Affichage des articles dont le libellé est Homophobie/lesbophobie et autres. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Homophobie/lesbophobie et autres. Afficher tous les articles

samedi 14 décembre 2013

SONDAGE: Le palmarès de la honte 2013

Bonjour à toutes!

Après une année mouvementée en sexisme de tout genre, les Furies vous sollicitent de nouveau pour notre sondage de fin d’année.  Notre stand de jeu illustre notre palmarès de la honte 2013 et vous invite à choisir la candidature la plus sexiste de l’année!

Après Stephen Harper en 2011 et les Républicains en 2012 qui sera l’élu de 2013?
Faites vos jeux! Nous dévoilerons les résultats en janvier.



Sans plus tarder voici nos candidats sur la ligne de départ!

1- Le gouvernement russe

Dans une montée de la répression en Russie, le gouvernement russe a voté cette été une loi interdisant la «propagande homosexuelle» devant mineur afin d'assurer la sécurité des enfants sous peine de fortes amendes. Dans la même lancée, une loi interdisant aux couples de même sexe, russes et étrangers, d'adopter des orphelins russes a également été votée. Cette croisade contre la communauté LGBTQ a permis de laisser libre cours à des agressions homophobes à travers le pays en toute impunité. 

Des députés aimeraient même aller plus loin, Elena Mizoulina a suggéré que l'État devrait avoir le droit de retirer à leur famille les enfants vivant avec des parents homosexuels. Elle a mentionné également que la chambre basse travaille actuellement à une nouvelle politique familiale, basée sur des valeurs «traditionnelles» comme le mariage hétérosexuel ou l'interdiction d'avorter.








2- Le chroniqueur Guy Fournier

Lors d’une entrevue de Pénélope McQuade avec l'humoriste Jean-François Mercier en juillet dernier, Mercier pose sa main sur le genou de l'animatrice pour attirer son attention. Lorsqu'il fait la même chose une seconde fois Pénélope McQuade, lui dit, à la blague : « Ça fait deux fois que tu me touches Jean-François. Je voulais te le dire... »

Quelques jours plus tard Guy Fournier revient sur l’évènement dans sa chronique ayant pour titre Va-t-on finir de féminiser Nico ?.
« Malgré le généreux étalage qu’elles font de leurs charmes, particulièrement l’été, la plupart des jeunes femmes d’aujourd’hui s’insurgent ou s’indignent dès qu’on les remarque ou que les regards masculins se font plus insistants »  […]
«Veut-on en arriver à une génération d’hommes si amorphes et si éteints qu’ils ne réagissent plus à rien? Des hommes qui sont toujours au neutre quelles que soient les tentations qui leur passent sous le nez? Des hommes toujours d’accord avec ce que madame propose, toujours plus niais aujourd’hui que la veille, mais moins que demain? »


D'ailleurs, Penelope McQuade a réagi à sa chronique

« Que mes jambes aient été dénudées, soit, qu’elles établissent un lien direct de cause à effet… Quessé ça ?! Et c’est là que ça devient dangereux. Non monsieur Fournier, des jambes dénudées ne donnent pas le droit de les tripoter. Non monsieur Fournier, un décolleté ne donne pas non plus le droit d’y plonger. Non monsieur Fournier, une femme peu vêtue, selon vos critères, ne contribue EN RIEN aux comportements d’autrui, comportements déplacés, vulgaires, violents, voire criminels d’individus qui ne peuvent gérer ce qui leur appartient de gérer. Non monsieur Fournier. »

3- Les compagnies pharmaceutiques

Le nombre de nouvelles inquiétantes concernant les contraceptifs durant l'année 2013 est hallucinant.

Au Canada, en février, un recours collectif a été intenté pour les pilules de quatrième génération, Yaz et Yasmin, montrées du doigt relativement à de graves problèmes de santé. Dans sa requête, la firme d'avocats soutient que Bayer a omis d'informer correctement médecins et patientes du fait que ces produits comportaient des risques sensiblement plus élevés que les contraceptifs oraux dits de seconde génération, qui utilisent un autre type de progestatif. Le document relève que la société «savait ou aurait dû savoir» que ces risques accrus pouvaient mener à des complications «sévères et potentiellement fatidiques» comme des thromboses, des embolies pulmonaires ou des arrêts cardiaques.

La société pharmaceutique doit aussi composer avec de nombreuses poursuites civiles intentées aux États-Unis par des femmes disant que des caillots sanguins se sont formés après qu'elles eurent utilisé ces contraceptifs oraux. L'entreprise a annoncé l'été dernier qu'elle avait accepté de verser plus de 400 millions de dollars en réponse à près de 2000 plaintes. En France, des poursuites ont aussi été intentées contre les fabricants de contraceptifs de troisième génération.

En avril, Santé Canada a annoncé que l'entreprise Apotex a dû procéder au rappel de 11 lots  de pilules anticonceptionnelles Alysena-28 suite à des erreurs d'empaquetage. Des emballages aurait contenu des placebos en surplus, plutôt que des médicaments actifs, soulevant le risque d'une grossesse non planifiée.

En août, en France, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), a décidé de bloquer pour le moment la vente de Diane-35 suite à son examen des rapports de décès de quatre jeunes femmes en lien avec Diane-35. Santé Canada a annoncé sa conclusion suite à une enquête selon laquelle les bienfaits de Diane-35 l’emportent sur les risques, dans les limites de l’utilisation pour laquelle il a été approuvé. Certains jugent la décision de Santé Canada contestable, étant donné qu’elle a découlé de la prescription généralisée de Diane-35 comme contraceptif, donc pour une utilisation non indiquée sur l’étiquette, et du non-respect des restrictions recommandées.


4- Le système de justice

Plusieurs histoires cette année permette de voir qu'à la fois l'institution et les personnes qui la représentent réussissent très bien à reproduire les inégalités envers les femmes. 

Un technicien de Bell a beau être coupable d’agression sexuelle sur une jeune cliente, le juge envisage de tout de même lui donner l'absolution parce que  « Ce n’est pas le crime du siècle », a t'il commenté devant la victime. Le magistrat a mentionné que l’accusé n’était pas un « méchant monsieur ». « Ce n’est pas un batteur et ce n’est pas un violeur, a commenté le juge Braun ajoutant que ce n’était ‘pas le crime du siècle’. Est-ce qu’un geste d’égarement mérite de perdre son emploi, de risquer tous les efforts qu’il a fait pour être ici ? »
Semble t'il que pour ce juge il y a des types d'agressions sexuelles plus tolérables que d'autres.... 



Aux États-Unis, une citoyenne afro-américaine, Marissa Alexander a écopé d'une peine de 20 ans de prison pour voies de fait grave avec une arme mortelle. Elle a tiré un coup de semonce lors d'une dispute avec son conjoint violent. Lors de sa défense elle a invoqué la loi de la Floride de légitime défense de son territoire (Stand your ground). La même loi qui a permis à George Zimmerman d'être acquitté après avoir abattu un jeune adolescent afro-américain. Dans le cas de Marisa Alexander, cette défense a été rejeté. La femme est présentement en appel de sa sentence et subira sous peu un nouveau procès. 




5- L'humoriste Gab Roy

*Trigger warning culture du viol*
Par où commencer…. Tout récemment, Gab Roy a fait beaucoup parlé de lui suite à la publication d’un texte où il décrit le type de relation sexuelle qu’il fantasmerait d’avoir avec l’actrice Marilou Wolfe.
Un extrait
« Bang bang, claque... Bang bang écartille les fesses pour cracher dans ton cul ... Marichienne... Te fourrer à 4 pattes de façon rude et impersonnelle... Toi et moi savons malgré tes grimaces tu adores quand je te surprends avec un doigt dans le cul... Combien de mes doigts énormes je peux enfoncer dans ta plotte... Celui qui va te harceler ... qui te fera sucer sa graine même s'il n'a pas pris de douche depuis 24 heures ... Combien de gag reflexe tu peux avoir avant de puke [vomi, NDLR]. »
Comme le dit si bien Jocelyne Robert dans son texte L'affaire Gab Roy , miroir de la culture du viol, nous sommes clairement en présence d'une fiction d'agression sexuelle. Face à la controverse, le billet a été retiré et Gab Roy s’est excusé en mentionnant qu’il avait écrit le billet pour « faire rire le monde » et que les personnes offusquées était les personnes qui ne sont pas familière avec son type d’humour vulgaire. Bref, c’était juste une blague!

Outre cette controverse, Gab Roy l’affirme lui-même « [Il nous] parle souvent des dérives, voire des dérapes du féminisme. » Le gardien autoproclamé du «bon» feminisme n’y va pas de main morte pour dénoncer les «mauvaises» féministes.

Il a déjà publié le billet facebook d’une femme qui parle de harcèlement. Il mentionne, oh combien, elle est beaucoup trop radicale, hystérique et folle. Il a également mis sa photo de profil ainsi que son nom en ajoutant :
 «Mais la plus grande contradiction soulevée par ce texte est probablement celle-ci: VOIRE QU’AVEC CETTE FACE LÀ TU T’ES DÉJÀ FAIT HARCELER SEXUELLEMENT!»

Dans un autre billet, en réponse à un texte feministe sur Urbania :
«HEILLE MA TABARNAK DE CONNE, TU RÉALISES-TU QUE DANS TON DÉCHET DE TEXTE…»

Pour terminer, une autre glorieuse citation en réponse à un texte féministe qui critiquait l’appropriation culturelle de Miley Cirus :
«La conne de la semaine» […] «TA YEULE!» 
______________

Votre choix est fait? Résultats à venir! Joyeuses fêtes! 


La candidature la plus sexiste de l'année 2013?
Le gouvernement russe
Le chroniqueur Guy Fournier
Les compagnies pharmaceutiques
Le système de justice
L'humoriste Gab Roy





En bonus, voici quelques rétrospectives féministes de l'année 2013! (anglais)

Article : 28 Most Iconic Feminist Moments of 2013


Vidéo:

lundi 5 septembre 2011

Initiations lourdes de sens

Avec la rentrée et l'arrivée de l'automne viennent les inévitables initiations du Cégep et des universités. Encore cette année, l'observation des initiés en dit beaucoup sur la vision de plusieurs personnes sur les femmes et l'orientation sexuelle . En effet, l'année dernière, Les Furies avait parlé des hommes costumés en femmes comme moyen d'humiliée les nouveaux dans What it feels like for a girl... Ces derniers jours, j'ai été frappée par les initiations des programmes majoritairement constitués de garçons qui utilisent à peu près toujours les mêmes patterns.

Outre les costumes de ''femmes'', les insultes sont également assez révélatrices. Les initiés portaient des t-shirt de leur programme sur lesquels étaient ajoutés au crayon feutre leurs ''surnoms'' d'initiés. J'ai pu noter; «fille, grosse tapette, ordure, fif, caca, ostie de fif, slut et salope» . D'abord, le simple fait que des mots associés aux femmes et aux homosexuel-les cotoient des mots comme ordure et caca est assez révélateur du mépris ambiant lors de ces initiations. Quand on réalise que les insultes désignant les femmes et les homosexuel-les sont utilisé pour humilier les nouveaux, il y a matière à se questionner sur l'homophobie et la misogynie dans ces milieux.

Lors de toute initiation on retrouve souvent la séance de salissage avec oeuf, peinture, poisson etc... (légèrement plus sympathique que les insultes) où on beurre les initiés. Serait-ce que traiter de filles, de slut ou de fif un initié, serait une autre manière de le salir? J'ai peine à imaginer comment les personnes homosexuelles ainsi que les étudiantes doivent se sentir lorsque dès leur arrivée on les associe à l'humiliation, à la saleté.

Robert Crépeau, professeur d’anthropologie explique que le rituel de l'initiation vise à signifier de façon publique son appartenance à un groupe et [...] il donne également la prérogative aux anciens d’insérer les nouveaux dans la hiérarchie du groupe»

Serait-ce donc que ce qui unit les garçons de ces programmes c'est l'affirmation de leur haine des femmes et des homosexuel-les? L'appartenance à leur groupe serait basée essentiellement sur la virilité et l'hétérosexualité? Et le meilleur moyen pour les anciens d'insérer les initiés dans la hiérarchie est de les associé à des groupes qu'ils considèrent comme inférieur?


G.S.

samedi 14 mai 2011

«Tu n'as pas le sens de l'humour...»

J'implose! «Tu n'as pas le sens de l'humour...»
Avez-vous déjà réfléchi à ce commentaire et sa signification?!?

La plupart du temps (enfin selon mon expérience) la fameuse phrase est dirigée vers quelqu'un-e qui conteste un commentaire, une initiative ou une toute autre chose. On lui rétorque alors, «Bah voyons, c'est de l'humour.», «Tu n'a vraiment pas le sens de l'humour.», «C'est juste pour rire...» etc.

On peut allègrement observer la dite phrase sur le net notamment lorsque des personnes vont dénoncer des pages Facebook racistes ou sexistes. Les personnes interviennent sur le mur pour mentionner que le groupe en question est offensant et haineux et une partie des membres leur répondent , c'est juste des blagues... vous n'avez pas le sens de l'humour.

Mentionnons que ces groupes portent des noms (tous très drôles) comme : Aryan brotherhood, Women belong in the kitchen, beaten if they refuse, It's not rape, its surprise sex, I feel badass when I tell a racist joke in public etc.

Sérieusement, quand on y pense, dire «Tu n'a pas le sens de l'humour» suite à un commentaire qui explique que c'est offensant lance quel message? Quel est sont utilité (elle doit en avoir une si les gens l'utilisent)?

Pour moi le message est clair : Malgré que tu aies énoncé un malaise, je ne remettrais pas en question mon comportement, je ne m'excuserais pas, je vais même te reprocher de t'avoir exprimé, car je peux tout dire sous le couvert de l'humour et c'est toi qui est dans le tort.
Bref, une expression qui permet de ne pas remettre en question les différentes oppressions : racisme, sexisme, homophobie/lesbophobie etc.


Pour aller un peu plus loin... des articles!

A woman walks into a rape, uh, bar

Pourquoi les blagues sexistes nous donnent la nausée

Why rape jokes aren't harmless fun.

Homosexualité dans le sport. Des blagues qui font mal

Rape Jokes Aren’t Funny, Nigel Lythgoe

Vidéos

Gay & Lesbian Jokes Are Not Funny


L'humour après tout, n'est-ce pas des gens qui sourient, qui sont heureux et non pas qui se sentent mal, attaqués ou exclus. Avoir le sens de l'humour, ça ne serait pas plutôt justement de faire la différence entre ce qui est drôle et ce qui fait violence.


Pour terminer, une petite chanson qui me trotte dans la tête quand j'entends... «Tu n'as pas le sens de l'humour...»



G.S.

mardi 22 février 2011

Pour éviter que nos enfants naissent à nouveau dans des feuilles de choux

L'éducation sexuelle dans les écoles suscite bien des réflexions ces derniers temps dans les médias. On se demande si c'est le travail des parents ou des profs de la faire. S'il ça doit être des cours spécifiques ou bien des petites parties dans toutes les matières. S'il faut seulement parler de prévention (grossesse, ITSS, etc) ou aussi de plaisir, d'amour, de respect. Dans la catégorie " Ce qu'il ne faut absolument pas faire", voici une série de capsules créées par l'organisme états-unien Amplify your Voice. Cette série explore le contenu de cours d'éducation sexuelle qui consistent en fait à promouvoir uniquement l'abstinence avant le mariage. Non seulement, ces cours sont complètement archaïques en voulant réprimer la sexualité des adolescent-es, mais ils regorgent en plus de stéréotypes sur les hommes et les femmes plus absurdes les uns que les autres. C'est évident qu'on en arriverait jamais là ici, et pourtant, ces capsules nous rappellent ce qu'il en était de l'éducation sexuelle au Québec il n'y a pas si longtemps...



Traduction plus bas

Bear 1: What did you learn in abstinence-only class today?

Bear 2: First the teacher passed around a rose and had us each take off a petal. Then she said the rose was now like someone who has had sex before marriage. They lose their beauty and value.

B1: Hmm. Well that is a little troubling.

B2: Then she told us that having sex is like reaching into a bag of candy where some of it has been chewed and spit back into the bag. Who would ever want used candy?

B1: Really? Someone who has had sex is the same as partially chewed and spit out candy?

B2: That is what we learned. Then she told us to imagine a really gross toothbrush that a lot of people have used. If you have sex, you’re the toothbrush.

B1: That is awful.

B2: The next thing is the speaker gave me a sign that said virgin. Then she had everyone spit in a cup. She passed me the cup.

B1: No please don’t say it.

B2: Then she asked me to drink the spit.

B1: No no no, why, why would anyone do this.

B2: She said that is what losing your virginity is like.

B1: Like drinking a cup of other people’s spit?

B2: Yes.

En gros, le prof leur dit que s'illles ont fait l'amour avant le mariage, illes seront comme une rose dont on a arraché les pétales. Illes perdent leur beauté et leur valeur. Que faire l'amour est comme piger un bonbon dans un sac où quelqu'un en aurait jeter un qu'il avait déjà mâché. "Qui voudrait d'un bonbon déjà mâché?" Faire l'amour, c'est comme être une brosse à dent sale que tout le monde a utilisé. Finalement, le prof demande à tout-es les étudiant-es de cracher dans un pot, et à la dernière, identifiée comme "vierge" de boire le contenu, en expliquant que c'est pareil comme perdre sa virginité.

Pas très ragoûtant, non? J'imagine pas les enfants quand ils sortent de là...C'est parti pour une vie de culpabilité face à la sexualité!

Dans une deuxième capsule, on en apprend plus sur les relations hommes-femmes...



Traduction plus bas

What did you learn in abstinence-only class today?

Today we had a special lesson called “Relationships.” The speaker told us a story about a prince and a maiden. A dragon is attacking the maiden’s home, and the prince tries to slay it. The maiden suggests he uses a rope instead of a sword. He does. He kills the dragon. Then another dragon attacks. The maiden suggests he uses poison this time. He does. But he’s mad about all the suggestions. He leaves the princess for another maiden who doesn’t know anything about dragon-slaying. So we learned not to ask like the first maiden, because too many suggestions will drive a guy away.

I don’t think I understand. Let’s try this again. So the dragon is attacking?

Yes.

It is an emergency situation in a clearly dragon0infested countryside.

Yes.

So the princess shares her ideas about it.

That’s right.

And the prince – he leaves her.

Yes. She ruined his confidence and made him feel ashamed.

By suggesting other ways of killing dragons.

Yes.

What if she was just worried about his safety? What if she just wanted to prevent damage to his sword? What if she had done read some studies on the most effective dragon-slaying methods?

We didn’t really get into that.

Come to think of it, the maiden seems to really know a lot about dragon-slaying. Why couldn’t she slay the dragon herself? Why isn’t she better off without the prince anyway if he’s so threatened by her ideas? Did you class talk about that?

Not really, just that he was happier with the other maiden.

Right, the girl who has no ideas.

None that she tells the prince anyway.

Does the prince talk to the first maiden about her suggestions made him feel?

No, he just sent off with the other maiden.

And the lesson was that girls should not share many of their ideas because they will scare off princes.

That’s what the speaker told us.

Résumé : On leur raconte l'histoire d'un prince et d'une jeune femme. Un dragon attaque la maison de la fille. Le prince décide de le pourfendre avec son épée. La fille suggère qu'il utilise plutôt une corde et ça fonctionne. Un autre dragon arrive et elle lui suggère cette fois d'utiliser du poison, ce qu'il fait. Pourtant il se fâche et laisse la fille pour en rejoindre avec une autre " qui ne connaît rien de la chasse au dragon". Donc, elles apprennent à ne pas poser trop de questions ni faire de suggestions, car ça fait fuir les hommes. Le prince choisit celle qui n'a pas d'idée, car l'autre l'a rendu honteux et lui a fait perdre sa confiance en lui. (C'est drôle, ça me fait penser à un certain discours ambiant...masculiniste pour ne pas le nommer.)

La troisième capsule traite de mariage-a-tout-prix et surtout pas de mariage homosexuel. L'homosexualité est complètement évacuée de la réalité et les unions hors mariage sont considérées comme malsaine, etc.

La quatrième capsule porte, encore, sur les différences hommes/femmes. Dans ces cours, on y apprend évidemment que toute différence est naturelle. On peut l'observer en analysant la façon dont les jeunes portent leurs livres. Contre leur poitrine (comme si c'était un bébé) pour les filles et sur la hanche pour les garçons... Bien sur, les filles ont besoin d'amour, de respect et de support financier, tandis que les gars veulent que les filles les croient forts et ont besoin de quelqu'une pour faire le ménage et la cuisine. De plus, les filles doivent faire attention à la façon dont elles s'habillent, car "Girls are more like crockpots. Boys are like microwaves. Because they heat up faster." Donc, c'est la responsabilité de la fille de s'assurer que le gars ne va pas "se réchauffer" trop vite...

Voilà donc de merveilleux cours, où on apprend que seul le mariage importe, qu'hommes et femmes doivent bien respecter leurs rôles, que la sexualité est honteuse, que l'homosexualité est inexistante ET que la femme est responsable si elle se fait agresser. Bravo.

Histoire de vous consoler, une page marrante de la BD Titeuf.



vendredi 4 février 2011

Les familles homoparentales


Un segment de l'émission Une pilule, une petite granule à Télé-Québec du 13 janvier 2011 a été dédié au sujet des familles homoparentales (disponible sur webtélé).
Le reportage est très complet, d'ailleurs la première section se déroule avec un couple de femmes et le seconde avec un couple d'hommes. Le reportage est simple et facile d'approche et montre bien la réalité de ces parents au quotidien!

À voir et faire voir!

Quelques extraits;
«Dès l’adolescence, Stevens Leblanc savait qu’il était gai. À l’époque, cette orientation sexuelle signifiait généralement de renoncer à l’idée fonder une famille. « C’est un deuil que je n’ai jamais voulu faire », raconte-t-il. À 40 ans, Stevens et son conjoint Laurent ont décidé d’entamer des démarches pour adopter un enfant, puis un second. À deux reprises, leurs demandes d’adoption à la banque mixte de la DPJ ont été extrêmement bien reçues et ils ont facilement réussi à adopter deux bambins : Frieda, alors âgée de deux mois et Jules, qui n’avait que quelques jours.
À voir et faire voir à votre entourage »

« Un enfant, c’est simple, ça a besoin d’amour et de limites. Ça a besoin d’être aimé et d’être guidé, poursuit la psychiatre. En général, que des enfants soient élevés par des familles homoparentales ou hétéroparentales, on ne voit pas de différence dans le développement de l’enfant. Par contre, il y a certaines études qui ont montré que les enfants élevés dans des familles homoparentales s’en sortaient mieux encore que ceux des familles hétéroparentales. » Une récente étude américaine a même démontré que des enfants élevés par un couple de lesbiennes développaient davantage de compétences sociales et académiques que la moyenne des enfants américains. La Dre Igartua explique ces différences par le fait que les lesbiennes qui choisissent d’avoir un enfant le font réellement par choix, jamais par accident, et qu’elles réalisent leur projet familial quand elles ont les moyens de le faire. « Si ces enfants-là réussissent mieux que la moyenne, c’est peut-être parce qu’ils ont des parents qui ont plus de ressources que la moyenne. »



G.S.

mercredi 27 octobre 2010

Encore un festival!

Du 28 octobre au 7 novembre se tiendra le festival Image+Nation de Montréal, un festival mettant de l'avant les productions cinématographiques LGBT. Voici quelques suggestions de visionnement parmi la vaste programmation offerte. Toutes les descriptions sont tirées du site du festival.

Le 30
Cameroun : sortie du Nkuta
Incarnation même de la femme traditionnelle camerounaise, avec ses poignets ornés de bracelets et son boubou bleu vif, l’infatigable et inspirante féministe Alice Nkom est une défenseure des droits de la personne LGBT de renommée internationale et la fondatrice de l’Association de défense des droits des homosexuels et du Collectif des familles d’enfants homosexuels. (...)

Other Nature (Tritiya Prakriti)
Bien que le concept de « tritiya prakriti » ou « troisième sexe » existe depuis des millénaires, il ne protège pas réellement les minorités sexuelles contre les expulsions de l’école, le rejet par la famille, le harcèlement, les brutalités policières et le viol. Le documentaire de Nani Sahra Waller donne la parole à Sunil Babu Pant, premier député ouvertement homosexuel et fondateur de la Blue Diamond Society, à un couple butch-femme en fuite et à une soldate lesbienne.

Le 31
Amorous, Antiquated, Audacious (Verliebt verzopft verwegen)
Un dynamique trio de lesbiennes d’âge mûr dépoussière les idées fausses et déboulonne les mythes à propos de leurs vies et de leurs amours dans l’Autriche des années 1950 et 1960. À mesure que Rosmarin Frauendorfer, Ursula Hacker et Birgit Meinhard-Schiebel prennent conscience de qui elles sont, leur identité prend forme, lentement mais sûrement, dans le contexte mouvementé de l’après-guerre. Elles racontent comment les gais et les lesbiennes s’apportaient un soutien mutuel en contractant des mariages (passeport garanti vers la respectabilité) de convenance et comment ils partageaient un espace social qui assurait leur protection mutuelle.

La bisexualité : tout un art? (The Bisexual Revolution)
Documentaire sur le B dans LGBT, La bisexualité : tout un art? brosse un portrait fascinant et rythmé d’une orientation sexuelle qui est souvent tournée en dérision et qui fait encore l’objet d’une réelle incompréhension de la part de gens qui devraient avoir un meilleur jugement. Le film laisse toutefois entrevoir un avenir prometteur et nous invite à devenir plus fluides et plus ouverts d’esprit que nous pensons l’être.

Le 5
The Secret Diary of Miss Anne Lister
Film historique accompli, The Secret Diary of Miss Anne Lister raconte l’histoire véridique et passionnée d’Anne Lister (1791-1840), propriétaire foncière et industrielle du Yorkshire qui consigna en détail sa vie et ses amours saphiques dans un journal intime de quatre millions de mots. Le film, produit par la BBC, donne vie au journal d’Anne, rédigé en langage codé, et procure un aperçu intime de la vie d’une femme qui est considérée comme la première lesbienne moderne britannique.

Le 6
The Heretics
En 1977, à Manhattan, New York, un collectif de femmes artistes se forme, radicalisé par le sexisme étouffant des années 1960 et 1970 et motivé par les récents succès du mouvement des droits civiques, des manifestations contre la guerre au Vietnam et du mouvement naissant pour les droits des homosexuels. Cofondatrice du magazine radical HERESIES: A Feminist Publication on Art and Politics, Joan Braderman fait appel à ses anciennes collègues révolutionnaires et collaboratrices pour jeter un regard en arrière sur cette expérience grisante qui a lancé la carrière de féministes de renom comme Barbara Ehrenreich, Adrienne Rich et Alice Walker.

Le Tigre on Tour
Cinq ans après une dernière tournée mondiale sur quatre continents et dans dix pays, ce documentaire-concert saisit le groupe Le Tigre en train de faire du rock tout en préservant son tranchant politique. Et la plupart du temps, ça marche. Vous vous surprendrez à répondre viscéralement au cri de ralliement de la chanson « F.Y.R. », un succès de concert : « Féministes, ce message est pour vous. Présentez-vous à la réception. » Vous assisterez également à l'entrée d'un groupe marginal dans le réseau mondial bien établi du rock et aux manigances auxquelles il doit se livrer, souvent dans le plaisir et avec une rare conscience de soi.


Too Much Pussy! Feminist Sluts in the QueerXShow
TOO MUCH PUSSY! Feminist Sluts in the QueerXShow est un road-movie jouissif et truculent sur la post-pornographie et le mouvement féministe pro-sexe. C’est un documentaire explicite sur les folles aventures de sept jeunes artistes performeuses, réunies le temps d’une tournée épique, qui ont traversé l’Europe en fourgonnette pendant l’été 2009.(...) Nées de la révolution féministe pro-sexe amorcée dans les années 1980 par Annie Sprinkle, Candida Royalle et Carol Queen, ces jeunes femmes assument leur goût pour la sexualité, jouent librement avec les genres et réinventent sur scène de nouvelles représentations du désir et de la jouissance. Le film documente leur tournée, les expériences marquantes vécues par les sept filles, les croisements dans leur spectacle et dans leur vie entre la pornographie et l’art, la performance et la réalité, le privé et le politique.

Le 7
Hello my Name is Lesbian
À quoi ressemble la culture lesbienne au Danemark, un des pays les plus sexuellement libérés au monde? Gouines, queers, lesbiennes, transgenres : toutes ces femmes, qu’elles soient encore adolescentes ou octogénaires, parlent de leur famille, de sexe, du travail, de la vie nocturne, de la solitude, de la maternité et de l’art. Avec en arrière-plan des images d’archives remontant jusqu’au Danemark des années 1950, ce documentaire nous offre un aperçu de la diversité fascinante des histoires de ces femmes.

Évidemment, il y en a des tonnes d'autres qui ont l'air intéressant! Bon festival!

samedi 23 octobre 2010

Halloween et les costumes stéréotypés


Lors d'un passage dans une allée de costumes d'Halloween, l'immense différence entre le côté de l'allée dédié aux costumes pour jeunes garçons et celui dédié aux jeunes filles m'a encore surpris bien qu'à chaque année se soit du pareil au même. Les superhéros, docteurs, vampires, zombies d'un côté et de l'autre toutes les princesses de Disney, les fées, sorcières et Cléopâtre.


En plus des costumes stéréotypés, si on regarde du côté de ceux destinés aux filles, on constate une forte tendance à la sexualisation des enfants en leur faisant prendre les mêmes poses que les mannequins adultes des publicités.



Les jeunes filles sur les images de vente du costume sont également très maquillées même si le costume ne demandait pas de maquillage particulier.



C'est à se demander si l'Halloween n'est pas simplement l'occasion de se ''pratiquer'' à être une ''vraie femme'' selon les canons de beauté. D'ailleurs, je n'ai trouvé presque ou sinon aucune photo de jeunes filles moins minces, avec les cheveux courts ou autres que blanches ( à l'exception des costumes ''exotiques'' qui pouvaient être portés par des jeunes filles de diverses origines ethniques)


Si on cherche un peu plus, on peut trouver des costumes qui représentent des rôles ou métiers non traditionnellement perçus comme féminins. Cependant, ceux-ci ont été modifiés pour ne pas remettre en question la féminité des jeunes filles... les modifications principales sont la jupe et le rose...

L'enquêteuse et la joueuse de baseball...

La gardienne de zoo, la soldate, la lionne...

Malheureusement, bien des parents tiennent énormément à ce que leurs enfants adoptent des attitudes et des goûts jugés conformes avec les stéréotypes de genre et vont avoir tendance à valoriser les choix de costume qui vont renforcer les idéaux féminins/masculins. Tout cela dans la crainte sous-jacente que leur fille soit un garçon manqué ou leur garçon soit un efféminé.

The onion, un média de fausses nouvelles satiriques a fait un vidéo sur le sujet qui fait ressortir l'homophobie derrière cette crainte.


How To Find A Masculine Halloween Costume For Your Effeminate Son


G.S

jeudi 24 juin 2010

Giant Gay Repellent Umbrella

Contribution d'une nouvelle furie!

Voici un vidéo d'un organisme pour la protection du mariage (lire du mariage hétérosexuel).



Et voici la réplique que plusieurs personnalités connues leur ont adressé.




L.

samedi 19 juin 2010

Petite fille deviendra grande et ''devra'' donner des bisous aux garçons!



Encore une fois le sujet de mon article est inspiré d'un évènement de mon quotidien donc voici le récit! Je sers deux clientes avec une petite fille d'environ deux an, elles s'apprêtent à quitter alors je les salue et la petite me répond avec un signe de la main, un sourire et me fais un bisou soufflé. Bref, c'est assez mignon, à mon grand étonnement, une des deux femmes lui dit alors, ''non non tu fais pas ca à des filles, c'est aux garçons les bisous,tu va voir quand tu va être grande mais bon tu es chanceuse tu es encore petite alors ca passe...''

D'où mon idée de mettre quelques trucs sur l'hétérocentrisme ou hétéronormativité c'est-à-dire la norme sociale ( en quelque sorte une règle) qui veut que la seule orientation sexuelle existante et désirable soit l'hétérosexualité, phénomène qui passe par la marginalisation des autres orientations sexuelles et qui contribue à l'homophobie et la lesbophobie.

Ce commentaire bien que anodin et dit sans méchanceté représente bien justement les petits gestes du quotidien qui renforce cette norme (norme apprise aux enfants très jeunes d'ailleurs) et qui encourage une discrimination entre ceux ou celle considéré-e-s comme ''normaux'' et les hors-norme, les ''anormaux''. Il montre également qu'on présume que tout les enfants sont hétérosexuel-les et on les éduque dans cette perspective. Ce qui explique peut être la grande détresse des jeunes qui découvrent qu'ils-elles ne corespondent pas à la norme hétérosexuelle.

Parce qu'après tout, pourquoi la petite une fois grande ''devrait'' absolument aimer les garçons? Et si ce n'étais pas le cas?



Trouvailles!

Extrait d'un article qui résume très bien le concept d'hétéronormativité trouvé sur le blogue Swedish sins


1) Identifier l'ennemi : qu'est ce que l'hétéronormativité?

« Qu'est-ce que l' Hétéronormativité?

Un nouvelle théorie? un mot barbare de plus à apprendre? C'est fou ce qu'il faut être intelligent et cultivé pour faire la révolution vous me direz.

L'hétéro-normativité a un nom compliqué parce qu'elle structure la société depuis toujours, et qu'elle paraît donc tellement "naturelle" à tout le monde qu'il n'y avait pas besoin de mot pour la désigner. C'est la "nature", "l'ordre naturel des choses".


Que tu le veuilles ou non l'hétéronormativité fait partie de ta vie sans que tu en sois toujours conscient. Elle sculpte ton corps et tes désirs, elle te dicte tes choix et distille tes angoisses, elle te punit chaque jour de ne pas être "normal".

Penses-y!

_ D’abord tu n'es pas encore de ce monde qu'on veux savoir si tu es un garçon ou une fille.

_ Puis tu grandis en essayant d'être viril ou féminine, c'est ce que tout le monde attend de toi.

_ Enfin on veut décider de qui tu va tomber amoureux et quelle forme cet amour devra prendre! ... » Suite de l'article ici!




Vidéo fait par le Stockholm Pride trouvé sur le blogue La Toison Rouge

"Hur påverkar heteronormen dig?" = "Quelle influence a l'hétéronorme sur toi ?"




Affiche de la campagne présumé hétérosexuel

J'ai trouvé cette affiche sur le site de la Fondation Émergence. Je trouve que le message corespond bien à la situation et j'aime bien le slogan ( à part l'oubli ou la non volonté de féminiser le slogan; Présumé-e hétérosexuel-les).

Voici également le Dépliant de la campagne; Présumé hétérosexuel/Présumée hétérosexuelle de la Fondation Émergence

G.S


samedi 29 mai 2010

BEWARE!

Je suis définitivement dans les '50 ces derniers jours, voici ma dernière découverte absurde:

Des vidéos éducatifs pour apprendre aux jeunes garçons et jeunes filles à être prudent-es.

Version fille :



Version gars (court):



Pour la version longue, cliquez ici.

Donc en résumé, les filles doivent avoir peur des violeurs, des tueurs et du sexe en général. Les garçons doivent avant tout se méfier des homosexuels qui peuvent se cacher dans n'importe quel recoin. Wow... Vive les années 50.

Et dire que dans les années 30, on pouvait voir ça dans un film (je sais, après l'avoir regardé, vous allez trouver que j'ai pas rapport, héhé)

"The infamous scene where Marlene Dietrich kisses another woman - which was added to the script at Dietrich's suggestion - was saved from being cut by the censors by Dietrich herself: she came up with the idea of taking a flower from the woman before kissing her and then giving the flower to Gary Cooper, explaining that if the censors cut the kiss the appearance of the flower would make no sense."