Anne-Marie Sicotte. Marie Gérin-Lajoie, Conquérante de la liberté. Montréal, Les éditions du
remue-ménage, 2005, 503 p.
remue-ménage, 2005, 503 p.
Ce livre est une biographie très bien faites et accessible à tous et toutes. On peut y voir le parcours assez exceptionnel de Marie Gérin-Lajoie (1867-1945), une des premières femmes à s’insurger contre la condition des femmes au Canada et plus particulièrement des catholiques francophones. Documenté à même le fond d'archives de Marie Gérin-Lajoie, la recherche historique est très complète et plusieurs encadrés viennent apporter des éléments de plus au texte. Ces écrits publics autant que personnels sont énormément utilisé, ce qui nous rend bien l’état d’esprit de Marie Gérin Lajoie et les obstacles qu’elle a rencontré tout au long de sa vie. Bref, j’ai bien aimé! Par un tour de passe-passe assez remarquables, l’auteure réussi à mettre énormément de contenu sans rendre le livre ennuyant ou trop long. J’apprécie le fait qu’on parle non seulement des évènements importants et des accomplissements de Marie, mais également de ses doutes et remises en question. Un très bon livre, une femme inspirante et une lecture qui redonne une bonne dose de courage en nous rappelant les combats des femmes avant nous!
Sommaire de la maison d'édition:
Sommaire de la maison d'édition:
Elle a été première ministre de la solidarité féminine, et la Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste, qu’elle a fondée, fut le siège de son gouvernement. Pendant un demi-siècle, Marie Gérin-Lajoie a déployé une infatigable ardeur à combattre les préjugés véhiculés au sujet des femmes, considérées alors par beaucoup comme des êtres influençables aux nerfs fragiles et aux facultés intellectuelles limitées. Cette biographie met en relief la destinée exceptionnelle de cette pionnière de la lutte pour le droit de vote et le droit à l’éducation pour les femmes du Canada français. Inlassablement, elle a dénoncé la situation au moyen d’une pensée sociale originale, transformant sa foi en volonté d’action. Indignée d’être, uniquement à cause de son sexe, une citoyenne de seconde classe à qui l’on interdit non seulement un éventail de professions, mais aussi l’exercice du droit de vote, elle a mis sur pied des regroupements syndicaux pour diverses catégories de travailleuses et fondé une fédération d’associations féminines qui a transformé la parole des femmes isolées en une puissante voix collective. Elle a ainsi ouvert la formidable brèche grâce à laquelle la génération suivante de féministes (dont sa propre fille, sœur Marie Gérin-Lajoie, et les militantes Idola Saint-Jean et Thérèse Casgrain) a pu obtenir des victoires significatives. En ce sens, elle a pavé la voie à l’explosion du mouvement féministe québécois à partir des années 1960.
G.S
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