dimanche 30 janvier 2011

Être enchaînées et s'aimer?

Lorsqu'on entend "prison", on pense d'abord "hommes", puis "violence", souvent "sexualité" et "échapper son savon". Vous voyez le principe. Évidemment, il y des femmes prisonnières (3% en France) et elles peuvent aussi vivre une sexualité en prison.


Selon Gwénola Ricordeau, " (l)es raisons de l’invisibilisation des femmes incarcérées (...) et de leur sexualité sont certainement à chercher dans les représentations communes de la sexualité des femmes, mais aussi des identités sexuées et des rapports sociaux de sexe qui réduisent les femmes – dedans encore davantage que dehors – à des mères ou à des épouses."




Dans son article Sexualités féminines en prison : pratiques, discours et représentations, Ricordeau parle du peu de recherches ayant été effectuées d'abord sur ces femmes et encore plus sur leur vie sexuelle taboue. Elle émet certaines hypothèses concernant cette situation. Elle effectue donc une série d'entrevues avec des hommes et des femmes emprisonné-es sur la question de la sexualité féminine en prison.

Elle explore plusieurs aspects de la sexualité féminine et de sa répression en prison, mais aussi les conceptions genrées qui sont à l'œuvre dans le milieu. On y retrouve des données sur l'homosexualité féminine, les perceptions du désir féminin versus le désir masculin avec témoignage à l'appui. « La frustration, ça doit être plus dur pour les femmes. Nous, on a la veuve poignée, on a les pornos. […] On m’a dit que si, en tant qu’homme, vous allez chez les femmes, vous vous faites violer ! » (Renald, Clairvaux).


Un exemple intéressant concernant les rôles et stéréotypes masculins/féminins: une expérience française appelée Unité de Vie Familiale (UVF) garantit un endroit où rencontrer ses proches dans l'intimité pour les détenu-e-s. Alors que pour les hommes, cet endroit est considéré comme un "parloir intime ou sexuel", pour les femmes il s'agit d'un endroit pour maintenir le lien des mères avec leurs enfants. Donc avec la prison," on punirait les hommes par la privation des femmes (et donc de sexualité), (et), on punirait les femmes en les privant de leurs enfants ou de la possibilité de procréer."



On y parle de "safe sex" :

"Si dans la plupart des établissements, l’accès aux préservatifs masculins est possible, les préservatifs féminins (fémidons) sont eux distribués exceptionnellement. De plus, la politique de prévention des transmissions des maladies et infections sexuellement transmissibles, imparfaite certes, menée dans les prisons d’hommes, n’a pas d’équivalent dans les détentions féminines. Selon un préjugé tenace, les rapports sexuels lesbiens seraient exempts de risques de contamination."

L'auteure traite finalement des relations des détenues avec le personnel surveillant de sexe opposé, des agressions à caractère sexuel et des rapports de pouvoir entre détenues.

Je ne vous ai donné que quelques bribes de cet article très intéressant. Je vous invite fortement à le lire en entier!

Les très belles photos sont tirées du JailProject.





samedi 22 janvier 2011

Pilosité féminine


J’ai fait une petite trouvaille cette semaine une page web complète sur la pilosité féminine. Il y a énormément de contenu, des articles sur à peu près tout ce qui touchent le sujet :
L'utilité des poils
L'épilation des femmes dans l'histoire récente
La pilosité féminine dans les médias
Le libre arbitre et l'influence des images
La pression sociale
Les ados et la pilosité féminine
Les femmes qui ne s'épilent pas
et encore plus!

Bref, du beau matériel parsemé de témoignages qui portent à réflexion.

Quelques extraits des différents articles :
(PF, fait référence à pilosité féminine)
11. L'attrait pour les corps glabres

[...] Tout le monde a entendu parler des "Monologues du vagin" d'Eve Ensler, voici un extrait qui démontre l'intransigeance et l'égoïsme d'un homme qui préfère le pubis rasé, on n'est pas loin du sadisme.

On ne peut pas aimer un vagin si on n'aime pas les poils. Bien des gens ne les aiment pas. Mon premier et unique mari les détestait. Il disait que ça faisait désordre. Que c'était sale. Il m'a fait raser mon vagin. Il avait l'air bouffi, tout nu comme celui d'une fillette. Mon mari, ça l'excitait. Quand on faisait l'amour, mon vagin ressentait ce que doit ressentir une barbe. C'était bon qu'on le gratte, et douloureux en même temps. Comme quand on gratte une piqûre de moustique. On aurait dit qu'il était en feu. Il avait des bosses rouges sanguinolentes. J'ai refusé de le raser de nouveau.
Puis mon mari a eu une liaison. Quand nous avons fait une thérapie de couple, il a déclaré qu'il allait voir ailleurs parce que je refusais de le satisfaire sexuellement. (…) Pourquoi je ne voulais pas satisfaire mon mari ? Je lui ai répondu que je pensais que c'était étrange. Je me sentais comme une petite fille quand je n'avais plus de poils en bas, là. Je ne pouvais m'empêcher de parler avec une voix de bébé, la peau s'irritait et aucune crème n'y faisait rien. Elle m'a répondu que le mariage était un compromis. Je lui ai demandé si le fait de se raser mon vagin empêcherait mon mari d'aller voir ailleurs.(…)
Cette fois-là, quand nous sommes retournés à la maison, c'est lui qui a rasé mon vagin. C'était comme si la thérapie lui avait valu un bon point. Il a fait quelques estafilades, et il y a eu un peu de sang dans la baignoire. Il ne l'a même pas remarqué, tant il était content de me raser. Puis Plus tard, quand il s'est collé contre moi, j'ai senti ses poils, piquants comme des épines, dans mon vagin tout gonflé. Il n'y avait aucune protection. Aucune toison.
C'est alors que j'ai réalisé que les poils ont une raison d'être - c'est la feuille autour de la fleur, le jardin autour de la maison. Il faut aimer les poils pour aimer les vagins. On ne peut avoir l'un sans les autres. De plus, mon mari n'a jamais arrêté d'aller voir ailleurs. [...]


15. Le libre arbitre et l'influence des images

[...] Pour celles qui invoquent le libre choix, voici une situation fictive qui fera réfléchir.
Imaginons que vous ayez un rash (inflammation) à une aisselle. Le dermato interdit rasage ou épilation mais c'est l'été et vous avez réservé dans un hôtel. Il y a 3 solutions.
1) Vous annulez vos vacances
2) Vous partez mais vous restez en t-shirt à manches
3) Vous assumez vos poils car vous vous moquez du regard des autres

Si vous choisissez l'option 1 ou 2, c'est que vous tenez compte du regard des autres, vous avouez par la force des choses que vous n'êtes pas libres de choisir.
Si vous choisissez d'assumer, vous avez une "bonne" raison de garder vos poils, un problème médical. Mais croyez-vous que ceux/celles qui vont vous traiter de yeti penseront un instant que vous ne pouvez pas vous épiler ? Où est le libre choix dans ce cas précis ? [...]

17. Le point de vue de féministes

Ce qui m'offusque c'est qu'on dise à une femme qu'elle SE néglige si elle ne s'épile pas. Je pense qu'en vérité elle SE néglige lorsqu'elle laisse aux diktats de la beauté des droits sur son corps. [...]


16. La pression sociale

[...] Toujours sur le blog d'Hélène, un commentaire humoristique datant de 2006 qui démontre bien que la pression sociale est permanente et qu'elle pousse à vouloir épiler au laser

Effectivement, je serais aussi prete a donner un mois de salaire pour pouvoir :
- porter des jupes sans me demander si j'ai le temps de me raser les jambes avant de partir au boulot.
- accepter gracieusement de faire trempette sans me dire "et m... je peux pas, je suis pas epilee"
- ne plus voir mes poils repousser (sous la peau ou pas)
- ne plus voir mes poils tout court, d'ailleurs...
- ne plus faire de boutons et/ ou points noirs quand j'ai des poils qui repoussent
- ne plus serrer les dents chez l'estheticienne (bon, d'accord, je n'y vais pas souvent, mais quand même)
- ne plus me dire "Et m..., j'ai oublie de m'epiler la moustache", en courant attrapper mon métro. [...]

7. La PF dans les médias (hors cinéma)

[...] Voici le compte-rendu d'une séquence d'une émission sur NRJ, un soir de 2006.
Un gars d'une vingtaine d'années (A1)téléphone pour se plaindre de "l'énorme touffe" (sic) de sa copine et demande comment faire pour la convaincre de s'épiler.
L'animateur principal qui s'appelle Michaël a 24 ans (M), il y a 2 autres animateurs et une animatrice. Je les appellerai NRJG ou NRJF (pour la fille). D'autres auditeurs (A2,A3) appellent ainsi qu'une fille (AF)

A1 : j'ai un problème, ma copine a une énorme touffe entre les cuisses, je trouve ça moche mais je l'aime et je tiens à elle
M : tu n'en as jamais parlé ?
A1 : non, je ne sais pas comment lui dire qu'elle devrait s'épiler sans la vexer
M : dis-lui que tu préfères quand c'est lisse, c'est surtout plus propre
NRJF : ça va pas non, ne lui dis surtout pas ça car elle va croire que maintenant, elle est sale
M : ouais m'enfin, c'est tout de même mieux
NRJF : ce n'est pas une raison pour dire que c'est plus hygiénique
NRJG : ouais mais moi, je me taille les poils du pubis, sinon, ça ressemble à une jungle et c'est plus propre
A2 : salut à tous, il n'a qu'à faire un jeu érotique en bandant les yeux à sa copine et en prenant une tondeuse
M : oui, c'est génial comme idée
NRJF : mais vous êtes dingues, elle va s'en rendre compte
NRJG : non, je trouve ça génial
A1 : ouais mais elle va entendre le bruit de la tondeuse, ça va pas le faire
NRJF : elle va surtout se rendre compte que tu lui coupes quelque chose et ça peut faire mal
AF : salut, j'ai 22 ans et je n'ai que le ticket de métro, si ta copine t'aime, elle devrait le faire par amour pour toi
M : ouais, c'est vrai ça, elle peut bien faire ça pour toi
A2 : j'ai dit ça à plein de meufs et elles se sont toutes épilées pour moi, je trouve ça plus propre
A3 : vous avez vu sur RTL9, ils passent des trucs pourris avec des femmes pleines de poils ("la série rose")
M : ouais c'est horrible mais bon, c'était à la mode dans les années 80
A2 : c'est quand mieux sans poils, c'est plus propre et plus érotique
M : ouais, moi je préfère le ticket de métro ou carrément, l'intégral. Tu te rends compte, tu tombes sur une fille super jolie, tu te retrouves au lit et là, tu vois qu'elle ne s'épile pas, ça me bloquerait complètement

Conclusion, l'auditeur allait essayer de le dire à sa copine de façon diplomatique.

Cela peut sembler anodin comme discussion mais si l'on regarde de plus près, on a droit à tous les clichés et on parle bien peu de la principale intéressée qui n'a peut-être pas du tout envie de s'épiler le pubis. C'est ça le plus terrible : au lieu de dire "es-tu sûr qu'elle a envie de le faire", on ne fait que lui conseiller plein de méthodes, dont certaines sont débiles.
On notera le fait que le gars dit l'aimer mais que ferait-il pour sa copine ? Arrêter de passer des heures sur sa console de jeu au lieu d'être avec elle ? Voir moins ses copains relous ? C'est à sens unique la plupart du temps, le gars débarque avec ses exigences (je veux que tu sois blonde, que tu aies des gros seins, que tu t'épiles, que tu sois mince) et "par amour", la fille n'a qu'à se plier. Pincez-moi, je rêve. [...]

28. Les femmes qui ne s'épilent pas

[...] Je me rase les aisselles depuis que des poils y poussent et les jambes depuis que j'ai 13-14 ans. Ça m'a toujours gonflé de "devoir" enlever mes poils, mais bien évidemment je le faisais quand même, pour ne pas avoir les remarques. Par contre, j'ai toujours fait ça au rasoir, je ne me suis jamais épilée : je refusais de devoir me faire mal pour "ça". Le rasoir avait l'avantage d'être rapide et indolore.
Au bout d'un moment, j'ai commencé à prendre conscience que je devais me battre pour mon "droit à ne pas vouloir m'épiler" (à 18 ans).
Alors que j'étais assez déterminée et que j'avais laissé les poils de mes jambes repousser (pas ceux des aisselles), j'ai vu une émission avec des cousines où une femme qui ne s'était pas rasé les jambes provoquait le dégoût chez un prétendant et mes cousines trouvaient que le gars avait raison.
Là, ma détermination vacille... Comment se battre contre ça ? Quelles seraient leurs réactions en voyant mes jambes ?
Et comme le lendemain on allait à la piscine, forcément... j'ai repris mon rasoir. Je me sentais vraiment mal (et désespérée face à ce conditionnement incroyable).
Quelques semaines plus tard, je rejoins ma petite soeur de 13 ans, qui n'a jamais touché à ses poils et qui ne s'est jamais posé de questions sur son apparence physique, devant la télé. Sur M6, commence une émission sur l'épilation : et voilà que défilent des dizaines de filles qui expliquent qu'elles le font toutes, qu'elles en ont marre de leurs poils, que c'est moche, que les garçons préfèrent quand c'est lisse, qui expliquent les différentes techniques pour les enlever... Comme d'habitude, ça me déprime. Et puis, à la fin de l'émission, je vois ma soeur se lever, le visage sans expression, et se diriger vers la salle de bain sans rien dire. Et là, je sais ce qu'elle va faire. Parce que c'est exactement dans ces conditions là que j'ai utilisé un rasoir moi aussi la première fois. Sans savoir pourquoi vraiment, mais il faut le faire, parce que tout le monde le fait. Et effectivement, j'ai pu vérifier plus tard qu'elle avait commencé à se raser les jambes.
Et là je me dis, c'est pas possible. Je peux pas laisser faire ça, je peux pas laisser ma soeur, du haut de son innocence, se laisser enfermer là-dedans sans comprendre pourquoi, parce que la télé l'a dit, parce qu'elle a peur du regard des autres.
Alors j'ai laissé mes poils repousser, et surtout, l'air de rien, je les ai exhibés devant elle, y compris pendant les vacances d'été, à la plage. Comme je suis blonde, ils ne sautent pas aux yeux (et je n'ai pas eu de remarques), mais je voulais qu'elle voie que moi je résistais à la pression des autres, que je ne m'épilais pas, et qu'elle n'était pas obligée de le faire non plus. Et j'ai vu qu'au bout d'un moment, elle avait arrêté de raser ses poils dès qu'ils repoussaient. Une fois la fin de l'été arrivée, ils étaient de nouveau longs. J'étais vraiment contente et j'espère que j'ai pu lui enlever, au moins partiellement, ce poids-là, qui est lourd à porter alors qu'il ne sert à rien.
Après, rien ne me dit qu'elle ne va pas tout enlever à nouveau quand elle devra aller à la piscine avec ses amis, mais bon, je voulais surtout qu'elle sache que ce n'était pas obligé, et que j'étais là avec elle...
Pour moi, c'est important de se donner le courage de faire ce genre de choses pour le transmettre à ceux pour qui c'est plus difficile, et notamment les plus jeunes à qui on empêche de se poser des questions, les timides, les hésitants... et ceux pour qui on est un modèle.
Depuis la rentrée scolaire, j'ai cessé de me raser les aisselles également... Quel étonnement de me voir avec des poils sous les bras pour la première fois de ma vie ! Je les trouve marrants, j'aime bien. Mais je n'ai pas encore osé les montrer, je les cache (c'est pas trop dur pour l'instant, c'est l'hiver). Je veux absolument avoir le courage de rester ainsi, mais je dois avouer que la réaction des autres me fait vraiment flipper, et je crois que je ne suis pas du tout prête à les montrer encore... Et ça me ferait beaucoup de bien, et ça me donnerait beaucoup de courage, si je n'étais pas seule, si quelqu'un de mon entourage était comme moi. Mais j'espère que d'ici à ce que je "doive" vraiment les montrer (robes, retour du printemps...), j'aurai gagné en détermination. (Marie, 19 ans) [...]


et pour terminer en bonus une vidéo de Vie de meuf sur le sujet du poils! et une vieille trouvaille sur le sujet dont j'avais parler ici: Les joies de l'épilation


G.S

jeudi 20 janvier 2011

Gender policing; Justin Bieber et les tests de féminité dans le sport


‘’Gender policing’’ (difficilement traduisible en français) fait référence aux attitudes qui imposent une perception du genre à une autre personne. Le terme policing ne fait pas allusion à une institution organisée comme la police, mais à une norme sociale très bien ancrée qui vient renforcer et maintenir la vision binaire du genre, les idéaux sur la féminité/masculinité et l’hétérosexualité. Toute transgression de cette norme peut être soulignée par des comportements de gender policing. Ainsi, une personne qui ne correspond pas à la vision de la société sur son genre devra subir les railleries, critiques et autres violences verbales allant parfois jusqu’à la violence physique et sexuelle. Deux cas de gender policing dans l’actualité m’ont le plus marqués : Justin Bieber et les tests de féminité dans le sport.

Note : Pour les incultes (ou les chanceux et chanceuses selon le point de vue) qui, comme moi il y a quelques mois, ne savent pas qui est Justin Bieber, c’est un jeune chanteur américain de musique pop de 16 ans.

Personnellement, je n’aime pas particulièrement cet artiste et encore moins sa musique, mais au-delà des goûts personnels, le traitement qui lui est réservé par une partie du public est assez pénible et révélateur…

Voici quelques blagues qui circulent sur le web :

I called Justin Bieber gay, and he slapped me with his purse.
(Trad: J’ai traité Justin Bieber de gay et il m’a frappé avec sa sacoche)

Justin Bieber is the Brand Ambassadors of sanitary pads.
(Trad: Justin Bieber est le nouvel ambassadeur des serviettes sanitaires.)

Justin Beiber will star on next transformer movie , his name in transformer will be “Faggatron” .
(Trad : Justin Bieber va jouer dans le prochain film de Transformers, son nom de Transformers va être ‘’Tapettron ‘’)

et maintenant des noms de groupes sur facebook

“What is Justin Bieber doing out of the Kitchen?”
(Trad: Que fais Justin Bieber hors de la cuisine)

“It is an offence that we need to share the same gender as Justin Bieber”
( Trad: C’est une insulte de partager le même genre que Justin Bieber)

“If Justin Bieber was a woman…oh wait, never mind”
( Trad: Si Justin Bieber était une femme … oh attendez, peu importe)

“Leave Justin Bieber alone, stop making fun of HER!”
( Trad: Laissez tranquille Justin Bieber, arrêtez de vous moquer d’ELLE)

Who thinks Justin Bieber is gay and sings like a girl?
(Trad: Qui pense que Justin Bieber est gay et chante comme une fille?)

I HATE justin bieber because he sounds like a girl !!
(Trad: Je DÉTESTE Justin Bieber parce qu’il chante comme une fille)


Comme souligné dans un article de Fbomb : Gender Policing and Justin Bieber, qu’est ce que toutes ces blagues et commentaires sur le genre de Justin Bieber révèlent sur la vision de la société sur le genre féminin? (J’ajouterais également sur notre vision de l’homosexualité)

Son physique plus féminin et le ton de sa voix font en sorte qu’il ne cadre pas parfaitement à l’image de la virilité associé à son genre. Le gender policing est alors utilisé par les personnes qui cadrent mieux dans le moule masculin, les «vrais» mâles, pour renforcer les limites qui encadrent leur genre. Ainsi, une personne qui sort de ces limites va être traité de gai, tapette, fif, efféminé pour en quelque sorte le remettre à sa place. Dans le cas de Bieber, il semble qu’il soit tellement considéré comme non mâle qu’on l’a associé au genre féminin. Inévitablement, si on survalorise la masculinité, toutes les manifestations de son contraire, comme la féminité, chez un garçon, vont être dénigrées et pointées du doigt comme des choses dégradantes. (Un autre post faisant allusion à cet aspect)

Un autre homme qui a dû subir des commentaires désobligeants qui illustrent bien le gender policing est le patineur artistique Johnny Weir. En effet, suite à l’une de ses performances, des commentateurs sportifs, Alain Goldberg et Claude Mailhot, ont émis des commentaires en ondes sur son apparence. Ils argumentent à l’effet que Weir devrait passer des tests pour vérifier sa masculinité ou sa féminité, ils s’interrogent en rigolant s’il ne devrait pas être en compétition chez les femmes et vont jusqu’à dire qu’il nuit à son sport. Ces propos ont d’ailleurs été dénoncés par le Conseil québécois des gais et lesbiennes (CQGL).

Extrait : « Il a du rouge à lèvres. Il s’habille de façon féminine. Il essaie d’être le plus féminin possible sur la patinoire. Ça laisse une image assez amère sur le patinage artistique. C’est très ennuyeux parce qu’on pense que tous les garçons qui patinent deviendront comme lui.» — Alain Goldberg
Johnny Weir

Ces propos révèlent qu’un homme qui s’approche des caractéristiques associées au féminin est considéré comme une honte et il est permis de le ridiculiser sur la place publique (donc de faire preuve de gender policing)


Bref, quand tu ne cadre pas avec le modèle du «vrai mâle viril», le premier moyen de t’insulter est de te traiter d’homosexuel et ensuite de te traiter de femme… assez éloquent sur la valeur qu’on donne à ces deux groupes de personnes.

Un peu dans le même ordre d’idée, les tests de féminité dans le domaine du sport font partie, de mon point vue, des attitudes de gender policing, car ils consistent à remettre en cause le genre des athlètes féminines lorsqu’elles performent.

Un test de féminité est un test pratiqué lors des compétitions sportives pour déterminer si les sportives professionnelles ne seraient pas des hermaphrodites ou des femmes androgynes. (wiki)

Ils sont très contestés, car ils ne sont pas totalement fiables et le sexe génétique est extrêmement complexe. Chez des personnes intersexes, il est presque impossible de «classer» la personne comme mâle ou femelle. De plus, ne tenir compte que du sexe génétique occulte l’influence du sexe social, psychologique et physique de la personne. De plus, les résultats des tests ont des effets stigmatisants sur les personnes qui les subissent.

Le cas de Caster Semenya qui a fait les manchettes en 2009 représente bien l’attitude générale entourant les tests de féminité. Elle remporte aisément la finale du 800 mètres féminin aux championnats du monde d'athlétisme à Berlin. Sa victoire fait rapidement les manchettes, mais contrairement à ce qu’on pourrait croire ce n’était pas pour rapporter son exploit, mais pour parler de doutes visuels sur son genre biologique. On la juge trop musclée, sans poitrine, avec un bassin trop étroit et trop de pilosité, bref son apparence est trop non conforme aux stéréotypes féminins, elle ressemble à un homme. On lui fera alors passer des tests de féminité qui révèleront qu’elle serait hermaphrodite.



Quant est t’il du côté des hommes? Il semble que quand ceux-ci ont des performances incroyables, on est soit admiratif ou on les soumet à des tests de dopage. On ne remet pas leur genre en question, en fait la performance physique vient confirmer leur virilité.

Je trouve les derniers questionnements d’un article, que j’ai lu et vous conseille sur le sujet, particulièrement pertinents : Pourquoi lui refuser de concourir dans la catégorie qui correspond à ce qu'elle pense être au plus profond d'elle-même ? Enfin, pourquoi évoquer le dopage quand l'exploit est masculin et mettre en doute l'identité sexuée de l'athlète quand l'exploit est féminin?

Bref, le gender policing vient donc tenter de renforcer l’idée que seul deux genres existent et qu’ils correspondent à deux modèle très précis, la masculinité/féminité, dont il ne faut pas déroger. En plus, il sous-tend qu’entre les deux modèles, la féminité et les caractéristiques qui y sont relié sont inférieures et quand elles sont présentes chez un homme, elles sont dégradantes.

G.S

mercredi 19 janvier 2011

30 vies moins 2

Est-ce qu'il y en a parmi vous qui ont écouté les premiers épisodes de 30 vies, la nouvelle série de Fabienne Larouche? En gros, c'est la même chose que Virginie, sans Virginie et un peu modernisé j'ai l'impression. J'ai pas beaucoup écouté Virginie, donc j'ai pas de points de comparaisons. Les épisodes sont dispos sur tou.tv aussi.

J'ai remarqué quelque chose d'étonnant en écoutant les 3 premiers épisodes. Dans deux épisodes sur trois, le terme féministe a été utilisé, et pour désigner deux femmes différentes. Wow! me direz-vous, enfin une série qui nous donne de la visibilité. Hum... pas si certaine. Je vous mets en contexte.

Premier épisode:
On découvre les parents d'un jeune. La mère a un nouvel emploi depuis trois mois, c'est elle qui subvient au besoin de la famille. Le père s'est fait crisser dehors peu de temps avant et il vit TRÈS mal le fait de ne plus pourvoir au besoin de sa famille. Il se rabaisse beaucoup et surtout culpabilise sans arrêt sa femme parce qu'elle travaille et pas lui. Il dénigre les tâches à faire à la maison. On voit qu'il se sent rabaissé de ne plus être le pourvoyeur. À un moment, il dit à sa femme qu'il va "faire la femme" ou "la mère". Elle lui répond: "Je sais pas ce qui me dérange le plus : que tu te rabaisses ou que tu fasses le gros nono macho ". Ce à quoi il répond: "laisse faire la morale féministe, c'est vraiment pas le temps."

On peut interpréter ce passage là de plusieurs façons. À date pourtant, l'émission met beaucoup l'emphase sur le mal être du père. C'est parfaitement légitime qu'il soit déprimé, fâché d'avoir perdu son emploi. Pourtant en mettant l'emphase sur son malaise de ne pas jouer comme il faut son rôle d'homme pourvoyeur, je ne crois pas que l'émission nous rende service, ni aux femmes ni aux hommes. Elle le représente comme un personnage tourmenté, qui culpabilise sans cesse sa femme, lui fait regretter de travailler. Il lui fait entendre qu'elle ne s'occupe pas assez de leur enfant. Il se montre aussi très jaloux, va la voir à son nouveau travail sans sa permission, exige de voir son patron, car il ne lui fait pas confiance. Il faudra attendre plus longtemps pour voir comment leur relation évoluera, mais pour le moment, c'est problématique.

Troisième épisode:
Il y a dans 30 vies, un patron particulièrement atroce. C'est évident que l'auteure veut qu'on le déteste. Il oblige la mère (de l'épisode 1) à coucher avec lui si elle veut conserver son emploi et sa promotion, il profite de la précarité de son budget familial, etc. Un vrai de vrai trou de cul. À un moment de cet épisode il est au restaurant du mari de la personnage prof principale, Gabrielle. Alors qu'il attend à la caisse pour payer, il appelle la caissière "pitoune". Gabrielle lui répond: "C'est Katia son nom." Il rétorque : "Ça te dérange tu, ma belle?". Elle répond: "Le mien c'est Fortin." Il se tourne vers le mari de Gabrielle et lui dit : "Laisse pas rentrer des lesbiennes féministes enragées, chef, tu vas perdre ta bonne clientèle." Quand le chef lui répond que c'est sa femme, le trou du cul lui dit : "C'est pour ça que tu cuisines ahah". Il finit par donner un giga pourboire à la serveuse, et il lui dit : "Tiens pitoune, tu le mérites. Tout s'achète." Et il part.

C'est clair qu'on est supposé haïr le personnage. Le problème avec cette scène là, c'est qu'il gagne. Il fait à sa tête, il paye la caissière, l'appelle pitoune, insulte la femme du boss, et il part pareil tranquille, parce qu'il a du CASH. Donc, l'insulte reste valide, ce qu'on retient c'est que Gabrielle est pas lesbienne, mais elle est quand même féministe frustrée. D'ailleurs au moment où le trou de cul dit "pitoune", le mari de Gabrielle fait tout de suite une face de "oh non, ya pas dit ça" parce qu'il sait qu'elle va réagir. Il s'attend à sa réaction. De là à savoir s'il la trouve enragée ou pas, ça serait de la sur interprétation.

Donc, ya ben du stock à analyser dans cette nouvelle série. Pour le moment, on connait pas assez les personnages et l'histoire pour vraiment déterminer l'intention de l'auteure. Les deux exemples que j'ai donné sont déjà surprenants, reste à voir comment ça va évoluer. À suivre! En passant, si vous êtes pas d'accord avec mon interprétation, ou si vous avez d'autres exemples, hésitez pas à commenter!

mardi 18 janvier 2011

vendredi 14 janvier 2011

The Power is in the Vag!

Connaissez-vous Vag Magazine? Sinon, il faut absolument que vous écoutiez ça!

Vag Magazine est une web-série (anglophone et états-unienne) satirique dépeignant une bande de féministes "3ème vague" qui créent un magazine. Définitivement dans l'autodérision, mais en restant dans le gentil, cette série là me fait pisser de rire!


"VAG MAGAZINE is not your grandma's feminist magazine, though we support her as a woman. Go behind the scenes at this hipster third-wave feminist magazine with founders FENNEL, SYLVIE, and BETHANY, staffers HEAVY FLO (a hero on the roller derby circuit), REBA (truly a legend of gonzo feminist pop culture journalism), and MEGHAN (the lone holdover from fashion magazine Gemma, which the Vag founders bought out with the proceeds from their Etsy shop), as well as enthusiastic intern KIT, as they teach you how to be a better woman."

Voilà le premier épisode, les autres se trouvent ici.

Vag Magazine Episode 1: "Fumbling Toward Ecstasy" from Vag Magazine on Vimeo.


En bonus, notre top 5 des meilleures répliques:

5- The power is in the Vag

4- You'll neeeeever be cunts, you'll never smell like cunts, you'll never feel like cunts...(Ep.4)

3- Kit! Take off that skirt. You're like a tool of the patriarchy. (Ep.2)

2-The patriarchy wants us to plug it up, but I let it flow free like a river of womanhood. (Ep.3) (à propos des menstruations)

1- Bettany -Jaybird, what are you doing here?
Jaybird - Smashing the patriarchy. It's what I do everywhere. (Ep.6)

jeudi 6 janvier 2011

Concours de beauté pour jeunes filles

Je suis tombée sur cette téléréalité américaine « Toddlers and Tiaras ». Une émission qui suit des mères et leurs filles (quelques fois leur fils) dans leur quotidien de participantes de concours de beauté pour enfants et même pour bébés. Comme dans les concours de Miss pour adultes, elles seront coiffées, maquillées, bronzées au spray et devront charmer le jury.



L'annonce de Toddlers and Tiaras



Après être tombée de ma chaise, j'ai poursuivi mes recherches et j'ai trouvé ce documentaire de la BBC en anglais, «Baby beauty queens», où on suit le parcours de trois participantes et leurs familles; Madison, Taylor et Sasha. On suit leurs préparatifs pour le concours Mini Miss UK.


Ce documentaire m'a fait réfléchir à l'effet de notre société sur les enfants et de la pression qui pèse sur elles-ils pour se conformer, à la fois, aux exigences du capitalisme et du patriarcat. La performance à tout prix, la compétition, être la plus belle quitte à souffrir pour se conformer aux normes de beauté ; toutes des choses qu'on leur apprend très jeunes que ça leur plaisent ou non... et oh combien, le regard des jeunes filles durant le documentaire est révélateur là dessus!

*Attention ce documentaire à un fort potentiel de vous rendre en colère ou tristounette. À vous de jugez si c'est un bon moment pour le visionner ou pas, bonne écoute ;)















G.S.

mercredi 5 janvier 2011

Résolutions féministes

Habituellement, je n'aime pas trop les résolutions du nouvel an, mais cette année je suis tombé sur 2 listes qui me réconcilie un peu avec le concept. En espérant que ca vous inspire un peu pour les vôtres, si vous en prenez!


Version originale
Sister outsider: A black lesbian feminist rant
Feminist Resolutions for 2011


Résolutions féministes pour l'année 2011

*Parlez haut et fort, défendre les autres et moi-même et toujours poser des questions
*Lire des magazines féministes
*M'instruire et informer les autres sur la nécessité du féminisme
*Détruire le patriarcat
*Faire les choses moi-même, recycler et acheter local
*Être une riot grrrl
*Luttez contre toutes les oppressions
*Participer à une prise de conscience collective
*Combattre la culture du viol
*Encouragez ma ligue de roller derby local, une équipe de hockey féminin¹ ou une autre équipe sportive féminine
*Aimez mon corps et encourager les autres à faire de même avec le leur
*Boycotter, résister et protester quand il le faut
*Garder en tête que l'ethnie, la classe, le genre et la sexualité sont interreliés
*Analyser mes motivations et être fière de mes choix
*Être bénévole pour un organisme qui lutte contre la violence faites aux femmes ou toutes autres missions féministes
*Nommer mes peurs et mes sentiments
*Écouter, supporter et aimer

¹ J'ai changé le sport du texte original qui était le basket pour un sport plus populaire ici ;)
Version française avec quelques modifications: Les Furies


Version originale
Bill's profeminist blog
Pro-feminist New Year’s resolutions for straight guys

Résolutions proféministes du Nouvel An pour les gars hétéro

Par Bill Patrick

Avec la nouvelle année qui approche à grands pas, j'ai pensé que ce pourrait être un bon moment pour envisager des résolutions que peuvent prendre les gars hétéro pour garantir un monde plus juste pour les femmes et, ce faisant, pour se rapprocher également d’une identification complète à notre propre humanité. (Certaines de ces résolutions peuvent sans doute s'appliquer à des gars qui ne s'identifient pas comme hétérosexuels, mais comme je suis hétéro, c'est la seule population à laquelle je me sens compétent de faire ces suggestions). Alors voilà:

En tant qu’hommes hétéro, je propose que nous prenions les résolutions suivantes:

1. Prendre soin de nous-mêmes. Pendant trop longtemps, beaucoup d'entre nous ont négligé notre santé physique, mentale et spirituelle. Et pour beaucoup d'entre nous qui avons des femmes dans notre vie, nous avons été trop prompts à laisser ces responsabilités entre leurs mains. Les femmes prennent souvent nos rendez-vous chez le médecin ou le dentiste, et elles insistent pour que nous prenions soin de nous-mêmes. Et que faisons-nous en réponse? Nous les querellons de nous harceler! Alors reprenons la responsabilité de faire ces choses conçues pour nous garder heureux et en vie. Si nous voulons que les femmes qui sont dans notre vie soient là pour nous, alors nous devons nous assurer de faire les choses qui nous permettront d'être là pour elles!

2. Assumer la responsabilité de maintenir et de préserver nos relations sociales. Au fil des années, une des principales différences que j'ai remarquées entre les hommes homosexuels et hétérosexuels, c'est que beaucoup d'hommes gais travaillent efficacement à l’entretien et à l'amélioration de leurs réseaux sociaux. En contrepartie, beaucoup de gars hétéro n'ont tout simplement pas de tels réseaux. Je connais très peu de gars hétéro qui s’acquittent de tâches d’entretien social aussi simples que de poster des cartes postales en vacances, acheter des cadeaux à leurs neveux et nièces, se rappeler des anniversaires ou organiser des soupers ou des petites rencontres. Arrêtons de laisser à nos partenaires de sexe féminin la tâche d’entretenir nos autres liens sociaux!

3. Écouter les femmes. Je veux dire être vraiment à leur écoute. Ne les interrompez pas. Ne réfutez pas instantanément ce qu’elles disent. Évitez de les critiquer ou de rire d’elles. Faites juste écouter. Écoutez les femmes comme si elles étaient des êtres humains qui sont capables d'une pensée rationnelle et de commentaires judicieux. Parce que c'est ce qu'elles sont. Et si nous nous taisons assez longtemps, il se peut bien que nous apprenions quelque chose!

4. Demander aux femmes leur avis. Ce qui est encore mieux que de simplement écouter quand des femmes proposent une opinion, c’est de la leur demander! Là, nous sommes certains d'apprendre quelque chose!

5. Faire la lessive correctement. Vous et moi savons que nous connaissons tous la bonne façon de faire une lessive. Il est temps d'arrêter de feindre l'ignorance. Et pour les quelques gars qui ne savent réellement pas comment faire, vous pouvez l’apprendre! C’est beaucoup plus facile que de faire une vidange d'huile, percer un baril de bière, réparer une toilette qui fuit ou brancher ce nouveau téléviseur à plasma.

6. Éliminer les propos misogynes de ce que vous dites – et de ce que vous pensez. Quand une femme vous coupe au volant, ne pas la traiter de « salope » – même mentalement!

7. Avoir nos propres condoms et proposer de les utiliser avant que notre partenaire ait à nous le demander. Il n’y a qu’à enfiler ce satané machin. Nous le lui devons bien. Et nous le devons à nous-mêmes.

8. S'abstenir de toute activité sexuelle qui objective, exploite, blesse ou rabaisse les femmes.

9. N’avoir que des relations sexuelles que nous savons avec certitude être consensuelles. Cela signifie qu'elle n'est ni ivre, ni confuse ni craintive, et que nous ne sommes pas non plus. Qu'elle n'a pas été manipulée ou forcée. Et nous non plus.

10. Honorer pleinement tout engagement que nous avons pris en matière de pension alimentaire pour enfants – quel que soit notre degré de ressentiment ou de désaccord avec la mère. Même si nous pensons que leur mère n’est pas une bonne personne, voulons-nous vraiment que nos enfants pensent la même chose de nous?

11. Régler tout conflit que nous avons de façon non violente et non abusive. Cela devrait aller de soi. Mais la réalité est que la société irait beaucoup mieux si plusieurs d'entre nous vivions de cette façon.

12. Dire à un autre homme que nous l'aimons. Et le penser vraiment. Si nous n'avons pas au moins un autre homme dans notre vie à qui nous pouvons dire ça, alors cette résolution devrait être d'en trouver un. Il y a des milliards d'hommes sur cette planète. Nous pouvons certainement tous en trouver au moins un qui mérite notre amour et notre affection!

13. Travailler à éliminer notre homophobie. L'homophobie détruit notre lien avec tous les autres hommes. Elle nous empêche de nous aimer les uns les autres. Et nous devons tous être en mesure de nous aimer profondément. En tant qu’hommes, nous méritons d'être en mesure de donner et de recevoir un tel amour – et pas seulement des femmes.

14. En apprendre plus au sujet du féminisme. Il y a toujours beaucoup plus à apprendre au sujet du féminisme. C’est l'un des plus puissants mouvements de libération de notre temps. Nous devons à nous-mêmes – et aux femmes de la planète – d'en apprendre davantage à ce sujet! Le féminisme est incroyablement diversifié. Il y a de bonnes chances que nous ne soyons pas d'accord avec tout ce que nous y rencontrerons. Mais au moins, nous en saurons assez pour réagir de façon éclairée (plutôt que réflexe) aux divers éléments de la lutte pour la libération des femmes.

15. Tenir au moins certaines de ces résolutions. Un des aspects ironiques de la compilation d’une telle liste est que les femmes ont, en fait, beaucoup plus de chances de tenir leurs résolutions que nous les hommes. Alors essayons de surprendre tout le monde en tenant quelques-unes de ces promesses! Nous le devons aux femmes. Nous devons à la société. Et nous le devons à nous-mêmes.

Version française : Martin Dufresne - martin@laurentides.net - Reproduction autorisée et encouragée

G.S

mardi 4 janvier 2011

Affiches!

Des jolies affiches trouvées sur le site Redonnons la parole aux murs -Mai 68!











G.S.