Affichage des articles dont le libellé est Évènements internationnaux. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Évènements internationnaux. Afficher tous les articles

mardi 8 mars 2011

Le 8 mars dans les journaux

Bon, on le sait toutes, le féminisme n'a pas bonne presse. Durant 364 jours par année, sauf lors d'actions spécifiques et de grandes envergure, on en parle surtout pour le nier ou le dénoncer. Pourtant il est de bon ton d'en parler le 8 mars, de s'épancher sur sa pertinence, ou non, et de publier des pages tout en rose. Évidemment, de cette journée se démarquent des articles très pertinents et d'autres complètement aberrant. Voici une petite revue de presse!

Le Devoir : Le Devoir publie des articles à "thématique" féminine depuis le 5 mars, mais je vais me concentrer sur ce qui a été publié aujourd'hui, à une exception près. Hier, la Une contenait un texte sur un sociologue, que je qualifierai de masculiniste en me basant sur son propos. "Anthony Synnott ne s'en cache pas: son livre vise, entre autres choses, à glorifier les hommes, qui, croit-il, en ont bien besoin. " Plutôt de mauvais goût de publier ça le 7 mars, si vous voulez mon avis...mais bon.

On trouve donc dans le devoir d'aujourd'hui un rappel que l'équité salariale n'est pas atteinte, l'annonce tragique du décès de la criminologue féministe Marie-Andrée Bertrand, une chronique de Lise Payette qui reprend les règles de vie d'une femme dans les années 50. J'ai mis seulement ceux qui était disponible en lecture sur le site, mais il y en a d'autres d'intéressants dans la version papier. Il y a aussi cette affirmation de la nécessité du féminisme.

La Presse : Le journal propose un cahier art et spectacles 100% féminin pour la journée de LA femme. Rien de spécialement intéressant à l'intérieur sauf peut-être la mention de cette campagne américaine mettant en vedette James Bond (Daniel Craig).

Dans le cahier principal, on apprend que Jeanne Mance sera peut-être enfin considérée à juste titre comme cofondatrice de Montréal, Marie-Claude Lortie nous parle de garderies, et Isabelle Hachey traite du féminicide à Ciudad Juarez. Finalement, Mario Roy défend la veuve et l'orphelin...t'aurais pu laisser faire Mario.

Métro Montréal: On y trouve un dossier sur la situation des femmes à différents endroits du globe; Inde, Afghanistan, etc. Ironique que la plupart des articles soient accompagnés de cette pub, n'est-ce pas?

Rue Frontenac : Un article bien mordant de Pascale Lévesque sur une nouvelle chaîne télévisée destinée aux femmes qui fera bientôt son apparition sur les ondes.

Journal de Montréal : (J'ai regardé sur le net aujourd'hui, la curiosité était trop forte.) Un super article (sic) où on nous parle de ce qu'il y aura comme activités aujourd'hui, à peu près partout dans le monde sauf ici... On y explique un traitement contre le sida testé sur les singes femelles...merci pour l'analogie. Finalement, un dernier article pour mentionné les activités ayant lieu à Montréal, sans mention de la manif, ni du lancement du film Attentions féministes!.

Voilà donc. Si vous avez trouvez d'autres articles intéressants, dans les journaux (connus ou pas) ou sur le net, n'hésitez pas à les partager en commentaire. Sinon, pour les montréalaises, je rappelle qu'il y a ce soir une manifestation pour le 8 mars : Départ à 18h, square Cabot/métro Peel. Au plaisir de vous y voir.

mercredi 2 mars 2011

Dans 5 dodos, le 8 mars!

En revérifiant dans nos archives, je me suis rendue compte qu'on n'avait, oh sacrilège, encore jamais souligné le 8 mars sur ce blogue. Il est grand temps de remédier à cette situation!

Commençons donc par avoir une petite pensée pour la communiste allemande Clara Zetkin, sans qui nous ne célébrerions peut-être pas cette date depuis 1910!


Seconde réflexion: Comment ça se fait qu'en 2011, ya encore des gens qui disent "Journée Internationale de LA femme"... Elle existe pas LA femme. À bas l'éternel féminin ! ;) C'est votre défi de la journée, reprendre toutes les personnes qui disent LA femme au lieu DES femmes.

Certaines d'entre vous se demandent peut-être comment célébrer cette occasion en grand. Plusieurs options s'offrent à vous si vous êtes à Montréal lors de cette journée. En ce qui concerne toutes les autres régions, je vous invite à vous renseigner au centre des femmes le plus près de chez vous pour être au courant des activités.

À Montréal:

1- Manifestation à 19h, départ au Square Cabot

2- Pour les plus frileuses, lancement du film "Attentions féministes" de Rozenn Potin.

"Attention Féministes! offre un nouveau point de vue sur le féminisme à travers l’engagement personnel et social de 5 jeunes des générations X et Y. Ce documentaire sera lancé le mardi 8 mars 2011 à 19 h au Cinéma ONF en présence de la réalisatrice et des personnages principaux. Le film prendra l’affiche, toujours au Cinéma ONF, du 14 au 17 mars à 19 h. Ne manquez pas la table ronde, qui aura lieu après la projection du 16 mars, en présence des protagonistes du film!

Dans ce documentaire, Rozenn Potin accole de nouveaux visages au féminisme de façon accessible, sensible, pertinente et audacieuse. On y découvre le féminisme tel que vécu par des femmes d’horizons divers mais aussi… par un homme et un «queer». Pascale, Geneviève, Barbara, Marco et Coco : autant de manières d’être féministe aujourd’hui! Loin de prêcher aux initiées, Attention Féministes!, produit par Productions VF inc., est un film qui renouvelle efficacement l’image et le discours sur le féminisme. Pour en savoir plus et poursuivre le débat, suivez le blogue : www.attentionfeministes.com

Pour le lancement, RSVP avant le 4 mars au 418.529.9188 ou info@videofemmes.org"






Peu importe ce que vous choisirez, bon 8 mars!

jeudi 20 janvier 2011

Gender policing; Justin Bieber et les tests de féminité dans le sport


‘’Gender policing’’ (difficilement traduisible en français) fait référence aux attitudes qui imposent une perception du genre à une autre personne. Le terme policing ne fait pas allusion à une institution organisée comme la police, mais à une norme sociale très bien ancrée qui vient renforcer et maintenir la vision binaire du genre, les idéaux sur la féminité/masculinité et l’hétérosexualité. Toute transgression de cette norme peut être soulignée par des comportements de gender policing. Ainsi, une personne qui ne correspond pas à la vision de la société sur son genre devra subir les railleries, critiques et autres violences verbales allant parfois jusqu’à la violence physique et sexuelle. Deux cas de gender policing dans l’actualité m’ont le plus marqués : Justin Bieber et les tests de féminité dans le sport.

Note : Pour les incultes (ou les chanceux et chanceuses selon le point de vue) qui, comme moi il y a quelques mois, ne savent pas qui est Justin Bieber, c’est un jeune chanteur américain de musique pop de 16 ans.

Personnellement, je n’aime pas particulièrement cet artiste et encore moins sa musique, mais au-delà des goûts personnels, le traitement qui lui est réservé par une partie du public est assez pénible et révélateur…

Voici quelques blagues qui circulent sur le web :

I called Justin Bieber gay, and he slapped me with his purse.
(Trad: J’ai traité Justin Bieber de gay et il m’a frappé avec sa sacoche)

Justin Bieber is the Brand Ambassadors of sanitary pads.
(Trad: Justin Bieber est le nouvel ambassadeur des serviettes sanitaires.)

Justin Beiber will star on next transformer movie , his name in transformer will be “Faggatron” .
(Trad : Justin Bieber va jouer dans le prochain film de Transformers, son nom de Transformers va être ‘’Tapettron ‘’)

et maintenant des noms de groupes sur facebook

“What is Justin Bieber doing out of the Kitchen?”
(Trad: Que fais Justin Bieber hors de la cuisine)

“It is an offence that we need to share the same gender as Justin Bieber”
( Trad: C’est une insulte de partager le même genre que Justin Bieber)

“If Justin Bieber was a woman…oh wait, never mind”
( Trad: Si Justin Bieber était une femme … oh attendez, peu importe)

“Leave Justin Bieber alone, stop making fun of HER!”
( Trad: Laissez tranquille Justin Bieber, arrêtez de vous moquer d’ELLE)

Who thinks Justin Bieber is gay and sings like a girl?
(Trad: Qui pense que Justin Bieber est gay et chante comme une fille?)

I HATE justin bieber because he sounds like a girl !!
(Trad: Je DÉTESTE Justin Bieber parce qu’il chante comme une fille)


Comme souligné dans un article de Fbomb : Gender Policing and Justin Bieber, qu’est ce que toutes ces blagues et commentaires sur le genre de Justin Bieber révèlent sur la vision de la société sur le genre féminin? (J’ajouterais également sur notre vision de l’homosexualité)

Son physique plus féminin et le ton de sa voix font en sorte qu’il ne cadre pas parfaitement à l’image de la virilité associé à son genre. Le gender policing est alors utilisé par les personnes qui cadrent mieux dans le moule masculin, les «vrais» mâles, pour renforcer les limites qui encadrent leur genre. Ainsi, une personne qui sort de ces limites va être traité de gai, tapette, fif, efféminé pour en quelque sorte le remettre à sa place. Dans le cas de Bieber, il semble qu’il soit tellement considéré comme non mâle qu’on l’a associé au genre féminin. Inévitablement, si on survalorise la masculinité, toutes les manifestations de son contraire, comme la féminité, chez un garçon, vont être dénigrées et pointées du doigt comme des choses dégradantes. (Un autre post faisant allusion à cet aspect)

Un autre homme qui a dû subir des commentaires désobligeants qui illustrent bien le gender policing est le patineur artistique Johnny Weir. En effet, suite à l’une de ses performances, des commentateurs sportifs, Alain Goldberg et Claude Mailhot, ont émis des commentaires en ondes sur son apparence. Ils argumentent à l’effet que Weir devrait passer des tests pour vérifier sa masculinité ou sa féminité, ils s’interrogent en rigolant s’il ne devrait pas être en compétition chez les femmes et vont jusqu’à dire qu’il nuit à son sport. Ces propos ont d’ailleurs été dénoncés par le Conseil québécois des gais et lesbiennes (CQGL).

Extrait : « Il a du rouge à lèvres. Il s’habille de façon féminine. Il essaie d’être le plus féminin possible sur la patinoire. Ça laisse une image assez amère sur le patinage artistique. C’est très ennuyeux parce qu’on pense que tous les garçons qui patinent deviendront comme lui.» — Alain Goldberg
Johnny Weir

Ces propos révèlent qu’un homme qui s’approche des caractéristiques associées au féminin est considéré comme une honte et il est permis de le ridiculiser sur la place publique (donc de faire preuve de gender policing)


Bref, quand tu ne cadre pas avec le modèle du «vrai mâle viril», le premier moyen de t’insulter est de te traiter d’homosexuel et ensuite de te traiter de femme… assez éloquent sur la valeur qu’on donne à ces deux groupes de personnes.

Un peu dans le même ordre d’idée, les tests de féminité dans le domaine du sport font partie, de mon point vue, des attitudes de gender policing, car ils consistent à remettre en cause le genre des athlètes féminines lorsqu’elles performent.

Un test de féminité est un test pratiqué lors des compétitions sportives pour déterminer si les sportives professionnelles ne seraient pas des hermaphrodites ou des femmes androgynes. (wiki)

Ils sont très contestés, car ils ne sont pas totalement fiables et le sexe génétique est extrêmement complexe. Chez des personnes intersexes, il est presque impossible de «classer» la personne comme mâle ou femelle. De plus, ne tenir compte que du sexe génétique occulte l’influence du sexe social, psychologique et physique de la personne. De plus, les résultats des tests ont des effets stigmatisants sur les personnes qui les subissent.

Le cas de Caster Semenya qui a fait les manchettes en 2009 représente bien l’attitude générale entourant les tests de féminité. Elle remporte aisément la finale du 800 mètres féminin aux championnats du monde d'athlétisme à Berlin. Sa victoire fait rapidement les manchettes, mais contrairement à ce qu’on pourrait croire ce n’était pas pour rapporter son exploit, mais pour parler de doutes visuels sur son genre biologique. On la juge trop musclée, sans poitrine, avec un bassin trop étroit et trop de pilosité, bref son apparence est trop non conforme aux stéréotypes féminins, elle ressemble à un homme. On lui fera alors passer des tests de féminité qui révèleront qu’elle serait hermaphrodite.



Quant est t’il du côté des hommes? Il semble que quand ceux-ci ont des performances incroyables, on est soit admiratif ou on les soumet à des tests de dopage. On ne remet pas leur genre en question, en fait la performance physique vient confirmer leur virilité.

Je trouve les derniers questionnements d’un article, que j’ai lu et vous conseille sur le sujet, particulièrement pertinents : Pourquoi lui refuser de concourir dans la catégorie qui correspond à ce qu'elle pense être au plus profond d'elle-même ? Enfin, pourquoi évoquer le dopage quand l'exploit est masculin et mettre en doute l'identité sexuée de l'athlète quand l'exploit est féminin?

Bref, le gender policing vient donc tenter de renforcer l’idée que seul deux genres existent et qu’ils correspondent à deux modèle très précis, la masculinité/féminité, dont il ne faut pas déroger. En plus, il sous-tend qu’entre les deux modèles, la féminité et les caractéristiques qui y sont relié sont inférieures et quand elles sont présentes chez un homme, elles sont dégradantes.

G.S

vendredi 3 décembre 2010

La Couverture Vivante (4 déc.)

La Couverture Vivante, c'est un projet lancé en 2008 et qui fait le tour du monde.
C'est surtout de milliers de carrés de tissus, chacun d'entre eux ayant sa propre histoire et son propre message, cousus ensemble pour former une couverture infinie recouvrant le monde et transportant un message de paix.


Le projet essaie de rejoindre des femmes de tous les milieux, alphabétisation, prison, militance, etc. Pour voir ce que les femmes ont fait jusqu'à maintenant, explorez la couverture sur le site internet du projet.

L'équipe est présentement à Montréal et participera demain le 4 décembre à une soirée spectacle. Elles sont à la recherche de femmes voulant témoigner et partager un message féministe sur la couverture. L'appel est lancé entre autres aux groupes communautaires qui voudraient organiser des séances de confection. La soirée de demain comporte une présentation du projet, un spectacle et une soirée dansante. Les informations sont sur l'affiche.

mardi 2 novembre 2010

QUOI? Ya des femmes qui jouent au hockey ...

...et qui sont bonnes en plus ?!?

Déjà entendu parler du Temple de la renommée du hockey?

En résumé, c'est une institution qui vise à récompenser les meilleurs joueurs de hockey que ce soit dans la NHL, mais aussi dans d'autres ligues. Une catégorie de Temple vise également les "bâtisseurs", ceux qui ne sont pas joueurs mais font la promotion du sport de différentes façons (entraîneurs, etc.). Le Temple existe depuis 1943. Je ne vous apprendrai surement rien en vous disant que jamais une femme n'a été intégrée au Temple depuis ses débuts et ce malgré qu'il n'y ait aucun règlement particulier empêchant les femmes d'être admises.

Eh bien bonne nouvelle, cette fin de semaine pas une mais deux femmes seront finalement intégrées au Temple. Il s'agit de l'Américaine Cammi Granato et de la Canadienne Angela James. Je vous invite à consulter les liens pour avoir le détail de leurs carrières prolifiques. Ce qui importe est de savoir que ces femmes étaient des joueuses exceptionnelles, des pionnières du sport.

Le Temple a stipulé qu'à partir de maintenant deux joueuses (pour 4 joueurs) pourront être admises chaque année. Cette décision qui réjoui bon nombre de personnes en fait aussi grogner plus d'un qui voient évidemment d'un mauvais oeil l'intrusion de femmes dans la chasse-gardée qu'avait constitué le Temple de la renommée jusqu'à maintenant. Certains n'aiment pas qu'hommes et femmes soient comparés sur le même pied d'égalité. D'autres prétendent qu'ils n'y a pas assez de bonnes joueuses pour inclure deux femmes chaque année (ce qui me fait grincer des dents...). Citons Adam Proteau du magazine The Hockey News (dont la plupart de mes infos sont tirées) : "This is the same bucketload of crap that has kept women on the outside of hockey looking in for so long".

Dans un contexte où le hockey féminin aux Olympiques (depuis 1998) est constamment questionné et menacé, entre autres pour des raisons de niveau des équipes (les USA et le Canada torchent tout le monde), ce genre d'avancée est très important pour les hockeyeuses qui recherchent une certaine reconnaissance de leurs exploits.

Félicitations donc aux deux premières honorées de ce que l'on espère être une longue série !

Pour ceux et celles qui s'intéressent au hockey féminin, vous savez peut-être qu'il existe une ligue canadienne de hockey féminin (CWHL), dont une équipe est basée à Montréal. Si vous avez envie de voir un match, il y en a régulièrement à Montréal. En plus, c'est seulement 5$ (moins cher qu'un billet pour le Centre Bell :P).

lundi 18 octobre 2010

Fat Talk Free Week! (18-22 oct.)

Vous vous rappelez quand je vous ai parlé des pressions sociales liées au poids? Voilà l'occasion idéale de mettre en pratique ce que vous avez appris.

Cette semaine, du 18 au 22 octobre, c'est la "Fat Talk Free Week". En résumé, pendant au moins cette semaine (à défaut de toujours!) on évite les conversations liées au poids. Les "Est-ce que j'ai l'air grosse là-dedans?", les " Wow! Est-ce que tu as maigri?" et les "Hummm, tu ne devrais pas manger ça...". On oublie toutes ces questions. On ne les pose pas aux autres, et on ne se les impose pas non plus.

Et si cette semaine quelqu'un-e vous pose une question du genre, ou vous parle de son nouveau régime miracle, ou de ce dont elle se prive, c'est le moment de la sensibiliser sur le sujet de la grosseur, de sa perception dans la société, de toutes les contraintes et pressions qui sont associées à l'obsession de la minceur. Rendez-vous service et rendez service à d'autres personnes!

Bonne semaine ;)

dimanche 15 août 2010

Acadiennes!

15 août, c'est la fête des Acadiens...(les bulletins de nouvelles s'arrêtent souvent ici)... et des Acadiennes! Cela ne doit pas toujours être facile, être une femme dans un groupe minoritaire. Alors voici quelques trucs pour souligner leur dynamisme et leur faire un clin d'oeil en ce jour de fête! Bonne fête chères Acadiennes!


Une femme acadienne que j'aurais bien aimé connaître...

Une pionnière dans l'obtention des droits politiques pour les Acadiennes: Marichette
tiré d'un site sur l'histoire acadienne qui consacre certaine partie aux Acadiennes et qui je tiens à le souligner nomme les ''Acadiens et Acadiennes''

De 1895 à 1898, une série de lettres signées « Marichette » sont publiées dans le journal L'Évangéline. Ces lettres causent beaucoup de réactions. « Marichette » est le nom de plume d'Émilie Leblanc, qui est née à College Bridge, dans la région de Memramcook, en 1863. Elle étudie à l'École normale de Fredericton en vue de devenir institutrice. Par la suite, elle enseigne pendant plus de dix ans à Weymouth, dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse. C'est durant cette période que Marichette écrit ses lettres dans le journal L'Évangéline.

Marichette ne se gêne pas pour se mêler de politique, ce qui, chez une femme, est tout à fait déplacé selon bien des gens à l'époque. Elle va jusqu'à dire que les femmes devraient prendre le pouvoir au lieu des hommes.
Emilie Leblanc signe ses lettres Marichette
Malgré plusieurs lettres de protestations, et même parfois d'insultes, Marichette continue d'écrire ses lettres. Le journal les publie pendant trois ans. Décédée en 1935, Marichette (Émilie LeBlanc) est la première Acadienne connue à revendiquer plus de droits pour les femmes. Ses lettres étaient rédigées dans un français acadien populaire, et en voici un exemple :

Lettre à l'éditeur de l'Évangéline le 5 août 1895.
J'veux vous dire que les femmes sont fatiguées d'attendre que la loi passe en chambre pour le souffrage des femmes, pour nous donner le droit de voter. Durant c'temps, les femmes souffre d'envie de se rendre au polls, pour montrer à nos vieux comment voter. Depuis queque temps, y passe deux coureux de chemin pour nous parler d'élection. Il nous dise toute sorte de bonnes chouses mais quanqu'y sont rendus chez eux, y nous traite de dam Frenchmen. Les Acajins sont pas des fous mais nos houmes aimont trop la goutte. Les candidats peuvent presque les acheter avec une bouteille de wisqui ou de rum. Si les houmes avaient du cour au ventre comme les femmes et si les femmes pouvaient se rendre aux polls, on aurait pas tant de misère à mettre un membre français pour nous défendre dans le gouvarnement. C'est les femmes qu'auriont du porter les chulottes et gouvarner le pays. J'heu nous a baillé plus d'esprit qu'aux houmes. Quanc qu'il a fait la femme il a trouvé Adam, le boss de tous les houmes, endormi un beau jour, le ventre au soleil, trop paresseux pour travailler son jardin, on y'a arraché la carvelle et pris le meilleur stuff de dedans et on a fait la femme qui a sauvé les houmes du naufrage. Vous savez, les houmes sont bin bon pour parler, mais quand ça vient pour agir, ma foi, c'est tout une autre chanson. [.]

Marichette


Un guide qui contient une partie pour les jeunes femmes acadiennes
Guide-ressource pour filles et jeunes femmes : Nouveau-Brunswick initiative de Femmes Équité Atlantique

Quelques site web ou page d'organismes de femmes acadiennes (ou comprenant des femmes acadiennes)
Fédération des femmes acadiennes et francophones du Nouveau-Brunswick
Fédération des femmes acadiennes de la Nouvelle-Écosse
Regroupement féministe du Nouveau-Brunswick ainsi que leur page facebook
Femmes francophones de l'Ouest du Labrador

G.S.

vendredi 2 juillet 2010

G20 à Toronto - D'autres témoigagnes de femmes sur les conditions de détention

Suite à l'article précédent sur le sujet et pour faire un suivi voici d'autres témoignages de femmes détenues cette fois-ci de francophones; un texte et un vidéo.


Publié le 02 juillet 2010 à 05h00 | Mis à jour à 11h31
Soixante heures à «Torontonamo»
Agnès Gruda
La Presse



Dans la vie de tous les jours, Maryse et Jacynthe Poisson sont des étudiantes d'université vives, intelligentes et engagées.

La première étudie en travail social, la seconde en droit international. L'été, elles travaillent comme animatrices, l'une avec des jeunes, l'autre dans un quartier défavorisé. Ce sont aussi des soeurs jumelles. Elles ont 21 ans.

Mais pendant un cauchemar qui aura duré presque 60 heures, Maryse et Jacynthe n'étaient plus rien de tout cela. Elles étaient devenues des détenues désignées par un numéro inscrit sur un bracelet: 5366 pour Maryse, 5340 pour Jacynthe.

Pendant ces presque 60 heures, Maryse et Jacynthe ont mangé seulement quelques sandwichs au fromage Kraft. Parquées dans des cellules aux murs grillagés, leur univers se limitait à une toilette chimique laissée à la vue de tous, à un néon jamais éteint et à un plancher de béton froid.

Elles se sont fait confisquer leurs chaussures, leur montre et leur soutien-gorge. Oui, oui, leur soutien-gorge. C'est à cause de l'armature de métal, potentiellement dangereuse, paraît-il.

Au moment de monter dans le fourgon cellulaire, Jacynthe s'est même fait prendre ses lunettes. Comme elle est très, très myope, elle a passé près de trois jours dans le brouillard, incapable de lire les badges des policiers qui la traitaient comme elle n'avait jamais imaginé être traitée dans son pays, le Canada.

Car cette histoire se passe bel et bien au Canada, en 2010. Jacynthe et Maryse font partie du millier de personnes qui ont été arrêtées après que des casseurs eurent fait déraper les manifestations contre le sommet du G20.

Il était environ 8h45, dimanche, quand les policiers armés sont entrés dans le gymnase de l'Université de Toronto où elles dormaient en compagnie de 200 autres jeunes Québécois.

«Police! Haut les mains!» ont crié les agents. C'est là que le cauchemar a commencé. Il s'est terminé quand elles sont rentrées à Montréal, dans la nuit de mardi à mercredi, avec une accusation de complot sur les bras.

Nous nous sommes rencontrées dans un café, où elles m'ont raconté leurs deux jours et demi d'incarcération, leurs moments de révolte, de déprime et d'impuissance. Mais aussi les bulles d'humour et de solidarité.

Leur récit confirme ceux d'autres manifestants arrêtés au cours du week-end. Il recoupe les observations de l'Association canadienne pour les libertés civiles, selon laquelle la vaste opération policière du week-end était «disproportionnée, arbitraire et excessive».

Le hasard

L'avocat que Jacynthe et Maryse ont fini par consulter avant d'être libérées leur a conseillé de ne pas témoigner publiquement des événements du samedi, jour de la grande manifestation, tant que leurs démêlés judiciaires ne seront pas terminés.

Je me contenterai donc de noter que c'est le hasard le plus pur qui les a fait atterrir dans les autocars nolisés par la Convergence de luttes anticapitalistes (CLAC), qui ont amené des dizaines de manifestants à Toronto.

Pourquoi manifester contre le sommet des chefs d'État? Maryse voulait dénoncer certaines positions du gouvernement Harper, comme le rejet de la taxe bancaire. Jacynthe voulait se faire une meilleure idée du G20. Ses professeurs en parlent plutôt favorablement. Elle voulait voir l'autre côté de la médaille. Au lieu de ça, elle est passée de l'autre côté du miroir...

Réveil brutal

Après l'arrivée des policiers, les jeunes ont été sommés de rester assis, les mains à la vue des agents. Interdit de s'habiller. Interdit de se rendre aux toilettes. Un à un, ils ont décliné leur identité, fait fouiller leur sac, tendu leurs mains pour se faire menotter. Et ont attendu.

C'est là qu'un policier a demandé à Jacynthe de lui remettre ses lunettes. En cas d'accident du fourgon cellulaire, elles risquaient de lui causer des blessures.

Arrivées au centre de détention temporaire, c'est le choc: ces cages métalliques, ces toilettes découvertes, ça semblait sortir d'un mauvais film. «Dans une cage, il y avait plein de filles toutes recroquevillées. C'était dégradant», raconte Maryse.

Dans leur récit, Maryse et Jacynthe ont de la difficulté à situer les événements dans le temps. Faute de points de repère, les étapes de leur détention se fondent en un magma où certains éléments se découpent avec une précision chirurgicale.

«On devait crier pour tout. Pour avoir de l'eau. Du papier toilette. De temps en temps, on recevait un petit verre en styromousse ou quelques feuilles de papier», raconte Maryse.

Certains détenus s'entassaient à 30 dans une cage. Quand ils avaient faim ou soif, ils secouaient la plaque de métal fixée sur la grille. Le vacarme était infernal.

Les policiers se promenaient entre les cages en criant des noms et des numéros, l'air perdu. Dans la cellule de Maryse, il y avait une femme qui souffrait de problèmes de santé mentale. Elle réclamait ses médicaments. «Calm down», lui disaient les policiers. «Elle a fini par péter une coche, elle a crié et frappé sur les murs.» Il a fallu qu'elle en arrive là pour obtenir des soins.

Dépouillées de tous leurs biens, les prévenues qui avaient été surprises dans leur sommeil ne portaient pour la plupart qu'un short et une camisole. Certaines ont obtenu des chaussettes ou un chandail. Toutes ont eu froid.

Fouille à nu

Impossible de dormir: trop froid, trop bruyant. À un moment, on a commencé à appeler les jeunes femmes une à une. Celles qui revenaient tremblaient et pleuraient. Elles venaient de subir leur première fouille à nu.

À un moment, les «filles» sont transférées, pieds et mains liés, vers la Cour, puis vers la prison des femmes. Deuxième fouille à nu, devant une porte ouverte cette fois.

À un moment, les jumelles subissent un interrogatoire surréaliste. «As-tu l'intention de te suicider dans les deux prochaines heures?» Puis: «Es-tu folle?» Elles s'étonnent encore de cette formulation méprisante.

À la prison des femmes, les prisonnières finissent par recevoir leur premier repas digne de ce nom et des uniformes verts qui les tiennent plus au chaud. Mardi, elles comparaissent enfin devant le juge, qui les informe de leur acte d'accusation: complot avec intention criminelle.

Avant de partir, Maryse et Jacynthe doivent encore signer leurs conditions de libération. «Signez tout de suite», leur dit le policier. Quand elles prennent le temps de lire le document, elles se font menacer de retourner en prison. Quand elles protestent, elles se font répondre: «La prochaine fois, vous irez commettre votre crime au Québec!»

Enfin libres, les filles tombent dans les bras de leur père. Mais encore faut-il aller chercher leurs biens à la prison des femmes. Maryse retrouve presque tout, sauf une écharpe, un manteau et une petite culotte d'une couleur suspecte: le noir...

Jacynthe, elle, n'a jamais récupéré ses affaires. Elle est sortie de prison sans papiers d'identité, sans carte bancaire. Et sans lunettes.

Montagnes russes

Pendant leur incarcération, les deux jeunes femmes ont connu les montagnes russes, passant de la colère à l'abattement. Parfois, les détenus se livraient à des jeux pour passer le temps. Des jeux d'enfant où, par exemple, ils personnifiaient des animaux pour défier les policiers. «Ils nous traitaient comme des animaux, alors...»

Et il y a aussi eu des moments de délire joyeux. Dominic, étudiant en sociologie, raconte comment les gars de sa cellule ont fabriqué un ballon en plastique et styromousse. C'était l'Italie contre le Ghana...

Mais ces moments de légèreté ne changent rien au fond des choses: Maryse, Jacynthe, Dominic, tout comme Émilie Guimond-Bélanger, l'émissaire de Québec solidaire au G20, elle aussi accusée de complot, ont tous été profondément choqués par ce qu'ils ont vécu.

«Jamais je n'ai senti que les policiers me considéraient comme si j'étais présumée innocente», dit Jacynthe. «Jamais je n'aurais cru que mes droits pouvaient être violés comme ça», dit sa soeur jumelle.

Émilie Guimond-Bélanger souffre d'hypoglycémie et il a fallu qu'elle se sente défaillir pour qu'un policier prenne son état au sérieux. «Je ne demandais pas des oreillers de plume, je voulais juste manger!»

Et tous racontent comme il était pénible d'être maintenus dans l'ignorance absolue de ce qui les attendait. Pire: d'être sans cesse nourris de faux espoirs. Le verre d'eau s'en vient; le coup de fil, c'est pour bientôt. Des heures plus tard, toujours rien.

Dominic est un jeune homme costaud de 23 ans. Mais à un moment, il a craqué. Une nuit, il a vu ses compagnons couchés sur le sol, grelottant dans leur sommeil. «On aurait dit qu'ils faisaient une crise d'épilepsie.» Dominic a alors éclaté en sanglots.

Pendant un moment, il a eu l'impression d'être à Guantánamo. Les gars de sa cellule ont d'ailleurs rebaptisé leur prison. Ils l'ont appelée: «Torontonamo».



G20: Emilie Guimond-Bélanger dénonce l'injustice qu'elle a subie





G.S

vendredi 11 décembre 2009

Non aux Olympiques!

Après les Jeux de la honte à Beijing, maintenant des jeux sur des terres autochtones volées...

En solidarité avec les peuples autochtones, les personnes défavorisées, les femmes et tout les citoyen-ne-s de Vancouver!





Un vidéo qui explique pourquoi les Jeux Olympiques ne représente pas les belles valeurs humanistes qu'ils aiment bien exhiber quand ils sont contesté!

Resist 2010: Eight Reasons to Oppose the 2010 Winter Olympics.

Leur site Web


G.S