lundi 23 août 2010

Le club des genres



J'ai vu la collection de livres pour enfants Club des gars/Club des filles de Presses aventures (maison d'édition québécoise) dans une librairie, juste la division de la collection selon le genre m'exaspérait un peu, mais je suis aller feuilleter quand même pour voir le contenu... pas fameux non plus...


D'abord les titres, couleurs et images des couvertures sont dans le pure esprit de la division social du genre, les garçons sont en action (aventure, voyageurs) et les filles dans l'émotion (secret, amitié)


Et juste au cas où la page couverture ne vous rappelle pas encore assez que vous devez être une ''vrai'' fille ou un ''vrai'' gars, le contenu des livres vous explique comment!

Résumé de l'éditeur;
Club des gars - Comment être le meilleur
Voici le livre que tous les garçons, petits et grands attendaient.
Tu y découvriras cent une astuces pour apprendre à être le meilleur en tout.

Apprends notamment à survivre dans l'espace, lire l'avenir dans les feuilles de thé, combattre un crocodile, siffler avec un brin d'herbe, éviter d'être dévoré par un ours, déchirer un annuaire à main nues, et plus encore!

Club des gars - Le manuel des voyageurs du temps
Tu apprendras à chasser le tyrannosaure à la préhistoire et à rôtir un loi en compagnie d'un légionnaire romain. Découvres comment survivre au naufrage du Titanic et fais tes premiers pas sur la Lune.

Club des filles - Le livre des secrets
Découvre tous les secrets pour être une fille populaire, sûre d'elle-même et en pleine possession de ses moyens.

Tu apprendra comment garder un secret, fabriquer un journal intime qui a du style, te maquiller sans maquillage, écrire des codes secrets, former un club secret, et bien plus encore!

Ce livre te révélera toutes les habiletés à développer pour être bien dans ta peau et pour te maîtriser, peu importe ce que la vie mettra sur ton chemin.

Club des filles - Comment être la meilleure
Voici le livre que toutes les filles, jeunes et moins jeunes, attendaient! Il regorge de mille astuces pour apprendre à être la meilleure en tout.

Apprends comment expliquer tes retards, être jolie sur les photos, réussir tes soirées pyjamas, apprendre à ton chien à donner la patte, survivre dans un film d'horreur, régler tes conflits à l'école, transformer une feuille de papier en grenouille, et plus encore!
Bref, un gros bou à cette collection qui ne déroge pas d'un iota des stéréotypes de genre!

G.S

mercredi 18 août 2010

Livre: Les femmes et la science


Gérard Chazal. Les femmes et la science.Paris, Ellipses, 2006, 136p.

Une de mes dernières lectures qui m'a d'ailleurs inspirée mon article précédent sur Sophie Germain et probablement des articles à venir!

Je ne suis pas une fervente de sciences (surtout ''pures'') en partant, alors ça enlève surement un peu de mon intérêt pour le sujet, mais ça reste un bon livre. L'introduction du livre fait une déconstruction rapide de l'argumentation naturaliste de la ''nature féminine'' qui essaie de justifier le peu de place qu'occupent les femmes en sciences actuellement et leur exclusion dans le passé. Cette analyse donne donc un bon ton pour le reste du livre qui essentiellement rapporte des cas de femmes qui se sont démarquées en science de l'Antiquité à aujourd'hui.

La vulgarisation de certains passages plus techniques (enfin pour quelqu'un comme moi qui n'a pas des tonnes de connaissances en chimie, physique et mathématique) est un peu à désirer, mais on comprend tout de même l'essentiel.

Le livre part d'une belle idée, démontrer que les femmes ne sont pas absentes du domaine des sciences ''pures'' et que malgré les tonnes de préjugés en leur défaveur certaines ont brillamment réussit. Le processus pour le montrer est un peu décousu, mais le résultat est là, on ne peut qu'admirer le courage et la ferveur des femmes qui nous sont présentées tout au long de notre lecture! Juste pour connaître ces femmes (tombées dans l'oubli) ça vaut la peine et pour les amoureux-euses de sciences je le conseille encore plus.

Présentation de l'éditeur

Un constat : les filles sont beaucoup moins nombreuses à s'engager dans des études scientifiques, les femmes moins nombreuses dans les carrières liées aux sciences. Cela est-il le fait d'une " nature féminine " qui serait incompatible avec les sciences ou bien le résultat d'une violence faite aux femmes depuis des siècles leur interdisant l'accès au savoir, les confinant dans des tâches subalternes, les enfermant dans le soin du ménage et des enfants ? L'auteur a tenté dans cet ouvrage de montrer qu'il a
existé une véritable discrimination vis-à-vis des femmes quant à la possibilité qu'elles participent à la constitution des savoirs. Pire, il y eut dans l'histoire de très grandes figures de femmes scientifiques mais on a trop souvent occulté leur nom et leurs apports. Elles ont ajouté à leur génie de savantes le courage de leur lutte pour s'imposer dans un monde masculin des sciences. C'est donc à un tableau de ces femmes remarquables que ce livre est consacré, à leurs apports éminents aux savoirs de l'humanité, aux obstacles culturels, idéologiques et sociaux qu'elles ont dû vaincre. Depuis Hypatie assassinée sur les pavés d'Alexandrie par les fanatiques chrétiens à Lise Meitner injustement privée de prix Nobel, en passant par la Marquise du Châtelet et Marie Curie, ce livre se veut une rapide histoire qui rende justice aux femmes en sciences. En astronomie, en mathématiques, en physique, en chimie, en biologie, en médecine, elles ont été sur tous les fronts de la recherche, pionnières dont il est peut-être temps de sortir les noms de l'oubli en rappelant ce que furent leur vie, leurs combats et leurs succès.

Biographie de l'auteur

Gérard Chazal est professeur d'histoire et philosophie des sciences à l'Université de Bourgogne. Dernières publications : Interfaces, enquête sur les mondes intermédiaires, Champ Vallon, 2002, Les médiations théoriques, Champ Vallon, 2004.




G.S

dimanche 15 août 2010

Acadiennes!

15 août, c'est la fête des Acadiens...(les bulletins de nouvelles s'arrêtent souvent ici)... et des Acadiennes! Cela ne doit pas toujours être facile, être une femme dans un groupe minoritaire. Alors voici quelques trucs pour souligner leur dynamisme et leur faire un clin d'oeil en ce jour de fête! Bonne fête chères Acadiennes!


Une femme acadienne que j'aurais bien aimé connaître...

Une pionnière dans l'obtention des droits politiques pour les Acadiennes: Marichette
tiré d'un site sur l'histoire acadienne qui consacre certaine partie aux Acadiennes et qui je tiens à le souligner nomme les ''Acadiens et Acadiennes''

De 1895 à 1898, une série de lettres signées « Marichette » sont publiées dans le journal L'Évangéline. Ces lettres causent beaucoup de réactions. « Marichette » est le nom de plume d'Émilie Leblanc, qui est née à College Bridge, dans la région de Memramcook, en 1863. Elle étudie à l'École normale de Fredericton en vue de devenir institutrice. Par la suite, elle enseigne pendant plus de dix ans à Weymouth, dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse. C'est durant cette période que Marichette écrit ses lettres dans le journal L'Évangéline.

Marichette ne se gêne pas pour se mêler de politique, ce qui, chez une femme, est tout à fait déplacé selon bien des gens à l'époque. Elle va jusqu'à dire que les femmes devraient prendre le pouvoir au lieu des hommes.
Emilie Leblanc signe ses lettres Marichette
Malgré plusieurs lettres de protestations, et même parfois d'insultes, Marichette continue d'écrire ses lettres. Le journal les publie pendant trois ans. Décédée en 1935, Marichette (Émilie LeBlanc) est la première Acadienne connue à revendiquer plus de droits pour les femmes. Ses lettres étaient rédigées dans un français acadien populaire, et en voici un exemple :

Lettre à l'éditeur de l'Évangéline le 5 août 1895.
J'veux vous dire que les femmes sont fatiguées d'attendre que la loi passe en chambre pour le souffrage des femmes, pour nous donner le droit de voter. Durant c'temps, les femmes souffre d'envie de se rendre au polls, pour montrer à nos vieux comment voter. Depuis queque temps, y passe deux coureux de chemin pour nous parler d'élection. Il nous dise toute sorte de bonnes chouses mais quanqu'y sont rendus chez eux, y nous traite de dam Frenchmen. Les Acajins sont pas des fous mais nos houmes aimont trop la goutte. Les candidats peuvent presque les acheter avec une bouteille de wisqui ou de rum. Si les houmes avaient du cour au ventre comme les femmes et si les femmes pouvaient se rendre aux polls, on aurait pas tant de misère à mettre un membre français pour nous défendre dans le gouvarnement. C'est les femmes qu'auriont du porter les chulottes et gouvarner le pays. J'heu nous a baillé plus d'esprit qu'aux houmes. Quanc qu'il a fait la femme il a trouvé Adam, le boss de tous les houmes, endormi un beau jour, le ventre au soleil, trop paresseux pour travailler son jardin, on y'a arraché la carvelle et pris le meilleur stuff de dedans et on a fait la femme qui a sauvé les houmes du naufrage. Vous savez, les houmes sont bin bon pour parler, mais quand ça vient pour agir, ma foi, c'est tout une autre chanson. [.]

Marichette


Un guide qui contient une partie pour les jeunes femmes acadiennes
Guide-ressource pour filles et jeunes femmes : Nouveau-Brunswick initiative de Femmes Équité Atlantique

Quelques site web ou page d'organismes de femmes acadiennes (ou comprenant des femmes acadiennes)
Fédération des femmes acadiennes et francophones du Nouveau-Brunswick
Fédération des femmes acadiennes de la Nouvelle-Écosse
Regroupement féministe du Nouveau-Brunswick ainsi que leur page facebook
Femmes francophones de l'Ouest du Labrador

G.S.

samedi 14 août 2010

Va chier gros porc.

Mise en situation:

2h30pm. Coin Ste-Catherine/Préfontaine.

J'attends l'autobus assise sur un banc.
Un homme passe en voiture de l'autre côté de la rue. Il me regarde sans arrêt puis me fait un signe de tête. Je le vois ralentir et s'arrêter un peu plus loin. Il reste là.

Après quelques minutes, le gros dégueulasse repart. Et revient de mon coté de la rue cette fois-ci. Malgré que je m'emploie à regarder dans l'autre direction, il reste là et ose même me klaxonner.

Finalement l'autobus arrive et je pars. Fin.

Je suis vraiment fâchée. Pas d'avoir été prise pour une prostituée. Je suis fâchée qu'un gros porc se promène sur Ste-Cath à la recherche d'une fille et se dise que n'importe laquelle qui attend seule sur le coin d'une rue est disponible pour assouvir ses besoins. Qu'il a seulement à faire un signe de tête pour qu'elle accoure. Que peu importe de quoi il a l'air, parce que c'est lui qui a l'argent, elle a rien à dire. Ils s'attendent pas à se faire dire non. C'est écoeurant.

Je suis écoeurée d'aller travailler et de voir les chars ralentir à ma hauteur ou à celle d'une autre piétonne, peu importe l'heure du jour. Je suis écoeurée de voir des filles monter dans des voitures devant moi, d'en entendre d'autres crier la nuit.

Je suis dégoûtée de voir comment les policiers interviennent avec elles et avec eux. Comment ils se moquent d'elles alors qu'ils ignorent les clients. À moi seule, je pourrais en pogner 5 par jour. Pourquoi les flics le font pas?!

On vit vraiment dans un système de merde...
Au gros porc qui m'a attendu pour rien cet après-midi: Va chier.

vendredi 13 août 2010

Sophie Germain




Marie-Sophie Germain, née le 1er avril 1776 à Paris où elle est morte le 27 juin 1831, est une des rares mathématiciennes françaises autodidactes de son époque. Elle est issue d’une famille bourgeoise de plusieurs générations de commerçants. Son père Ambroise-François Germain est un député actif du Tiers-État à l'Assemblée Constituante de 1789. Enfant, elle se prend de passion pour les mathématiques, après avoir lu sur la vie d'Archimède. Il semble qu'elle ait été particulièrement impressionnée par les circonstances de sa mort. Sa famille trouve sa passion pour les mathématiques, une discipline masculine, déplacée et tente de la dissuadée. Elle doit donc étudier la nuit en cachette pour améliorer ses connaissances.

Elle parvient à se procurer les notes de cours de l'École polytechnique, interdite aux femmes. Elle s’intéresse particulièrement au cours d’Analyse du professeur Lagrange. Elle commence à entretenir une correspondance avec lui sous le pseudonyme de "Monsieur Le Blanc", craignant qu’on ne lui accorde aucune attention si ses écrits sont signés d’un nom de femme. Le professeur est stupéfait pas son travail et finira pas découvrir la supercherie, dès lors il deviendra en quelque sorte son mentor et l’introduira dans la communauté scientifique.

Malgré que les portes de l’université lui soient fermées comme à toutes les femmes de l’époque, elle gagnera un prix de l’Académie des sciences pour son mémoire sur les vibrations de lames élastiques. Elle travaille plusieurs années sur le théorème de Fermat et démontre le théorème Sophie Germain, ce qui l'amène à prendre contact, en 1804, toujours sous son nom masculin d'emprunt, avec Carl Friedrich Gauss, un mathématicien allemand. Elle finira par lui avouer sa véritable identité et comme Lagrange celui-ci sera étonné de sa détermination et de son talent à une époque où les femmes ont difficilement accès aux savoirs et où on considère les femmes comme incapables d’avoir un esprit scientifique.

Mis à part la démonstration du théorème qui porte son nom, elle fera également des travaux sur l'élasticité des corps. D’ailleurs, ses travaux l’amenèrent à prendre position dans des débats scientifiques de l’époque et elle se fit plusieurs amis dans la communauté scientifique. Sur la suggestion de Gauss, l'université de Göttingen lui décerne en 1830 un titre honorifique de docteur, mais elle meurt d'un cancer du sein avant de pouvoir le recevoir, le 27 juin 1831.

Sophie Germain, une femme qui se distingue par son refus de se soumettre aux préjugés de son époque et par son immense talent (autodidacte de surcroit), combinaison qui lui aura permis de briser les barrières instaurées entre la science et les femmes.



Texte issue d'un mélange de mon cru entre la bio de Wikipedia et de Bibm@th.net et du livre : Les femmes et la science de Gérard Chazal.


G.S.

mardi 10 août 2010

Elles disent que...

Elles disent qu'elles exposent leurs sexes afin que le soleil s'y réfléchisse comme dans un miroir. Elles disent qu'elles retiennent son éclat. Elles disent que les poils du pubis sont comme une toile d'araignée qui capture les rayons. On les voit courir à grandes enjambées. Elles sont tout illuminées en leur milieu, à partir des pubis des clitoris encapuchonnés des nymphes doubles et plissées. L'éclat qu'elles jettent en s'immobilisant et en se tournant de face fait que les yeux se fixent ailleurs n'en pouvant supporter la vue.
- Monique Wittig , Les Guérillères (p.24)

Roman poésie, écrit seulement au féminin, Les Guérillères nous raconte un monde peuplé de femmes, où les femmes se réapproprient leur langage et luttent contre l'oppression masculine. Dans la première partie, Monique Wittig (auteure entre autre de La pensée straight) nous parle de leur mode de vie alors que dans la seconde partie, on voit les femmes guerrières et leur lutte contre les hommes qui veulent les dominer. Le récit est plutôt décousu, composé d'une multitude d'extraits entrecoupé de noms de femmes plutôt que d'un texte suivi. À lire tout de même, car les épopées féministes sont rares!

Elles parlent ensemble du danger qu'elles ont été pour le pouvoir, elles racontent comment on les a brûlées sur des bûchers pour les empêcher à l'avenir de s'assembler. Elles ont pu commander aux tempêtes, faire sombrer des flottes, défaire des armées. Elles ont été maîtresses des poisons des vents des volontés. Elles ont pu à leur gré exercer leur pouvoir et transférer toutes sortes de personnalités dans de simples animaux, des oies des cochons des oiseaux des tortues. Elles ont commandé à la vie et à la mort. Leur puissance conjuguée a menacé les hiérarchies les systèmes de gouvernement les autorités. Leur savoir a rivalisé avec succès avec le savoir officiel auquel elles n'ont pas eu accès, il l'a mis au défi, il l'a pris en défaut, il l'a menacé, il l'a fait paraître inefficace. Aucune police n'a été trop puissante pour les traquer, aucune délation trop opportuniste, aucun supplice trop brutal, aucune armée n'a paru trop disproportionnée en force pour s'attaquer à elles une par une et les détruire. Elles alors entonnent le chant célèbre qui commence par, malgré tous les maux dont ils veulent m'accabler / je reste aussi ferme que le fourneau à trois pieds.
(p.127-128)

Les Guérillères aux Éditions de Minuit

Autres passages ici.

lundi 9 août 2010

Publicités modifiées!






Les publicitaires les appellent des vandal-e-s, mais pour moi ce sont des personnes géniales qui n'ont pas peur de reprendre l'espace public pour manifester leur désaccord. Graffiti, crayon marqueur, autocollants et bouts de papier, l'art de contester et surtout de réfléchir sur les messages que nous lance la publicité!



Celle ci trouvée via: Public Resistance to an Ad Campaign UPDATE! sur Sociological Images

Une campagne de bretzel avec le slogan '' Vous ne pouvez jamais être trop mince''

Version originale


Modifications apportées




Trouvée via un article de ce journal

La clinique de chirurgie plastique, The Harley Medical Group, a beaucoup de publicités qui prétendent que estime de soi et taille des seins sont liés.

En voici un exemple;


Ce que certain-e-s en pensent...



On peut lire sur l'étiquette blanche ajoutée :“We are women not pieces of meat”




Trouvée via Pro-choice activism targets "Abortion Changes You" campaign sur Feministing

Une publicité d'une campagne anti-choix...


Ce qu'une personne pro-choix a cru bon d'ajouter...

En voici d'autres modifiées...

L'affiche d'un film inspiré d'un livre dont l'auteur (connu aux États-Unis) tient des propos offensants sur les femmes et encourage une culture du viol.


Une pub d'une chaîne de restauration


Une publicité de compagnie de vêtement


G.S.


vendredi 6 août 2010

How to be alone! (Comment être seul-e!)

Trouvé via le site web de Bitch Media

Un poème (en anglais) sur la solitude avec un magnifique vidéo :)




How to Be Alone, by Tanya Davis

If you are at first lonely, be patient. If you've not been alone much, or if when you were, you weren't okay with it, then just wait. You'll find it's fine to be alone once you're embracing it.

We could start with the acceptable places, the bathroom, the coffee shop, the library. Where you can stall and read the paper, where you can get your caffeine fix and sit and stay there. Where you can browse the stacks and smell the books. You're not supposed to talk much anyway so it's safe there.

There's also the gym. If you're shy you could hang out with yourself in mirrors, you could put headphones in.

And there's public transportation, because we all gotta go places.

And there's prayer and meditation. No one will think less if you're hanging with your breath seeking peace and salvation.

Start simple. Things you may have previously based on your "avoid being alone" principles.

The lunch counter. Where you will be surrounded by chow-downers. Employees who only have an hour and their spouses work across town and so they -- like you -- will be alone.

Resist the urge to hang out with your cell phone.

When you are comfortable with eat lunch and run, take yourself out for dinner. A restaurant with linen and silverware. You're no less intriguing a person when you're eating solo dessert to cleaning the whipped cream from the dish with your finger. In fact some people at full tables will wish they were where you were.

Go to the movies. Where it is dark and soothing. Alone in your seat amidst a fleeting community.

And then, take yourself out dancing to a club where no one knows you. Stand on the outside of the floor till the lights convince you more and more and the music shows you. Dance like no one's watching...because, they're probably not. And, if they are, assume it is with best of human intentions. The way bodies move genuinely to beats is, after all, gorgeous and affecting. Dance until you're sweating, and beads of perspiration remind you of life's best things, down your back like a brook of blessings.

Go to the woods alone, and the trees and squirrels will watch for you.

Go to an unfamiliar city, roam the streets, there are always statues to talk to and benches made for sitting give strangers a shared existence if only for a minute and these moments can be so uplifting and the conversations you get in by sitting alone on benches might've never happened had you not been there by yourself.

Society is afraid of alonedom, like lonely hearts are wasting away in basements, like people must have problems if, after a while, nobody is dating them. But lonely is a freedom that breaths easy and weightless and lonely is healing if you make it.

You could stand, swathed by groups and mobs or hold hands with your partner, look both further and farther for the endless quest for company. But no one's in your head and by the time you translate your thoughts, some essence of them may be lost or perhaps it is just kept.

Perhaps in the interest of loving oneself, perhaps all those sappy slogans from preschool over to high school's groaning were tokens for holding the lonely at bay. Because if you're happy in your head then solitude is blessed and alone is okay.

It's okay if no one believes like you. All experience is unique, no one has the same synapses, can't think like you, for this be relieved, keeps things interesting life's magic things in reach.

And it doesn't mean you're not connected, that community's not present, just take the perspective you get from being one person in one head and feel the effects of it. Take silence and respect it. If you have an art that needs practice, stop neglecting it. if your family doesn't get you, or religious sect is not meant for you, don't obsess about it.

You could be in an instant surrounded if you needed it.
If your heart is bleeding, make the best of it.

There is heat in freezing, be a testament.



G.S.

mardi 3 août 2010

Fugitivus - Blogue!


J'ai découvert récemment ce blogue (en anglais), Fugitivus. Plusieurs sujets sont traités comme l'homophobie, l'avortement et l'anti-racisme, mais la partie qui semble démarquer cette blogueuse des autres et sa manière de traiter le sujet du viol et des agressions sexuelles. Elle en parle abondamment et d'une manière que je trouve très pertinente. Elle-même victime de viol, ses différents articles sur le sujet semblent selon les commentaires rejoindre l'expérience et le vécu quotidien de beaucoup de femmes. Un bel amalgame de théorie, de vécu, du quotidien et de la culture! Pas de gros jargon universitaire, je trouve qu'elle parle simplement, avec son coeur, sa tête, ses tripes et souvent sa saine colère!Quelques articles que j'ai trouvé intéressants;

Another post about rape

La socialisation des genres et son influence sur la réaction des femmes agressées, réaction souvent critiquée par la ''majorité'' mais qui ne prend jamais en compte la socialisation derrière.

Another Post About Rape Pt 2
Les différents types de réactions des proches quand vous leur dites que vous vous êtes fait agresser.

A woman walks into a rape, uh, bar
Sur le mauvais gout des blagues sur le viol et pourquoi ce n'est pas ''juste de l'humour''.

Okay, so I have been drinking

Une liste de comportements que la famille et les ami-e-s utilisent pour se distancer de la réalité des agressions sexuelles.


Si ceux-ci vous ont plu, je vous invite fortement à parcourir le reste du blogue!
Partie de l'en tête du blogue que j'aime bien :)

G.S