jeudi 26 mai 2011

Le consentement



Ces derniers temps, les procès pour agressions sexuelles font les manchettes, Dominique Strauss-Kahn, Roman Polanski, Julian Assange… Des affaires surmédiatisées qui mettent en lumière les préjugés qui subsistent sur les agressions sexuelles. D’ailleurs, récemment et pas très loin de nous, un juge du Manitoba a affirmé que la victime avait contribué à son agression par sa tenue et son attitude (il a donc donné une peine réduite à l’agresseur)

La plupart du temps, dans les délires journalistiques et l’opinion du public, c’est la notion centrale définissant les agressions sexuelles; le consentement, qui est malmenée. Un concept qui peut sembler simple et allant de soi, mais qui est loin de l’être dans une société ou les femmes sont dépeintes comme devant être dociles et disponibles sexuellement pour les hommes.

Considérant qu’une agression sexuelle est un geste à caractère sexuel commis sur une personne sans son consentement, discuter du consentement c’est faire une action concrète pour lutter contre les agressions sexuelles et vivre des relations plus égalitaires et respectueuses avec ses partenaires!

Dire et faire respecter ses limites

Il est important de connaître vos limites, les exprimer et les faire respecter si nécessaire. Vous avez tout à gagner à favoriser un dialogue sur vos limites, désirs et malaises avec votre partenaire. Vous êtes en droit de dire NON et que votre NON soit respecté. Ce n’est pas parce que vous consentez à telle activité que vous consentez automatique à d’autres. Vos limites peuvent probablement changer d’une occasion à une autre et même dans une même journée, alors rappelez-vous qu’à tout moment vous êtes en droit de changer d’idée et d’arrêter.

Être à l’écoute et respecté

Il est important d’exprimer clairement ce que vous voulez et de demander à votre partenaire sa permission. Si vous souhaitez une relation intime, assurez-vous d'avoir son consentement et arrêtez-vous immédiatement si elle ou il n’est pas d’accord. La personne a le droit de retirer son consentement n’importe quand et avoir consenti à une relation sexuelle auparavant ne donne pas une permission automatique pour l’avenir. Posez des questions, demandez, ne présumez de rien en vous fiant sur des impressions vagues et vos interprétations. Plusieurs vont dire que cela brise l’ambiance de posez des questions, pourtant l’ambiance est encore plus ruinée quand une des deux personnes se sent forcé et mal à l’aise.


Non c’est non!

"Pas maintenant" ça veut dire NON
"Non merci" ça veut dire NON
"J'ai un-e petit-e ami-e" ça veut dire NON
"J'ai/tu as trop bu" ça veut dire NON
"Je ne suis pas intéressée" ça veut dire NON
"Ne me touche pas" ça veut dire NON
NON ça veut dire d’arrêter maintenant! NON ça ne veut pas dire de ralentir, d’essayer de convaincre la personne ou qu’au fond on veut dire oui.


Pour terminer quelques pistes de réflexion personnel et qui sais peut être même l’objet de vos futures conversations entre ami-e-s ou avec votre partenaire!

- Comment définis-tu le consentement? As-tu déjà parlé de consentement avec ton ou ta partenaire ou avec des ami-e-s?
- As-tu déjà poussé une personne à faire quelque chose alors qu’elle démontrait une hésitation à ce propos?
- As-tu l’impression qu’être en relation avec une personne implique qu’il y ait une obligation à avoir des rapports sexuels?
- Comment réagis-tu lorsqu’une personne est inconfortable avec ton attitude et refuse de faire quelque chose? Te mets-tu sur la défensive? Te sens-tu coupable? Est tu capable de prendre du recul, d’écouter, de comprendre et de la soutenir?

Questions issues d’un atelier sur le consentement, écrivez nous pour l’obtenir : lesfuries@gmail.com


Plus d’info :
Consent is sexy


G.S.

2 commentaires:

  1. Quel jugement que vient de rendre nos parasites de la cours suprême,ds le jugement impliquant un couple d'Ottawa où après quelques semaines et une dispute, la conjointe décide de déposer plainte d'agression alors qu'elle s'était évanouie! Ouff, maintenant avant de toucher à mon épouse, j'ai engager deux avocats, un juge à la retraite et un conseiller juridique. Non mais qu'ont-ils c'est ignorants à la plus haute cours du pays! Aberrant de voir que nos taxes vont pour payer des imbéciles de la sortes. L'argent des canadiens pourraient servir bien d'autres cause nécessitant urgence! Mike, Gatineau.

    RépondreSupprimer
  2. Avez vous lu cette article? Si oui, j'espère que c'était assez clair sur la notion de consentement! Croyez vous qu'une personne inconsciente peut le donner? Les agressions sexuelles sont, au même titre que plusieurs, une cause urgente. Il est plutôt aberrant de voir des hommes qui remettent encore en cause un principe simple et respectueux comme le CONSENTEMENT.

    RépondreSupprimer