dimanche 8 novembre 2009

Pionnières 2 ... femmes racisées

Des pionnières de toute sortes...

Première femme autochtone a être
élue Grand Chef d'une nation au Canada

16 août 1992

Les Hurons de Loretteville, en banlieue de Québec, élisent une femme, Jocelyne Gros-Louis, comme Grand Chef. Celle-ci prend la place de Max Gros-Louis, qui a dirigé pendant 26 ans les destinées de la nation huronne-wendat.

Première femme à diriger une nation autochtone au Canada, Jocelyne Gros-Louis est la fondatrice et directrice générale, depuis 1979, du Centre d'amitié autochtone de Québec. La nouvelle venue sur la scène politique a récolté 303 voix contre 284 pour l'actuel Grand Chef, qui a annoncé son retrait de la politique active. Mme Gros-Louis s'est dit très heureuse de sa victoire et se sent prête à relever le défi qui se présente, soit remplacer un homme qui a dirigé la réserve durant un quart de siècle. «Le défi est grand. Mais avec l'équipe que j'ai, on va être capable d'assumer la responsabilité.» Max Gros-Louis, quoique fortement déçu, ne voit pas cette défaite comme un désaveu de sa politique, puisque le vote était très partagé. Selon lui, ce qui fait la différence, c'est plutôt l'arrivée sur la réserve des femmes qui ont récupéré, au cours des dernières années, le statut d'indien qu'elles avaient perdu en épousant un blanc. Deux femmes occupent déjà un poste de Chef de bande au Québec mais c'est la première fois qu'une femme est élue Grand Chef d'une nation.


Première femme noire a publié un journal hebdomadaire canadien

Mary Ann Shadd Cary était une femme impliquée à plusieurs titres. Elle fut tour à tour enseignante, activiste rebelle, pionnière du journalisme, militante abolitionniste et féministe. Née dans une famille mulâtre, impliquée et nombreuse, elle lutta toute sa vie pour l’abolition de l’esclavage.

Un destin lié à l’esclavage
En 1833, alors que Mary Ann n’a que 10 ans, la British Imperial Act abolit l'esclavage dans l'Empire britannique, dont le Canada. Malgré tout, l’esclavage continue d’être pratiqué aux États-Unis. D’ailleurs, en 1850, le Fugitive Slave Act rend la terre américaine encore plus dangereuse pour les noirs, des milliers s'enfuit. C’est alors qu’intervient Mary Anne Shadd Cary qui se met au service de ces fugitifs du chemin de fer clandestin qui migraient au Canada, terre de liberté pour ces esclaves. Entre 1850 et 1852, 5000 à 6000 entrèrent au Canada.

L’immigration vers le Canada
Mary Ann Shadd Cary était l’aînée d’une famille de 13 enfants, noirs et affranchis. En 1840, elle ouvrit une école pour les enfants noirs et leur enseigna durant 11 ans avant de traverser la frontière canadienne. C’est alors qu’elle joua un rôle important au sein de la communauté d’expatriés afro-américains. Sa famille la rejoignit au Canada et son père devint, en 1858, le premier noir élu au Canada au poste de conseiller municipal à Raleigh en Ontario.

Une vie professionnelle riche
En 1852, Mary Ann commença à écrire et l’année suivante fonda le journal « Provincial Freeman » tout en donnant des conférences à travers le pays. Après la fermeture de son journal et la mort de son mari, elle retourna vivre dans son pays d’origine et devint la seule femme officier recruteur de soldats noirs pour l’Armée de l’Union.

À l’âge de 46 ans, elle fut la première femme noire à s’inscrire à la faculté de droit de l’Université Howard surnommée Black University. Ce n’est qu’après maintes batailles qu’elle pu enfin obtenir son diplôme et être reconnue comme la première femme diplômée en droit de l’Université Howard et la deuxième femme noire avocate d’un état du nord.


Première femme noire a recevoir un prix Nobel

Toni Morrison, de son vrai nom Chloe Anthony Wofford, née le 18 février 1931 à Lorain (Ohio, États-Unis), est une romancière, professeur de littérature et éditrice américaine, lauréate du prix Nobel de littérature en 1993. Elle a été la huitième femme mais également la première femme noire et finalement le seul auteur afro-américain à recevoir cette distinction.


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