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mardi 19 juillet 2011

Le sexisme n'épargne pas le sport

C'est moi ou il me semble que dernièrement à chaque fois que j'entends parler de sport féminin, on martèle encore et encore le même foutu message : La performance physique et le sport sont associés à la virilité et pour qu'il soit socialement acceptable d'y intégrer les femmes, elles doivent à tout prix ''prouver'' leur féminité ainsi que leur hétérosexualité en plus de chercher l'approbation du regard masculin.

Je m'explique...

-La fédération de badminton a voulu cet été imposer le port de la jupette aux joueuses (le choix entre short ou jupette appartenait auparavant à la joueuse) pour rendre le sport ''plus esthétique'' afin d'attirer des spectateurs. (face à la controverse soulevée, elle a reporté la décision en décembre)

-Le football lingerie devient de plus en plus populaire. Il est même envisagé que Montréal est son équipe.

- On a appris récemment que la Fédération nigériane de soccer menait une véritable chasse aux sorcières contre des joueuses de l’équipe nationale ''suspectées'' d'être homosexuelles.

- Certaines membres de l'équipe féminine allemande de soccer ont posé pour Playboy afin de, selon leurs dires, promouvoir la Coupe du monde 2011 et montrer que les joueuses de soccer ne sont pas toutes des lesbiennes «butch et laides».


- Une des affiches de promotion de la Coupe Rogers...

« Venez pour les filles, restez pour les légendes. »


Bref, c'est presque hallucinant combien on parle de leurs physiques, de leurs vêtements, de leurs orientation sexuelles, de leur capacité à ''vendre'' leur sport par leur beauté... pour ce qui est de leurs performances, et bien, c'est secondaire semble-t-il!

J'ai déjà lu ce commentaire d'un internaute qui représente bien l'idée que le sport est supposément incompatible avec les femmes à cause de la dualité (virilité/féminité) associée au genre.

«Take of the hockey equipment, you look so stupid. You think we men like that? you think we men are turned on by that? Get real and get a clue. We men hate women who act tough and want to compete with us, we want you soft and femine and pretty. What happend to the time when your girlfriend came to watch you play hockey? Feminist garbage in male sports must be eliminated! »

Traduction:
Prenez l'équipement de hockey, vous semblez si stupide. Vous pensez que nous les hommes aimons cela? Vous pensez que nous les hommes sommes allumés par ça? Soyez réalistes. Nous les hommes détestons les femmes qui agissent comme des durs à cuire et qui veulent rivaliser avec nous, nous voulons que vous soyez douces, féminines et jolies. Qu'est-il arrivé de l'époque où votre copine venait vous voir jouer au hockey? Les ordures féministes dans les sports masculins doivent être éliminé!
J'ai pris un exemple extrême me direz-vous, mais reste que plusieurs pensent de cette façon et que le discours ambiant dans les sports féminins tend vers un message semblable qui se résume à : D'accord, pour les sportives, mais ne remettez pas en cause votre genre, soyez douces, féminines, hétéro et jolies...

Le sexisme n'épargne donc pas le sport, je dirais même qu'il y est plus exacerbé du fait que les femmes qui s'y aventurent remettent en question une des chasse gardée de la virilité.

G.S.

dimanche 20 février 2011

The Big Ballet

J'ai découvert via The Fat Nutritionist, cette troupe de ballet russe; The Big Ballet



Les ballerines ne pèsent pas moins de 220 livres et la troupe a été formée en 1994. Le but de la troupe est de remettre en question les standards sociaux dans un monde qui pousse obsessivement à la poursuite de la minceur et de la beauté. La troupe défait l'idée préconçue que la danse ne serait réservée qu'à un seul type de corps. La grâce, l'élégance, le charisme, l'agilité, la flexibilité ne sont pas exclusif aux ''minces''. Le spectacle est une comédie et comporte deux partie; une sur le ballet classique et une plus moderne.


Je trouve l'initiative très intéressante. Cela fait changement des vidéos du genre '' Why Fat People Should Not Dance'' et l'attitude '' Hahaha un gros qui danse'', qui, en plus d'être immensément offensant, a réussi à nous faire intégrer que la danse n'est pas possible pour les personnes rondes. D'ailleurs, dans les commentaires d'un des vidéos de la troupe (outre les messages haineux) plusieurs personnes étaient étonnées d'apprendre par exemple qu'elles pouvaient faire des pointes et être aussi flexibles que n'importe quelle danseuse.


Petit reportage sur la troupe (anglais)



Bref, la passion pour la danse c'est pour tout le monde ;)

G.S

jeudi 20 janvier 2011

Gender policing; Justin Bieber et les tests de féminité dans le sport


‘’Gender policing’’ (difficilement traduisible en français) fait référence aux attitudes qui imposent une perception du genre à une autre personne. Le terme policing ne fait pas allusion à une institution organisée comme la police, mais à une norme sociale très bien ancrée qui vient renforcer et maintenir la vision binaire du genre, les idéaux sur la féminité/masculinité et l’hétérosexualité. Toute transgression de cette norme peut être soulignée par des comportements de gender policing. Ainsi, une personne qui ne correspond pas à la vision de la société sur son genre devra subir les railleries, critiques et autres violences verbales allant parfois jusqu’à la violence physique et sexuelle. Deux cas de gender policing dans l’actualité m’ont le plus marqués : Justin Bieber et les tests de féminité dans le sport.

Note : Pour les incultes (ou les chanceux et chanceuses selon le point de vue) qui, comme moi il y a quelques mois, ne savent pas qui est Justin Bieber, c’est un jeune chanteur américain de musique pop de 16 ans.

Personnellement, je n’aime pas particulièrement cet artiste et encore moins sa musique, mais au-delà des goûts personnels, le traitement qui lui est réservé par une partie du public est assez pénible et révélateur…

Voici quelques blagues qui circulent sur le web :

I called Justin Bieber gay, and he slapped me with his purse.
(Trad: J’ai traité Justin Bieber de gay et il m’a frappé avec sa sacoche)

Justin Bieber is the Brand Ambassadors of sanitary pads.
(Trad: Justin Bieber est le nouvel ambassadeur des serviettes sanitaires.)

Justin Beiber will star on next transformer movie , his name in transformer will be “Faggatron” .
(Trad : Justin Bieber va jouer dans le prochain film de Transformers, son nom de Transformers va être ‘’Tapettron ‘’)

et maintenant des noms de groupes sur facebook

“What is Justin Bieber doing out of the Kitchen?”
(Trad: Que fais Justin Bieber hors de la cuisine)

“It is an offence that we need to share the same gender as Justin Bieber”
( Trad: C’est une insulte de partager le même genre que Justin Bieber)

“If Justin Bieber was a woman…oh wait, never mind”
( Trad: Si Justin Bieber était une femme … oh attendez, peu importe)

“Leave Justin Bieber alone, stop making fun of HER!”
( Trad: Laissez tranquille Justin Bieber, arrêtez de vous moquer d’ELLE)

Who thinks Justin Bieber is gay and sings like a girl?
(Trad: Qui pense que Justin Bieber est gay et chante comme une fille?)

I HATE justin bieber because he sounds like a girl !!
(Trad: Je DÉTESTE Justin Bieber parce qu’il chante comme une fille)


Comme souligné dans un article de Fbomb : Gender Policing and Justin Bieber, qu’est ce que toutes ces blagues et commentaires sur le genre de Justin Bieber révèlent sur la vision de la société sur le genre féminin? (J’ajouterais également sur notre vision de l’homosexualité)

Son physique plus féminin et le ton de sa voix font en sorte qu’il ne cadre pas parfaitement à l’image de la virilité associé à son genre. Le gender policing est alors utilisé par les personnes qui cadrent mieux dans le moule masculin, les «vrais» mâles, pour renforcer les limites qui encadrent leur genre. Ainsi, une personne qui sort de ces limites va être traité de gai, tapette, fif, efféminé pour en quelque sorte le remettre à sa place. Dans le cas de Bieber, il semble qu’il soit tellement considéré comme non mâle qu’on l’a associé au genre féminin. Inévitablement, si on survalorise la masculinité, toutes les manifestations de son contraire, comme la féminité, chez un garçon, vont être dénigrées et pointées du doigt comme des choses dégradantes. (Un autre post faisant allusion à cet aspect)

Un autre homme qui a dû subir des commentaires désobligeants qui illustrent bien le gender policing est le patineur artistique Johnny Weir. En effet, suite à l’une de ses performances, des commentateurs sportifs, Alain Goldberg et Claude Mailhot, ont émis des commentaires en ondes sur son apparence. Ils argumentent à l’effet que Weir devrait passer des tests pour vérifier sa masculinité ou sa féminité, ils s’interrogent en rigolant s’il ne devrait pas être en compétition chez les femmes et vont jusqu’à dire qu’il nuit à son sport. Ces propos ont d’ailleurs été dénoncés par le Conseil québécois des gais et lesbiennes (CQGL).

Extrait : « Il a du rouge à lèvres. Il s’habille de façon féminine. Il essaie d’être le plus féminin possible sur la patinoire. Ça laisse une image assez amère sur le patinage artistique. C’est très ennuyeux parce qu’on pense que tous les garçons qui patinent deviendront comme lui.» — Alain Goldberg
Johnny Weir

Ces propos révèlent qu’un homme qui s’approche des caractéristiques associées au féminin est considéré comme une honte et il est permis de le ridiculiser sur la place publique (donc de faire preuve de gender policing)


Bref, quand tu ne cadre pas avec le modèle du «vrai mâle viril», le premier moyen de t’insulter est de te traiter d’homosexuel et ensuite de te traiter de femme… assez éloquent sur la valeur qu’on donne à ces deux groupes de personnes.

Un peu dans le même ordre d’idée, les tests de féminité dans le domaine du sport font partie, de mon point vue, des attitudes de gender policing, car ils consistent à remettre en cause le genre des athlètes féminines lorsqu’elles performent.

Un test de féminité est un test pratiqué lors des compétitions sportives pour déterminer si les sportives professionnelles ne seraient pas des hermaphrodites ou des femmes androgynes. (wiki)

Ils sont très contestés, car ils ne sont pas totalement fiables et le sexe génétique est extrêmement complexe. Chez des personnes intersexes, il est presque impossible de «classer» la personne comme mâle ou femelle. De plus, ne tenir compte que du sexe génétique occulte l’influence du sexe social, psychologique et physique de la personne. De plus, les résultats des tests ont des effets stigmatisants sur les personnes qui les subissent.

Le cas de Caster Semenya qui a fait les manchettes en 2009 représente bien l’attitude générale entourant les tests de féminité. Elle remporte aisément la finale du 800 mètres féminin aux championnats du monde d'athlétisme à Berlin. Sa victoire fait rapidement les manchettes, mais contrairement à ce qu’on pourrait croire ce n’était pas pour rapporter son exploit, mais pour parler de doutes visuels sur son genre biologique. On la juge trop musclée, sans poitrine, avec un bassin trop étroit et trop de pilosité, bref son apparence est trop non conforme aux stéréotypes féminins, elle ressemble à un homme. On lui fera alors passer des tests de féminité qui révèleront qu’elle serait hermaphrodite.



Quant est t’il du côté des hommes? Il semble que quand ceux-ci ont des performances incroyables, on est soit admiratif ou on les soumet à des tests de dopage. On ne remet pas leur genre en question, en fait la performance physique vient confirmer leur virilité.

Je trouve les derniers questionnements d’un article, que j’ai lu et vous conseille sur le sujet, particulièrement pertinents : Pourquoi lui refuser de concourir dans la catégorie qui correspond à ce qu'elle pense être au plus profond d'elle-même ? Enfin, pourquoi évoquer le dopage quand l'exploit est masculin et mettre en doute l'identité sexuée de l'athlète quand l'exploit est féminin?

Bref, le gender policing vient donc tenter de renforcer l’idée que seul deux genres existent et qu’ils correspondent à deux modèle très précis, la masculinité/féminité, dont il ne faut pas déroger. En plus, il sous-tend qu’entre les deux modèles, la féminité et les caractéristiques qui y sont relié sont inférieures et quand elles sont présentes chez un homme, elles sont dégradantes.

G.S

mardi 2 novembre 2010

QUOI? Ya des femmes qui jouent au hockey ...

...et qui sont bonnes en plus ?!?

Déjà entendu parler du Temple de la renommée du hockey?

En résumé, c'est une institution qui vise à récompenser les meilleurs joueurs de hockey que ce soit dans la NHL, mais aussi dans d'autres ligues. Une catégorie de Temple vise également les "bâtisseurs", ceux qui ne sont pas joueurs mais font la promotion du sport de différentes façons (entraîneurs, etc.). Le Temple existe depuis 1943. Je ne vous apprendrai surement rien en vous disant que jamais une femme n'a été intégrée au Temple depuis ses débuts et ce malgré qu'il n'y ait aucun règlement particulier empêchant les femmes d'être admises.

Eh bien bonne nouvelle, cette fin de semaine pas une mais deux femmes seront finalement intégrées au Temple. Il s'agit de l'Américaine Cammi Granato et de la Canadienne Angela James. Je vous invite à consulter les liens pour avoir le détail de leurs carrières prolifiques. Ce qui importe est de savoir que ces femmes étaient des joueuses exceptionnelles, des pionnières du sport.

Le Temple a stipulé qu'à partir de maintenant deux joueuses (pour 4 joueurs) pourront être admises chaque année. Cette décision qui réjoui bon nombre de personnes en fait aussi grogner plus d'un qui voient évidemment d'un mauvais oeil l'intrusion de femmes dans la chasse-gardée qu'avait constitué le Temple de la renommée jusqu'à maintenant. Certains n'aiment pas qu'hommes et femmes soient comparés sur le même pied d'égalité. D'autres prétendent qu'ils n'y a pas assez de bonnes joueuses pour inclure deux femmes chaque année (ce qui me fait grincer des dents...). Citons Adam Proteau du magazine The Hockey News (dont la plupart de mes infos sont tirées) : "This is the same bucketload of crap that has kept women on the outside of hockey looking in for so long".

Dans un contexte où le hockey féminin aux Olympiques (depuis 1998) est constamment questionné et menacé, entre autres pour des raisons de niveau des équipes (les USA et le Canada torchent tout le monde), ce genre d'avancée est très important pour les hockeyeuses qui recherchent une certaine reconnaissance de leurs exploits.

Félicitations donc aux deux premières honorées de ce que l'on espère être une longue série !

Pour ceux et celles qui s'intéressent au hockey féminin, vous savez peut-être qu'il existe une ligue canadienne de hockey féminin (CWHL), dont une équipe est basée à Montréal. Si vous avez envie de voir un match, il y en a régulièrement à Montréal. En plus, c'est seulement 5$ (moins cher qu'un billet pour le Centre Bell :P).

samedi 23 octobre 2010

Sport de filles, sport féministe ou sport pour public masculin?

On assiste ces derniers temps à une émergence ou une résurgence, selon les cas, de sports féminins. Bien qu'ils puissent exister depuis longtemps, les médias s'en emparent maintenant et en font la promotion. La plupart d'entre eux, sitôt qu'il s'agit d'un sport, ou d'une ligue uniquement féminine, tentent de les vanter, prétendant souvent que ces activités ont une tendance féministe.

Est-ce vraiment le cas? Comment définir un sport féministe? Un sport pratiqué seulement par des femmes? Un sport qui amène aux femmes une certaine autonomisation (empowerment)? Un sport qui ne sexualise pas les femmes le pratiquant? Les trois exemples les plus récents à notre portée sont le roller derby, le "lingerie football" américain et le "pillow fight".

Roller Derby

Le roller derby est un vieux sport, traditionnellement pratiqué par des hommes et des femmes. Aux États-Unis c'était un sport très violent, s'apparentant plus à la lutte qu'autre chose, tant pour ses combats sanglants que pour le spectacle (arrangé évidemment!). Ce sport a connu une "renaissance" (certaines équipes du roller derby old school existent encore) ces dernières années et surtout un remaniement de ses règlements. Les joueuses d'aujourd'hui sont des athlètes, ou en tout cas veulent être considérées comme telles. Elles s'entraînent 4 fois par semaine, doivent faire un camp d'entraînement pour entrer dans une équipe de la ligue. Tous les coups ne sont plus permis, l'équipement est obligatoire. Toute la publicité entourant les joueuses est encore très axée sur la violence bien que ça ne se concrétise pas nécessairement sur la piste.

Est-ce que le roller derby est un sport féministe comme certaines personnes le prétendent? Difficile à dire. D'abord, le sport n'est pas strictement féminin. Aux États-Unis et peut-être bientôt à Montréal, il y a des équipes masculines. La plupart des femmes qui témoignent de leur expérience, expliquent combien elles se sont senties plus fortes suite à l'expérience, plus sûres d'elles. Que le derby leur permettait d'exprimer une facette d'elles-mêmes qu'elles taisaient normalement (souvent une facette plus batailleuse, moins "féminine"). Côté empowerment, ça va. Le public à Montréal est surtout composé d'hipsters (les matchs sont dans le Mile-End...), de queer, de militant-e-s ou seulement de gens qui ont découvert le sport par hasard. Les filles sont peu vêtues généralement, mais elles ont la protection minimale (pas toujours suffisante peut-être). Les gens ne vont pas là pour voir des pitounes en minijupe, ils y vont pour voir une saine compétition, des filles motivées. Le sport est aussi très inclusif au niveau de l'apparence. Grosses comme minces, petites comme grandes, chacune à sa chance d'être dans une équipe si elle est efficace sur ses patins, c'est plutôt rafraîchissant. On verra que ce n'est pas le cas de tous les sports "féminins".

Lingerie Football


Une image et un nom valent mille mots. Ce que vous voyez ici, c'est un match de la Lingerie Football League. Un sport américain qui n'existe que depuis peu de temps. Une occasion pour les femmes d'enfin pouvoir entrer dans la chasse gardée qu'est le football américain, ou l'occasion pour une poignée de mannequins de se faire des blessures très graves?

Évidemment, certaines de ces joueuses prennent le sport très au sérieux. Si elles ont la chance d'avoir un physique idéal, elles pourront réaliser leur rêve de jouer au football professionnellement, à la condition d'accepter de jouer en sous-vêtements... Pour d'autres joueuses, l'important réside plus dans les photoshoots sexys et toute la publicité qui entoure leurs évènements. La publicité est très probablement leur plus grande source de revenus, bien qu'on constate dans certains cas que les filles paient plus qu'elles n'empochent.

Le public...bon on s'en doute, ce sont majoritairement des hommes qui écoutent ces matchs. On trouve partout sur des blogues des hommes qui affirment clairement écouter les matchs dans l'espoir que l'une des joueuses se fera arracher ses vêtements (ce qui se produit à l'occasion évidemment). Juste pour le fun, comparons les équipements masculins et féminins:



Pas besoin d'être super calé pour comprendre que leur risque de blessures est beaucoup plus grand. En fait, elles sont mêmes plus habillées durant les entraînement, ce qui en dit beaucoup sur la raison d'être de la ligue. Et pourtant elles jouent comme des hommes, selon les mêmes règles. Pourquoi ne pourraient-elles pas juste pratiquer ce sport comme des athlètes au lieu d'être obligées de s'exhiber en sous-vêtements devant un public qui se fiche de leur talent de joueuse?

Ce sport relève définitivement plus d'une espèce de pornographie très soft mêlée à un des sports préférés des mâles américains...

Pillow Fight



Vous comprenez le principe, il s'agit de lutte féminine. Avec des oreillers. Le reportage du Soleil nous apprend que la Pillow Fight League a été créee à Toronto dans les dernières années. En regardant le vidéo de la ligue, on constate que ça ressemble pas mal à la lutte qu'on est habitués de voir. La lutte masculine, parce les femmes lutteuses qu'on a l'habitude de voir à la télévision sont pas mal plus stéréotypées. On ne les appelle pas les "Divas" pour rien.

Dans le cas du Pillow Fight, l'organisateur de Québec se défend bien de proposer un divertissement uniquement masculin. On constate déjà que les filles sont plus habillées. Que leur but dans le combat n'est pas seulement d'arracher les cheveux ou les vêtements de l'autre en poussant des cris.

Le concept de créer une ligue de lutte féminine est intéressante, mais pourquoi l'oreiller? Les batailles d'oreiller sont typiquement féminines, un rituel de partys pyjama dans les films d'ados. Une activité inoffensive entre amies. Est-ce que le fait que les filles se battent avec des oreillers dans ce sport ne vient pas rassurer les gens sur leur féminité? "Ah elles se battent, mais avec des oreillers...c'est cuuuuute."

En conclusion, difficile de dire ce qui est quoi. Bien qu'on puisse facilement s'entendre sur l'absurdité du Lingerie Football, il est moins aisé de trancher en ce qui concerne les batailles d'oreillers. Pour ce qui est du roller derby, vous l'aurez deviné, je suis vendue. Le sport n'est pas parfait, mais il est prometteur. C'est intéressant de voir des femmes se tailler une place dans des sports typiquement masculins. C'est seulement dommage que dans la plupart des cas, elles aient à justifier leur activité par une sexualisation de leur sport. Elles peuvent faire ce qu'elles veulent tant qu'elles sont sexy en le faisant. Il y a définitivement encore beaucoup de chemin à faire pour qu'elles aient accès aux mêmes sports, aux mêmes possibilités d'en faire un métier et d'être respectées en le pratiquant. À quand une ligue de hockey féminine en sous-vêtements?

samedi 26 juin 2010

100 % soccer, 100 % blacks, 100 % lesbiennes!


Via Têtu, j'ai découvert une équipe de soccer d'Afrique du Sud qui bien qu'elle ne participe pas à la coupe du monde mérite amplement d'être connue! Les Chosen Few, l'équipe créée par le Forum for Empowerment of Women (FEW) est formée de jeune femmes noires et lesbiennes dans le but de défendre leurs droits à travers le sport.

Un article sur elles!

Ces femmes qui aiment les femmes et le foot


Rencontre avec l'équipe féminine des Chosen Few. "100 % blacks, 100 % lesbiennes."
A chacun son Mondial. L'équipe des Chosen Few prépare le sien. Coup d'envoi le 23 juillet à Cologne (Allemagne), théâtre des huitièmes Gay Games, les Jeux olympiques
de la communauté homosexuelle. Car cette bande de filles annonce la couleur: "100% blacks, 100% lesbiennes." Son quartier général? L'ancienne prison de femmes de Johannesburg, siège du Forum for the Empowerment of Women (FEW), l'ONG féministe qui les parraine.


Le mardi et le jeudi, quand sonne l'heure de l'entraînement, les footballeuses-militantes viennent piocher dans le fatras de chaussures à crampons, maillots, shorts et chaussettes entassé dans une armoire métallique barbouillée de tags. Puis elles traversent le hall de l'ex-pénitencier, converti en musée à l'austère majesté, et dévalent au petit trot Constitution Hill, jusqu'à la friche de Parktown qui, coincée entre un parking et une station service, fait office de stade. C'est là que Deekay Sibanda, 26 ans, pionnière d'une aventure amorcée en 2004 et ancienne milieu de terrain, dirige la manoeuvre. Courses croisées, slaloms, jonglage, jeu de tête : du sérieux. Car les Chosen Few ont un rang à tenir. Celui que leur valent les médailles de
bronze cueillies en 2006 à Chicago et, deux ans plus tard, à Londres, lors de la Coupe de l'Association internationale du football gay et lesbien."Au sein de ce groupe, avance Bathwanda, 19 ans, je me sens chez moi, à la maison. Personne ne me juge ni ne m'exclut. Au contraire." "Dans les clubs féminins, renchérit Deekay, l'ostracisme perdure. D'ailleurs la ligue sud-africaine refuse de nous accueillir dans son championnat." Toutes racontent la même histoire, faite de harcèlement, de mépris et d'affronts sexistes ou graveleux. Bathwanda n'oublie ni les sarcasmes essuyés au hasard des matchs - "Tu n'as pas de pénis", "Tu t'es trompée de chemin" - ni le verdict sans appel de cet entraîneur : "J'aime pas les gouines. Dégage de mon équipe !" A les entendre, ces combattantes venues des townships de Jo'burg ont trouvé à Parktown une "seconde famille". Voire l'unique foyer disposé à les accueillir. Car certaines ont payé d'un bannissement définitif leur coming out. "Moi, j'ai eu plus de chance, admet Lerato. Bien sûr, ma mère voulait voir dans mon homosexualité une lubie passagère. Mais jamais je n'ai été chassée ni reniée."


Sur le T-shirt de la capitaine Pinky Zoulou, point de nom d'idole du ballon rond. Mais ce slogan explicite : "En lutte contre le patriarcat et l'homophobie." De fait, les Chosen Fewmaîtrisent aussi bien l'art du happening que celui du une-deux. Pour preuve, ce sit-in devant le tribunal appelé à juger les assassins d'Eudy Simelane, star de l'équipe
nationale, massacrée à coups de couteaux après un viol collectif en avril 2008.


Deekay et ses protégées vivent pourtant dans le pays d'Afrique le plus libéral en la matière. Et elles le savent. Persécutés du Cameroun à l'Ouganda, les homos ont droit au mariage et à l'adoption au pays de Mandela. "C'est du moins ce que dit la loi, nuance l'une d'elles. Sur le papier, nous avons une magnifique constitution. Mais les mentalités, elles, restent figées. Il suffit d'écouter notre président." Allusion aux propos tenus en septembre 2006 par Jacob Zuma: "Jamais un gay n'a osé paraître devant moi, avait alors tonné le leader zoulou de l'ANC. Je l'aurais assommé à coups de poing. Ces gens sont une honte pour la patrie et pour Dieu." A chacun son arc-en-ciel : la nation sud-africaine a le sien, les filles de Chosen Few arborent le leur. Reste à en harmoniser les couleurs.

D'autres articles qui parlent des Chosen Few

The Chosen Few lesbian team has changed Lerato Marumolwa's life

L’équipe de foot 100% black et 100% lesbienne de Johannesbourg ira à Cologne

Le foot, une arme contre la lesbophobie?

Pour en savoir plus...
Leur site web: Chosen Few


G.S

dimanche 13 juin 2010

Sports et femmes, oui oui, les deux mots vont ensemble!

Trouvé sur ce blog, ces pubs pour la coupe du monde de la FIFA me frustrent!!!!!
Encore une fois, l'idée qu'une femme s'intéresse aux sports dans ce cas ci le soccer (football) semble trop difficile à concevoir pour les publicitaires!
Bah voyons, une femme ne connait rien au soccer, elle ne reconnait pas le talent d'une équipe, elle regarde simplement les joueurs ''canons'' et ne s'intéressera oh grand jamais à la coupe du monde toute seule, ça doit être son copain, son frère ou son ami qui ''l'amène''; Take her to the game...




Les femmes sont dépeintes comme des beaux pétards qui ne connaissent rien aux sports et qui attendent que les hommes (qui à leur naissance ont eu droit aux connaissances divines sur les sports!) leur donnent accès (oh grand merci de partager un centième de votre savoir divin!) à ce monde seulement masculin... enfin que plusieurs aiment bien considéré comme tel!

Bref beau renforcement du sexisme dans le monde du sport et une insulte assez flagrante pour toutes les femmes qui actuellement AIMENT ET CONNAISSENT le soccer!!! OUI oui, ca existe!
Il y en a même qui JOUENT!!!





G.S.

dimanche 6 juin 2010

Coupe du monde 2010




Dans quelques jours commence la coupe du monde de soccer en Afrique du Sud, tout comme les autres grands évènement sportifs comme les Jeux Olympiques ou les coupes précédentes, les législateurs du pays ont encore parler de légaliser la prostitution le temps de la coupe, la projet n'a pas été réalisé, mais comme d'habitude l'idée est là. C'est qu'avec un évènement d'ampleur international qui amène beaucoup de touristes, l'industrie de l'exploitation sexuelle ne veut pas laisser une occasion de se remplir les poches avec le tourisme sexuel. Il y a donc une hausse du trafic humain et de la prostitution lors de ces évènements pour répondre à la demande. Mais dans la légalité ou pas, le corps des femmes et des enfants va être vendu pour satisfaire les désirs des clients durant la Coupe du monde de la FIFA. (qui s'en fou complètement voir leur déclaration plus bas)


La plupart des articles d'actualité que j'ai trouvé sur le sujet sont surtout des articles-entrevues sur des histoires de prostituées (dont on ne parle jamais du proxénète) qui ont décidé de se rendre en Afrique du Sud faire un bon coup d'argent, on présente la chose presque comme une aubaine dans leur carrière. Outre, le verni glamour sur la prostitution, d'autres articles mentionnent que les autorités sont inquiétés par la hausse de la prostitution et des risques pour la santé publique à cause du VIH/Sida, il parle dont de la distribution massive de condoms qui sert surtout à ''éviter que les supporters ne soient contaminés''. D'autres articles citent des personnes qui affirment que les chiffres sont gonflés, le phénomène exagéré et qu'il n'y a pas de hausse du trafic humain, du tourisme sexuel et de la prostitution durant ses évènements... bref la couverture médiatique est merdique...

Il y a de la mobilisation qui se fait malgré tout, voici mes trouvailles...


-Un vidéo de la CLEF : Coordination française pour le Lobby Européen des Femmes que j'ai trouvé sur le blog de Le féminin l'emporte





et leur communiqué

Communiqué

LE CORPS N’EST PAS UNE MARCHANDISE

La CLEF réaffirme sa position abolitionniste et s’associe aux nombreux mouvements de mobilisation dans le monde pour protester contre la collusion entre sport, argent et prostitution qui se banalise autour des événements sportifs mondiaux.

En 2006, à l’occasion de la coupe du monde de football en Allemagne, la mobilisation avait été forte à l’appel de la Coalition contre la traite des femmes (CATW) et Femmes Solidaires. Responsables politiques et personnalités sportives s’étaient engagés contre la prostitution*.

Qu’en est-il quatre ans plus tard pour la coupe du monde de football en Afrique du Sud ?
Le 1er mars 2010, lors d’une conférence de presse, le Secrétaire Général de la FIFA, Jérôme Valcke, déclarait : « la prostitution arrivera. On ne peut rien y faire ».

Avec 4 millions de places à vendre, 500 000 touristes sportifs attendus, et 1 milliard de préservatifs commandés par le gouvernement sud-africain, combien de personnes prostituées sont attendues ? Des milliers certainement, des dizaines de milliers peut-être, en provenance du monde entier mais aussi des quartiers et villages d’Afrique du Sud souffrant d’une extrême pauvreté*.

La prostitution est une violence qui frappe les femmes de plein fouet. Ce n’est pas une fatalité, mais un fléau qu’il faut combattre.
La coupe du monde de football doit rester une fête sportive et ne doit pas être synonyme de drame humain.

Contact : 06 77 02 71 26 – Olga Trostiansky, Présidente






-Une pub pour la coupe 2006





-Le site d'une campagne de Free generation international

Red Card Campaign World Cup 2010:
Disqualifying Human Trafficking in Africa




-La campagne de la fondation Samilia: Play the ball, not the woman!



-Article sur le sujet
Coupe du monde de football en AfriqueSud et prostitution - FIFA hors jeu
Appel urgent : Coupe du monde de football et exploitation sexuelle – un mélange explosif




G.S.

vendredi 28 mai 2010

Parkour; stéréotypes et empowerment

Dernièrement, j'ai connu le parkour...


Le parkour est une pratique physique consistant à transformer des éléments du décor du milieu urbain ou rural en obstacles à franchir par des sauts, des escalades. Le but est de se déplacer d'un point à un autre de la manière la plus efficace possible. -Wiki


en commençant à regarder des vidéos sur youtube, j'ai rapidement constaté que les traceuses (celles qui pratique ce sport) sont vu assez différemment de leurs confrères masculins les traceurs (et sont également peu nombreuses)! Il n'en fallait pas plus pour que je me mette a fouiner.

En effet, il semble que ce sport (ou art selon certain point de vue) soit une chasse gardé masculine. Ses origines et débuts sont sans nul doute un peu responsable de son image, crée par des hommes et principalement rendu populaire avec des traceurs masculins. Cependant l'arrivée de femmes dans la discipline peine à changer son image et les mentalités... Donc, où est le problème?

D'accord il y a des traceuses mais qu'en dit t-on? J'ai commencé à lire les commentaires des vidéos de femmes faisant du parkour... et là ouf...

Bref résumé des grandes idées

- ''Elle est bonne pour une fille''
De nombreux commentaires tourne autour du fait que la traceuse est bonne, mais...
pas autant qu'un garçon ou qu'étonnamment elle a du talent même si c'est une fille!

- '' Ce n'est pas féminin''
C'est une affirmation qui sort très souvent. L'effort physique, la détermination, la capacité de se mouver librement dans l'espace semble être selon plusieurs anti-féminin. Cela peut être dit clairement, ''les filles qui font du parkour, c'est pas esthétique'' ou être exprimé comme un malaise indéterminé, '' On dirait que ca fit pas''

- '' Wow elle est canon''
Dans certain cas on ne parle aucunement de la performance, mais du physique de la traceuse... je vous épargne les commentaires!

-''Les traceuses sont nulles''
Une partie des commentaires ne fait que dénigrer les traceuses en disant qu'elles n'ont pas de talents et qu'elle devrait ''retourner dans leur cuisine''.

Bien sûr sur le lot j'ai vu des commentaires avec de l'allure :)

(Vous me direz que les commentaires sur le web sont souvent stupides et ne valent pas la peine qu'on les prennent au sérieux, pour ma part je trouve que c'est justement une tribune où on peut réellement voir les stéréotypes et les mentalités sortir puisque l'anonymat en dégêne plusieurs!)

Ma réflexion m'a amené a me dire que je ne crois pas à l'idée qu'en augmentant le nombre de femmes dans les milieux sportifs considéré comme masculin les mentalités vont changé. C'est claire que cela fait partie du processus, plus on voit de femmes en faire plus ca devient acceptable. Cependant, j'ai le sentiment que le concept de la féminité et le sacro saint '' les hommes sont plus forts'' va toujours revenir au grand galot, peu importe le nombre de femmes qui en feront et cela va toujours mettre un frein à notre confiance en soi, à nos ambitions et à notre désir de pratiquer ses sports où on ne veut pas nous voir.

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Sur une note plus joyeuse et au delà des stéréotypes, j'ai trouvé un vidéo d'un atelier pour jeunes filles qui utilise le parkour comme outils d'empowerment. Je trouve le concept intéressant, ça fait bouger, ça pousse à se dépasser, affronter ses peurs, connaitre son corps et ses capacités, bref un bon remontant pour l'estime de soi!





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J'ai également trouvé un regroupement mondial de traceuses; GirlParkour qui veut créer un espace pour les femmes dans la discipline.
Je trouve leur philosophie assez cool!

The Girlparkour Philosophy

- Development of women in parkour by highlighting the abilities of women worldwide
- Encouraging education and discourse of parkour among traceuses
- Promoting healthy and "safe" parkour practise and training
- Creating a community for traceuses
- Providing support for traceuses in the form of information,education and exposure to global events and happenings
- Non-exploitation of women
- Non-objectification of women
- Not glorifying one individual or organisation


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Un école à Toronto qui donne des cours pour les femmes: The Monkey Vault
Un vidéo d'une de ses rencontres;




**Observation, les professeurs des ateliers non mixte sont majoritairement masculins... :S


Pour en savoir plus ou en faire qui sais!
Communauté du Parkour au Québec




G.S

dimanche 17 janvier 2010

L'homophobie: reportage sur le sport et cours métrage de sensibilisation

Un court reportage français sur l'homophobie dans le sport



Pour lutter contre l'homophobie le Ministère de la Santé et des Sports ( en France)
a fait un concours de scénario sur le thème "Jeune et homo sous le regard des autres"! 5 courts métrage ont été sélectionné.
Les 2 que j'ai le plus apprécié!







Les autres sont également très bon, vous pouvez les visionner sur le site du concours


G.S

samedi 3 octobre 2009

Des Amazones nouveau genre!

asgardas_title

In the Ukraine, a country where females are victims of sexual trafficking and gender oppression, a new tribe of empowered women is emerging. Calling themselves the “Asgarda”, the women seek complete autonomy from men. Residing in the Carpathian Mountains, the tribe is comprised of 150 women of varying ages, primarily students, led by 30 year-old Katerina Tarnouska. Reviving the tribal traditions of the Scythian Amazons of ancient Greek mythology, the Asgarda train in martial arts, taught by former Soviet karate master, Volodymyr Stepanovytch, and learn life skills and sciences in order to become ideal women. Little physical documentation existed on the tribe, until recently, when renowned French photographer, Guillaume Herbaut, met the Asgarda back in 2004 in the midst of the Orange Revolution.

(Traduction approximative)

En Ukraine, un pays où les femmes sont victimes du trafic sexuel et d'oppression, une nouvelle tribu de femmes "empowered" émerge. S'appelant "Asgarda", les femmes recherchent l'autonomie complète face aux hommes. Résidant dans les Carpathes, la tribu est composé de 150 femmes d'âges divers, surtout des étudiantes, dirigée par la femme de 30 ans Katerine Tarnouska. Réveillant les traditions tribales des Amazones de Grèce Ancienne, les Asgarda s'entraîne aux arts martiaux, enseigné par le maître de karaté soviet Volodymyr Stepanovytch, et apprennent les sciences et autres choses de la vie dans le but de devenir des femmes "idéales".

Pour plus de détails et voir plus de photos, rendez-vous ici.

dimanche 19 juillet 2009

La sportive en colère est de retour!



Après d'autres mésaventures sportives, j'ai pensé faire quelques recherches sur le sujet, voici le fruit de mes fouilles... je donne un peu pêle-mêle les bouts les plus marquants parce que ya du stock mais aller voir les liens pour tout lire :P

(La plupart des sites viennent de France, il ne semble pas avoir grand chose qui se fait sur ce sujet au Québec)

Femix Sports - Organisme français

Citation d'un power poin
t sur la place des femmes dans le sport:
Dans la pratique:

Les pratiques sont encore très sexuées :

Dominante femmes : gymnastique, danse, équitation, patin à glace, randonnée pédestre ou en montagne

Dominante hommes : football, rugby, handball, pétanque et engagement dans la compétition

Pratique équilibrée : natation, marche, volley-ball













Visibilité des sportives dans les médias

• Une inégalité de traitement en quantité :

• peu de volume de 1% à 25% des articles « sport » selon le type de média ; des articles plus courts dans la presse

• les femmes ne sont pas présentes dans les sports les plus médiatisés (football, Formule 1)

• peu de journalistes femmes

• manque d’intérêt des lecteurs ?

• Problème qualitatif : image et vocabulaire

• en 2000, seuls 5% des journalistes sportifs sont des femmes… la sportive est donc montrée au travers du regard des hommes et le critère «séduction» est encore souvent le plus important

La revue Genre, sexualité & société

Violences sexistes et sexuelles dans les sports : exemples de l’humour et de l’insulte

(Article super intéressant)


Dans le cadre des Activités physiques et sportives (APS), certaines populations subissent plus particulièrement des violences et plus largement des préjudices : les femmes1, les homosexuel-le-s déclaré-e-s ou non, les African American ou les Hispanics aux USA, les Maghrébins et les Turcs en Europe, etc. Ici, notre attention porte sur l’usage des insultes et des moqueries dans les Activités physiques et sportives par des jeunes collégien-ne-s et lycéen-ne-s en Bretagne.

En effet, les Activités physiques et sportives constituent aujourd’hui toujours un vecteur de l’hégémonie masculine : les hommes dirigent les principales fédérations et les plus importants organismes sportifs internationaux (Louveau, 2006). Les institutions les plus reconnues valorisent la compétition « à tout crin », et par conséquent un rapport objectal au corps en encourageant les auto-agressions, et les agressions physiques et sexuelles sur les autres. Les femmes et les jeunes filles, dominées dans ces institutions masculines, subissent cette idéologie où le rapport à l’autre est empreint de violences. Les Activités physiques et sportives, y compris scolaires, participent aussi « d’une société patriarcale où le sexisme et la misogynie sont profondément enracinés »3 (Forbes et al., 2006, 450). Pour synthétiser ces résultats nombreux et bien documentés, nous pouvons en suivant Forbes et ses collègues indiquer que les jeunes hommes dans les sports violents au collège, au lycée et à l’université sont engagés et encouragés à avoir des agressions psychologiques et physiques contre leurs adversaires, participent plus souvent aux harcèlements sexuels (sexual coercion), sont davantage hostiles aux femmes, acceptent davantage le mythe du viol et partagent les croyances sexistes et homophobes….


Femmes et sports : des préjugés persistants

Date de diffusion : 31 mars 1987
La sociologue du sport Suzanne Laberge rappelle que la route des femmes vers l'égalité n'est pas terminée.


Une vieux vidéo de Radio-Can, il date un peu mais on voit justement les progrès depuis et les choses qui n'ont tjs pas changé! Il parle de sports mixtes à la fin!!!


G.S

dimanche 28 juin 2009

Sportive en colère!

La sportive que je suis a une dure journée dans le corps, oui parce que j'ai bougé beaucoup mais aussi parce que j'en est marre de passer mon temps dans un monde de macho, le merveilleux monde du SPORT!

Colère!

-C'est pas parce que je suis seule avec 7 gars qu'ils sont obligé de m'appeler ''la fille'', j'ai encore un nom et ils le savent très bien!

-''Une fille ça peut pas sauter'', je m'excuse mais tout comme toi j'ai des muscles alors j'ai cette capacité là moi aussi!

-''Elle est bonne... pour une fille'' comme si nous étions tous médiocre et qu'il n'y avait qu'une minorité qui pouvait atteindre le stade de ''bonne pour une fille'' qui est le stade le plus élevé bien sur!

- Il y a des push up qu'on fais sur les pied (plus dure) et d'autres sur les genoux (plus facile) selon notre capacité physique, voulez vous ben arrêter d'appeler ca push up de filles et push up de gars!

- On est là pour se frapper! Alors laisse faire, les '' je frappe pas ça une fille moi'', si tu ménage quelqu'un, fais le parce qu'il est d'un niveau plus bas que toi pas parce que c'est une fille!

- Quand je me fais mal, automatiquement on me dit que ''je me plains'', ''je fais ma fifille'', ''je pleurniche''...
quand un gars se fais mal, pas un mots... faut croire qu'un gars ça mal pour vrai pis que moi non!

-La tendance à traiter toute les personnes non ou peu sportive de ''tapette, fif, gai etc...'' est vraiment pénible et dégradante.

- Si je vous dis d'arrêter de faire des jokes déplacés ne me répondez pas '' t'avais juste à pas venir avec une gang de gars'', j'ai autant le droit que vous d'être là, même que je commence à comprendre pourquoi je suis toute seule de fille à vous entendre jaser!



Bref, le sport c'est chouette, pis je suis autant capable qu'un gars alors faites pas chier!
Le méchant est sorti!

P.S sans rancune, je vous aime malgré tout!:P