquement l'abstinence avant le mariage. Non seulement, ces cours sont complètement archaïques en voulant réprimer la sexualité des adolescent-es, mais ils regorgent en plus de stéréotypes sur les hommes et les femmes plus absurdes les uns que les autres. C'est évident qu'on en arriverait jamais là ici, et pourtant, ces capsules nous rappellent ce qu'il en était de l'éducation sexuelle au Québec il n'y a pas si longtemps...



Traduction plus bas

Bear 1: What did you learn in abstinence-only class today?

Bear 2: First the teacher passed around a rose and had us each take off a petal. Then she said the rose was now like someone who has had sex before marriage. They lose their beauty and value.

B1: Hmm. Well that is a little troubling.

B2: Then she told us that having sex is like reaching into a bag of candy where some of it has been chewed and spit back into the bag. Who would ever want used candy?

B1: Really? Someone who has had sex is the same as partially chewed and spit out candy?

B2: That is what we learned. Then she told us to imagine a really gross toothbrush that a lot of people have used. If you have sex, you’re the toothbrush.

B1: That is awful.

B2: The next thing is the speaker gave me a sign that said virgin. Then she had everyone spit in a cup. She passed me the cup.

B1: No please don’t say it.

B2: Then she asked me to drink the spit.

B1: No no no, why, why would anyone do this.

B2: She said that is what losing your virginity is like.

B1: Like drinking a cup of other people’s spit?

B2: Yes.

En gros, le prof leur dit que s'illles ont fait l'amour avant le mariage, illes seront comme une rose dont on a arraché les pétales. Illes perdent leur beauté et leur valeur. Que faire l'amour est comme piger un bonbon dans un sac où quelqu'un en aurait jeter un qu'il avait déjà mâché. "Qui voudrait d'un bonbon déjà mâché?" Faire l'amour, c'est comme être une brosse à dent sale que tout le monde a utilisé. Finalement, le prof demande à tout-es les étudiant-es de cracher dans un pot, et à la dernière, identifiée comme "vierge" de boire le contenu, en expliquant que c'est pareil comme perdre sa virginité.

Pas très ragoûtant, non? J'imagine pas les enfants quand ils sortent de là...C'est parti pour une vie de culpabilité face à la sexualité!

Dans une deuxième capsule, on en apprend plus sur les relations hommes-femmes...



Traduction plus bas

What did you learn in abstinence-only class today?

Today we had a special lesson called “Relationships.” The speaker told us a story about a prince and a maiden. A dragon is attacking the maiden’s home, and the prince tries to slay it. The maiden suggests he uses a rope instead of a sword. He does. He kills the dragon. Then another dragon attacks. The maiden suggests he uses poison this time. He does. But he’s mad about all the suggestions. He leaves the princess for another maiden who doesn’t know anything about dragon-slaying. So we learned not to ask like the first maiden, because too many suggestions will drive a guy away.

I don’t think I understand. Let’s try this again. So the dragon is attacking?

Yes.

It is an emergency situation in a clearly dragon0infested countryside.

Yes.

So the princess shares her ideas about it.

That’s right.

And the prince – he leaves her.

Yes. She ruined his confidence and made him feel ashamed.

By suggesting other ways of killing dragons.

Yes.

What if she was just worried about his safety? What if she just wanted to prevent damage to his sword? What if she had done read some studies on the most effective dragon-slaying methods?

We didn’t really get into that.

Come to think of it, the maiden seems to really know a lot about dragon-slaying. Why couldn’t she slay the dragon herself? Why isn’t she better off without the prince anyway if he’s so threatened by her ideas? Did you class talk about that?

Not really, just that he was happier with the other maiden.

Right, the girl who has no ideas.

None that she tells the prince anyway.

Does the prince talk to the first maiden about her suggestions made him feel?

No, he just sent off with the other maiden.

And the lesson was that girls should not share many of their ideas because they will scare off princes.

That’s what the speaker told us.

Résumé : On leur raconte l'histoire d'un prince et d'une jeune femme. Un dragon attaque la maison de la fille. Le prince décide de le pourfendre avec son épée. La fille suggère qu'il utilise plutôt une corde et ça fonctionne. Un autre dragon arrive et elle lui suggère cette fois d'utiliser du poison, ce qu'il fait. Pourtant il se fâche et laisse la fille pour en rejoindre avec une autre " qui ne connaît rien de la chasse au dragon". Donc, elles apprennent à ne pas poser trop de questions ni faire de suggestions, car ça fait fuir les hommes. Le prince choisit celle qui n'a pas d'idée, car l'autre l'a rendu honteux et lui a fait perdre sa confiance en lui. (C'est drôle, ça me fait penser à un certain discours ambiant...masculiniste pour ne pas le nommer.)

La troisième capsule traite de mariage-a-tout-prix et surtout pas de mariage homosexuel. L'homosexualité est complètement évacuée de la réalité et les unions hors mariage sont considérées comme malsaine, etc.

La quatrième capsule porte, encore, sur les différences hommes/femmes. Dans ces cours, on y apprend évidemment que toute différence est naturelle. On peut l'observer en analysant la façon dont les jeunes portent leurs livres. Contre leur poitrine (comme si c'était un bébé) pour les filles et sur la hanche pour les garçons... Bien sur, les filles ont besoin d'amour, de respect et de support financier, tandis que les gars veulent que les filles les croient forts et ont besoin de quelqu'une pour faire le ménage et la cuisine. De plus, les filles doivent faire attention à la façon dont elles s'habillent, car "Girls are more like crockpots. Boys are like microwaves. Because they heat up faster." Donc, c'est la responsabilité de la fille de s'assurer que le gars ne va pas "se réchauffer" trop vite...

Voilà donc de merveilleux cours, où on apprend que seul le mariage importe, qu'hommes et femmes doivent bien respecter leurs rôles, que la sexualité est honteuse, que l'homosexualité est inexistante ET que la femme est responsable si elle se fait agresser. Bravo.

Histoire de vous consoler, une page marrante de la BD Titeuf.



mercredi 3 novembre 2010

Les anti-choix et leurs mensonges

Une enquête à voir de Rue Frontenac sur des groupes anti-choix, qui prétendent conseiller les femmes enceintes de façon neutre et éclairée, mais qui leur donnent des informations fausses afin de les convaincre de ne pas se faire avorter. On peut écouter des entretiens téléphoniques avec les ''intervenantes'' de ces centres qui profèrent des conseils faux, alarmants et très jugeants.

***À noter que la journaliste utilise une image utilisée fréquemment par ces groupes, preuve de leur influence insidieuse.


D'ailleurs, voici l'avertissement qu'on retrouve sur le site Canadians for choice;

Attention : au Canada, il y a plusieurs centres qui se font appeler « centres d’aide à la grossesse » ou « centres d’urgence-grossesse » et qui mettront gratuitement à votre disposition des tests de grossesse. Ces centres peuvent être dangereux car beaucoup d’entre eux sont anti-choix : sous prétexte de vous « conseiller » dans vos choix, ils tenteront de vous dissuader de vous faire avorter en vous induisant en erreur sur les étapes de croissance du fœtus et sur l’avortement. Si vous n’êtes pas sûre de l’attitude pro-choix ou anti-choix du centre de grossesse près de chez vous, appelez-le avant d’y aller et demandez à la personne qui vous répond si elle peut vous aiguiller vers un endroit où vous faire avorter. Si le centre est anti-choix, la personne refusera de vous aiguiller et elle tentera de vous convaincre de venir la voir pour vous faire « conseiller ». Si c’est le cas, vous n’avez qu’à refuser et à contacter un autre centre. Vous pouvez aussi appeler l’Association canadienne pour la liberté de choix, dont l’une des employées compétentes se fera un grand plaisir de vous aider.

Le mouvement anti-choix aux États-Unis se mobilise également. En plus des centres qui mentent aux femmes enceintes, on retrouve un réseau de ''Phamaciens pour la vie'' qui refuse de donner des prescriptions de contraception, de pilules du lendemain ou de conseils sur la contraception ou l'avortement aux femmes et également de les référer à un autre pharmacien.
Pour en savoir plus : Pharmacists Dispense Anti-Choice Activism ou voir une réaction d'une blogueuse déjà publier sur les furies


Et pour finir une petite BD sur Wal-Mart (un des cinq plus gros distributeurs de médicaments aux États-Unis) qui, il y a quelque années, a refusé de distribuer et de vendre le Plan B, un contraceptif. Il c'est ravisé depuis suite à la polémique que cela avait engendré.








G.S.

mardi 6 juillet 2010

Femmes, division du travail et sexualité au Honduras

Une camarade qui est présentement au Honduras a écrit ce texte...



Femmes, division du travail et sexualité au Honduras


Petite mise en contexte afin de situer mon article dans son vécu. Je suis au Honduras depuis un peu plus d'un mois et demi. J'ai habité un mois à Tegucigalpa, un grande ville qui est la capitale du Honduras, et j'habite depuis quelques temps dans un petit village nommé Concepcion del Sur, un village d'à peine 3000 habitants. J'ai été jusqu'à ce jour confrontée plusieurs fois au rôle des femmes et le vécu de la sexualité dans ce village où la religion chrétienne est omniprésente et où la mentalité machiste est persistante. J'ai eu plusieurs conversations afin de nourrir mes réflexions et observations dont une très intéressante avec un travailleur social hondurien qui travaille pour vision mondial ici et qui fait des ateliers sur l'éducation sexuelle.

La division sexuelle du travail quotidien à Concepcion est très visible. Durant la journée, les hommes, petits et grands, sont beaucoup plus visibles dans les rues et à l'extérieur que les femmes. Ils ont des loisirs, discutent entre eux dans les parcs du village, jouent avec des amis ou travaillent. Leur travail consiste majoritairement à du travail beaucoup plus physique, comme le travail dans les champs, le transport et des postes d'autorité. De leur côté, le travail attribué aux femmes est beaucoup plus domestique et leur est imposé très jeunes. Elles doivent cuisiner, faire le lavage, s'occuper des enfants et faire les tâches ménagères. Un homme de Tegucigalpa m'a d'ailleurs dit qu'une femme n'accomplissant pas ces tâches ne se trouveraient pas de mari. Dans sa conception de l'épouse parfaite, il est indispensable que celle-ci accomplisse toutes ces tâches. De plus, elles doivent souvent accomplir un travail en prime. À Concepcion, plusieurs femmes fabriquent chez elles des chapeaux de paille à la main toute la journée, de la levée du soleil au coucher dans leur petite maison sombre en terre. La fabrication d'un chapeau leur rapporte 15 lempiras (à peine 0,75$ canadien). Il faut une journée entière pour fabriquer un chapeau en plus des coûts pour les matériaux. À Tegucigalpa, des femmes passent leurs journées entières dans leur cuisine devant la chaleur des fours à tortillas afin que leurs enfants, majoritairement les filles, puissent parcourir le quartier, un grand contenant rempli de tortillas sur la tête, et en vendre. Ces travaux permettent de rapporter ainsi un maigre revenu supplémentaire à la famille.

Les jeunes filles aident à la tâche dès qu'elles ont l'âge de le pouvoir, soit vers 5-6 ans. Les garçons, autant de Tegucigalpa que de Concepcion, se retrouvent plus dans les rues, ont plus de loisirs. Mon hypothèse est que c'est parce qu'ils sont moins accablés de tâches que les petites filles. Il y a pourtant bien quelques femmes qui ont des emplois rémunérés à l'extérieur de la maison comme les enseignantes, mais elles doivent quand même accomplir à leur retour les tâches de la maison. Quelques-unes, plus à l'aise financièrement, peuvent se payer le luxe d'avoir une servante qui va accomplir ces tâches à leur place.

Les relations amoureuses à Concepcion se vivent très différemment qu'au Québec et que dans les plus grandes villes du Honduras. Dans ce petit village où tout le monde se connaît et où l'Église est très présente, les relations amoureuses pré-maritales sont très mal vu par la communauté, surtout celles qui sont vécues au grand jour. On ne voit donc personne démontrer des signes d'affections amoureuses dans les rues. Même les couples mariés conservent l'affection dans la plus grande intimité. Cela n'empêche pas les hommes de tout âge de siffler les femmes dans les rues, de leur envoyer des becs de la bouche et de les interpeller. Une des raisons expliquant pourquoi les relations sexuelles pré-maritales sont très mal vues est l'omniprésence de la religion dans le village, religion qui les juge très fortement. Cependant, même si les relations amoureuses et sexuelles avant le mariage sont très mal vues, beaucoup de personnes, hommes et femmes, en ont secrètement. Quand j'ai voulu savoir pourquoi des hommes très croyants cherchaient à défier les recommandations de l'Église et avoir des relations sexuelles, on m'a répondu que c'était parce qu'ils étaient des hommes. Être un homme venant ainsi avec l'incapacité à l'abstinence sexuelle. Dans un petit village où tout le monde se connaît et où la sexualité pré-maritale est tabou, l'accès à la contraception et aux préservatifs n'en est que plus difficile. Comment se procurer des préservatifs sans que tout le monde sache que la personne a une vie sexuelle active et soit jugée? De plus, les préservatifs se vendent ici que dans les pharmacies, à l'arrière des comptoirs. Il n'y a pas de pharmacie dans le village. Les pharmacies les plus proches sont dans la ville de Santa Barbara, une ville à environ 20 km du village de Concepcion. Je doute fortement que tous les gens de Concepcion aient accès facilement à la ville puisque ce n'est pas tout le monde qui possède un véhicule et qui possède l'argent pour prendre l'autobus. Je crois qu'il n'y a donc aucun préservatif qui se vend dans le village ou à proximité, ce qui en réduit grandement l'accessibilité. Il y a des préservatifs de disponible à la mairie, mais avec les tabous sociaux reliés à la sexualité, je doute fortement que les gens de la communauté qui ne font pas partie des privilégiés un peu plus instruits en profitent réellement. Dans les cliniques médicales, la planification familiale est gratuite pour les femmes. Tous les jours, quelques-unes viennent se faire injecter du depo-provera: c'est leur moyen pour contrôler les naissances. Cependant, ces mêmes cliniques ne distribuent pas de préservatifs afin de protéger contre les maladies transmissibles sexuellement.

La mentalité populaire est que la protection sexuelle et la contraception est la responsabilité exclusive de la femme. Or, dans cette communauté machiste, les femmes n'ont pas toujours devant elles le choix de se protéger. D'ailleurs, la plupart des relations sexuelles hors-mariage sont vécus en cachette et rapidement. La protection n'est pas toujours possible. De plus, l'avortement demeure toujours illégal au Honduras. Les médecins ne peuvent pas le pratiquer légalement. Donc, lorsqu'un «accident» arrive et que l'ovule est fécondée, il n'y a plus de retour en arrière. Dans tous les cas, il subsiste un manque d'éducation en matière de sexualité ainsi que de vieilles mentalités et croyances qui en découle. Les conséquences sont grandes pour les femmes. La plupart des femmes du village ont des enfants très jeunes, à partir de 14-15 ans, souvent avant le mariage. Beaucoup de jeunes femmes se retrouvent seules avec un ou des enfants à faire vivre parce que le père les a abandonnés à leur sort. Pour ce qui est des maladies transmissibles sexuellement, le médecin du village a diagnostiqué un cas de VIH. Cependant, il est inévitable qu'il en ait plusieurs autres non-diagnostiqués encore.

À Concepcion del Sur, j'ai eu une discussion un jour avec une hondurienne de 32 ans. Elle avait 5 enfants dont 2 qui sont décédés en bas-âge. Son premier enfant, elle l'a eu lorsqu'elle avait 15 ans. Son mari était mort depuis quelques années. Elles partageaient avec moi le fait qu'elle était toujours dans la maison à travailler et qu'elle ne pouvait jamais sortir. Elle me disait: «Travailler, travailler, c'est tout ce que je fais». Malgré tout, elle souriait de son sourire aux dents cariés. Et moi devant elle, moi qui ait 21 ans, aucun enfant, moi qui étudie; je me sens loin de sa réalité. Et la réalité qu'elle connait, elle la partage avec des milliers de femmes du pays.



Écrit par Valérie Allard

Je la remercie pour la collaboration spéciale :)

G.S.

mardi 9 mars 2010

The Indian Condom Song

J'ai trouvé sur ce blog : Atomic sex, cette chanson indienne pour faire de l'éducation sexuelle. Les chorégraphies sont tout simplement hilarantes. Y'a beaucoup de contenu quand même!






G.S

mercredi 4 novembre 2009

contraception masculine... doit-on oser espérer?

Researchers at the University of Washington have been working to develop a male contraceptive pill for over thirty years and Seattle Weekly reports that they are approximately five years away from its release.

Dr. Dr. John Amory and his research team are looking for male test subjects to participate in clinical trials. No sex will be required, as it is the sperm that will be tested to evaluate efficacy. This new version of “the pill” would involve testosterone intake and side effects may include muscular changes and impacts on libido and mood.

Time reported on Dr. Amory’s earlier research last year describing the male option as “a daily testosterone gel combined with a quarterly injection” which demonstrated a success rate of 90 percent in clinical trials. Though this figure may sound high, the researcher explains that they require even higher success rates to get both the pharmaceutical industry and the Food and Drug Administration on board.

The first female contraceptive pill (Enovid), was approved for “menstrual disorders” in 1957 and later for birth control in 1960. The challenge of creating a contraceptive for men is greater, as the female version only needs to control one egg whereas men can produce 1000 sperm per second.

Though a male version of oral contraceptives would offer increased options for birth control, it would offer no protection against sexually transmitted infections and HIV transmission. Condoms and other barrier methods would still be required for the practice of safer sex.

Sérieusement, y serait vraiment temps que ce truc là soit inventé!