vendredi 4 juin 2010
La dictature des talons!
Cette semaine, j’ai surpris une conversation sur le bal d’une jeune fille du groupe qui expliquait qu’elle s’y rendait sans talons hauts. (Moi qui me dit alors qu’elle fait bien et qu’après tout qu’est ce que ca change!) Cependant, à ma grande surprise, les autres (des garçons) ont renchérit : ‘’ Ben là, tu peux pas aller à ton bal sans talons hauts’’ … d’où mon post et inspiration d’aujourd’hui!
D’abord, c’est quoi des talons hauts? Selon wiki et la plupart du commun des mortels; des chaussures pour femme avec un talon élevé. ( Presque étonnant que l’une des chaussures les moins confortables soit associé aux femmes)
Personnellement, je me contrefiche de qui en mets ou n’en mets pas, souvent ou pas, cependant la forte pression de la mode et de répondre à l'idéal de beauté me tombe sur les nerfs. Il faut des talons hauts parce que c’est féminin, c’est sexy, c’est hot, ca te fais de belle jambes et autres concepts fait pour nous vendre des chaussures et nous faire croire que nous en avons absolument besoin ( du point de vu esthétique mais aussi psychologique, pour avoir de l’assurance et de la confiance en toi)
Pourtant, le port des talons fait mal au pied, entrave la marche (la course on oublie ca) et peut avoir des conséquences assez importantes, si porter fréquemment, pour les pieds, les jambes et le dos! Mais, les femmes les portent quand même, non elles ne sont pas imbéciles, mais comme le proverbe le dit; il faut souffrir pour être belle, et on nous l’apprend très jeune. Pour être belles et féminines il faut endurer, se sacrifier et dépenser. Pourtant, il y a autant de façons de se sentir belle et de concevoir la beauté que d'individus et puis pourquoi faudrait t'il absolument choisir entre confort/santé physique et beauté? Pourquoi la confiance en soi des femmes et leur assurance devrait passer par ce qu'elle ont dans les pieds?
Bref, une petite réflexion sur la construction sociale de la beauté et de ses critères dont les talons hauts (loin d’être naturel) s’impose afin de faire un choix éclairé!
En parlant de choix (mais qu’elle transition du tonnerre XD), j’ai trouvé cette article d’actualité de 2009 qui parle des syndicats britanniques et des talons hauts…
Des Britanniques en guerre contre les talons hauts
Publié le 18 septembre 2009 à 07h17 | Mis à jour le 18 septembre 2009 à 07h22
Mali Ilse Paquin, Collaboration spéciale
La Presse
(Londres) Souffrir pour être belle, d'accord, mais souffrir pour travailler? Les femmes ne devraient plus être forcées à porter des talons hauts au travail, disent les syndicats britanniques.
Les syndicalistes britanniques ont un nouvel ennemi: les chaussures à talons hauts. Ils ont signifié aux patrons du pays cette semaine que les femmes pouvaient refuser de les porter au travail. Cette position a aussitôt provoqué une levée de boucliers... chez des adeptes des talons hauts.
Plusieurs dossiers chauds ont été abordés à la conférence annuelle de la centrale syndicale TUC (Trades Union Congress), qui s'est terminée hier à Liverpool. Toutefois, la motion demandant aux employeurs de réévaluer leur code vestimentaire a fait couler plus d'encre que la perte de 10 000 emplois mardi dernier.
«Le congrès demande aux employeurs qui exigent le port des talons hauts de s'assurer qu'ils ne nuisent pas à la santé de leur personnel. Si c'est le cas, les chaussures confortables devraient être permises», disait l'énoncé.
Plus de 90% de l'assemblée a approuvé cette mesure introduite par le syndicat des podiatres.
Elle avait pourtant été ridiculisée par la députée conservatrice Nadine Dorries. «Mon emploi est dominé par les hommes et mes collègues ont des instincts meurtriers, avait-elle écrit dans son blogue au mois d'août. Je dois leur tenir tête et je mesure 1m60. Je n'ai pas le choix de porter mes Christian Louboutin.»
Des chroniqueuses de droite ont marché dans son sillon, avertissant les syndicats de ne pas toucher à leurs Manolo Blahnik.
Même une syndicaliste universitaire a accusé le TUC de paternalisme et de sexisme. «Pourquoi visons-nous seulement les femmes?» a demandé Loraine Monk, juste avant le vote.
Discrimination?
Ce sont plutôt certains milieux de travail qui sont discriminatoires, répliquent les défenseurs de la motion. «Nous ne disons pas aux femmes quoi porter, affirme à La Presse Mary Turner, présidente du syndicat GMB. Nous disons simplement que les femmes devraient avoir le choix de se chausser confortablement. Nous sommes leur allié.»
Le secteur du commerce de détail est montré du doigt. Les magasins Harrods et Selfridges, deux temples de la mode à Londres, ont des règles très strictes sur le type de chaussures de leurs vendeuses, soutient une podiatre qui désire conserver l'anonymat.
Résultat, plusieurs de ses patientes souffrent le martyre: oignons, nerf coincé et inflammation de l'avant-pied.
«Une de mes clientes s'est fait avertir que ses talons n'étaient pas assez hauts, dit de son côté Emma Supple, une sommité en podiatrie. Elle risque de perdre son emploi.»
Les opérations aux pieds coûtent 29 millions de livres sterling (50 millions$CAN) par année au système de santé, rappelle l'experte.
G.S.
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